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#16 [fr] 

Les rangers emballés dans leurs palabres, ne virent pas l'homine désespérée.
Nous étions venu à sa rencontre et finalement ne l'avons pas pris sous notre aile.
J'ai honte.

#17 [fr] 

Des ténèbres des geôles, je passe à la lumière éblouissante. Celle qui brûle mes rétines, habituées à la noirceur. Les gardes du service de détention me poussent en dehors du bâtiment. Je murmure quelques mots à mon voisin avant de le perdre de vue. Il ne répond pas, mais je sais qu’un sourire malsain se tord sur son masque.


Rendu à la zone d’assemblée, le plus gros garde m’attrape par la peau du coup et me balance dans une cage au centre de la place. Je ne discerne pas sur le moment le visage de chaque homin présent, mais je me rends compte qu’ils sont tout de même nombreux… de plus, la présence Tryker écrase presque la Zorai.

Étrange.


Un Zorai obèse me regarde d’un air hautain et préside leur cérémonie. Quel bouffon celui-là… Il devrait retourner se cacher dans son garde-manger plutôt que de me faire la morale. Ce rassemblement n’a aucun sens. Comment osent-ils prétendre me juger? Si je suis un criminel pour eux, je ne fais que faire mon travail au sein de la communauté maraudeur, c'est-à-dire la destruction des peuples et religions. J'adore ce job et plus que cela c'est une vocation. Bien sûr, je sais très bien que je ne suis pas approuvé par bien des collègues, ma sœur la première. Mais qu’ils taisent leurs faiblesses et restent effacés.


Seule la Reine Noire me jugera.


La boule de graisse bleue continue de siffler son discours inutile lorsque je remarque que dans la travée des défenseurs se trouvent deux homins. Pas une mais deux.
Je connais cette vilaine tronche pâle. Chonchon le Juste.
Je n’arrive pas à croire que tu aies eu l’audace de prétendre prendre la défense de quelqu’un qui est responsable et coupable à cent pour cent. J’ai toujours tendance à te sous-estimer… Excuse-moi, he he he….


Tremblante à ses côtés, Na-lëndit.
Je sais bien que tu n’es que la marionnette de l’Autre mais ton discours pathétique titille mes instincts meurtriers jusqu’au plus haut degré. Tu vas voir ce que tu vas voir….


Je teste plusieurs fois les barreaux qui m’entravent et réalise que je ne pourrais pas les briser. Il me faut à tout prix sortir d’ici. Je dois trouver une solution. Sinon les « traitements » des Sages m’attendent au bout de la ligne. Ce qui est toutefois assez intéressant également. Un jeu ou un genre de savant essais d’empoisonner un empoisonneur…moi, ça me donne de plaisant frissons.


Qui perd la tête en premier? Le Sage ou Ezekiel?
Mais suis-je bête…Ezekiel n’a plus sa tête depuis de très longues années.


Puis Osquallo prit la parole. Je ne peux pas m’empêcher de fixer ce blason si rose qu’il porte j’allais prononcer quelques commentaires désobligeants à son égard lorsque les gardes de la ville devinrent complètement fous et se mirent à hurler.

Douce chanson.


La Sève Noire envahit la ville avec l’aide d’autres clans alliés et demande des pourparlers. L’assemblée répond par la bouche de ses canons et la panique s’installe dans les gradins.


Je suis libre.

#18 [fr] 

Kiwalie arriva au camp Ranger du bois d'Almati pour leur réunion , faire le point sur l'invasion Kitins , les nids de termites et les futurs ambassadeurs Ranger .

Du regard elle balaya la foule pour finalement s'arrêter sur le masque de la zorai .

Elle décida de s'installer tout près d'elle , ses amplis chargés aux mains , l'esprit aux aguet elle était prête à la défendre si un danger se présentait , quoique presque convaincue qu'elle ne risquait rien au milieu des Rangers elle restait sur ses gardes .

Elle lui glissa un sourire furtif et posa une main sur la sienne .
Chuchotant elle lui glissa ses mots :



N'ai pas peur ma sœur tu es en sureté ici , les homins à qui j'ai parlé veillent sur toi même si tu ne les vois pas ils ne sont jamais loin de toi , Wilk est de retour mais la tente derrière nous est libre , elle sera ton refuge , repose toi , médite , fais la paix avec toi même


La réunion commença par l'invasion kitins, le fleau auquel devaient faire face les homins leur pris un long moment en discution , le bilan des nids de termites fut rapide puis arriva le sujet des ambassadeurs Ranger aupres des quatre nations .

Kiwalie avaient dejà une idée des homins assez diplomates pour remplir un tel rôle et pensait que la discution serait assez rapide , aussi elle écoutait sereinement chacun s'exprimer jusqu'à ce que Chonchon le chef de la guilde des justes se lance dans une palabre à laquelle elle ne compris rien mélant la force de sa guilde et son desir de devenir ambassadeurs aupres des maraudeurs .

En un instant elle sentit la main de Xiao-Mei trembler sous la sienne , elle tourna le visage vers elle et lu la peur dans ses yeux , du regard elle lui montra la tente derriere elles , l'homine s'y glissa sans un bruit et disparu .

