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#31 [fr] 

Dénakyo tremblait de tous ses membres, bien qu'elle se sache en sécurité entre les murs de Pyr. Elle avait couru comme jamais pour rejoindre la civilisation. Elle sentait la sève goutter le long de son masque. Mais il y avait plus urgent. Il s'en était fallu d'un cheveu...

La perle de téléportation lui échappa des mains, tant ses frissons étaient violents. Dans quel ordre faire les choses ? Si elle allait directement voir Fey-lin, cette dernière ne la laisserait plus repartir et tout ce qu'elle avait supporté aurait été vain... mais si elle perdait trop de temps, si Ezek apprenait que... Et sa corne qui l'élançait. Elle n'avait qu'une envie, aller plonger sous une des cascades des Cités de l'Intuition pour se débarrasser de cette souillure. Né, d'abord les urgences. Elle finit par briser la perle sous son pied.

Une fois arrivée à Min Cho, elle rédigea rapidement un mot à l'adresse de l'Eveillée, qu'elle confia à un messager pour être sûre que le message soit transmis aussi vite que possible.

Message sous pli scellé adressé à Li'laï-ko Fey-Lin Liang
Mets tes enfants à l'abri. Dis qu'ils sont partis pour le rituel d'adoption depuis quelques jours, si c'est possible. Protège tous tes proches. Dis à Tao Sian de ne pas sortir seule.

Ylang-Hao

Elle ignora les regards que les Zoraïs lui lançaient à son passage : oui, elle s'était battue, oui, une de ses cornes saignait, oui, elle était tâchée de ce qui semblait être des gouttes de sèves d'une couleur assez violacée pour être nélaï. Pour une fois, cela n'avait pas d'importance, l'impression qu'elle pouvait donner. Il y avait plus urgent.

Avait-elle le temps de se nettoyer et de se soigner avant d'aller voir Fakuang ? Né, si Ezek décidait de revenir... Quoi qu'il avait eu l'air vraiment mal en point... Béni soit Ma-duk d'avoir détourné le Tryker de son funeste dessein en lui faisant avoir cette étrange crise.

Pas question de flancher. Les Kamis lui avaient donné une mission et elle s'en montrerait digne. Toutes ses années de souffrances trouvaient enfin leur raison. Elle avait eu des moments de doute, yui, à force de fréquenter les Antekamis, mais jamais elle n'avait renoncé au cadeau que les Kamis lui avaient fait, jamais elle n'avait complètement renié sa foi. Tout avait un sens à présent.

Elle allait donner à Ezek ce qu'il voulait. Elle donnerait toutes les raisons à Fakuang d'être content d'elle. Et si elle n'y survivait pas, elle mourrait pour la gloire de Ma-duk.


HRP
Lien en anglais : http://atys.ryzom.com/projects/puben/wiki/C_Cioi_Ba-Nung_Tattoois t_for_Homins
Lien en allemand : http://atys.ryzom.com/projects/pubde/wiki/C_Cioi_Ba-Nung

Note  : Les zorais ont un masque sensible, qu'ils considèrent aussi comme un cadeau des kamis (donc sacré). Le moaï, le baiser amoureux zoraï, consiste à se frotter les masques et les cornes l'un contre l'autre. Les Antekamis mutilent leur masque pour renier les kamis. Toucher au masque d'un zorai est donc à la fois intime et sacré, suivant les cas une communion extrême ou une souillure terrible.

Lexique :
Né = Non
Yui = Oui
Nélaï = blasphème. La Goo est sujet de taboo très fort chez les Zoraïs (en tout cas côté Jen Lai, je ne connais pas assez les habitudes des autres communautés sur la question).
Li'laï-ko = Éveillée.

#32 [fr] 

Escorté par deux soldats, je quittais le hall de guilde des Forces Obscures. Je rangeais mes outils lorsque je m’aperçus que ma sœur me fixait et guettait chacun de mes mouvements. Cette expression-là, il n’y a que moi qui y aie droit. Je me doute bien de ce qu’elle a en tête pourtant elle ne fait rien.

Elle ne fait que me surveiller.
Un sourire tordu sera ma réponse.

Je me demande si elle va craquer un jour et sortir sa hache. Qui sait.

Une fois au laboratoire, je décide finalement de mettre sur papier mes travaux. Je hais laisser des traces mais curieusement je sens que c’est très nécessaire. J’ai lu et relu pour la millième fois les notes de Ki’gan sur la Théorie de la mort permanente. Je veux finir cette étude et toi Anonyma, tu m’aideras que tu le veuilles ou non. Le nombre de cobaye n’est pas assez suffisant à mon goût pour parvenir à une conclusion. Il en faudra encore d’autres.

Xiao Mei...

Je vais te tuer. Mais ne t’inquiète pas chère enfant, tu mourras pour quelque chose d’utile. Tu ne peux maintenant plus m’échapper. Ma volonté dépasse les limites de mon corps. Même si je meurs tu n’en a pas fini avec moi.
Les esclaves m’exaspèrent de plus en plus, comme si gérer leurs rébellions était la seule chose que j’ai à faire. Le problème avec ces cobayes, c’est bien leur nombre. Il y en a trop. Si je trouve la réponse à la Théorie…il y en aura beaucoup moins.

#33 [fr] 

Mon frère Ezek.

Entre mettre mes mains autour de ton cou pour te faire cracher ta graine de vie ou te foutre une série de coups de pied au derrière assez forte pour te rééquilibrer; je ne sais plus quoi faire avec toi.

Entre obéir aux dappers comme mercenaire, obéir aux enseignements de Chiang quand j'étais sur Silan ou prendre ma pique et te la placer entre les deux yeux, je suis perdu.

