ROLEPLAY


uiWebPrevious1uiWebNext

#1 [fr] 

HRP
Un texte qui date un peu :)
La version anglaise sur le forum est ici
Profitez des images sur le blog des amazones :
http://deep-roots.comze.com

Shanae regardait la lettre que la fyrette lui avait donné avant de filer en coup de vent. C'était juste un papier plié sur son message, sans destinataire précis.

-Tu es une amazone ? avait demandé la fyrette.

Shanae avait hoché la tête. Son interlocutrice lui avait alors tendu le message :

-C'est pour vous. Enfin, si l'une de vous... Bref, lisez ça !

Puisque le message n'était visiblement pas adressé à quelqu'un en particulier, Shanae décida de le lire tout en rejoignant ses sœurs.
Deles silam Serai,

J'ai besoin de l'aide de votre tribu. J'ai laissé un matis attaché au Grand Tunnel Rocailleux, tout en haut, vers l'autel. Les circonstances qui l'ont amené à se retrouver nu et attaché à cet autel au cœur du Pays malade forment une longue histoire. C'est un individu dangereux, qui avait besoin d'être remis à sa place, mais je vous prie de faire très attention en le libérant : si je ne l'ai pas fait moi-même, c'est que je savais ne pas être de force à faire face à sa fureur. J'ai hésité à me contenter de le tuer, mais maintenant que les Puissances se sont remis à ressusciter les homins à tort et à travers, une solution aussi expéditive aurait signifié une vengeance du même acabit de sa part... Et puis je pense que la leçon lui sera profitable ; devoir son salut à des femmes guerrières finira de lui apprendre que nous ne sommes pas des jouets.

Votre tribu m'a donné l'impression que vous pourriez comprendre une action de ce genre. Toutefois, si ce que je vous demande est malvenu, oubliez-ça et prévenez-moi. Je ne voyais pas à qui d'autre m'adresser...

Anyume Sans Terre

Elle fit passer la lettre à Zendae et Mindae qui étaient là.
-Que fait-on ? On va voir ?
-Pourquoi pas. C'est sur la route de notre patrouille. Monter jusque là-haut ne fait pas un grand détour.

Elles entamèrent leur patrouille dans le Bosquet, devisant de choses et d'autres, sans se presser. L'histoire venait d'une fyrette, quel crédit pouvait-on accorder à ce genre d'homine ? Mais si c'était vrai, cela pourrait être amusant.

Elles croisèrent sur la route Ranka et Phaozu, qui se joignirent à elles, puis entamèrent l'ascension du pic d'écorce.
Au sommet, contre l'autel au milieu des tombes, un homin semblait dormir dans la neige. Complètement nu, pour ce qu'elles pouvaient en voir.

-C'est lui ? souffla Mindae.
-Je n'en vois pas d'autre, répondit Shanae.
-Un matis de sève...
-Il est ficelé, remarqua Zendae qui s'était approchée.

Ranka, un peu essouflé, découvrit alors l'homin dans le cercle de pierre, et s'exclama, abasourdi :
-C'est... l'homin qui m'a agressé au Tertre ! Il m'a agressé quand j'étais avec Phao-Zhu'o ma'bao. Ne le détache pas !
-Il t'a agressé ? Et tu l'as laissé faire ? demanda Mindae.
-Né nu me suis défendu. Pai... nu ai été battu. Il est très dangereux.
-Laï l'aime pas, renchérit Phao-Zhu. Si Laï l'aime pas, nu non plus.

Zendae le poussa un peu de sa lance, tandis que Mindae s'interrogeait :
-Il est saoul ? Il dort sous la neige. Non, il ne sent pas l'alcool. Bizarre.
-Vue la tenue, il va bientôt être mort de froid, s'amusa Shanae.

Réveillé par les voix, le matis émergeait progressivement de son sommeil. Il ouvrit les yeux sur la pointe de la lance que Zendae dirigeait vers lui et battit des cils en tentant de faire le point sur la situation, incroyablement calme cependant.
Ranka avait précipitamment enfilé un casque en voyant l'homin se réveiller.
-Qu'est-ce qu'on en fait ? demanda Shanae en ignorant l'homin.
-Dites, on s'en va ? conjura Phao-Zhu.
-Il faudrait déjà l'interroger, décida Mindae avant de se retourner vers le matis. Hé, toi ! Que fais tu ici en si charmante vêture ?