Cherchant à retrouver son calme Kiwalie regarda les homins autour d'elle , eux non plus ne semblaient pas comprendre les propos tenus pas Chonchon , son ami Zorroargh lui sourit d'un air complice , elle vit Geyos fixer Chonchon la main serrée sur le manche de sa massue , Zilon semblait impertubable comme à son habitude , les voir tous ainsi uni et calme la rassura .

La réunion terminée elle alla rejoindre la jeune zorai , celle ci dormait , le masque un peu crispé elle semblait épuisée , elle la savait en sécurité du moins pour l'instant et repartit sans un bruit la laissant à ses reves torturé .

#19 [fr] 

Le regard fou du tryker la terrifiait. Pourquoi étaient-ils tous plus tarés les uns que les autres ?

Les deux l’interrogeaient sans relâche :
-Tu es sûre que tu ne sais pas où ton amie a pu passer ?
-Elle aurait sans doute moins mal si Na-lëndit nous disait ce qu’elle sait...

Elle suppliait, tremblante, leur jurant ne rien savoir. Mentir n’était pas dur, elle avait trop peur pour qu’une autre émotion affleure sur son masque.

Le tryker murmura:
-Les esclaves sont toujours solidaires ensemble, peu importe qui ils sont, n’est-ce pas Na-lëndit. Tu le sais bien toi... qui d’autre qu’elle peut comprendre ta vie pathétique ?

Trop près, ils étaient trop près de la vérité, tandis qu’ils cherchaient où Xiao-Mei avait pu trouver refuge. Mais tant qu’ils la croyaient, même à moitié, ça n’irait pas trop mal. Elle avait cru avoir convaincu le balafré de son honnêteté, mais elle avait perçu un regard tout à l’heure... Encore en train de jouer au Ragus et à la souris. Tant qu’il doutait, cependant... De même avec Ezek. Il avait des doutes, mais pas de certitude ; ils cherchaient à la pousser à bout, mais tant qu’elle se tiendrait à son histoire, ça n’empirerait pas.

Son maître avait fini par la laisser avec le fou :
-Tu vas tenir compagnie à notre ami et le consoler un peu. Il en a besoin, après les épreuves qu’il a subies.

Il était parti avec ce sourire malsain qui tordait les cicatrices de son masque, la laissant seule aux ordres du Marionnettiste.

Maintenant, tout ce qu’elle voulait, c’était que ce dingue ne lui donne pas une de ces drogues. La douleur, elle ferait avec, mais les potions dont Xiao-Mei avait parlé... Kamis, non, elle ne voulait pas qu’il lui enlève la dernière chose qu’elle avait : sa conscience.

Le tryker parlait à moitié tout seul :
-Toub j’avais pensé à plein de choses, mais je ne sais plus par où commencer. Ah oui ! J’ai un vieil ami....que je voulais te présenter ! Je veux que tu te rendes à Almati et que tu attendent sagement là-bas.
-À... à Almati ?
- Tu verras, c’est une surprise.

Est-ce qu’il savait ? Elle sentait le peu de sève qui lui restait finir de déserter son masque. Peu importe, mieux valait obéir et prier pour que Xiao-Mei soit cachée.

Elle brisa sa perle vers le Bois, luttant contre ses tremblements. Une fois sur place, elle se dirigea vers la kitinière, comme il le lui avait expliqué, cherchant du coin de l’œil si son amie était là. Ce fut un soulagement de ne pas la voir.

Ezek la rejoignit quelque temps après. Comment avait-il pu se rendre ici ? Elle pensait le lieu inaccessible aux maraudeurs. Mais pas tant que ça, visiblement.

Elle voyait les Rangers jeter des coups d’œil discrets à leur étrange couple. Pourvu qu’ils ne tentent rien, qu’ils ne disent rien... On avait dû leur donner la description du criminel à ses côtés, et leur dire de ne rien tenter sans une armée. Ou bien, ils n’étaient au courant de rien. Elle n’allait pas leur demander.

Ezek et elle ne s’attardèrent pas. Descendant dans les boyaux de la kitinière, ils arrivèrent devant le Kipucka Exterminateur.

-Regarde-le... Il est magnifique n’est-ce pas ?

Elle ne voyait que les mandibules acérées du monstre :
-Il nous regarde, non ?
-Oui.  Il reconnait son vieux pote. Le but du jeu c’est de rester vivant, c’est aussi simple que cela.

Puis il se précipita sur le kipucka, avant de faire demi-tour, le kitin à ses trousses, le ramenant à Denakyo. Poussant un cri, elle se sauva dans l’autre sens. Elle trébucha, sentit l’énorme masse la terrasser... puis un sort de soin la relever.

-Court, il va nous chopper ! cria le tryker en ricanant d’un air démoniaque.

Courir, voilà ce qu’elle savait bien faire. Échapper au Kipucka n’était pas si dur, finalement. Elle s’arrangeait pour qu’il se concentre sur Ezek, contre qui il avait visiblement une dent. Après quelques allez-retour, il finit par lâcher prise, tandis qu’Ezek continuait de rire d’un air dément. Bah, au moins il avait l’air heureux.