Méditer sur ta démence, je vais faire... la folie ça me connait, tu t'es assez occupé de moi quand j'étais Louf que je dois prendre en considération ton bon coeur perdu et enfouit dans la sève noire et la goo.

Ton frère déchiré (mais pas pour longtemps)

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Le Grand Oignon nous enseigne : Parler peu, jouer beaucoup, le défi ultime.

#34 [fr] 

Après un dernier tour d'Atys, Swan retrouvait les lacs, soulagée et étourdie de tant de discussions. La vaillante Pimm l'attendait avec impatience.
La situation était désespérée mais Swan ne pouvait s'empêcher de sourire.

- ny-Swan tu souris alors qu'Anonyma risque sa vie ?
- cette histoire d'ultimatum m'a longtemps torturée Pimm, mais je crois que j'ai une piste et elle me fait sourire. Je pense à Anonyma sans cesse mais...
- mais quoi dis moi !
- je crois que Nizyros parle de Thalyna, une MacFay -tu l'as un peu connue- qui a rejoint son clan des forces obscures. Et là tout s'éclaire.
- allez tu m'intrigues.
- tu n'as pas connu Thalyna mais elle est terrible. Elle nous a épuisée... Elle s'en allait, revenait désespérée, nous suppliant de l'accepter à nouveau. Et on a toujours dit oui pour Atharius. Elle lui avait tourné la tête. Enfin ils s'aimaient. Luth a organisé un mariage grandiose tu te rappelles !
- oui c'était magique
- bref juste après ils nous ont quitté. Très brutalement.
- quel rapport avec l'ultimatum ?
- ben je ne sais pas trop mais les suites du départ de Thalyna ont été... hum... comment dire... saignantes.
- ok mais le contrat ?
- je ne pense pas à ça je pense à Thalyna. Elle a un pouvoir sur les homins. Elle a transformé Atharius. Et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle a fait pareil aujourd'hui.
- Sois plus claire.
- Je pense que Nizyros tout grand chef et maraud est tombé dans ses filets, et ça me fait rire.
- mais tu es folle c'est impossible, un maraud amoureux !!!
- c'est drôle non ?
- La vie d'Anonyma contre une amourette ! je n'en reviens pas. Je vais le massacrer Swan.
- Viens, nous avons encore quelques détails à régler.

#35 [fr] 

Almati, le camp des rangers. Quatre homins -un par nation, deux par religion- sont assemblés autour d'une table. Autour d'eux, des rangers qu'on suppose faisant office de médiateurs en cas de nécessité.

- C'est insupportable! hurle le Tryker. Il a fracassé des dizaines de tonneaux de bière avant de s'échapper!

- La bière, la bière, quelle trivialité habite vos esprits déments pour que le pire crime que l'on puisse commettre chez vous soit de la répandre! Le sang et la sève n'ont-ils pas plus d'importance pour les vôtres? S'il avait tué, serait-il plus ou moins recherché?

Le Tryker jette un regard glacial à son homologue Matisse.

- Et qu'a-t-il fait de si terrible chez vous? Tiré un bout de fil d'une carpette royale? Prononcé des gros mots sous une fenêtre de la salle du trône?

Les yeux de la matisse ne trahissent aucune expression lorsqu'elle répond:

- Il a chanté un poème haineux alors qu'il était à portée de voix des appartements royaux. Quoi qu'il en soit, il est hors la loi chez nous également.

La Fyros et le Zoraï restent silencieux, peut-être moins personnellement impliqués par l'affront causé à leur nation que ne le sont leurs homologues Karavaniers.

- Il n'y a pas que vos nations que cet homin a bafouées, dit la Fyros. Il s'est introduit dans un logement, à l'intérieur de la cité, et a déversé un seau de purin d'arma sur un sénateur la semaine dernière. Chez les Zoraïs, il a fait brûler les panneaux d'affichage quasi sous les yeux des gardes avant de s'enfuir à toutes jambes.

- Plus important pour nous, il est allé au temple de Ma'Duk et a uriné sur son effigie. Il ne semble pas violent, mais il a clairement l'intention d'offenser. A-t-il fait de même contre une statue de Jena?

Le regard du Tryker se trouble. Il rougit un peu.

- Il a procédé autrement, mais il a également avili l'image de Jena.

Les yeux de la Matisse s'écarquillent. Elle tourne à l'écarlate. Le Zoraï parle.

- Nous devons ajouter cet homin à la liste des maraudeurs recherchés par les nations. Il n'est sans doute qu'un adolescent rebelle qui cherche à se faire accepter par les gros gangsters, mais nous ne pouvons faire autrement. Que les dieux aient -ou non- pitié de lui.

Un malaise s'installe. Plus personne ne parle.





Au loin, dans les landes glacées de la Source Cachée, un homin, plume à la main, trace un portrait. Celui de Gincini Lidarund. Derrière elle, la colline, la tour, l'étable...

Il est loin de la bouteille, maintenant. Il doit en rester loin. Il le doit à son fils.

Il n'a aucune idée de la façon de s'occuper des enfants. Il n'a jamais été doué pour être attentionné et présent. Il est affreusement doué pour sembler absent.

Tant qu'il accomplit ce pourquoi il est le plus doué, tant qu'il ne se laisse pas emporter par la pensée de son épouse décédée, il paie sa dette a celle qui s'assure que son fils est mieux traité que lorsque lui-même peinait à le nourrir et à l'habiller.

Il a ses ordres. Ils sont clairs. Bientôt, un izam s'envolera avec le portrait -et surtout, avec le paysage que l'on voit derrière l'homine, celui qui révélerait la disposition des lieux à ceux qui en auraient bientôt besoin.

Fugitivement, il se demande jusqu'où il pourrait s'approcher. À quel point il saurait s'infiltrer.

Loin... il le sait. La nuit s'apprête à tomber.






