ROLEPLAY


uiWebPrevious12345uiWebNext

#69 Multilingual 

Multilingual | [English] | Français
[…]
To conclude… I grew up, and I learned. I got older.
To be honest, I'm a bit afraid of the return. In my heart, I would like this trip to never end, and still discover all those places the Rangers told us about. But a lifetime won't be long enough. And at the same time, if you knew how much I long to find my son, this son we don't know… To make up for lost time, to support Wixarika who had to take care of him alone for so long. I learned a lot, I think. I realize now that I always thought I was doing good, I always thought I was doing the right thing, supporting my loved ones, but ignoring their expectations, their advice, their opinions. I did the opposite. I thought I was doing good for everyone, my good, not caring what they really wanted. I lied to you, I acted as if my actions were going to save us, and all I did was tear us apart, tear us apart, put us in danger. A blind, stubborn, selfish homina I have been.

But I have grown old now. I have changed my opinion about the world, about the Karavan, about the Kamis, about the homins. I have changed my opinion about you, about myself, about the trust I can place in everyone. And probably about the trust I can place in myself, too. That's where it starts, isn't it? When you always want to prove that you belong and that you are doing the right thing, without really believing it… You end up feeling like you have the world against you, like you are the only awake conscience in this world. I was so stupidly arrogant, and I made so many mistakes. I wish I'd realized that when I was younger, but it's probably the way things are. You have to get old to get ahead. You have to come close to death, real death, you have to understand that you are totally helpless when faced with certain things.

And to answer what you asked me earlier… Years ago, I lost my trust in the Empire, and I fled. Rather than fight, rather than give them a chance to restore my faith in them. Now I could return, but I made a promise, to return to the Lakes, to the Drakani, to the Federation. The family that took me in when I was a shadow of my former self, torn with questions and hatred. I don't think they need me there, but I have to keep my promise, I have a lot to catch up on. And I'll spend as much time as I can in Thesos, taking care of Uzykos. And you'll be there, too…


Eeri fell silent, closing her eyes for a moment, having said these last words in an unusually slow and calm voice, as if emerging from a dream. When she regained consciousness of her surroundings, Azazor was still writing. The skin on his bruised forehead was slightly creased. He displayed a concentrated pout as he wrote the last word, while looking up at her. She looked at him, confused.

"I… I digressed. You wrote all this?"
"ney."
"Oh, toub… I was just thinking out loud. Wouldn't you like to erase the last things I said…?"
"You asked me to write, I wrote."
"Well, we can always proofread and edit, right?"

The Fyros grumbled, he had no desire to spend time adjusting every sentence.

"If you're not happy with that, just learn to write with your left hand. Besides, it was kind of touching."
"Touching… For a Fyros girl who is half Tryker and half impotent…"

Azazor smiled and looked over Eeri's shoulder. A Tryker was coming towards them, smiling, emerging from the strangely familiar gloom of this place they had walked through years ago.

"… And half old, too," Eeri continued.
"Save your halves for later, I know one who's coming to offer us baba in full mugs."

Last edited by Eeri (1 year ago) | Reason: Traduction en Anglais par Nilstilar / English Translation by Nilstilar

---

Eeri
"Quand on a le nez trop près de la bouteille, on ne voit plus le bar"

#70 Multilingual 

Multilingual | English | [Français]
C’est un Azazor et une Eeri exténués qui arrivent à Silan. Ils saluent l’assistante instructeur de garde Be’Arlly Emer d’un simple woren siloy quand celle-ci vient à leur rencontre. Ils ne s’arrêtent pourtant pas pour discuter et continuent leur route jusqu’au petit campement de base installé juste après. Arrivés là, ils s'arrêtent, soufflent un coup, lancent un regard aux alentours, puis se regardent un instant sans parler. Ils ont du mal à y croire. Alors ça y est, ils sont enfin arrivés? C'est fini?

Six longues années de voyage et maintenant qu'ils sont de retour, ils hésitent. Que faire? Aller se reposer dans leur appartement respectif? Revoir leurs amis? Parler aux autorités? Et à qui? Aux Rangers? Aux Fyros? Aux Trykers? Qui les croierait? Ils ne sont plus que l'ombre d'eux-même. Une Fyrette avec un bras paralysé et un oeil en moins, un Fyros défiguré et en grande partie brûlé. Mais surtout, ils ont du mal à se séparer. Depuis six ans, ils sont ensembles. Ils ont tout affronté, les kitins, les maraudeurs, les monstres en tout genre et même les disputes entre leurs deux forts caractères.

C'est Eeri qui brise la glace et dit d'un ton qui se veut nonchalant.