Ils recommencèrent avec les kirostas et autres kitins qui hantaient les lieux. Cela semblait plonger Ezek dans une hilarité folle quand les kitins les serraient de trop prêt et leur occasionnaient des blessures. Mais malgré la terreur qu’elle avait de se faire prendre, Dénakyo se répétait qu’il y avait pire. Enfin, il donna l’ordre de s’arrêter.

-Il suffit. Mais avant je veux voir qui gagne entre les rangers et l’Exterminateur.

Agaçant à nouveau le kipucka, ils remontèrent vers la sortie, veillant à l’amener aux Rangers. Dénakyo était désolé d’avoir à faire ça, mais elle ne pouvait pas désobéir.

Heureusement, les Rangers étaient efficaces et ne firent qu’une bouchée du kitin.

Puis, en un instant, l’humeur d’Ezek changea.
-Je m’ennuie.
-Ha, heu, du coup, je vous laisse vous reposer, hein ?
-Ce sera tout pour aujourd’hui, mais la prochaine fois je ne serai pas aussi... gentil.
-Je... je peux partir ?
-Oui, tu peux partir... attends... je vais t’aider.

Il recula, enfilant ses amplis. Denakyo savait très bien ce qui allait suivre et perdit soudain le peu de sang-froid qu’elle avait. Après tout, elle avait le droit de partir, non ?

Elle sauta dans le vortex sans attendre qu’Ezek ait fini de mettre ses gants, courant à perdre haleine vers le camp kami. Retrouver Zora, la sécurité de la ville... Fuir cette folie.

Le sort la faucha tandis que les lumières kamis étaient en vue. Elle s’effondra dans un grand cri. Le maraudeur s’approcha d’elle, la regardant se tordre de douleur avec mépris.
- Tsss... Je ne t’avais pas dit de bouger... Les esclaves doivent savoir où est leur place... et cette dernière est à genoux auprès de leurs maîtres.

Puis il partit, laissant Dénakyo se vider de sa sève en sanglotant.

Elle savait qu’elle avait fait une erreur, ce rire dément avait fini par lui zapper ses forces. Sentant la vie la quitter, elle pria les kamis de ne pas la ramener.

Mais elle se réveilla à leur pied. Au moins elle était seule pour quelques heures.

#20 [fr] 

Une zorai au masque tatoué de larmes va de Rangers en Rangers au Camp d'Almati, cherchant une de ses congénères, arrivée quelques semaines auparavant. Mais personne ne semble savoir de qui elle parle.

Elle semble étrangement satisfaite des réponses qui lui sont données, comme si elle ne cherchait pas vraiment à retrouver la zoraie. Elle finit par laisser un petit colis à une des Rangers, en lui demandant de le donner à la zoraie inconnue si elle passe.

-Ça va être difficile de lui donner, répond la Ranger, vu que je ne suis même pas sûre de qui vous parlez.
-Peu importe, au pire vous le garderez. Mais je suis sûre qu'il trouvera sa destinataire.

Elle repart, jettant régulièrement des regards inquiets en arrière. La Ranger qui a reçu le paquet le met de côté jusqu'à la fin de la journée, préférant s'assurer qu'il n'y a plus de regards indiscrets. Puis elle l'emmène à une tente, où se terre une certaine zoraie correspondant étrangement à la description donnée.

Xiao-Mei déplie le paquet avec précaution, un peu inquiète de ce qu'elle peut y trouver. Il y a une lettre, et trois fioles.


"Kami'ata Xao,

Je prend le risque de te contacter avant de représenter un danger trop grand pour toi. Je ne sais pas combien de temps il me reste à être maitresse de mes pensées. Le Marrionnettiste a dit qu'il allait me donner le poison, et qu'il avait une mission pour moi. Je n'ai rien dit pour toi, juste que tu t'étais enfuie, alors que je tentais de t'amener à eux par la ruse. Comme il n'a pas eu l'air très convaincu que je ne sache rien de ce qui t'était arrivé, je crains qu'il ne me force à parler avec ses potions. De ce que tu m'as raconté, je sais que je ne pourrais pas lutter contre ça. Je ne sais que te conseiller... Je crois qu'il vaut mieux que je ne te conseille rien, d'ailleurs, puisque que tout ce que je sais, il risque bientôt de le savoir. Il a aussi dit qu'il avait engagé un maraudeur pour te retrouver, mais je n'ai pas plus d'information.

Aribini, toutes les perspectives me paraissent sombres. Je ne vois pas comment vaincre nos maitres.

Si je disparait avant qu'il me fasse prendre sa potion, peut-être que cela nous donnera une chance. Ou bien si j'arrive à me procurer le poison qui détruit la graine de vie et à le tuer avec... Né, il est bien trop fort pour moi et de toute façon ce poison est introuvable.

Je t'ai dit que je ne pouvais pas m'enfuir, et il y a beaucoup de raisons pour ça. Mais la meilleure chaine est contenue dans les potions qui vont avec ce colis.