À Oflovak, deux homines se rencontrent. Elles sont Fyros et leur flamme intérieure brûle bien vive.


- Ce ne sera pas un problème pour moi. Le plan n'est pas mauvais, mais je doute qu'il aide beaucoup l'homine. Ezek est un grand malade qui la tuera pour son bon plaisir et Nizyros n'est pas du genre à s'attendrir seulement parce qu'il s'apprête à tuer la mauvaise personne. Ceci dit... je me demande où il est allé chercher que le contrat venait des MacFay. Thalyna semblait aussi convaincue qu'ils étaient responsables de son malheur, mais je ne vois pas en quoi un clan Tryker Karavanier aurait été gêné d'assassiner une maraudeuse.

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#36 [fr] 

-Voilà, prends-le et fais attention pour ne pas l’échapper.
-Pourquoi?
-Tu ne veux pas le savoir, arrange-toi juste pour que la fiole n’entre pas en contact avec ta peau.

Nizyros commençais à avoir des sueurs froide et hésitait à empoigner la fiole blanche bleuté.

-Prend-la je te dis!

Le fyros maraudeur grogna et pris la fiole. Il resta à la contempler un long moment et finit par dire :

-Tu es certain que ça va fonctionner?
-Non.
-Tu te moques de moi?!
-Non.
-Alors?
-Alors après les dégâts physiques, mais surtout psychologiques que Dix-Huit a subis, elle ne peut pas s’en sortir. J’ai hâte de voir le résultat.


Nizyros commençait à comprendre les motivations de son homologue. Il pensait faire d’une pierre deux coups. L’intérêt de la capture d’Anonyma ne servait pas seulement sa vengeance personnelle. Les études qu’il menait avaient besoin de ce cobaye. Mais le doute commençait à l’envahir. Est-ce que l’homine allait vraiment mourir?

-Et si elle ne meurt pas?
-Est-ce que cela a été difficile de cueillir cette fleur? Non, les autres slavenis n’ont rien pu faire. Il suffira d’en déraciner d’autres. Ce pourrait être très amusant d’occuper Avendale, tu ne penses pas?
-Ne sens-tu pas que le temps presse?
-Oui et je m’en fous. Ce qui doit arriver arrivera. Tout est fatal mais, Nizyros… tout ceci n’est qu’un rêve. Tu n’existes pas et je ne suis pas certain d’exister moi non plus. Je pense que tout ce que l’on fait, tout ce que l’on dit est déjà arrivé et arrivera encore. Comme une boucle sans fin. Je suis mort, je meurs et je mourrai…

Nizyros asséna un coup de poing derrière la tête du tryker dément pour le faire taire, mais ses yeux trahissaient une certaine confusion.

-Lâche la goo, tu deviens vraiment bizarre!

Ezek écarquilla les yeux et tourna lentement la tête jusqu’à ce que son regard rencontre celui de l’autre mar
audeur.

-Bizarre? Dément? C’est moi qui suis fou?

Le tryker maraudeur devint complètement rouge de rage.

-Qu’est-ce que tu sais de la folie?! C’est quoi la folie d’après toi!? Comment peux-tu juger que j’en suis atteint?! Peux-tu dire que tu sais, peux-tu dire que tu comprends pleinement le réel?! Nous sommes sourds, aveugles et muets! Les autres, les esclaves sont pire! Mais comment peux-tu être certain de savoir que je suis fou! Les autres le sont et ne comprennent rien!

Ezek poussa un long grognement et se calma, ses mains se décrispaient petit à petit. Comme si rien ne s’était passé, il poursuivit la récapitulation des objectifs à atteindre. Le fyros noir fixait cette étrange petite créature qui s’animait devant lui, mais qui ne l’écoutait plus.

-…..
-………..
-Hey ho, tu boude ou tu es juste fatigué?

Nizyros esquissa un mince sourire.

-Non je me paye ta tronche c’est tout.
-Une autre fois. Donc comme je le disais, on s’en tient au plan initial. Je tuerai Dix-Huit à ce moment-là et il sera trop tard pour eux, peu importe ce qu’ils tentent.
-Tu penses que l’Autre se révèlera?
-Non.
-Non, non, non….tu ne sais dire que cela…
-Non.

#37 [fr] 

Assise dans son appartement, les yeux se perdant au travers de la fiole qu'elle avait volée jadis à son demi frère, la Fyros cherchait un moyen de rassemblé son esprit...

Anonyma.... voilà pourquoi ce nom lui disait quelque chose... elle se souvenait vaguement l'avoir entendu prononcé par Olorin à l'époque où elle était encore Larmes... mais jamais, JAMAIS, elle n'aurait imaginé que ce nom resurgirai de cette manière aujourd'hui... comment aurait-elle pu deviner ?!

-Non, chut, surtout ne rien dire ! Personne ne doit savoir qui elle est !

Hier encore elle se marrait en entendant les maraudeurs devant l'étable parler de l'ultimatum de Nizyros et de ce fameux « contrat », étant l'une des seules à connaître la vérité... aujourd'hui... elle ne riait plus du tout...

Elle poussa un long soupire...

-Advienne qu'advienne, les dès sont jetés... une fois encore... je ferai ce qui doit être fait !

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Et si tout n'était qu'illusion?

#38 [fr] 

Une Ombre se faufilait entre les tentes de la Source Cachée, dupant sans peine la vigilance des gardes maraudeurs trop occupés à se chercher querelles...

La tente du Chef du Clan des Forces Obscures... tout était comme on le lui avait indiquée

Elle glissa le message qu'on lui avait confié avant de disparaître dans la nuit.

Message à l'intention de Nizyros

Je sais qui est celui que tu cherches.

Tiens-toi prêt à partir avec l'otage dès que je t'enverrai un izam te confirmant le lieu. On fera un échange, l'otage contre le commanditaire... Viens seul et ne tente rien de stupide ou tu ne sauras jamais la vérité.


