Je reprends douloureusement mes esprits. J’entends un brouhaha confus au tour de moi. Mes sensations commencent à s’affiner, je me souviens ! Le voyage, Lagezas, et… lui.
On est attachés, je suis dans une positions inconfortable, à moitié allongé sur le côté.
Ukuh est en train de vociférer, c’est lui qui fait ce boucan.
« Sales ordures ! Relâchez-nous ! Vous n’avez pas le droit de faire ça ! »
Il se fait soudainement interrompre d’un coup de pied dans le masque par le vieux fyros, le pliant de douleur.
-Qui êtes vous ?
-Nous sommes justes des voyageurs ! Nous ne …
Je me fais à mon tour interrompre d’un coup de pied dans l’entrejambe, violent au point de me faire vomir.
« Arrêtez… Laissez-le… » Bafouille mon frère.
« Vous n’êtes rien, juste seuls et abandonnés, perdu... »
Je lui réponds entre deux râle : « C’est faux… qui êtes vous… ? Pourquoi vous nous faites ça ? »
Le fyros resta silencieux un moment, puis doucement, hôte sa capuche, et défait son écharpe, révélant son… « visage » à la lueur des torches.
Il était hideux, gravement brulé. D’important morceaux de peaux était manquant et revalait par endroit ses muscles ou son crane à vif. Il n’avait plus de paupières, laissant voir des yeux desséchés affreux et plein de haine.
Ses lèvres étaient partielles et plusieurs trous étaient présents dans ses joues, montrant une mâchoire pleine de dents jaunâtres aux racines noirâtre.
Il eut un rictus s’apparentant à un semblant de sourire, puis m’assena un coup de pied dans le ventre.
Ukuh : Sale monstre ! Laisses nous partir !
Le fyros, se rapprochant de lui : Sinon quoi ?
Ukuh : Je n’ai pas peur de toi !
Ce monstre posa son pied sur la gorge de mon frère, et commença doucement à appuyer, coupant progressivement la respiration d’Ukuh, mais ce dernier soutenait toujours son regard.
« Toi, tu es tenace… toi… »
Il relâcha soudainement la pression du cou d’Ukuh et marcha rapidement vers moi le visage déformé par la folie. Il retira ses gantelets, et attrapa mon masque de ses deux mains sans ongles.
Ukuh : Non ! Arrêtez ! Laissez-le !
Trop tard… je le sens concentrer sa sève dans ses paumes, et incanter quelque chose. Il était en train de m’envouter.
Une illusion de terreur s’empara de moi.
« C’est faux ! C’est faux ! », me répétais-je à moi-même.
Je suis en train de tomber dans l’obscurité.
Je chute soudainement sur une surface chaotique et… grouillante !
Non ! Non !! Nooooon !!!
Je suis sur une masse grouillante de cadavre ! Père ! Mère ! Frère ! Amis ! Des centaines de zoraï déchainés comme des vers dans un cadavre à nue ! Tous ont le masque arraché, le visage à nue, s’entretuent, se griffent, se mordent, se mangent !
Ils commencent à violement s’en prendre à moi, hurlant de furie. Ils sont déformés et purulents ! J’essaye désespérément de me débattre, de toute mes forces. Je tente de me redresser pour courir, mais tombe rapidement pour me faire noyés par cette montagne de morts souffrants. Je coule progressivement, écrasé par le poids de la terreur et de la douleur, mes hurlements étouffés.
J’entends mon peuple hurler de haine… j’entends le fou fyros rigoler… j’entends Ukuh jurer.
Pendants plusieurs longues minutes… heures… journées… années, j’essaye de m’extirper de toutes mes forces de ces horreurs.
La torture prend soudainement fin. Je suis plongé dans un état de torpeur, encore tremblant et transpirant.
J’entends Ukuh pleurer et supplier.
Le fyros me relâche et s’approche de lui, caresse chaleureusement les cheveux de mon frère de ses doigts immondes, rapprocha dangereusement son visage et lui murmura sensuellement à l’oreille : détends-toi, ça va bien se passer…
Il attrapa une dague et commença à mutiler le masque d’Ukuh, amputant les cornes et râpant le visage, sous les atroces hurlements de mon frère.
Pendant de longues minutes, il extirpait des fragments cartilagineux, et s’arrêta uniquement lorsqu’il atteint la limite de viabilité.