Quand les homins sont revenus sur les Nouvelles Terres, après l'Essaim, j'ai tenté de m'enfuir. Je ne m'y suis pas très bien prise et les antekamis m'ont vite rattrapé. Après ça, Fakuang m'a fait prendre ce qu'il appelait un "médicament", sensé contrer les effets d'une soi-disant démence du à la goo (car bien sûr, vouloir les fuir, c'était dément...). Je ne crois pas que la goo m'ai jamais contaminé malgré leur fréquentation, mais ce médicament, lui, est une chose ignoble. Il n'a pas vraiment d'effet quand on le prend. Mais quand on en est privé, l'état de manque est terrible et va en s'empirant chaque jour, jusqu'à une longue agonie. La résurrection réduit un moment le manque, de quoi recommencer le cycle. J'ai vécu ça une fois et pour rien au monde, je ne veut recommencer. Souffrir des jours, mourir, revenir, recommencer à souffrir... Si cette méthode avait suffit à me sevrer, je serais déjà libre. Non, il faut trouver l'antidote, ou au moins une façon de synthétiser cette potion pour que je ne dépende plus de mon maître.

J'ai réussi à mettre trois de ces fioles de côté, tandis que je tentais de prendre cette drogue moins souvent. Heureusement, ils ne me croient pas assez maligne pour tenter de les doubler, et ne veillent pas quand je prend la drogue, certains que je reviendrait leur en quémander avant que la douleur soit trop forte. Je continue d'essayer d'en mettre de côté, en prévision du jour où... Mais sans avoir une vraie alternative, les quitter est impossible.

J'ai hésité, plus d'une fois, à demander à la Théocratie de m'aider. Mais il y a des espions partout ; toi et moi le savont bien. Si mon maître l'apprend... J'ai réussi à avoir un peu de liberté de mouvement en gagnant sa confiance, je ne veux pas perdre ces quelques moments de répit.

Cependant, tu peux peut-être demander aux Rangers d'étudier ce poison, ou par le biais, demander de l'aide à d'autres. Il faut être prudent et discret ; si les antekamis apprennent d'où ça vient, je serais en très mauvaise posture. Les poisons pour rendre les esclaves dociles, il en existe beaucoup et je n'ai pas envie d'en tester d'autres.

Le poison en question est fourni par le Cercle Noir. Il paraît que la Théocratie a des moyens de pressions sur eux. J'aurais aimé en parler à Fey-lin, c'est une Eveillée qui arrive à combiner bonté et poigne de fer, qui connait bien Atys, elle aurait sans doute une idée. Mais j'ai peur aussi de son jugement, si elle apprend que je suis liée aux antekamis et que je les sert depuis tant de temps... Elle est en danger aussi, mais je crois que mon maitre la craint trop pour l'attaquer directement.

Tout ça n'a aucune chance de marcher, de toute façon. Nous nous débattons contre l'inéluctable, mais notre destin a été scellé depuis longtemps. Je sais que je devrais juste accueillir avec soulagement le poison d'Ezek, qui m'enlèvera tout problème de conscience, mais je ne peux pas m'y résoudre. Je ne peux pas accepter que Ma-Duk ait abandonné son peuple aux mains de personnes aussi mauvaises. Je ne comprends pas l'épreuve qu'il nous envoit et mes prières ne m'offrent aucune réponse...

Pense à ta sécurité, que l'une de nous deux au moins puisse vivre. Cela rendra tout ça moins insupportable.

Mata,

Ylang-Hao"

#21 [fr] 

Le camp maraudeur était bruyant, tout particulièrement le bar. De nouvelles têtes faisaient leur apparition, mais rien qui méritait son attention. Posté en face du palefrenier, Ezek patientait. Une ombre passa devant lui ; il la suivit sans attirer le regard des autres.


-Es-tu déterminé à accomplir cette vengeance?

-Plus que jamais.

-Nous avons deux choix…

-Je préfère la deuxième option.

-C’est moins subtil, mais vu les résultats antérieurs, je pense aussi.


Ils discutèrent un moment des préparatifs et du chemin à prendre, se mettant d’accord sur les moindre petits détails. Cette opération ne devait pas à être négligée. Si les maraudeurs se faisaient repérer, le peuple Tryker au grand complet leur tomberait sur la noix. Ainsi était les habitants des Lacs, solidaires.


- Nous l’enfermerons dans le hall de ton clan si tu permets. Pour certaine raison je préfère ne pas l’enfermer dans le hall des Sèves Noires.


Nizyros sonda le visage du maraudeur dément. Il finit tout simplement par donner son accord sans pousser plus loin sa réflexion. Certains secrets, même enterrés ressurgissent avec le temps.


-Quand irons-nous?

-Bientôt. Je dois parler à certains maraudeurs, puis nous serons prêts.

#22 [fr] 

Dénakyo jetait régulièrement des regards inquiets à droite et à gauche, vérifiant qu’elle n’était pas suivie et que certains individus bien particuliers ne traînaient pas dans cette partie de la Jungle.

Elle évitait de venir près du temple de Zora en temps normal. Elle préférait les petits autels des téléporteurs, en particulier ceux ouverts aux infidèles, plus discrets. Mais là, elle avait besoin de toute l’aide possible et elle était certaine que les Kamis comprendraient mieux une grosse offrande.