#39 [en] 

Qu’est-ce qui s’est passé?

Quelque chose n’a pas fonctionné normalement.

Ou diable était Nizyros?

Je hais, déteste, méprise lorsque des étrangers de mêlent de mes affaire et s’en prennent à mes sujets d’expérimentation. D’autant plus que j’ai eu l’occasion de constater brièvement que le sujet Dix-huit est toujours en vie. Mais ce n’est pas tout, ils l’ont dit, je les ai entendu. Quelque chose n’allait pas avec son état.
Tout aussi insolite était le nombre d’impertinents….Je percevais bien que ça grondait à l’entrée du camp mais je ne m’attentais pas ça….pour une simple homine. De plus qu’ils ne se sont pas contenter de jouer la carte de la diplomatie.

Ils tout balayés sur leur passage.

Un raz-de-marée.

Rageur.

Je fus pris d’hésitation entre la stupéfaction, la colère et le fou rire.

Bande d’effrontés.

Encerclé, je ne pouvais plus fuir. L’Usurpateur m’enchainait et me forçait à le suivre. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre? Je ne connais, dans le pire des cas il m’aurait seulement saucissonné et déposé sur son épaule. Valait mieux pouvoir marcher et guetter leurs difficultés à voyager pour s’enfuir.
Ils finirent par me laisser entre les mains des gardes en se relayant les uns après les autres pour renforcer la sécurité. Sauf que la sécurité de cette ville est déficiente, tous les maraudeurs le savent….

J’ai le moyen de m’évader, mais j’espère ne jamais avoir besoin de l’utiliser.
Parmi les questions qui brûlent le plus mes lèvres, il y a celle-là. Je me suis fait attaquer par une homine sans guilde qui ressemble étrangement à…Ingfarah? Mais ce frahar n’est pas du genre à voiler son visage ainsi.

J’ai une mauvaise impression. Est-ce que ma reine est en danger?

Sa sécurité m’importe plus que mon sort. Je dois en avoir la certitude…et je risque de ne jamais l’avoir.
Nizyros avait parlé d’un message qu’il avait reçu de la part d’une homine qui prétendait posséder des informations sur le coupable. Était-ce elle? Je n’avais besoin que d’un fautif et cette sorcière a envoûtée mon collègue avec ses idées.

Maligne…

Mais peut m’importe la vérité.

La vérité…n’existe pas.

Je n'ai pas le temps de jouer avec les trykers comme je l'ai fait avec les Zorais. Je veux sortir mais cette fois je suis seul.

Last edited by Vradden (1 decade ago) | Reason: L'équipe d'animation n'a pas validé l'enprisonnement d'Ezek par les gardes de Fairhaven. Veuillez nous faire une demande de validation avant d'impliquer des pnjs et/ou organisations gérés par l'équipe d'animation avant de les faire participer dans vos évé

#40 [fr] 

Ki'gan semblait dépité. L'armée homine avait partiellement rasé le camp. Plus le temps passait, moins nombreux étaient les maraudeurs, et plus soudés étaient les homins. Mais où diable était passée Akilia ? Les mois défilaient et aucun chef maraudeur n'avaient daigné leur donner des nouvelles. Qu'attendaient-ils d'eux ? Les avaient-ils définitivement abandonnés ?

Et puis Ezek s'était encore débrouillé pour se faire capturer. Pourtant, il lui avait dit, il se rappelait :

« Tout le monde a le droit a une seconde chance Ezek. Tu viens d'utiliser la tienne. Alors la prochaine fois, assure-toi de briser ta graine de vie, avant que je vienne l'arracher de mes propres mains ».

Bien-sur, il n'était pas vraiment sérieux. Il considérait particulièrement le tryker, seul membre du Clan avec qui il pouvait discuter alchimie. Il lui arrivait même de voir en lui un futur disciple. Mais il croyait qu'Ezek avait retenu la leçon, son insouciance commençait sérieusement à l'agacer. Si l’assaut mené sur Zora pour le libérer était passé de justesse, cette fois si, de nombreux soldats maraudeurs étaient tombés, le camp avait subit de gros dégâts, et surtout, le Clan avait été humilié. Tout ça pourquoi ? Une insignifiante cobaye … Il se rappelait de l'époque où il était tout juste Sève Noire. Ki'yumé venait de capturer l’Éveillée Ki'atal, et s'était bien gardé de l'enfermer dans le camp, cachette trop prévisible et surtout trop dangereuse pour la sécurité du Clan. Aussi importante qu'étaient ses recherches, Ezek ne pouvait plus continuer à salir ainsi le blason.

Que devait-il faire ? L'idée de se débarrasser de lui ne l'enchantait pas vraiment, et il savait que Rory essaierait elle aussi de trouver une autre solution. Après tout, Ezek restait un élément dévoué et prometteur. Mais pourtant, et il le savait, son deuxième echec ne devait pas rester impuni … Qu'était le plus rentable pour le Clan ? Le tuer, le libérer, le laisser croupir en prison ?

C'était dans ces moments là que Ki'gan détestait son statut d'Instigateur, il n'avait jamais apprécier régler ce genre de problèmes. Le moment était en plus particulièrement mal choisit, il avait lui aussi des soucis personnels a régler. Et pourtant, pour le Clan, le cas Ezek était prioritaire …

Bon, après tout, peut-être que la capture faisait parti du plan du tryker, qu'il avait prévu de porter un gros coup aux homins ?! Oui, c'était ce qu'il allait se dire pour le moment … Moins compliqué ... Il aviserait plus tard ...

