C'était un jour d'apparence ordinaire. Le Dua, Thermis 14, 3e CA 2554. Yrkanis, debout face à la fenêtre de son bureau royal, m'écoutait lui relire le texte qu'il m'avait dicté peu de temps auparavant. Une missive qui pourrait bien changer d'ici peu l'Histoire toute entière...
« Régent Lykos,
Nous, Yrkanis, Premier du nom, Roi des Sommets Verdoyants et Elu de Jena, sommons l'Empire de Nous remettre sur le champ le dénommé Decalion Krilus, Maître de Guerre de l'Empire, accusé d'avoir rompu le Traité de paix des Quatre Nations en ayant sciemment tué des Sujets en plein territoire matis, après y avoir conduit une partie de son armée.
De surcroît, Nous sommons l'Empire de Nous adresser des excuses officielles pour l'affront subi par le Royaume dans cette affaire.
Tout refus de votre part sera considéré par Nous comme un soutien de l'Empire aux agissements impardonnables de son Maître Ardent, et donc comme une rupture du Traité des Quatre Nations, avec les conséquences que cela pourrait comporter.
Que Notre bienveillante Déesse vous montre la voie de la Raison,
et qu'Elle vous guide hors du chemin menant inexorablement à la guerre.
Yrkanis, Premier du Nom,
Roi des Sommets Verdoyants »
Le silence se fit dans la pièce. Le Roi consulta discrètement du regard son Conseiller, Rodi di Varello, qui approuva d'un léger hochement de tête.
« Le sort de l'Empire est désormais entre les mains de son Régent... » dit Yrkanis avec un fin sourire. « A présent, faites parvenir cette missive à Lykos ! »
Je me souviens encore du sourire glacial de Yene, qui, tapie dans l'ombre de la pièce, semblait toujours se délecter de chaque mot de l'ultimatum.
Extrait de « Dans les coulisses du Palais Royal »,
écrit en 2554 par le Scribe royal Miagio Rosipi
« Régent Lykos,
Nous, Yrkanis, Premier du nom, Roi des Sommets Verdoyants et Elu de Jena, sommons l'Empire de Nous remettre sur le champ le dénommé Decalion Krilus, Maître de Guerre de l'Empire, accusé d'avoir rompu le Traité de paix des Quatre Nations en ayant sciemment tué des Sujets en plein territoire matis, après y avoir conduit une partie de son armée.
De surcroît, Nous sommons l'Empire de Nous adresser des excuses officielles pour l'affront subi par le Royaume dans cette affaire.
Tout refus de votre part sera considéré par Nous comme un soutien de l'Empire aux agissements impardonnables de son Maître Ardent, et donc comme une rupture du Traité des Quatre Nations, avec les conséquences que cela pourrait comporter.
Que Notre bienveillante Déesse vous montre la voie de la Raison,
et qu'Elle vous guide hors du chemin menant inexorablement à la guerre.
Yrkanis, Premier du Nom,
Roi des Sommets Verdoyants »
Le silence se fit dans la pièce. Le Roi consulta discrètement du regard son Conseiller, Rodi di Varello, qui approuva d'un léger hochement de tête.
« Le sort de l'Empire est désormais entre les mains de son Régent... » dit Yrkanis avec un fin sourire. « A présent, faites parvenir cette missive à Lykos ! »
Je me souviens encore du sourire glacial de Yene, qui, tapie dans l'ombre de la pièce, semblait toujours se délecter de chaque mot de l'ultimatum.
Extrait de « Dans les coulisses du Palais Royal »,
écrit en 2554 par le Scribe royal Miagio Rosipi