Embassies

Après avoir lu, vérifié et signé chacun des parchemins,
le Greffier s'adressa au plus jeune des scribes présents
dans son bureau des Greffes d'Avalae :

"Mon ami, auriez-vous la gentillesse de faire placarder
ces affichettes dans toute notre cité au plus vite ?"



Puis, l'air satisfait et toujours aidé de sa canne,
Zakarya regagna son siège derrière le bureau ou l'attendait
l'énorme pile de parchemins "À TRAITER".

oren pyr,
N'ayant pas eu de réponses à ma précédente missive, je souhaiterai assister à la prochaine chambre des Nobles, que nous puissions régler définitivement cette affaire entre homins civilisés. Je n'aime pas quand les affaires trainent trop longtemps, ça ne présage rien de bon.
cal i selak !
akenak Icus

Deles silam Ser Djaimse

J'ai une information d'une grande importance, à communiquer à la Chambre.
Il s'agit des Igaras qui envahissent le marais supérieur.
Il y a quelque temps, mes soeurs ont eu vent d'un convoi sur la route du Cercle Noir aux Matisagoo. Ce n'est pas vraiment un secret que ces deux tribus commercent.
Mais ce convoi n'était pas comme les autres. Beaucoup de précautions autour.

Afin d'en savoir plus, quelques-unes de mes soeurs parmi les plus braves se sont infiltrées dans l'organisation en vantant nos services d'escorte.

Voyages exclusivement de nuit, cargaisons camouflées, des rendez-vous dans des lieu isolés : l'organisation semble impressionnante.

Profitant d'un passage difficile en Loria où l'attention est sollicitée par les nombreux prédateurs, elles purent s'enquérir de la nature de la cargaison.
Mais cela tourna mal, il y eu combat, et l'une des notres est morte, l'arme à la main.

Mais grâce à leur dévouement la cargaison fut identifiée : des immenses igaras, contaminés, et transportés endormis dans des cages.

La livraison était sensée se faire aux Matisagoo, pas directement dans leur campement, mais dans un coin isolé à l'Ouest de la ferme de la Folie.
J'ai bien dit "sensée", car finalement personne n'a jamais pu être formellement identifiée.

Nous sommes menacées, aussi ce n'est pas la peine de nous faire de la publicité, surtout en interrogeant les tribus suspectées. Nous n'avons malheureusement pas découvert qui tire les ficelles.

Filae j'espère que tu comprends.

Jena Aiyae,

Zendae

Après s'être poliment excusé auprès du Karan, du Duc et des sujets présents de devoir partir, Mini-Zakkk regagna prestement la demeure où Zakarya l'attendait.

- Je l'ai vu, j'ai vu le Karan !, cria t-il en entrant dans le bureau.

- Calmes toi et raconte moi ce qui s'est passé.

- Oui, mais j'ai vu le Karan, je me suis même approché de lui, j'étais tout à côté de lui..., dit Mini-Zakkk encore tout excité.

- Expliques moi comment c'est déroulé la soirée, commences par le Conseil.

- Et bien je suis arrivé dans la salle et j'ai salué les nobles présents et je me suis mis dans un coin comme vous me l'avez demandé. Ser Djaimse dirigeait les débats, Ser Rodi est arrivé et les sujets à l'ordre du jour ont été abordés, dit d'une traite et sans reprendre son souffle Mini-Zakkk.

- Il est bien Ser Djaimse, il fait un très bon travail, il sait comment parler aux jeunes Matis, ce n'est plus de mon âge tout ça, murmura Zakarya, une larme au coin de l'oeil.

- Et puis on est tous sortis de la salle et au téléporteur de la cité nous attendait le Karan Stevano, j'ai couru pour le voir de près mais ses gardes ont crus que je voulais l'attaquer ou lui faire du mal, si vos amis n'avaient pas été présents pour me défendre, je serais mort, dit Mini-Zakkk tout penaud.

- Tu dois te calmer et ne pas t'exciter comme tu le fais habituellement. Je te l'ai déjà dit maintes fois, tu dois le respect à notre Karan et aux grands nobles, et ce n'est pas limitatif !

- oui je sais, <<Chaque homin doit respecter l'autre, quelque soit sa sève et ses croyances...>>, récita ironiquement Mini-Zakkk.

Zakarya devint songeur :
- Même par ces temps troublés, aucun homin ne doit oublier que la menace reste les kitins et que seule, aucune des nations d'Atys, maraudeurs compris, ne parviendra à tenir devant ces effroyables ennemis.

Mini-Zakkk observait son père adoptif, depuis sa mise <<en retraite>> volontaire, il était de plus en plus souvent perdu dans ses pensées, le regard vide. Dans ces moments là, il était préférable de le laisser tranquille. Il devenait ​susceptible en vieillissant.

​Un couinement ​​fit relever la tête de Zakarya :
- Fais sortir ton yubo de la pièce et racontes-moi la suite !

- Et bien nous avons suivi le Karan jusqu'à L'ENDROIT ou vous avez fait une grosse croix sur la carte du royaume affichée au mur de vôtre chambre, répondit malicieusement Mini-Zakkk

- Et il était là ? Il est enfin construit ?, dit Zakarya, excité a son tour.

- Oui et il est comme sur vos plans et vos dessins, à la croisée des chemins, les échoppes des marchands sont sous les arbres, il y a des étables pour les montures, mais en ce moment, en hiver, et sous la neige c'est déjà très beau mais alors au printemps ce sera encore mieux, les arbres en fleurs embaumeront et en été ils feront de l'ombre pour les clients et les vendeurs.

- Ils ont mis des lampes comme je l'avais indiqué pour les ventes nocturnes ? et les ménestrels, il ne faut pas les oubllier, ils ont aussi leur petit emplacement ? et le poteau d'affichage ils y étaient aussi, dit Zakarya enthousiaste.

- oui... enfin je crois, il y avait déjà des montures dans les étables, surement celles du Karan et de ses gardes ! Et puis le Karan a béni le marché, tout le monde était content, votre nom a été prononcé par certains...

- Qui ça ?, répondit distraitement Zakarya.

- Je ne sais pas je les connais pas tous, j'ai parlé un peu avec Ser Zoumpaf et avec la Serae Vanixia qui étaient là... Et ensuite je suis partis au moment ou un tournoi commençait...

Mais Zakarya n'écoutait déjà plus.
Le marché de la Cité d'Avalae, ''SON PROJET'' de marché culturel avait une existence, il était enfin ouvert à toutes et tous.
L'art et la culture Matis allaient enfin avoir la vitrine ils méritaient afin que tous les homins d'Atys en profitent.
Ses yeux brillaient d'un plaisir non dissimulé.

- Approches toi et écoute moi bien Mini-Zakkk,
comme je ne peux plus me déplacer facilement, voilà ce que tu feras pour moi au prochain conseil...
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