— Je vais à Fairheaven. On se revoit plus tard.
— Tu y vas comment?

La question fait hésiter la Fyrette. C'est vrai ça, comment? Ici, ils peuvent se téléporter. Alors pourquoi continuer à pied?

— Je vais prendre le téléporteur Karavan, dit-elle sans émotion. Je viendrai à Thesos plus tard.
— Ok, alors à plus tard. Je passe d'abord à l'Académie Impériale, lui répond Azazor sur le même ton faussement détaché.

Celui-ci la regarde partir vers le sanctuaire de la Karavan. Voilà, elle est partie. Ils se sont quittés, sans effusions de joie ni de larmes, froidement, en fyros au coeur dur.

Et maintenant? Il souffle un peu, respirant à plein poumon cet air rempli de magie, puis se dirige vers le téléporteur kami.

Arrivé dans l’enceinte sacrée, il s’approche du Kami. Un Kami blanc aux yeux étoilés qui le regarde avec curiosité. Le Fyros met un genou à terre devant lui et reste silencieux. Il a encore le souffle rauque d’avoir couru aussi vite dans la petite mer de bois entre le Continent Verdoyant et Silan. Contrairement à Eeri, qui avait semblé hésiter à rentrer dans les Nouvelles Terres, il était pressé de rentrer chez lui. Pressé au point qu’une fois de retour sur les Nouvelles Terres, il préfère prendre le téléporteur vers Pyr que de terminer le trajet à pied en passant par le tunnel ranger menant au Bosquet de la Confusion. Mais devant le Kami, il hésite. Même s’il sait au fond de son cœur que les Kamis sont responsables de sa survie lors de son combat contre le dragon rouge, il sait aussi que depuis son départ d’ici, il y a de ça de longues années, il ne ressent plus ce qu’il ressentait avant pour les Kamis. Plus d’attachement, plus de… confiance ? Comme si les années passées sans faire appel à leur puissance avaient coupé le cordon qui le reliait à eux. Il se sent maintenant libre des Puissances. Alors pourquoi remettre de nouvelles chaines ? Pourtant il est curieux. Curieux de voir si « ça marche encore ». Quelle était cette sensation déjà, quand on se téléportait ? Il ne sait plus trop. On tombait dans l’inconscience pour se réveiller ailleurs. Rien d’autre ? Il faut qu’il essaie, au moins une fois. Ensuite, juré, il ne le fera plus que pour les cas d’extrême urgence.

Il se relève et s’adresse au Kami pour qu’il le téléporte à Pyr. Celui-ci lui demande de confirmer, comme s'il avait vu le doute dans la demande d'Azazor. Mais bien sûr qu'il confirme. Pyr. La capitale. Chez lui!

Alors vient la lumière, la sensation de chaud, puis…

La douleur !! Le corps qui se fragmente !! La souffrance de sentir son corps se décomposer !! Tout son corps !! Sa chair intérieure !!

Il s’écroule de douleur à côté du téléporteur kami de Pyr. Il hurle et se roule au sol ! Son corps le brûle, il… il sent la sciure. La sciure chaude sous ses mains, sur son visage. La douleur n’est plus qu’un souvenir. Et cette chaleur du désert… Son désert ! Il est de retour parmi les siens. Les badauds le regardent avec surprise, certains tentent de le relever mais s’éloignent aussitôt en voyant son horrible visage brûlé. Pourquoi cette douleur au téléport ? La perte de contact avec les Kamis pendant tant d’années ? Ses brûlures ? Sa blessure à la tête qui aurait endommagé sa graine de vie ? Probablement ça. La Karavan avait prévenu que cela pourrait avoir des conséquences. Mais peu importe, c’est une raison de plus pour ne plus se téléporter à l’avenir. Il se relève péniblement en s'aidant de sa hache noircie par les flammes du dragon, l'une des seules choses qu'il ait gardé du combat. Puis il se remet en route en boitant un peu vers l’Académie Impériale.

...


Euphanix Apotheps est dans son bureau, en train de classer des documents quand on frappe à sa porte.

— Entrez, dit l’archiviste sans lever la tête de ses documents.

La porte s’ouvre sur un Fyros au visage brûlé. Une vilaine cicatrice en forme de trou déforme son front dégarni. Il est en tenue ranger et porte sur son dos un sac bien rempli. Ses mains cloquées tiennent une retch noircie par le feu. Tout dans ses gestes montre qu'il est au bout de ses forces et ses yeux portent en eux une douleur intense. Pourtant, il fait quelques pas en avant, se tenant le plus droit possible, le regard franc. L'espace d'un instant, la chancelière croit voir Dexton quand il sortait péniblement de sa maladie et tenait à tout prix à ne pas montrer sa faiblesse.

