Yren rentrait d'une chasse quand elle constata la disparition d'Husyrèch. Ce n'était pas si inhabituel que ça, et le couple s'était adapté à ce genre de choses. Le conteur avait souvent besoin de temps seul, afin de collecter des histoires et de se concentrer sur son Art ; et puis, Yren elle même n'en était pas à sa première disparition non plus. Nos deux tourtereaux se retrouvaient toujours, pour leur plus grand plaisir, Husyrèch avec de nombreuses histoires dans sa besace, et Yren pleine de vie et d'aventures improbables.
Elle laissa quelques semaines s'écouler, comme à leur habitude, puis prépara ses mektoubs pour le voyage vers leur lieu de retrouvailles en cas de disparition, FairHaven. Yren souffrait hélas du mal de la téléportation, et elle devait effectuer tous ses trajets en mektoub. La tâche n'en était que compliquée par le fait qu'elle ne laissait jamais aucune affaire derrière elle, transportant toutes ses possessions selon la vieille tradition fyros de nomadisme.
Le voyage se passa sans accroc particulier, la route des vents lui rappelant d'anciennes route des eaux auquel elle avait pu participer, quand elle était encore jeune. Yren en profita pour remplir ses stocks de matières des primes, et termina son voyage par quelques jours de repos dans les Plages d'Abondances, une destination idyllique de voyage selon elle.
Une fois arrivée à FairHaven, il fut aisé de se fondre dans la masse, et d'observer l'activité du légendaire bar de Ba'. Hélas, Yren n'y vit aucun conteur rouge mal coiffé, et elle dut se résoudre à faire le chemin retour au bout d'une longue semaine d'attente. Si elle appréciait les lacs, son lien avec le Désert était trop fort pour qu'elle puisse l'abandonner trop longtemps. Et puis, si Husy n'était pas encore là, c'est qu'il avait sans doute besoin de plus de temps.
Hélas, le trajet retour fut aussi mouvementé que celui de l'aller fut calme. Des maraudeurs avaient bloqué la route des ombres, et il était impossible pour Yren de passer discrètement avec ses mektoubs et tout son barda. Elle avait vu la force maraudeur et savait qu'en cas d'escarmouche, elle n'aurait que peu de chances de s'en sortir seule. Elle prit donc la décision de revenir en arrière et passer par le pays zoraï, un trajet bien plus long mais normalement sans maraudeurs.
Malgré quelques kitins de l'arrière pays un peu trop aggressifs à son goût, Yren arriva finalement dans le Désert, retrouvant avec plaisir l'odeur de la sciure en s'installant dans les Mines, sans doute son lieu préféré de villégiature. Quelques jours à peine après être arrivée, elle eut vent d'une soirée des bardes, à FairHaven. Elle était certaine qu'Husyrèch y serait, car pour rien au monde il ne raterait ça.
Seulement, Yren était bien embêtée, car elle n'aurait pas le temps de refaire le trajet avec ses mektoubs, en particulier si les maraudeurs étaient encore présents ... Elle prit donc ses possessions les plus précieuses avec elle, et cacha le reste dans plusieurs caches qu'elle espérait secrètes, et déposa ses mektoubs adorés à l'étable de Thésos. Le palefrenier lui avait demandé un prix excessif, mais elle n'était pas en position de négocier ; et puis, ce n'était que des dappers, après tout.
Elle chevaucha à bride abattue jusqu'à Hoï-Cho, laissant sa monture sur place, et finissant le trajet à pied, de peur de la tuer à la tâche. Ce fut une Yren fatiguée, mais contente, qui arriva à FairHaven, la veille de la soirée des bardes.
La soirée se passa merveilleusement bien ; vu la foule, il lui fut aisé de se fondre dedans, et elle constata qu'Husyrèch était bien là, arborant fièrement des cornes de bodoc. Elle connaissait déjà l'histoire de la hache, bien sûr, ayant aidé Husyrèch à la retrouver, mais ça ne la rendait pas moins agréable à écouter, au contraire. Satisfait de voir son chou à la crème en si bonne forme, Yren décida qu'elle allait lui faire une surprise en l'attendant chez lui. Quand il logeait seul, il retournait toujours dans le même appartement, à Pyr. Elle devait même avoir encore les clés quelque part ...
