ROLEPLAY


Une histoire de forage

Cette fois-là, après une grande course dans le Vide, Krill s’était rapprochée du camp des Maitres de la Goo. La trykette courait vite malgré sa petite taille et Haokan peinait à suivre son rythme, soufflant comme un bodoc et perdant régulièrement du terrain. La voyant approcher des zoraïs à goo, il l’avertit :
— Attention, les Maitres de la Goo m’aiment pas trop !

Et ronchonnant pour lui-même :
— Je ne les aime pas non plus…
— Suffit que tu n’ailles pas les taquiner, rétorqua Krill. Ou alors, tu n’as qu’à leur raconter une histoire.
— C’est des barbares. Je suis sûr qu’ils n’écouteraient même pas.

Elle haussa les épaules, se préparant pour le forage, donnant quelques indications au grand maladroit qui essayait de ne pas mettre sa pioche n’importe où. Puis les matières commencèrent à sortir… il était temps de payer le cours en forant. Haokan prit sa voix de conteur tout en essayant de ne pas faire sauter la source.
Le Mektoub Blanc
Mon histoire se déroule il y a longtemps, lors de la construction de Pyr. On vit un jour arriver un fyros sur un grand mektoub blanc. Eukirops était son nom, et il s’intégra bien vite à la vie de la grande cité, buvant le soir avec ses compagnons, jouant aux dés, et menant, dans l’ensemble, une vie de patachon.

Son mektoub blanc faisait bien des envieux, et il en était très fier.

Ce qui devait arriver arriva : un jour, Eukirops ne retrouva pas son mektoub là où il l’avait laissé. Une seule explication : il avait été volé. Et Eukirops de désespérer :
— Kamis ! Quelle catastrophe !

Il poussait de hauts cris :
— Si je ne le retrouve pas, ha, si je ne le retrouve pas, ce sera terrible ! Une catastrophe ! Je serais forcé de faire ce que fit mon père autrefois…

Et cela avec un tel sanglot dans la voix, une telle terreur…

Eukirops se lamente sans fin, et ses amis commencent à vraiment s’inquiéter. Enfin, il va acheter une hache et commence à l’affûter… encore et encore. Et tout ce temps, il répète :
— Suivre le chemin de mon père… quelle catastrophe ! Je n’ai pas le choix, je vais devoir faire la même chose !

Le soir tombe, et on sent bien qu’Eukirops boit pour se donner du courage. Il continue de gémir :
— Je ne veux pas le faire, mais je n’ai pas le choix !

Le lendemain, quand il émerge d’un sommeil embrumé d’alcool, que voit-il devant sa porte ?

Le grand mektoub blanc !

Il saute de joie, lâche sa hache, et part fêter ça avec ses amis. Eukirops était ravi d’avoir retrouvé son mektoub et fêtait cela avec ses amis :
— Ha quelle chance ! Quelle chance ! Je n’aurais pas à faire ce que mon père a dû faire.

Ses amis sont curieux :
— Mais enfin, qu’a fait ton père de si terrible, Eukirops ?

Et le fyros de répondre :
— Il a travaillé pour s’acheter son mektoub ! Et comme lui, j’aurais dû aller couper du bois, encore et encore, au lieu de profiter de la belle vie ici…

Krill s’étrangle de rire en entendant la chute, au plus grand plaisir du Zoraï. Au fil du conte, ils ont régulièrement bougé, cherchant les diverses ressources utiles à la foreuse, allant jusqu’aux lagons de la Loria. Malgré ce récit un peu haché et moult coups de pioches incertains, l’histoire a pu être dite et pour un excellent résultat : la trykette en redemande !

Show topic
Last visit Saturday, 27 April 06:40:08 UTC
P_:

powered by ryzom-api