Elle donna le lourd panier qu’elle avait transporté jusque là à un des bonzes. Bouquets de fleurs, petits pains encore chauds et thé à infuser, ainsi qu’autant de dappers qu’elle avait osé en emprunter : son offrande restait assez mineure, mais cela lui avait déjà demandé bokuu d’effort.

Puis elle choisit un endroit aussi discret que possible, tentant de se fondre dans le décor, espérant que son fiancé ne choisisse pas ce jour pour ennuyer les prêtres. Agenouillée dans l’herbe, baignée par la lumière des kamis, elle leur murmura ses secrets, ses espoirs, ses craintes.

Une fois qu’elle eu fini, certaine que nul ne l’avait entendu en dehors de Ma-Duk, elle murmura :

-Guzu, Grand Kami, de toujours demander, implorer et attendre. Guzu de chercher à comprendre. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je ne peux pas croire que tu m’abandonnes, alors je dois en conclure que mon destin te sert, sur un plan plus large que je ne peux le concevoir. Kami, aujourd’hui je ne demande rien d’autre qu’être avec toi.

Elle ferma les yeux, s’abandonnant entièrement à la méditation pour la première fois depuis le dernier Essaim, se contentant d’être là, de savourer la présence de l’Esprit Supérieur et de le savoir présent. Elle comprit que c’était tout ce qui comptait. Un sourire se dessina sur son masque, un sourire sans l’ombre de la peur qui l’accompagnait sans cesse, qui n’avait rien de forcé. Le genre de sourire que son masque n’affichait jamais : celui d’une certaine sérénité.

Elle finit par se relever, un peu moins courbée que d’habitude. Dans ses yeux brillait une certaine détermination.

-Ukio. Je sais ce que j’ai à faire. Il ne reste plus qu’à tenir bon... jusqu’à la fin.

Ses mains tremblèrent un peu en songeant à ce qui l’attendait, mais elle retourna à Zora avec une assurance nouvelle.

#23 [fr] 

-Bonjour Xiao-Mei ! Je suis contente d'enfin pouvoir te rencontrer.

La Zoraie leva le masque pour voir qui l'avait reconnue. Kiwa Lie, ouf... pas de danger.. et même, c'était plutôt une bonne nouvelle. Elle posa discrètement le colis et la lettre dans son sac avant de se tourner vers son interlocutrice.

Les deux homines échangèrent quelques politesses, quand Fey-Lin, qui avait juste prévu d'aller forer des larves en kitinière, arriva.

-Woh... Xiao-Mei !? C'est bien toi ? C'est là que tu avais disparu ?
-Oui, je me suis réfugiée ici. J'ai pensé que les Rangers m'accorderais l'asile et la sécurité... Je... je m'excuse de ne rien t'avoir dis...avec toute l'aide et le soutien que tu m'as apporter depuis de début.... j'aurais du... j'aurais...
-Népaï, ne t'excuse pas. Tu n'as pas eu tout le soutien que tu aurais du avoir...

Fey-Lin, toujours aussi prévenante se renseigna sur les conditions de vie de Xiao-Mei à Almati. Celle-ci en profita pour lui confier qu'elle avait reçu des nouvelles comme quoi sa sécurité n'était plus assurée et qu'il fallait qu'elle trouve un autre refuge.

-Je pensais partir dans les Lacs. Beaucoup d'aspirants Rangers y ont élu domicile et le chercheur y vit aussi je crois. Vous en pensez quoi ?
-Non, c'est une bien mauvaise idée, les Maraudeurs viennent souvent à Fair Haven. 
-En plus, c'est un pays où on peut entrer sans aucune peine.

Au vu des arguments de Kiwa Lie et Fey-Lin, la Zoraie dut se résoudre à envisager d'autres solutions.

-Mais ou alors ? Où puis-je être en sécurité ?
-Il y a plusieurs tribus, discrètes, à l'écart des grands chemins où tu pourrais te réfugier.

Diverses propositions furent envisagées, avant de tomber d'accord pour l'une d'entre elle.

-Tu as une perle ou un pacte de réserve pour Almati, si tu dois revenir d'urgence en cas de danger ? demanda Kiwa Lie
-Non j'ai utilisé les deux seuls que j'avais.
-Mince !
-Mais si tu es d'accord pour aller jeter un œil à Zora, voir si la voie et libre, j'irai vite en chercher auprès du secouriste.
-D'accord, j'y vais vite, reste ici !

Kiwa Lie disparut quelques minutes avant de revenir, un casque dans les mains.

-C'est bon, la voie est libre et mets ça sur ta tête, personne ne te reconnaîtra comme ça.

Les trois homines, accompagnées du valeureux  Depyraken se rendirent à Zora à toute allure. Une fois le pacte en poche, tous brisèrent une perle pour une destination des plus secrète.