Elle arriva donc insouciante à Pyr, se rendant directement à l'appartement d'Husyrèch. Comme à son habitude, son appartement était parfaitement rangé, rempli de carnets de notes ainsi que de nombreuses boîtes, abritant les preuves de ses histoires. Elle fut surpris de découvrir un des murs à nu, orné d'un graffiti géant. Après la surprise vint la stupeur devant le schéma géant, puis la rigolade devant les nombreuses petites remarques disséminées partout.
Husyrèch rentra quelques heures plus tard, apparemment pas si surpris de la voir chez lui. Peut-être qu'il l'avait reconnu au bar ? Après tout, le fyros semblait avoir un talent pour la percer à jour, sous toutes ses formes ... Quoi qu'il en soit, la soirée se passa fort agréablement, même si il lui semblait que le conteur était ailleurs. Parfois, il semblait ne pas avoir conscience qu'elle était là, en lui répondant comme s'il se parlait à lui même. Au bout de quelques shookis, l'atmosphère se détendit et yren mit ses soucis de côté pour profiter de la soirée.
Le lendemain, aux premières lueurs de l'aube, Yren laissa un petit mot doux à husy sur son mur énigmatique, puis s'éclipsa afin de s'assurer que ses caches secrètes l'étaient restées, secrètes. Dans la journée, elle repensa à la soirée en se disant que son baba à l'essence avait été particulièrement bizarre, et qu'elle lui poserait des questions ce soir, par sécurité.
Si elle fut surprise d'entendre la voix d'husy dans l'appartement quand elle s'en approcha, il n'y avait pas de mots pour décrire la stupéfaction qu'elle ressentit en le voyant. Avachi contre le mur, entouré de cadavre de bouteille, le visage rougi par le feu et l'alcool, en train de regarder fixement le feu et, manifestement, de lui parler.
Elle s'approcha doucement du fyros et déposa Sa Pique un peu plus loin, ne voulant pas le brusquer. Elle mit une main calme sur son épaule et commença à lui parler, mais celui ci ne semblait pas l'entendre, comme s'il était Ailleurs. Le conteur racontait une histoire sans queue ni tête, à propos d'un tryker kizoar ... Yren essaya de la magie neutralisante, mais ça ne semblait pas faire effet. Elle continuait de lui parler d'une voix paisible, lui disant qu'elle était là, ce n'était pas une illusion. "Regarde", disait-elle, "ma pique, husy, ma pique ! C'est bien moi, husy".
Elle resta pendant de longues minutes à le répéter au fyros, mais rien ne semblait l'atteindre. Elle commença à perdre espoir, quand elle vit Husy se jeter sur sa pique avec une fulgurance qu'elle ne lui connaissait pas. Elle vit ce dernier se figer brusquement, la pique en main, comme paralysé. Et puis, une litanie inintelligible et ininterrompue de syllabes commença à sortir de sa bouche. Yren essayait de comprendre ce qu'il voulait dire, pensant entendre le mot de goo, sans en être sûre.
Et puis, alors qu'elle tentait de déchiffrer les paroles du conteur, elle le vit pointer la pointe de l'arme vers son cœur. Elle comprit rapidement ce que le fyros souhaitait faire, et récita la litanie contre la peur, car elle ne pouvait se laisser submerger par ses émotions. Elle prit la pique avec lui et l'enfonça dans son cœur, la sève se déversant sur son armure rouge.
"Tant pis pour le mal", pensa Yren en attrapant sa pique. Si le conteur avait eu la force d'esprit de se suicider, elle pouvait bien supporter les effets néfastes de la téléportation sur son corps. Elle attrapa un des pactes dans la besace d'Husyrèch et le brisa.
Luttant contre l'envie subite de vomir, Yren aperçut Husyrèch un peu plus loin dans les mines, allongé par terre. Au moins, la résurrection avait marché, c'était déjà ça. Elle se précipita à son chevet et reconnut instantanément son bek i bemaï, la corruption ayant manifestement quitté son corps encore faible. Elle le serra fort dans ses bras et se mit à sangloter, sous le coup de l'émotion.