Edited 2 times | Last edited by Kigan (1 decade ago)

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Author of the novel "La Guerre Sacrée" : https://la-guerre-sacree.fr/

#41 [fr] 

— Je sais qu’il vaut mieux que j’en sache le moins possible, mais... quand est-ce qu’on va pouvoir mettre le plan en œuvre ?
— Pas encore.
— Le temps passe...

Chaque fois que Dénakyo interrogeait Fey-lin, cette dernière lui faisait la même réponse. Ce n’était pas le moment. L’esclave voyait les jours défiler avec inquiétude.

Ho, bien sûr, les remèdes de la Guérisseuse fonctionnaient bien. Il n’y avait pas de souci de ce côté-là. En fait, si elle n’avait pas craint que ses maîtres viennent la chercher un jour, et ce qu’ils feraient à d’autres, elle aurait coulé des jours paisibles.

Mais une seule chose occupait son esprit : mettre fin à tout ça. Ne plus avoir de raison d’avoir peur. C’était enfin possible... mais personne ne semblait se bouger ! Allaient-ils laisser passer cette occasion ?

Elle tournait en rond, comptant les jours qui la séparait de la date fatidique, quand elle entendit la rumeur. Ezek avait été capturé.

Était-ce vrai ? On disait qu’il était emprisonné dans les Lacs. Mais il y avait loin, des lacs à la jungle, c’était sans doute une erreur, une information déformée. Et si ça n’en était pas une... pourquoi était-elle la dernière à l’apprendre ?

Elle ne songea même pas que Fey-lin avait tenté de la protéger. La seule raison qui lui venait à l’esprit, c’est que l’Éveillé ne lui faisait pas confiance. Elle ne chercha pas à lui demander. Elle prit son pacte pour les lacs, ce pacte qui lui avait coûté si cher en sève et en sang autrefois, et brisa la perle.

Elle n’était pas revenue ici depuis longtemps. L’exotisme de la région la perturbait. Et cette masse de trykers, si petits, alors qu’elle-même n’était pourtant pas si grande...

À qui demander ? La guide touristique de Fairhaven lui indiqua le bar, "meilleur endroit pour les nouvelles fraîches". Elle y trouva un tryker, en train de siroter une bière, l’air un peu somnolent. Elle le salua, remarquant qu’il faisait partie d’une guilde, puis tenta de confirmer la rumeur entendue.

Mais le tryker ne semblait pas disposé à répondre. Sans jamais dire oui ou non, il évitait soigneusement de lui donner le moindre indice. Lui offrir une bière ne le rendit pas plus loquace. Elle finit par le laisser, errant à travers la ville, demandant au hasard, avec toujours des réponses aussi... déstabilisantes. Était-ce parce qu’elle était zoraïe ? Ou parce qu’on les avait mis en garde contre elle ? Sa paranoïa se réveillait.

Elle se rendit dans les autres villes, rencontrant chez ceux qu’elle interrogeait le même mur poli et réservé, quand ces derniers comprenaient sa langue. Elle commençait à paniquer. Si Ezek était emprisonné, pourquoi le lui cacher ? Et s’il ne l’était pas, pourquoi ne pas le dire ?

Puis en passant sous une des tours d’Avendale, elle entendit un nom qu’elle connaissait :
-...anonyma !

N’était-ce pas le nom de la pauvre trykette enlevée ? Mais, si elle était là...

Dénakyo, l’air de rien, s’installa au pied de la tour, contemplant l’horizon. Le vent lui apportait des bribes de la conversation qui devait se tenir à l’étage. De ce qu’elle comprenait, c’était bien l’otage... donc elle avait été libérée. Donc, Ezek avait subi une défaite, d’une façon ou d’une autre. Pourvu qu’il ne soit pas libre, il serait d’une humeur massacrante sinon. Enfin, surtout, il risquait de passer sa colère sur elle.

Mais les bribes de ce qu’elle entendait lui faisaient aussi mal au cœur. L’homine avait visiblement été brisée. Sa famille et ses proches se lamentaient, tentant de la ramener à eux. Denakyo sentait le froid l’envahir. Elle ne connaissait que trop bien tout ça. Yui, ces homins auraient pu lui dire ce qu’était devenu Ezek, mais... ce n’était pas le moment. Elle s’éloigna, les laissant à leur chagrin, honteuse de son indiscrétion et de ne penser qu’à elle alors qu’eux devaient faire face à une terrible tragédie.

Après tout, s’il lui arrivait quelque chose, personne n’en souffrirait.

Mais elle reviendrait, plus tard. Elle avait une mission à accomplir et ces trykers avaient les éléments qui lui manquaient.

Ce soir-là, elle ne rentra pas à Zora. Elle s’installa sur une île déserte et sans intérêt, cachée dans un creux d’écorce, et dormit d’un sommeil agité.

#42 [fr] 

Olorin rentrait de son expédition. Il lui fallait s'occuper l'esprit en ses temps troublés. Il bouillonnait de rage... mais il devait tenir sa promesse : LA protéger.

En arrivant à FairHaven, il constata qu'une agitation inhabituelle régnait dans la capitale... Ses recherches et sa mission concernant l'éloignement envers les maraudeurs l'avait empêché de suivre le déroulement des opérations, mais il semblait que l'assaut avait eu lieu... et qu'il avait été couronné de succès !

Son sang ne fit qu'un tour.
Sans prendre le temps d'enlever son armure il couru vers le transporteur. Les New Horizon devrez se dépêcher aujourd'hui... il était pressé.

A peine le pied posé sur la plage d'Avendale, le matis parti en courant :
- Où est-elle ? cria-t-il. Où est-elle ?

Arrivant au pied du bâtiment principal, il entendit une voix reconnaissable...
- Mon oncle ?

Ni une ni deux, il fonça sur la terrasse. Là il pu voir que Jazzy, mais surtout Swan MacFay, étaient présents au côtés de sa nièce.
Sans même respecter le protocole, cette dernière le rassura : "Elle est envie... elle dort".