Le matis releva la tête vers la matisse rousse, suivant les courbes de son corps d'un regard appréciateur avant d'enfin croiser ses yeux et de la saluer en matéis. Puis il tenta de se relever avant de se rappeler les cordes qui l'entravaient.
-Tschhh... Encore là... murmura-t-il.
-Aiya l'homin ! le salua Zendae en ricanant.
-Ah, tu sais parler, s'exclama Mindae.
-Oui... je sais parler. Pardonnez ma tenue. Une mésaventure regrettable.

Les amazones regardèrent les tombes et la neige qui continuait de tomber, et se moquèrent :
-Regrettable ? Vraiment ?
-Un lieu pittoresque pour vivre des aventures.
-Il a l'air plus pathétique que dangereux.

Le matis haussa les épaules, apparemment aussi indifférent à sa situation qu'aux railleries. Il reprit sur un ton qui aurait plus convenu à une rencontre lors d'un bal à la Cour de Stevano :
-À qui ai-je l'honneur ? Des Matisses... Une Zoraïe... Une Trykette ?
-Et un matis nu ! Je suis Mindae des Amazones. Nous sommes les gardiennes de la région. Et toi ?
-Je me nomme... Rico. Un Matis itinérant qui vagabonde...
-Et tu n'as pas assez de dappers pour te vêtir ?
-Laisse moi deviner, des bandits t'ont dérobé tes affaires et enchaîné ici ? renchérit Zendae.

Les matisses s'amusaient beaucoup, tandis que Ranka et Phao-Zhu, eux, essayaient de les mettre en garde discrètement.
-Laï pense qu'il ment, chuchota Phao-Zhu.

Le matis tira sur ses liens, mais en vain. Ils étaient toujours aussi solides. Il se résigna à répondre :
-Eh bien, j'ai croisé une Fyrette tout à fait charmante mais il s'avère qu'elle m'a plus détroussé que je ne l'aie troussée.
-Une fyrette ? Ah le compte est bon ! jubila Mindae.
-Oh, où va-t-on ? rigola sa soeur.
-Si les fyrettes viennent à bout des mâles matis, oui, où va-t-on ? Rajouta Shanae.
-Et tu vas me faire croire, toi le matis, qu'une fyrette t'as volé tes affaires ? dit Mindae.

L'homin eu un étrange sourire, puis sussurra :
-Elle avait de plus jolies courbes que toi.

Un hoquet échappa aux amazones et un silence de mort s'abattit sur l'esplanade. Plus aucune d'elle ne riait et le regard qu'elles adressèrent au matis était encore plus glacé que l'atmosphère.
Zendae et Mindae échangèrent un regard entendu :
-Je crois qu'on peut le revendre à la tenancière. Il ferait un parfait gigolo avec sa tenue.
-Ça permettrait de varier un peu le spectacle.
-Oh, je ferai ce que vous voulez mais j'ai très mal aux poignets, un acte généreux serait de me couper les liens... les coupa le matis d'une voix suave.

Ranka toussota derrière Zendae :
-Ne le détache surtout pas !

La matisse s'accroupit en face de l'homin, le regardant avec gravité :
-Tout le monde semble dire que tu es trop dangereux.

Il la jaugea du regard avant d'examiner les autres homines.
-Je me demande si tu vaux le coup, dit Mindae d'un ton acide. Peut être que te tuer ici même serait plus simple.

Le matis haussa un sourcil :
-Moi, dangereux ? Je n'ai même pas d'arme...
-Non, rigola Mindae, il s'agit plutôt de savoir si ta carcasse vaut le coup qu'on te transporte au marchand d'esclaves.

Phao-Zhu les interrompit :
-Il faut que nu vous montre un kuk.