Husyrèch se réveillait péniblement de la résurrection, encore un peu vaseux mais l'esprit clair, heureux de voir qu'il avait réussi. Il ouvrit les yeux et vit une matisse avec une certaine bedaine le serrer dans ses bras, les larmes aux yeux. Husyrèch sourit et ferma les yeux, rassuré par la puissante étreinte d'Yren. Cette dernière, si heureuse qu'elle était, en oublia son état, et quelques secondes plus tard son repas du midi ressortit de manière fort peu élégante sur nos deux énergumènes.
********
Quelques jours plus tard, autour d'un feu isolé dans le désert ...
"Quand même, mon soutien gorge comme preuve de l'histoire, tu n'as pas l'impression d'abuser un peu ?"
"dey, au contraire ! Tu aurais vu leur visage quand je l'ai sorti, ça valait le coup, je t'assures"
"Je l'ai cherché partout, figure-toi ! Tu as intérêt à te faire pardonner ..."
"Oh, je peux te raconter l'histoire de Kyr'Tas le tryker qui se prenait pour un kizoar, ou l'inverse"
*******
Un matin dans le désert, avant le lever du soleil.
"Il est temps que je retourne à FairHaven, ils vont certainement commencer à se poser des questions. J'ai vu ce qu'Eeri avait fait au guérisseur zoraï quand il a disparu, je ne veux pas qu'il m'arrive la même chose !"
"Dans ce cas, il est temps pour une nouvelle coupe, et une nouvelle armure, dey ?"
"ney, je n'en peux plus de cette atrocité ... Pourquoi on avait choisi cet ensemble, déjà ?"
"Comme punition pour avoir disparu du jour au lendemain pendant 3 ans sans donner de nouvelles, il me semble. Enfin, c'est ce que tu avais dit quand je t'ai finalement retrouvé ..."
"..."
"..."
"Tu peux me faire une Hobenyx, du coup ? Et une coiffure simple, retour aux basiques"
Un peu plus tard, alors qu'Husyrèch s'apprête à partir, Yren lui tend Sa Pique.
"Tu l'as mérité, elle t'appartient désormais. Peu d'homins aurait eu la force de faire ce que tu as fait, avec"
Restant sans voix husyrèch admira l'arme et son ancienne gravure.
"Mais ... Si tu disparais, comment te retrouverais-je, cette fois ci ?"
"Je ne partirai plus, désormais"
Elle laissa quelques semaines s'écouler, comme à leur habitude, puis prépara ses mektoubs pour le voyage vers leur lieu de retrouvailles en cas de disparition, FairHaven. Yren souffrait hélas du mal de la téléportation, et elle devait effectuer tous ses trajets en mektoub. La tâche n'en était que compliquée par le fait qu'elle ne laissait jamais aucune affaire derrière elle, transportant toutes ses possessions selon la vieille tradition fyros de nomadisme.
Le voyage se passa sans accroc particulier, la route des vents lui rappelant d'anciennes route des eaux auquel elle avait pu participer, quand elle était encore jeune. Yren en profita pour remplir ses stocks de matières des primes, et termina son voyage par quelques jours de repos dans les Plages d'Abondances, une destination idyllique de voyage selon elle.
Une fois arrivée à FairHaven, il fut aisé de se fondre dans la masse, et d'observer l'activité du légendaire bar de Ba'. Hélas, Yren n'y vit aucun conteur rouge mal coiffé, et elle dut se résoudre à faire le chemin retour au bout d'une longue semaine d'attente. Si elle appréciait les lacs, son lien avec le Désert était trop fort pour qu'elle puisse l'abandonner trop longtemps. Et puis, si Husy n'était pas encore là, c'est qu'il avait sans doute besoin de plus de temps.
Hélas, le trajet retour fut aussi mouvementé que celui de l'aller fut calme. Des maraudeurs avaient bloqué la route des ombres, et il était impossible pour Yren de passer discrètement avec ses mektoubs et tout son barda. Elle avait vu la force maraudeur et savait qu'en cas d'escarmouche, elle n'aurait que peu de chances de s'en sortir seule. Elle prit donc la décision de revenir en arrière et passer par le pays zoraï, un trajet bien plus long mais normalement sans maraudeurs.