La progression de petit groupe était laborieuse, il fallait éviter les créatures malveillantes envers les homins... les armes furent sorties plusieurs fois. Xiao-Mei se contenta de soigner ses compagnons, elle s'en sortait plutôt bien, elle avait bien fait d'écouter les conseils de Fey-Lin et s'était entraînée dur pour progresser... elle espérait que celle-ci s'en apercevrait... Celle-ci prononçait une prière pour chaque prédateur qu'ils avaient du tuer, mais pas pour les kitins !
Après une longue traversée et pas mal de sève versée, le petit groupe arriva à destination. L'endroit était très joli. Xiao-Mei se sentait à l'aise. Elle était contente, c'était bien mieux que la prison de Zora...

-Je viendrais bientôt te trouver avec Zorroargh. Promis Kiwa Lie
-Je vous remercie tous infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Fey-Lin resta encore un peu avec Xiao-Mei, les deux Zoraies échangèrent des propos philosophiques sur divers sujets, Xiao-Mei aurait voulu lui parler des fioles, mais il était encore trop tôt... elle ne voulait pas mettre son amie en danger. Pourvu que le chercheur sache quoi faire...

-Le voyage m'a fatiguée, je.. je vais aller me reposer un peu je crois. Tu viendra me trouver ?
-Yui avec plaisir. Prend soin de toi.

L'éveillée brisa une perle, laissant la jeune homine à ses questionnements.

-On va y arriver  Ylang-Hao, je ferais tout pour qu'on y arrive !

#24 [fr] 

Dénakyo avait quitté Zora avec une certaine satisfaction. L’avenir lui paraissait moins sombre. Bien sûr, se bercer d’espoir était risqué, rien n’était encore joué et tout pouvait facilement mal tourner. Mais... Yui, il y avait peut-être enfin une solution.

Elle arriva avec un peu de retard au téléporteur kami du Nœud de la Démence. Le rendez-vous qui l’attendait entamait un peu son optimisme, mais...

À peine fut-elle en vu qu’un sort d’acide la cueillit et l’envoya à terre.
-Bankun... Je suis de très belle humeur... tu verras.

Voilà le genre de salutation qui rassurait. Ezek la releva sans ménagement, puis lui fit signe de le suivre. S’il était de mauvaise humeur, la seule chose à faire était de se faire aussi discrète et obéissante que possible.

Il la mena vers les hauteurs du Nœud de la Démence. Dénakyo entendit les cris étouffés, avant de voir l’homin ligoté et bâillonné au pied d’un ancien autel. Elle resta un instant figée. C’était un beau et jeune Zoraï et visiblement, sur un lieu sacré... tout ça ne présageait rien de bon.

Ezek commença à le torturer sous ses yeux, tenant un discours sans suite. Tête baissée, l’air aussi soumise que possible, Dénakyo écoutait, tentant de hocher le masque au bon moment et d’ignorer les cris étouffés de l’homin. Elle ne pouvait rien faire, elle le savait ; si elle tentait quoi que ce soit, elle se prendrait des coups en plus, sans que ça aide le Zoraï. Et puis ce n’était pas la première fois qu’elle était invité à ce genre de réjouissances... Elle se sentait glisser dans une impression dérangeante de mise à distance, comme si ce n’était pas vraiment elle qui était là, à devoir vivre tout ça. Et pendant ce temps, le Marionnettiste discourait :
-Regarde ce qui arrive lorsqu’on joue trop longtemps avec ma patience... Je l’ai trouvé ce matin celui-là. Il était perdu près de Min-Cho. Au mauvais endroit au mauvais moment... Na-lendit... je veux cette esclave...
-Je... je sais.. je la cherche... Mais.. mais si je te donne une mauvaise piste, tu m’en voudras... laisse-moi le temps de trouver !

Elle hésita un très léger instant à lui faire part de la piste... mais non, il était trop tôt pour ça. Ça ne sauverait pas cet homin, de toute façon. Ezek, tout à sa sinistre besogne, ne remarqua pas l’hésitation :
-Ce n’est pas suffisant... Je dois passer mes nerfs en attendant.... Et en attendant ma chère.... Je vais tuer des Zoraïs... un après l’autre.... Pour satisfaire mes passions. Écoute-moi bien.. . Si je n’ai pas Xiao Mei... les meurtres à répétition ne s’arrêteront pas.

Dénakyo contemplait la neige, perdue dans son monde intérieur, entendant à peine ce qu’il disait. Il n’y eut que quand il s’attaqua au masque du Zoraï qu’elle ne put retenir un cri. Elle imaginait son propre masque... C’était un des rares avantages parmi les Antekamis. Mutiler son masque était une preuve de valeur, reconnaitre qu’on ouvrait les yeux sur le monde et renonçait aux mensonges kamis, aussi ne touchaient-ils jamais aux masques de leurs adversaires : cela aurait été leur faire trop d’honneur. Mais Ezek n’était pas antekami. Il continuait son discours sans cesser son travail, éclatant parfois de rire.
-Combien de vies valent celle de cette homine d’après toi ?

D’une voix atone, elle répondit :
-Pas une seule... Si... si je savais, je te l’aurais déjà dit...

Ce n’était pas dur de mentir dans ces conditions. Pas dur du tout. Elle était plus stone que si elle avait pris une quelconque drogue, anesthésiée par l’horreur.

