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La Fête des Réfugiés (du 29 mars au 1er avril)

Les homins présents ce soir-là trouvèrent à l'Île Enchantée une grande gubani... qui n'avait rien à faire ici. Après concertation, ils décidèrent de la mener à l'homine qui la première leur avait parlé de cette étrange apparition, Ba-Ben Len de la tribu des Déferlants.

Ba-Ben Len dit : Quand j'ai entendu les premières rumeurs à propos d'un gubani ici, dans cette région, j'ai consulté mes documents à la recherche de tout ce qui pourrait avoir un rapport avec les gubanis.
Salazar dit : Le gubani a l'air un peu nerveux.
Ba-Ben Len dit : J'ai trouvé une histoire qui pourrait correspondre. Si vous avez le temps, je vous raconterai cette histoire
Osquallo gratouille le gubani derriere les oreilles.
Zhoi acquiesce et a l'air intéressé
Feylin s'assied et écoute.
Ba-Ben Len dit : Je vais vous raconter une histoire. Je ne peux pas vous dire si elle est vrai ou non, mais elle m'a été racontée par l'une des Pyromanciennes (HRP: une tribu de la Fosse aux Epreuves), et elles ne sont pas connues pour raconter des mensonges.
Gubaya virevolte de joie.
Ba-Ben Len dit
Comme vous le savez tous, le Grand Essaim a été causé accidentellement par des mineurs Fyros. Des milliers de Kitins sont sortis par des trous de l'Ecorce et se sont répandus à travers les Anciennes Terres.
Toute résistance fut vaine, tous ceux qui le pouvaient fuirent dans les régions les plus éloignées des Primes Racines, pour s'y cacher des bêtes.
Un petit groupe de Matis, parti du royaume des Forêts, parvint à atteindre les Racines et à se cacher dans un couloir isolé. Ils y vécurent de viande d'arma et d'oeufs d'izam.
Harol-Ribi Nidi, un jeune et gracieux Matis à la peau d'un blanc pur, faisait partie de ce groupe. Harol-Ribi avait perdu toute sa famille dans le Grand Essaim. Ses parents, son frère ainé, et ses deux petites soeurs.
Cependant, ce n'était pas ce terrible coup du sort qui lui déchirait l'âme. Non, Harol-Ribi était muet de naissance. Cela faisait de lui un étranger dans ce groupe d'homins qui luttait pour sa survie.
Harol-Ribi était toujours envoyé dans les grottes des Primes les plus éloignées pour y chercher des oeufs d'izam ou chasser des armas.
Mais ce que tous ignoraient c'est que, ne pouvant parler le langage des homins, il avait appris le langage silencieux des animaux.
La situation du groupe de réfugiés empirait de jour en jour. Ils ne rencontraient plus de Kitins, mais la nourriture se faisait de plus en plus rare et tous souffraient de la faim.
Ils ne trouvaient plus que rarement des armas, et ils avaient pratiquement oublié le goût des oeufs d'izam, car tout ce qu'ils trouvaient, c'était des nids vides ou détruits.
De plus, les années d'obscurité leur pesaient, et ils ne parvenaient pas à trouver une issue hors de la noirceur des Racines.
Avec de dures paroles, ils envoyèrent Harol-Ribi chercher des oeufs et des armas dans une région reculée, espérant qu'il y trouverait de la nourriture. Et puis, si ce Matis muet se faisait écraser par les Kitins sur le chemin, ce ne serait pas une gro
grosse perte.
Harol-Ribi était en route depuis trois jours et pouvait à peine marcher, à cause de la faim et de la faiblesse, quand il vit un troupeau d'armas. Rapidement, il tira ses dagues et tenta d'attaquer le plus gros arma du groupe.
Mais au même moment, il sentit un coup, si violent qu'il fut projeté 5 mètres plus loin et se retrouva sur le dos après trois tours sur lui-même. Stupéfait, il leva les yeux pour voir une femelle gubani qui le fixait avec colère.
"Comment oses-tu tuer les quelques armas qui vivent encore ici, espèce d'idiot ?" siffla-t-elle.

Gubaya prend un air amusé.
Feylin approuve l'histoire en silence
Osquallo lance un gateau à Gubaya
Ba-Ben Len dit
"Mais... mais", bredouilla-t-il "j'ai si faim!"

La femelle gubani pencha la tête pour lui indiquer de la suivre, et derrière la colline suivante, il trouva quelques oeufs d'izam. Après que la femelle gubani ait hoché la tête dans sa direction de façon encourageante, Harol-Ribi goba voracement trois
oeufs intacts.

Une fois Harol-Ribi rassasié, il observa la femelle gubani avec curiosité. Lorsqu'il regarda dans ses grands yeux bruns, il remarqua une étincelle qui lui rappela la lumière, et il soupira en se souvenant des bois majesteux dans la lumière du soleil.
La femelle gubani l'observait intensément et, en remarquant son regard mélancolique, elle sentit de la chaleur dans son coeur.
Tandis que le Matis et la femelle gubani se regardaient dans les yeux, elle commença à murmurer pour lui, presque malgré elle.