— oren pyr Euphanix, dit le Fyros d’une voix rauque.

Sans attendre de réponse, il pose son bardage au sol, le manche de sa hache posée le long du mur et ouvre son sac. Il en sort un épais livre en cuir qu’il pose lourdement sur le bureau de l’archiviste. Du cuir de varinx. Euphanix comprend soudain à qui elle a affaire.

— Azazor ?!
— ney...
— Je… que… tout le monde te croyait mort ! On n’a plus de nouvelle de toi depuis des années.
— Et mes rapports ? Jamais reçus ?
— Si, ceux de Fort-le-Phare. C’est tout.

Le Fyros est pris d’un rire gras.

— Je savais bien que ce Ranger avait une tête à pas lui confier quoi que ce soit. Mais c'est pas grave, tout est là, fait-il en tapotant l’épais livre sur le bureau.

Euphanix approche sa tête de la couverture et lit :

« kün geyum »

Récit du voyage sur la route d’Oflovak jusqu’à Coriolis*

— Tout y est, reprend le Fyros. Tous mes rapports ont cramé à cause de ce foutu dragon rouge. Mais pas ma mémoire.Se faisant, il se gratte la peau de son visage boursouflé.

— Alors pendant le trajet retour, on a tout remis sur cuir. Mes souvenirs, ceux d'Eeri. Il y a aussi des relevés de l’astre du jour, ça doit bien servir pour évaluer la circonférence d’Atys ? Il y a également des croquis, notamment des dragons rouges, des notes diverses et variées, des cartes. Tout ce que nos caboches ont pu se souvenir. Je demanderai à la N'ASA d'en faire une copie pour la partager avec les autres nations.

L’archiviste est tenté d’ouvrir dès maintenant le recueil mais se ravise. Visiblement, le Fyros n’en a pas fini.

— Je te laisse le sac. A l’intérieur, y’a aussi des fioles de sciure de différents biotopes pour les xylologues. Ça devrait ravir Ulyton Meros.

Il met alors sa main à la poche de son armure.

— Et voici le plus important, dit-il avec un sourire énigmatique.

Euphanix le voit en sortir une petite bourse qu’il pose sur le bureau devant ses yeux.

— Vas-y, regarde.

Celle-ci ne peut se contenir et ouvre la bourse en tremblant d'excitation. A l’intérieur, un objet brillant et violet lui renvoie son reflet. Elle manque de défaillir et se raccroche au bord de son bureau.

— Un... Un ?
— Un cube d’ambre. Abîmé. Mais tu dois bien connaître des érudits pour réparer ça ?
— Je… ney, des érudits…

Elle sort délicatement le cube pour l’admirer à la lumière de la fenêtre de son bureau.

bavèchen coriolis fyrum… ramèch !!
— Ouais hein, dis toi qu’une saloperie de kincher nous a attaqué juste après. Pas eu le temps de chercher le morceau qui manque.
— C’était à Coriolis ?
— Dans un temple en hauteur de ce qu’il reste de la cité minière.
— C’est à dire ?
— Rien.

Disant cela, il reprend sa hache et pousse un soupir.

— Bon, je passerai bien des heures à discuter de tout ça, mais pas aujourd’hui. Si on me cherche, je suis chez Pecus.

Azazor fait alors mine de faire demi-tour mais l’archiviste le retient par l’épaule, non sans une pointe de dégoût devant ce corps en charpie.

— Attend Aza. J’ai tant de questions !
— Non, je suis crevé et là, j’ai qu’une envie, c’est de me siffler un tonneau de shooki. Si tu savais là daube qu’ils boivent là bas… On discutera demain. Ça te laisse le temps de lire l’ouvrage.

Il tient la poignée de la porte du bureau et commence à l’ouvrir. Euphanix l'interpelle néanmoins.

— Je voulais juste te dire…

Le fyros se retourne, la regardant droit dans les yeux. Des yeux humides. Des yeux si fatigués et si... tristes?

— Désolé Azazor, finit par dire Euphanix.
— De quoi ?
— D’avoir douté de toi.
— Alors arrange toi pour que je puisse étudier au talumetim-an. Je pense avoir fait mes preuves, dit Azazor d'une voix lasse.

Euphanix sourit. Oui, il a fait ses preuves. Il n’y a pas de doute là dessus. Le Fyros tourne alors les talons et ouvre la porte du bureau pour sortir.