Puis il finit par planter sa dague dans le masque de l’homin, l’achevant :
-He he he... Il ne reviendra pas... Pas cette fois.

Quelque chose se réveilla en Dénakyo. Est-ce que la dague ? Elle lui demanda comment il pouvait être aussi sûr de ça. Il partit d’un long rire dément :
-J’ai empoisonné ma dague! Et je le ferai pour chaque homin et homine qui seront sacrifié chaque semaine! N’est-ce pas amusant?
-Tu as le poison qui détruit les graines de vie ?

Il lui lança un sort qui l’envoya bouler plus bas sur la colline.
- Ne pose pas de questions. Garde le silence et écoute-moi bien...

Il lui donna ses consignes. Puis il la renvoya brutalement à Zora. Très brutalement.

Dénakyo essuya ses larmes, puis attendit le changement de garde pour aller épingler le papier qu’il lui avait donné sur la place de Zora. Elle avait l’habitude de déposer les mots en douce, depuis le temps.

Sur celui-ci, on pouvait lire quelques mots sobres, glaçants.
Mizu Li-Yung
Thermis 6, 4e CA 2553-Mystia 16, 3e CA 2575
Tué par Ezek après avoir été torturé.

#25 [fr] 

Profitant des dernières ombres qui seraient fatalement dévorées par la lumière du soleil, Ezek trainait le corps du jeune Zorai qu’il venait d’assassiner avec l’aide de sa seconde. Ils le menèrent aux portes de Zora. À peine quelques minutes l’avaient-ils déposé que les gardes furent alertés par un homin qui avait eu la malchance de trouver le cadavre mutilé du pauvre kwai.

Les deux criminels avaient déjà disparu.


***

La matisse fixait son collègue.

-Quoi?
-C’est très imprudent.
-Je ne supporte pas que mes marionnettes complotent contre moi.

Ezek était petit, mais très grand côté paranoïa.

-Tu crois qu’elle va comprendre? Je veux dire…ce n’est qu’une zorai…
-Tant pis si la goo a déjà trop grillé le peu d’esprit qu’elle a. Je vais devoir en tuer des centaines pour pouvoir l’oublier.
-Tu es un grand malade et un grand jaloux aussi.

Ezek regarda son assistante comme si elle venait d’une autre planète. La matisse se tut, un léger rictus à la bouche. Elle ne poussa pas plus loin sa chance mais elle adorait contrarier son associé.

-Tiens-toi tranquille ou je te remets tes chaines.
-Pas moyen mon trésor, j’ai gagné notre pari.
-Mmmmh, ça m’apprendra. Mais tu peux mourir libre aussi.
-Arrête de grogner comme un cute, et lave ton visage. Tu es dégoûtant avec ces taches de sève.
-J’ai du travail, laisse-moi.

Le maraudeur congédia son Ombre. Il attendit qu’elle soit partie, ne pouvant plus retenir la toux qui le torturait. Le chiffon blanc était souillé de sève et de taches violettes.

Il se remit au travail.

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#26 [fr] 

Incapable de se concentrer, accablée de douleur, Swan alla se réfugier sur le point culminant des lacs.

Comme à chaque fois, un peu de paix pénétrait son âme... en ces heures sombres pour le clan tryker.
Anonyma avait été kidnappée. Le commando mené par Ezek était déjà loin et la jeune MacFay livrée aux mains du criminel le plus recherché de l'écorce.

Décidément non, ce soir rien ne pourrait apaiser Swan... mais la colère bruissait dans les lacs.

#27 [fr] 

Le clan au grand complet se retrouvait autour de Swan. La tryker encore sous le choc de sa rencontre avec Ezek leur lut le message qu'il lui avait remis. Un ultimatum !
Dwane serra instantanément le manche de sa lourde hache.

- Pas question d'abandonner Anonyma à son sort !

Incapable de garder son calme plus longtemps, Pimm attrapa le message et le planta si fort avec sa dague dans le mur qu'une longue fissure fit son apparition.

- Voilà ! Nizyros, le pantin d'Ezek, est officiellement notre ennemi.


- Calmez vous nos alliés seront bientôt là, tenta Zam pour apaiser la colère, tout en affutant sa lame sans lever les yeux...

Les coeurs étaient lourds. Chacun avait désormais l'esprit tourné vers Anonyma.

#28 [fr] 

***** ULTIMATUM ******

MacFay,

Vous avez cherché la guerre et bien la voilà. Lorsque l’une des vôtre a fait preuve de bon sens et s’est montrée raisonnable en nous rejoignant, vous avez tenté de l’assassiner. Je ne tolèrerai pas de telles insolences venant des soumis de la Karavan et de la nation Tryker. Anonyma MacFay est en mon pouvoir et les maraudeurs sont pleins de ressources… Je serais impitoyable envers vous et cette homine peut mourir à tout moment. Je veux que le nom du commenditaire de cet outrage soit publié d’ici Thermis 2 1st AC 2576 (10 décembre 2013). Sans cela, je vous la rendrai tout de même, ainsi vous pourrez pleurer son décès sur son corps. Rapellez-vous d’un certain tryker dont le destin à tragiquement basculé en plein milieu d’Avendale…

Anonyma est la première MacFay sur ma liste mais la dernière si vous vous montrer raisonnable.
Je vous persécuterai jusqu’au dernier si le coupable ne se dévoile pas.

