Vers le Fallenor 21, 3e CA 2615 ou à peine plus tard
Haokan regardait l’eau de la fontaine de Pyr couler. Cela l’hypnotisait, faisant doucement redescendre le maelström d’émotions qui l’avait submergé. Il prenait vaguement conscience d’avoir été idiot à plus d’un titre. Bah, c’était de famille.
Et c’était bien tout le problème. Peu importe ce qu’il pouvait faire, cette sève maudite le façonnait. Lutter contre ou l’accepter : cela ne changeait rien. Sa colère s’écoulait dans l’eau de la fontaine, et seule restait la terreur absolue qu’il ressentait face à sa totale impuissance.
Il aurait tellement aimé que les kamis apportent une réponse. Une réponse définitive. Cela aurait été juste. Il était tout prêt à payer ce prix. C’était une façon simple de ramener un peu d’équilibre. Mais cela n’était pas possible.
Tout ce qu’il faisait… ça n’avait aucun sens. Peu importait ses intentions affichées ou inconscientes. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu le courage d’affronter sa mère, depuis qu’elle avait refusé de fuir la menace antekamie. Si elle voyait son masque à présent, c’était lui qui allait finir en prison. Enfin, peut-être pas, mais il ne voulait pas prendre le risque. Tous les autres, les nékwais, ils ne pouvaient pas voir ni comprendre, et puis cela n’avait aucune importance pour eux. Qui se souciait du sort d’un idiot de kamiste dans son genre ?
Bien sûr, il y avait quelques trykers qui tentaient de le faire parler. Mais à ce stade, Haokan doutait fortement de leurs véritables intentions. Ils étaient tous moqueurs et avinés et la seule chose qui devait les intéresser, c’était d’avoir quelqu’un dont ils pouvaient rire. Avait-il un seul ami vers qui se tourner ? Un véritable ami ? Non, personne ne pouvait l’aider, ni les kamis, ni les homins. Rien ni personne ne pouvait changer son destin. Cette solitude terrible ajoutait à ses souffrances, mais chacune de ses tentatives pour la briser avait été une catastrophe. Il n’était pas certain de la façon dont tout cela allait se finir, mais il était sûr d’une chose : ce serait à l’image de ce monde affreux, plein de désillusions, de vide et de souffrances.
Complètement abattu, mais enfin calmé, Haokan délaissa la fontaine de Pyr et le verre de shooki qui devait encore l’attendre au fond du bar, et se téléporta à Min Cho pour rejoindre son appartement.
Il fallait qu’il arrête de se focaliser sur cette grosse antekamie, elle ne pourrait rien faire de plus que les autres. Il n’avait pas besoin de hâter les choses. Qu’il agisse ou non, le destin finirait par s’accomplir.
Haokan regardait l’eau de la fontaine de Pyr couler. Cela l’hypnotisait, faisant doucement redescendre le maelström d’émotions qui l’avait submergé. Il prenait vaguement conscience d’avoir été idiot à plus d’un titre. Bah, c’était de famille.
Et c’était bien tout le problème. Peu importe ce qu’il pouvait faire, cette sève maudite le façonnait. Lutter contre ou l’accepter : cela ne changeait rien. Sa colère s’écoulait dans l’eau de la fontaine, et seule restait la terreur absolue qu’il ressentait face à sa totale impuissance.
Il aurait tellement aimé que les kamis apportent une réponse. Une réponse définitive. Cela aurait été juste. Il était tout prêt à payer ce prix. C’était une façon simple de ramener un peu d’équilibre. Mais cela n’était pas possible.
Tout ce qu’il faisait… ça n’avait aucun sens. Peu importait ses intentions affichées ou inconscientes. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu le courage d’affronter sa mère, depuis qu’elle avait refusé de fuir la menace antekamie. Si elle voyait son masque à présent, c’était lui qui allait finir en prison. Enfin, peut-être pas, mais il ne voulait pas prendre le risque. Tous les autres, les nékwais, ils ne pouvaient pas voir ni comprendre, et puis cela n’avait aucune importance pour eux. Qui se souciait du sort d’un idiot de kamiste dans son genre ?
Bien sûr, il y avait quelques trykers qui tentaient de le faire parler. Mais à ce stade, Haokan doutait fortement de leurs véritables intentions. Ils étaient tous moqueurs et avinés et la seule chose qui devait les intéresser, c’était d’avoir quelqu’un dont ils pouvaient rire. Avait-il un seul ami vers qui se tourner ? Un véritable ami ? Non, personne ne pouvait l’aider, ni les kamis, ni les homins. Rien ni personne ne pouvait changer son destin. Cette solitude terrible ajoutait à ses souffrances, mais chacune de ses tentatives pour la briser avait été une catastrophe. Il n’était pas certain de la façon dont tout cela allait se finir, mais il était sûr d’une chose : ce serait à l’image de ce monde affreux, plein de désillusions, de vide et de souffrances.
Complètement abattu, mais enfin calmé, Haokan délaissa la fontaine de Pyr et le verre de shooki qui devait encore l’attendre au fond du bar, et se téléporta à Min Cho pour rejoindre son appartement.
Il fallait qu’il arrête de se focaliser sur cette grosse antekamie, elle ne pourrait rien faire de plus que les autres. Il n’avait pas besoin de hâter les choses. Qu’il agisse ou non, le destin finirait par s’accomplir.