Mais la grimace qui se dessinait sur leurs visages laissait entendre que ce n'était pas tout...
Après de longues négociations, principalement avec Jazzy qui redoutait un sort similaire à celui de Ba'Kyl, Olorin réussit à obtenir d'être accompagné par Swan auprès d'Anonyma.

En effet, même si son corps ne présentait pas de blessures apparentes, son esprit semblait gravement affecté.
Swan lui décrivit les symptômes constatés par les siens : Amnésie, difficultés d'élocutions, incapacité de mémorisation... ce fils de ragus avait fait son ouvrage, il paiera pour ça.

Ne voulant pas la réveiller, espérant que le sommeil aurait un effet réparateur sur sa sœur de cœur, il demanda tout de même à pouvoir l'approcher.
Devant les réticences de Nair-Swan, il lui tendit instantanément ses armes : 2 dagues, une hache, une pique et même ses amplificateurs.
- Voulez-vous me fouiller pour vérifier que je ne cache rien d'autre ?
Après une brève hésitation, Swan répondit par la négative.

Enlevant ses gants pour plus de délicatesse, Olorin s'approcha de la trykette :
- Ma douce amie... par les esprits, qu'a-t-il bien pu te faire ?
Il lui caressa la joue délicatement, s'approcha encore, lui frôlant presque le visage avec le sien :
- Quelle malédiction que cette promesse que tu m'obliges à tenir... reviens-nous ma sœur, je ne sais pas si je pourrais tenir sans toi.
Il l'embrassa tendrement sur la joue avant de s'en aller.

Remerciant Swan pour cette délicate attention, il rejoignit sa nièce et Jazzy sur la terrasse.
Olorin ne suivit plus vraiment les discussions, confondant les propos tenus... il demanda à Jazzy si Ezek avait été capturé et, si oui, où il était retenu.
Mais le tryker refusa de lui répondre. Que craignait-il ? Qu'il le libère ? Ou au contraire... ?
Mais que voulait-il lui même ? Son esprit était embrumé, partagé entre la colère et son engagement....

Après un bref moment de complicité avec sa nièce, où il se souvient lui avoir rappeler à quel point sa mère tenait à ce qu'elle vive sa vie en pensant à l'amour et non à la guerre, Olorin reprit le chemin de FairHaven.
Il n'avait pas l'esprit à retourner sur Yrkanis.

Ce n'est qu'en entendant un izam taper à la porte du hall qu'il se réveilla.
- Tiens, du courrier pour la guilde ?
Il récupéra le parchemin à la patte de l'animal et le laissa s'envoler. Le courrier lui était adressé personnellement et venait de son frère Sovyc.
Mais là où les choses étaient étranges c'était qu'il s'agissait d'une réponse...
Olorin bénissait la folie passée de son frère qui les avait incités à toujours répondre à la suite de la lettre de l'autre afin de rafraichir la mémoire de l'expéditeur.

Ainsi, il avait demandé à son frère où se trouvait Ezek... les cadavres de bouteille de shooki jonchant le sol du hall pouvaient expliquer cet oubli... il faudra nettoyer avant de partir.

Ainsi le gnome était gardé de près... le gnome ! Il faudra penser à s'excuser auprès des trykers pour ce terme... mais le concernant, des termes plus dégradants encore devraient s'appliquer.

"on se reparle"...
- oui mon frère, nous allons devoir parler... mais aurais-je la force d'attendre ?
Olorin s'enfonça dans les coussins du canapé.
- Bon, il faut ranger... Pffff ! Plus tard ! Je suis fatigué...
Le matis s'assoupit... laissant son esprit vagabonder à de plaisantes choses

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Fuyez ! Pauvres fous...

#43 [fr] 

Ezek mon frère,

Ainsi, pour une deuxième fois, je t’ai capturé et remis en prison.

Étrange cette relation entre nous. J’étais perdu, tu m’as aidé (involontairement) à retrouver une équilibre en me débarrassant de ce Louf.

Tu m’as tellement aidé pendant de nombreuses années, est-ce que je dois excuser le mal que tu as fait aux autres ?

Toi qui m’a aidé à sortir de ma démence. Devrais-je arrêter la tienne en devenant ton bourreau ?

Détruire ta graine de vie, est-ce la seule solution ?

Devrais-je être maudit par ce geste ?

Malheureusement, je crains devoir agir pour le bien de tous, notre frère Cyvos n’hésiterait pas.


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Ci-joint, l’histoire de Louf/Soyvc :

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À une époque plus simple, étant petits et jouant sur Silan, Cyvos et Sovyc jouaient régulièrement avec leur cousin Fakuang.

Ce dernier étant une petite brute, mais apprécié. Jusqu'au jour où la famille décida de recevoir en adoption un petit tryker nommé Ezek.

Ezek était un enfant terriblement actif et il centralisait l’attention de Cyvos et Sovyc, rendant fou de rage très rapidement Fakuang. Les parents étaient complètement désemparés quand Ezek devait se reposer. Ils durent se résigner à lui donner un petit gobelet d’alcool fort.

Fakuang voulant tuer Ezek d’une manière horrible, pris une fiole à allure sinistre et mystérieuse sur le mektoub de Chiang le Fort (l’ayant déjà vu antérieurement) et la massue d'un garde Ranger. Ezek endormit, Fakuang au-dessus de son lit se prépara. Pour replacer les couvertures de son petit frère, Sovyc arriva sur le fait. Fakuang lui fit prendre cette fiole lugubre de force pour le frapper sur le crâne à multiples reprises. Cyvos voyant cette scène, hurla de peur et Fakuang s’envola au gré du vent tout fier.