D’un ton léger et soulagé, il adressa à Lagezas, qui était resté silencieusement en retrait :
-Occupe-toi de le maintenir en vie, ça ne fait que commencer…
On est attachés, je suis dans une positions inconfortable, à moitié allongé sur le côté.
Ukuh est en train de vociférer, c’est lui qui fait ce boucan.
« Sales ordures ! Relâchez-nous ! Vous n’avez pas le droit de faire ça ! »
Il se fait soudainement interrompre d’un coup de pied dans le masque par le vieux fyros, le pliant de douleur.
-Qui êtes vous ?
-Nous sommes justes des voyageurs ! Nous ne …
Je me fais à mon tour interrompre d’un coup de pied dans l’entrejambe, violent au point de me faire vomir.
« Arrêtez… Laissez-le… » Bafouille mon frère.
« Vous n’êtes rien, juste seuls et abandonnés, perdu... »
Je lui réponds entre deux râle : « C’est faux… qui êtes vous… ? Pourquoi vous nous faites ça ? »
Le fyros resta silencieux un moment, puis doucement, hôte sa capuche, et défait son écharpe, révélant son… « visage » à la lueur des torches.
Il était hideux, gravement brulé. D’important morceaux de peaux était manquant et revalait par endroit ses muscles ou son crane à vif. Il n’avait plus de paupières, laissant voir des yeux desséchés affreux et plein de haine.
Ses lèvres étaient partielles et plusieurs trous étaient présents dans ses joues, montrant une mâchoire pleine de dents jaunâtres aux racines noirâtre.
Il eut un rictus s’apparentant à un semblant de sourire, puis m’assena un coup de pied dans le ventre.
Ukuh : Sale monstre ! Laisses nous partir !
Le fyros, se rapprochant de lui : Sinon quoi ?
Ukuh : Je n’ai pas peur de toi !
Ce monstre posa son pied sur la gorge de mon frère, et commença doucement à appuyer, coupant progressivement la respiration d’Ukuh, mais ce dernier soutenait toujours son regard.
« Toi, tu es tenace… toi… »
Il relâcha soudainement la pression du cou d’Ukuh et marcha rapidement vers moi le visage déformé par la folie. Il retira ses gantelets, et attrapa mon masque de ses deux mains sans ongles.
Ukuh : Non ! Arrêtez ! Laissez-le !
Trop tard… je le sens concentrer sa sève dans ses paumes, et incanter quelque chose. Il était en train de m’envouter.
Une illusion de terreur s’empara de moi.
« C’est faux ! C’est faux ! », me répétais-je à moi-même.
Je suis en train de tomber dans l’obscurité.
Je chute soudainement sur une surface chaotique et… grouillante !
Non ! Non !! Nooooon !!!
Je suis sur une masse grouillante de cadavre ! Père ! Mère ! Frère ! Amis ! Des centaines de zoraï déchainés comme des vers dans un cadavre à nue ! Tous ont le masque arraché, le visage à nue, s’entretuent, se griffent, se mordent, se mangent !
Ils commencent à violement s’en prendre à moi, hurlant de furie. Ils sont déformés et purulents ! J’essaye désespérément de me débattre, de toute mes forces. Je tente de me redresser pour courir, mais tombe rapidement pour me faire noyés par cette montagne de morts souffrants. Je coule progressivement, écrasé par le poids de la terreur et de la douleur, mes hurlements étouffés.
J’entends mon peuple hurler de haine… j’entends le fou fyros rigoler… j’entends Ukuh jurer.
Pendants plusieurs longues minutes… heures… journées… années, j’essaye de m’extirper de toutes mes forces de ces horreurs.
La torture prend soudainement fin. Je suis plongé dans un état de torpeur, encore tremblant et transpirant.
J’entends Ukuh pleurer et supplier.
Le fyros me relâche et s’approche de lui, caresse chaleureusement les cheveux de mon frère de ses doigts immondes, rapprocha dangereusement son visage et lui murmura sensuellement à l’oreille : détends-toi, ça va bien se passer…
Il attrapa une dague et commença à mutiler le masque d’Ukuh, amputant les cornes et râpant le visage, sous les atroces hurlements de mon frère.
Pendant de longues minutes, il extirpait des fragments cartilagineux, et s’arrêta uniquement lorsqu’il atteint la limite de viabilité.
D’un ton léger et soulagé, il adressa à Lagezas, qui était resté silencieusement en retrait :
-Occupe-toi de le maintenir en vie, ça ne fait que commencer…