— Et Eeri ? s’enquit Euphanix avant qu’Azazor ne franchisse le seuil.
— Elle doit être au bar de Fairhaven en train de se soûler. Elle a perdu l'usage d'un bras et d'un œil mais ça l’empêchera pas de boire.

L’archiviste regarde le Fyros s’en aller, remuant dans sa tête sa dernière phrase. Un bras et un œil en moins ? Des brûlures et des cicatrices permanentes ? De quel enfer revenaient-ils ? Elle a hâte de le savoir. Elle s’assoit à son bureau et entreprend la lecture de « kün geyum » Récit du voyage sur la route d’Oflovak jusqu’à Coriolis*


* L’ouvrage comporte toutes les informations contenues dans les textes publiés sur le forum. On y trouve également des plans plus détaillés de la route d’Oflovak et du début du désert des AT (s'inspirer de la carte de Kigan), des mesures de la hauteur de l’astre du jour permettant d’estimer la circonférence d’Atys, des croquis de faunes et de flores, mais aussi des cités traversées et de quelques personnages rencontrés, ainsi que des réflexions d’Azazor et Eeri sur fyrak et les puissances et quelques confessions diverses. Seul l’appartenance d’Eeri au trytonnisme n’est pas mentionnée. Pour ce qui est de son évasion chez les Maraudeurs, il n’est pas précisé que c’est un Trytonniste qui en est responsable. Par ailleurs, il y a en notes le journal intime de Titus qu'Azazor a pu récupérer lors du voyage retour à la Halte d'Oflovak. On peut imaginer que les rapports déjà envoyés par Azazor seront inclus en addendum par la suite. Il est écrit par Azazor (Eeri ne pouvant plus utiliser son bras droit) et corédigé par Azazor et Eeri.

Edited 6 times | Last edited by Azazor (1 year ago)

---

fyros pure sève
akash i orak, talen i rechten!
élucubrations
biographie

#71 Multilingual 

Multilingual | Français | [English]
Hello,

I'm Finaen from the Lore Team.

I'm posting this message to thank Azazor and Eeri for taking part in this lengthy narrative experiment, which is - I believe - a first in the history of Ryzom. For my part, I had a lot of fun. The co-creation experience was very interesting, and pushed Lorists to work on specific, concrete subjects. In that, I'd also like to thank the whole team.

As this adventure has been positive, I remain open to discussion with those who would also like to experiment with this format. But I should point out that my level of English unfortunately doesn't allow me to play with non-French speakers... This proposal, of course, only commits me, and not the rest of the team.

Ryzom's universe is rich and beautiful. I think it lends itself to being explored beyond the limits of its gameplay.

I hope you've also enjoyed following this story, and wish you all the best on Atys, so see you soon!

Edited 2 times | Last edited by Finaen (1 year ago)

---

Finaen of the Lore Team

#72 [fr] 

Puisqu'on est dans les remerciements, j'en profite aussi pour remercier Finaean et la Lore team dans son ensemble pour l'accompapgnement, Nilstilar pour les traductions EN faites aussi vite que l'éclair et bien sûr tous les lecteurs et leurs retours.

---

fyros pure sève
akash i orak, talen i rechten!
élucubrations
biographie

#73 Multilingual 

Merci a vous tous pour cette belle épopée, que j'ai eu grand plaisir a suivre.

#74 [fr] 

[[HRP :
Mon tour de passer aux remerciements !

Merci particulièrement à Finaen, merci Drumel, et merci à toutes celles et ceux qui se sont intéressé.es ou ont participé à cette aventure, de près ou de loin.

Merci pour le retour, le suivi et les commentaires et les encouragements de certaines lectrices et certains lecteurs.

Merci à tout ceux qui font vivre l'univers de Ryzom, de manière constructive et créative.

Enfin, merci à Azazor, sans lequel ce voyage ne se serait jamais passé, pour avoir eu l'idée de ce voyage, pour avoir eue l'idée d'inviter Eeri (et pour avoir été assez fou pour le faire) et enfin pour ses corrections, idées, critiques toujours constructives, j'en passe. Merci.

Eeri est donc revenue dans les Nouvelles Terres (mon irl chargé en ce moment fait que je n'aurai pas le temps de la ramener "pour de vrai"). Afin d'échapper à la réalité du retour et des retrouvailles, elle se cache sans doute quelque part, au fin fond du désert ou des primes racines. À vous de la trouver, à l'occasion ;-)
]]

---

Eeri
"Quand on a le nez trop près de la bouteille, on ne voit plus le bar"

#75 [fr] 

uiWebPrevious12345uiWebNext
 
Last visit Sunday, 29 September 04:24:43 UTC
P_:G_:PLAYER

powered by ryzom-api