Les mois passèrent et le coma de Sovyc se prolongea. Par un doux matin d’été, Ezek toujours aussi joyeux se mit à chatouiller ce pauvre Sovyc. Celui-ci se réveilla subitement et dit son premier mot depuis l’incident : « LOUF ! »

Les jours passaient, Sovyc ne sachant que dire « Louf ! ». La famille décida pour ne pas perturber son esprit et de l’appeler ainsi.

Cyvos recherchant un remède pour sortir son frère de son triste sort, s’avoua vaincu. Sa dernière chance : Sovyc doit quitter Silan avec Ezek et ainsi un jour qu’il puisse être assez fort pour se défaire de cet état honteux par lui-même.

Les années s’enfilent…

Yumé déna y baka né-akaba pukéan, Wang shi taka !!
Yumé déna y baka né-akaba pukéan, Wang shi taka !!

S’écria t’il une première fois en présence de son frère de guilde Shuail, celui-ci étant habitué au délire momentané de Louf, ignora le message vital.

Les mois passèrent, les épreuves augmentent. Louf devient fort et grandit sans cesse.
Par un bel après-midi d’automne, aidant Ezek à forer, un mal immense le fit tombé.

Yumé déna y baka né-akaba pukéan, Wang shi taka !!
Yumé déna y baka né-akaba pukéan, Wang shi taka !!

Ezek dévoué à son frère parcouru la moitié du Vide pour s’assurer qu’il survive à cette panique.

Avec l’aide d’Arpégione, Ezek calma son frère et le remit sur pied avec facilité.

Personne sachant que sa graine de vie s’était complètement réveillée.

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Le Grand Oignon nous enseigne : Parler peu, jouer beaucoup, le défi ultime.

#44 [fr] 

Agonisant dans la sciure à l'entrée du camp, tandis que l'armée homine embarquait Ezek, Fakuang sentit qu'on lui écrasait la main. Il trouva la force de lever les yeux, croisant le regard haineux de Sovyc. Mais ce dernier n'avais pas le temps de s'arrêter. Juste de faire sentir, rapidement, à son cher cousin, à quel point il l'appréciait. Tandis que l'inconscience de la mort finissait par le rattraper, les dernières pensées de Fakuang allait vers eux.

Sovyc, mon cher idéaliste, continue de me hair. Ne laisse pas ces idioties de bonté et de pardon pourrir ton cœur. Tue, torture, massacre. Ma plus grande réussite est d'avoir donné naissance aux monstres que vous êtes, toi et Ezek. Quel dommage que vous ne soyez pas plus nombreux.

Ezek, ne meurs pas. Tu n'as pas le droit de mourir. Qu'est-ce que je ferais sans toi ? Depuis la disparition de Ki'yumé, tu es le seul qui m'amuse vraiment. Tu m'as promis que nous allions nous amuser avec ces deux zorettes rebelles. Sans toi, ça n'aura pas la même saveur.

Mais si tu meurs, que la goo finisse de tourner l'esprit de ton frère, et que ce soit lui qui arrache ta graine de vie. Il n'y aurait rien de meilleur que de le voir finir de sombrer dans la folie en tuant la seule personne qu'il aime vraiment. Ho oui, la vie d'un tryker, même aussi perverse que la tienne, ne vaut rien face à l'espoir de voir un zorai céder à sa nature profonde.

Voir Sovyc devenir tout ce qu'il hait, si semblable à moi, voilà ma meilleure récompense. Il enrobe ça dans des jolis discours de justice et de dappers. Mais je sais qu'il y prend plaisir et c'est tout ce qui compte.

Et quand il aura goûté à la saveur amère du bonheur de tuer un proche parent...

HRP : et si vous voulez d'autres détails sur l'enfance de ces psychopathes, c'est là. Certaines choses sont un peu (beaucoup ?) déformées par les souvenirs des uns et des autres, à vous de vous faire votre idée ;)

Last edited by Mazeyum (1 decade ago)

#45 [fr] 

Après plusieurs jours passés dans les lacs, à faire semblant d’apprécier les trucs bizarres qu’ils servaient au bar, Dénakyo avait fini par surprendre quelques conversations, ici et là. Elle avait aussi eu le temps de réfléchir, durant tout ce temps.

Elle brisa un pacte pour Zora. Elle regrettait à présent d’avoir fui comme ça. L’Éveillée Fey-lin avait dû se faire du souci ; elle avait sans doute des raisons pour ne pas l’avoir tenu au courant.

Sur la place de Zora, de nombreux homins étaient assemblés. Dénakyo se rappela à ce moment que c’était le soir où on honorait le meilleur des kamistes parmi diverses guildes priant Ma-Duk. Un peu émue, elle se laissa porter par la dévotion du moment.

Puis ce fut l’assemblée de Zora. Elle observait Fey-lin de loin. Ce n’était vraiment pas le bon soir pour venir, elle serait trop occupée. Dénakyo tentait de se concentrer sur ce qui était dit, mais rien ne lui semblait avoir d’importance. Ses pensées la ramenaient sans cesse à une idée fixe. Elle finit par se lever, s’éloignant discrètement.

Avec un luxe de précaution, elle rejoignit le camp de son maître. Il n’était heureusement pas là. Elle sortit les dappers de leur cachette, n’en laissant qu’un dans la boîte, dernier message à celui qui lui avait fait vivre des années d’enfer.

Puis elle se rendit au Cercle Noir. C’était la seule idée qu’elle avait. Elle leur acheta diverses choses, soi-disant sur ordre de Fakuang ; pour ça, ils avaient l’habitude de la voir venir et ne firent pas les difficiles. Ce qu’elle demandait, après tout, faisait partie du commerce "de base".

Il y avait dans le lot une certaine drogue... Une qui l’avait marqué plus que les autres. Elle serait sans doute assez violente pour ce qu’elle prévoyait de faire. Elle avait presque failli tuer Fakuang, qui était en bonne santé quand il l’avait testé.