Malgré quelques kitins de l'arrière pays un peu trop aggressifs à son goût, Yren arriva finalement dans le Désert, retrouvant avec plaisir l'odeur de la sciure en s'installant dans les Mines, sans doute son lieu préféré de villégiature. Quelques jours à peine après être arrivée, elle eut vent d'une soirée des bardes, à FairHaven. Elle était certaine qu'Husyrèch y serait, car pour rien au monde il ne raterait ça.
Seulement, Yren était bien embêtée, car elle n'aurait pas le temps de refaire le trajet avec ses mektoubs, en particulier si les maraudeurs étaient encore présents ... Elle prit donc ses possessions les plus précieuses avec elle, et cacha le reste dans plusieurs caches qu'elle espérait secrètes, et déposa ses mektoubs adorés à l'étable de Thésos. Le palefrenier lui avait demandé un prix excessif, mais elle n'était pas en position de négocier ; et puis, ce n'était que des dappers, après tout.
Elle chevaucha à bride abattue jusqu'à Hoï-Cho, laissant sa monture sur place, et finissant le trajet à pied, de peur de la tuer à la tâche. Ce fut une Yren fatiguée, mais contente, qui arriva à FairHaven, la veille de la soirée des bardes.
La soirée se passa merveilleusement bien ; vu la foule, il lui fut aisé de se fondre dedans, et elle constata qu'Husyrèch était bien là, arborant fièrement des cornes de bodoc. Elle connaissait déjà l'histoire de la hache, bien sûr, ayant aidé Husyrèch à la retrouver, mais ça ne la rendait pas moins agréable à écouter, au contraire. Satisfait de voir son chou à la crème en si bonne forme, Yren décida qu'elle allait lui faire une surprise en l'attendant chez lui. Quand il logeait seul, il retournait toujours dans le même appartement, à Pyr. Elle devait même avoir encore les clés quelque part ...
Elle arriva donc insouciante à Pyr, se rendant directement à l'appartement d'Husyrèch. Comme à son habitude, son appartement était parfaitement rangé, rempli de carnets de notes ainsi que de nombreuses boîtes, abritant les preuves de ses histoires. Elle fut surpris de découvrir un des murs à nu, orné d'un graffiti géant. Après la surprise vint la stupeur devant le schéma géant, puis la rigolade devant les nombreuses petites remarques disséminées partout.
Husyrèch rentra quelques heures plus tard, apparemment pas si surpris de la voir chez lui. Peut-être qu'il l'avait reconnu au bar ? Après tout, le fyros semblait avoir un talent pour la percer à jour, sous toutes ses formes ... Quoi qu'il en soit, la soirée se passa fort agréablement, même si il lui semblait que le conteur était ailleurs. Parfois, il semblait ne pas avoir conscience qu'elle était là, en lui répondant comme s'il se parlait à lui même. Au bout de quelques shookis, l'atmosphère se détendit et yren mit ses soucis de côté pour profiter de la soirée.
Le lendemain, aux premières lueurs de l'aube, Yren laissa un petit mot doux à husy sur son mur énigmatique, puis s'éclipsa afin de s'assurer que ses caches secrètes l'étaient restées, secrètes. Dans la journée, elle repensa à la soirée en se disant que son baba à l'essence avait été particulièrement bizarre, et qu'elle lui poserait des questions ce soir, par sécurité.
Si elle fut surprise d'entendre la voix d'husy dans l'appartement quand elle s'en approcha, il n'y avait pas de mots pour décrire la stupéfaction qu'elle ressentit en le voyant. Avachi contre le mur, entouré de cadavre de bouteille, le visage rougi par le feu et l'alcool, en train de regarder fixement le feu et, manifestement, de lui parler.
Elle s'approcha doucement du fyros et déposa Sa Pique un peu plus loin, ne voulant pas le brusquer. Elle mit une main calme sur son épaule et commença à lui parler, mais celui ci ne semblait pas l'entendre, comme s'il était Ailleurs. Le conteur racontait une histoire sans queue ni tête, à propos d'un tryker kizoar ... Yren essaya de la magie neutralisante, mais ça ne semblait pas faire effet. Elle continuait de lui parler d'une voix paisible, lui disant qu'elle était là, ce n'était pas une illusion. "Regarde", disait-elle, "ma pique, husy, ma pique ! C'est bien moi, husy".