Elles se regroupèrent avec Ranka un peu à l'écart autour de la zoraïe qui sortit son médaillon de sa tenue, ambre d'une blancheur étincelante, et entamèrent un petit conciliabule autour de l'objet. Intriguées les guerrières écoutèrent Phao qui affirmait que le médaillon renfermait un kami et semblait leur signifier la présence d'un danger.
Enfin Shanae s'exclama à voix haute :
-Si c'est une menace, on l'élimine, d'une façon ou d'une autre ! Quitte à se faire des dappers...
-Je vous entends, grommela le matis.
-Il y a les Trafiquants de l'ombre, opina Mindae en ignorant l'homin nu, même s'ils ne nous aiment pas, les affaires sont les affaires.
-On devrait partir. Avec le froid y la maladie sa graine ne tiendra pas, s'entêta Phao-Zhu soutenue par Ranka.
-Autant l'achever proprement, quand même, dit Shanae.
-Nec Phao, Shanae, pas ici, déclara Zendae d'un air grave en montrant les tombes. Nous devons respecter le lieu tout de même.
-Hey, je vous payerai, s'exclama le matis en sentant que la conversation tournait vraiment mal pour lui.

Shanae dressa l'oreille en entendant ça et se retourna vers lui, tout en sortant une dague, peu amène :
-Tu as des dappers ? Je croyais que tu avais été détroussé ?
-J'ai de l'argent à Pyr...
-Un matis, à Pyr ? s'étonna Zendae.
-Ah il n'est plus si nomade que cela, remarqua Mindae. Peut être finalement que l'on peut soutirer quelque chose de lui. Qu'as tu d'autres à proposer ?

Le matis leur sourit, animé d'un rire secret :
-Des tenues plus charmantes. J'ai quelques tisserands très doués.

Mindae le fixa, outragée :
-Il m'insulte là ? Tuons-le de suite !
-Oh je ne sais pas, mais le voilà à la tête d'un compagnie d'artisans, ricana Zendae.
-Et si on l'enduisait de graisse de bawaab, il suffira ensuite de le lâcher sur le chemin de Spinah, sourit Mindae à l'idée de le voir courir entre les prédateurs.
-Je n'y vois pas d'inconvénient ! déclara le matis, visiblement lassé du jeu.
-Avec ou sans les liens, ma sœur ? demanda Zindae étonnée par l'inventivité de Mindae.
-Je te laisse choisir Zendae.
-Vous pourriez me détacher, je pourrais aussi vous fournir une nuit plaisante... ronronna le matis.
-Y liu croyez au marchand qui a pas peur de Spinah ? gémit Phao-Zhu.
-Un malotru menteur. Oui, Spinah me parait une bonne idée. Avec les liens, déclara Shanae.
-Mensonge ? Tout ce que je dis est vrai, tenta le matis.

Mindae trancha enfin, contemplant la nudité du matis avec mépris.
-Ta présence est plaisante là, nu et changeant de mensonge à chaque échange. De toute façon, pour un matis tu ne mérite pas ta sève, se faire avoir par un fyrette? Cette humiliation est bien suffisante. Il n'existe pas pire.

L'amazone se détourna :
-Zendae, enlève lui ses liens. Au revoir le matis, au plaisir de se recroiser. La rencontre fut plaisante.

Le matis lança un étrange regard aux amazones :
-De mêm... Je ne vous oublierai pas Serai.
-Pas de graisse de bawaab ? demanda Shanae, un peu déçue, tandis que Ranka sortait ses armes et se préparait au pire.
-Je le regarderais bien faire pourtant, dit Zendae.
-Laisse-le, il a du bagout, il serait capable de charmer Spinah.

Le matis murmura quelque chose à Zendae tandis qu'elle tranchait la corde qui le retenait, puis se releva en se frottant les poignets.
-Grand merci, dit-il en s'inclinant légèrement, sans se presser de couvrir sa nudité.

Les amazones lui lancèrent un dernier regard, et repartirent, surveillant leurs arrières sans le montrer.
Dans leur dos, le matis fit de nouveau son étrange sourire :
-On se reverra sûrement...

Ce ne fut qu'une fois que leur groupe eut mis une bonne distance avec le petit cimetière que Ranka demanda :
-Il t'a dit quoi à l'oreille, Zendae ?
-Il a parlé des maraudeurs. C'est ainsi que tu le connais ?
-Il m'a agressé au Tertre et il a blessé Riditch qui a cherché à me protéger. Il nous a dit son nom. Ce n'était pas Rico... ajouta le jeune tryker pensif.
-Sil, il m'a dit son nom avant de partir, révèle alors Zendae.
-Ha yui ?

L'amazone révéla alors l'identité du mystérieux homin :
-Alric.

Last edited by Shanae (1 decade ago)

uiWebPrevious1uiWebNext
 
Last visit Sunday, 28 April 12:21:25 UTC
P_:

powered by ryzom-api