Elle avait tout. Mais ce qu’elle s’apprêtait à faire la terrifiait. Et si elle se trompait ? Et si les gardes l’arrêtaient ? Pire, si cela permettait à ce monstre de se libérer ?

Elle se rendit dans le désert. Les kamis de ce temple-là devaient entendre aussi bien que ceux de la jungle, mais nul ne risquait de la déranger. Trois jours et trois nuits, elle pria. Elle finit par obtenir la réponse qu’elle attendait. La paix était sur son âme.

Elle se rendit compte qu’elle avait oublié, durant ces trois jours, de prendre le remède de la Guérisseuse et que pourtant, elle n’avait pas ressenti les effets du manque de l’autre drogue. Elle était, enfin, réellement libre. C’était un signe de plus qui confirmait que le chemin qu’elle empruntait était le bon.

Encore une fois, elle se rendit à Fairhaven. Les dappers pesaient lourd dans son sac. Il y avait presque de quoi acheter un petit hall de guilde. Cet argent-là, cette fois, ne servirait pas le mal.

Elle trouva sans peine l’officier dont elle avait entendu parler. Elle lui expliqua son histoire, et lui laissa une bonne part du contenu du sac pour s’assurer de ses sentiments. Encore une preuve de la puissance des kamis : il n’y avait pas tant de trykers corruptibles que ça, et si elle n’avait pas entendu, l’autre jour, ces deux trykers se plaindre de celui-ci... Du reste, pour la bonne cause, il n’y avait aucun mal à échanger des dappers. Munie du laissez-passer de l’officier, elle se rendit là où Ezek était gardé prisonnier. Sans un regard pour lui, elle tendit le papier aux gardes, glissant au passage quelques dappers qui lui restaient. C’était risqué, mais... Dénakyo comptait un peu sur le fait qu’Ezek les avait assez insupportés pour qu’ils savourent une bonne raison de s’éloigner un peu.

Après quelques hésitations, les gardes les laissèrent seuls.
"Loué soit Ma-Duk, soupira-t-elle en pensée, si j’avais besoin d’une preuve de plus..."

Il n’y avait plus rien pour se dresser entre elle et l’un de ses tortionnaires. Attaché serré, incapable de bouger, bâillonné, il continuait pourtant de dégager un sentiment malsain. Elle vérifia les liens par acquit de conscience. Elle ne comptait pas lui donner la moindre chance. Il se débattit et gronda violemment, sans arriver à rien.

Restant à son niveau, elle lui murmura :
— C’est la deuxième fois que je viens te voir en prison. Mais cette fois, ce n’est pas Fakuang qui m’envoie.

Ezek siffla furieusement et éclata de rire, visiblement peu surpris, tirant sur ses liens jusqu’à ce qu’un peu de sève coule. Dénakyo resta calme, malgré sa réaction. Le temps de la peur était fini. Elle continua son monologue, lui prêtant à peine attention.
— J’ai prié les kamis longuement. Très longtemps, et ils m’ont répondu.
— Hrrkk...
— Ils m’ont dit que mon moment était venu.
— Hmm ?

Elle sortit la dague de son sac, celle qu’elle avait trempée dans cette drogue terrible qui avait réussi à abrutir un antekami durant de longues semaines. Elle vérifia dans la lumière qui filtrait que la substance huileuse recouvrait bien toute la lame.

Ezek regarda la dague avec attention, se calmant un peu, ses yeux révélant intérêt et amusement, puis se mit à ricaner. Dénakyo reprit :

— Je pense que les kamis ne m’en voudront pas que je les aide un peu à briser ta graine de vie. Tu n’as aucune chance. Tu le sais. Tu es déjà malade. Ce poison-là n’est peut-être pas aussi bien que le tien, mais le Cercle Noir a réussi à se procurer des produits très intéressants. Vu le prix qu’ils en ont demandé, ils pouvaient.

Ezek plongea son regard dans celui de Denakyo et commença à agir bizarrement, murmurant des paroles inaudibles à cause du bâillon. Elle ignora ses gesticulations :
— Et en plus, les kamis m’assistent. Tu n’es pas de taille contre la volonté de Ma-duk.

Ezek éclata de rire, incapable de s’arrêter. Denakyo finit enfin par regarder Ezek dans les yeux, très grave :
— La seule chose amusante, espèce de fou, c’est que c’est toi qui m’as montré comment détruire une graine de vie.

Contemplant la Zoraïe si sérieuse, si sereine, si sûre d’elle, alors qu’il ne l’avait jamais vu que comme une chiffe molle tremblotante, le tryker se dit que Denakyo était moins idiote qu’il ne le pensait finalement. La voir devenir une meurtrière l’amusait énormément.

Denakyo ferma les yeux et fit une dernière petite prière, concluant par la formule zoraïe :
— Ochi kami no.

Ezek lança un dernier regard vicieux et dément à la Zoraïe, se résignant à la suite.

Denakyo lui planta la lame au centre du front. Un mouvement brutal, qu’elle n’aurait pu accomplir quelques cycles auparavant. Mais à cause d’Ezek, elle avait trouvé la force de se libérer, et de s’entraîner, enfin à combattre. À cause de lui, elle avait aussi dû tuer. C’était plus facile, cette fois.

Elle laissa une dernière larme couler, tandis que le sang gouttait entre ses mains et que la vie fuyait le corps d’Ezek. Puis elle brisa une perle de téléportation pour Min Cho, avant que les gardes ne reviennent.

Edit HRP : si vous avez envie de jouer un peu avec Dénakyo, envoyez moi un izam, sinon je vais prendre des vacances d'elle quelques temps ;).

Last edited by Denakyo (1 decade ago)

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