Elle resta pendant de longues minutes à le répéter au fyros, mais rien ne semblait l'atteindre. Elle commença à perdre espoir, quand elle vit Husy se jeter sur sa pique avec une fulgurance qu'elle ne lui connaissait pas. Elle vit ce dernier se figer brusquement, la pique en main, comme paralysé. Et puis, une litanie inintelligible et ininterrompue de syllabes commença à sortir de sa bouche. Yren essayait de comprendre ce qu'il voulait dire, pensant entendre le mot de goo, sans en être sûre.
Et puis, alors qu'elle tentait de déchiffrer les paroles du conteur, elle le vit pointer la pointe de l'arme vers son cœur. Elle comprit rapidement ce que le fyros souhaitait faire, et récita la litanie contre la peur, car elle ne pouvait se laisser submerger par ses émotions. Elle prit la pique avec lui et l'enfonça dans son cœur, la sève se déversant sur son armure rouge.
"Tant pis pour le mal", pensa Yren en attrapant sa pique. Si le conteur avait eu la force d'esprit de se suicider, elle pouvait bien supporter les effets néfastes de la téléportation sur son corps. Elle attrapa un des pactes dans la besace d'Husyrèch et le brisa.
Luttant contre l'envie subite de vomir, Yren aperçut Husyrèch un peu plus loin dans les mines, allongé par terre. Au moins, la résurrection avait marché, c'était déjà ça. Elle se précipita à son chevet et reconnut instantanément son bek i bemaï, la corruption ayant manifestement quitté son corps encore faible. Elle le serra fort dans ses bras et se mit à sangloter, sous le coup de l'émotion.
Husyrèch se réveillait péniblement de la résurrection, encore un peu vaseux mais l'esprit clair, heureux de voir qu'il avait réussi. Il ouvrit les yeux et vit une matisse avec une certaine bedaine le serrer dans ses bras, les larmes aux yeux. Husyrèch sourit et ferma les yeux, rassuré par la puissante étreinte d'Yren. Cette dernière, si heureuse qu'elle était, en oublia son état, et quelques secondes plus tard son repas du midi ressortit de manière fort peu élégante sur nos deux énergumènes.
********
Quelques jours plus tard, autour d'un feu isolé dans le désert ...
"Quand même, mon soutien gorge comme preuve de l'histoire, tu n'as pas l'impression d'abuser un peu ?"
"dey, au contraire ! Tu aurais vu leur visage quand je l'ai sorti, ça valait le coup, je t'assures"
"Je l'ai cherché partout, figure-toi ! Tu as intérêt à te faire pardonner ..."
"Oh, je peux te raconter l'histoire de Kyr'Tas le tryker qui se prenait pour un kizoar, ou l'inverse"
*******
Un matin dans le désert, avant le lever du soleil.
"Il est temps que je retourne à FairHaven, ils vont certainement commencer à se poser des questions. J'ai vu ce qu'Eeri avait fait au guérisseur zoraï quand il a disparu, je ne veux pas qu'il m'arrive la même chose !"
"Dans ce cas, il est temps pour une nouvelle coupe, et une nouvelle armure, dey ?"
"ney, je n'en peux plus de cette atrocité ... Pourquoi on avait choisi cet ensemble, déjà ?"
"Comme punition pour avoir disparu du jour au lendemain pendant 3 ans sans donner de nouvelles, il me semble. Enfin, c'est ce que tu avais dit quand je t'ai finalement retrouvé ..."
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"Tu peux me faire une Hobenyx, du coup ? Et une coiffure simple, retour aux basiques"
Un peu plus tard, alors qu'Husyrèch s'apprête à partir, Yren lui tend Sa Pique.
"Tu l'as mérité, elle t'appartient désormais. Peu d'homins aurait eu la force de faire ce que tu as fait, avec"
Restant sans voix husyrèch admira l'arme et son ancienne gravure.
"Mais ... Si tu disparais, comment te retrouverais-je, cette fois ci ?"
"Je ne partirai plus, désormais"