Nizyros, Chef du Clan des Forces Obscures

******

#29 [fr] 

*/en lisant cette lettre plantée au mur par une dague de guerre portant les décorations de la l'honorable Famille MacFay Pom se demande:
  • pourkoi un Nair-MacFay aurait-il put vouloir abandonner ces parents et tout renier?
  • comment les membres d'une famille peuvent-ils vouloir tuer un de leur parent?
  • que viens faire le père de mon amie dans cette affaire? pourkoi avait-elle l'air si troublé et choqué la dernière fois?
  • Nizyros déclarerai la guerre aux Trykers?!?

*/prenant un air préoccupé Pom pense encore:

"il vas y avoir la guerre cela est maintenant inévitable, des homins Honorables tomberons de part et d'autres, je dois me préparer à faire ma part..."

*/elle se rend dans l'auberge la plus proche et se saoule afin de sentir encore une fois la seve couler dans ses veines et partager la vie avec des Amis d'un soir.

Demain est une autres nuit.....

 

Edited 5 times | Last edited by Aelyne (1 decade ago)

#30 [fr] 

Anonyma est sereine. Étrangement d’ailleurs. Dans la situation qui est la sienne, elle devrait être paniquée, apeurée du sort qui risque d’être le sien.

Ces misérables lui promettent un terrible châtiment. La mort définitive de son corps et de son esprit.
Elle a vu que cela était possible… le pauvre Ba’Kyl en a été le sujet par le passé.

Pourtant son esprit est en paix. Même si Jena, malgré son incommensurable puissance, ne pourra pas défaire la perversion qu’Ezek menace faire à sa graine de vie, Anonyma sait que son âme reposera éternellement aux côtés de la grande déesse.

Mais elle ne souhaite pas la mort. Elle a bien trop de choses qui la retiennent ici. Ses proches, plus particulièrement sa chérie…, qu’elle voudrait voir grandir et aimer autre chose que la guerre.
Elle redoute d’ailleurs que son sort funeste nuise à ce vœu pieu…

« Jamais elle ne sera apaisée si je mourrais… Elle a pourtant tant de plaisir à connaître. »

Il y avait aussi Olorin. Elle redoutait sa réaction. Qui serait capable de le retenir si elle n’était plus là ? Elle craignait qu’il se corrompe lui-aussi si elle venait à disparaître.

Et le clan. Les fières et aimants MacFays. Mais elle savait qu’elle pourrait veiller sur eux en compagnie de la douce Jena. Elle accompagnerait chacun de leurs pas sur l’Écorce…

Pourtant une chose la troublait… Thalyna. Cette chipie avait perverti Atharius en l’épousant puis en lui faisant délaisser ses frères et sœurs pour rejoindre ces vils maraudeurs.
Pas étonnant que quelqu’un ait voulu la tuer. Surtout si elle a fait de même avant ou après son passage chez les MacFays. Ce qui est plus étrange c’est que cette tentative ait été commanditée par les MacFays… ce n’est pas notre façon de faire.

Mais ces deux « fils de ragus » semblent pourtant bien persuadés que l’un d’entre-nous est responsable.
« Et s’ils se méprenaient ? Comment pourrait-il en être autrement ? Aucun MacFay n’agirait de la sorte. »

Anonyma était condamnée, elle le savait. Nizyros n’envisage pas qu’il puisse en être autrement. Pour lui les MacFays sont responsables. Rien ne lui ferait changer d’avis. Le seul espoir de survie de la trykette résidait dans un assaut sur le campement maraudeur.
Mais les MacFays seuls auraient-ils une chance face à l’union des clans maraudeurs, sur leur propre terrain ?

Anonyma se mit à pleurer. Elle pleurait de ne pas pouvoir la voir grandir, murir, s’affirmer… et aimer.

Puis elle pensa à lui.
« Qu’était-il devenu ? La matisse s’était-elle bien occupée de lui ? »
Les larmes coulaient maintenant abondamment sur ses joues…
« Qu’ai-je fait ? Était-ce la bonne décision ? Oui. Jamais il n’aurait pu grandir au milieu de la civilisation. Il lui ressemblait trop…physiquement. Certains l’auraient tué à vue… et IL aurait vouloir l’avoir. »

Entendant du bruis s’approcher Anonyma fit son possible pour dissimuler sa peine et ses larmes.

Le nabot entra. « Tiens ! Tu pleures ? Tu as enfin pris conscience ? Désires-tu maintenant la mort ? »

« Ne sois pas si sûr de toi Ezek. J’ai juste une crampe. Il faut dire que plus inconfortable tu meurs ! Pas étonnant que tu sois si frustré… aucune homine ne voudrait rester ici ! »

« Tais-toi imbécile ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! »

Le tryker sorti, en colère. Anonyma s’adoucit… elle avait réussi à détourner son attention. Il ne s’était aperçu de rien.
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