"De par leur stupidité, les réfugiés ont quasiment exterminé les izams et les armas de cette région. Avec leur odorat très développé, les armas peuvent sentir presque tous les nids d'izam," souffla-t-elle, "mais vous ne devez pas détruire les populations d'izams."
"Le secret, c'est que les izams ne savent pas compter au-delà de deux. Ils vérifient dans leurs nids uniquement pour voir s'il reste 1, 2, ou plusieurs oeufs. S'il n'en reste que deux, ils sont contrariés par les prédateurs, détruisent le nid, et trouvent un autre emplacement pour en constuire un nouveau.
Nous, gubanis, nous aimons aussi les oeufs d'izam, mais nous laissons toujours 3 oeufs dans leurs nids.
De cette façon, les izams croient qu'il leur reste beaucoup d'oeufs et ils conservent ces nids, et trois oeufs suffisent pour maintenir la population", conclut-elle.

Harol-Ribi marqua sa compréhension d'un hochement de tête, avant de regarder à nouveau dans les yeux de la femelle gubani. Il demanda alors : "Et toi, quel est ton secret ?"

Le coeur de la femelle gubani se mit à battre plus fort quand elle réalisa qu'elle avait, en face d'elle, quelqu'un capable de voir jusqu'aux tréfonds de son âme.
"Je suis Gubaya, une princesse de notre troupeau. Mes parents ont été tué par des régugiés, bien que notre chair ne soit guère nourrissante", répondit-elle d'une voix tremblante.
"Voudrais-tu m'épouser, mener et faire prospérer ton troupeau avec moi ?" demanda Harol-Ribi en l'implorant des yeux.
"Mais c'est impossible ! Comment cela pourrait-il marcher ?" s'exclama Gubaya, frénétique. "J'aimerais tellement que ce soit possible..." ajouta-t-elle dans un soupir.
"J'ai une idée..." murmura Harol-Ribi avec un clin d'oeil.

Gubaya ne savait pas elle-même pourquoi elle faisait autant confiance à Harol-Ribi. Mais elle le suivit tandis qu'il se faufilait derrière les armas qui avaient découverts des nids d'izam.
Elle l'aida à ramasser des oeufs, et il prit bien soin de laisser 3 oeufs dans chaque nid.
Elle l'admira quand, armé de deux dagues, il attaqua un jeune vorax qui avait cru qu'une femelle gubani ferait un bon repas.
Elle lui montra où trouver les issues des Racines vers la lumière de la surface d'Atys.
Elle sut que c'était la bonne chose à faire quand il lui expliqua son plan.

"Chère Gubaya, maintenant, je vais transformer mon plan en réalité," lui dit solennellement Harol-Ribi.
"Les réfugiés ont soif de lumière, d'une nouvelle vie, tout simplement parce qu'ils ne veulent pas mourir de faim. Je vais montrer aux réfugiés le chemin du retour vers la lumière, puis je te reviendrai."
"Mais pourquoi ferais-tu ça ? Tu es aussi un homin, et toi aussi tu cherches la lumière." lui dit-elle désespérément, le coeur douloureux.
"Fais-moi confiance, mon amour, et attends-moi", lui murmura Harol-Ribi.
En disant ces mots, Harol-Ribi sortit une petit sac d'herbes de son sac, que sa grand-mère lui avait donné, même s'il ne savait pas à quoi ces herbes pourraient lui être utiles.
"Quand l'heure sera venue, tu le sauras, petit Harol-Ribi" lui avait dit sa grand-mère sur son lit de mort alors qu'il était encore un petit garçon. Maintenant, l'heure était venue !

Salazar donne, d'un air absent, un peu de pain au gubani
Gubaya baisse fidèlement la tête.
Salazar tapote la tête du gubani.
Ba-Ben Len dit
Harol-Ribi saupoudra les herbes sur sa tête et celle de Gubaya, puis il embrassa la femelle gubani. Aussitôt, Harol-Ribi se métamorphosa en un prince gubani blanc.
Il fit un clin d'oeil à une Gubaya complètement abasourdie, cacha quelques oeufs d'izam dans la fourrure de son ventre, et retourna au galop jusqu'à son camp de réfugiés. Il s'arrêta à proximité du camp et attendit la nuit.
Dès que les quelques gardes se furent endormis de faim, il se faufila dans le camp. Il rassembla toutes les armes des réfugiés, et les mit sur son dos, mais laissa à leur place les oeufs d'izam afin qu'ils puissent reprendre des forces.

Quand les homins s'éveillèrent le lendemain matin, grands furent leur étonnement et la clameur. Leur colère à l'absence des armes disparut lorsqu'ils découvrirent, frirent et mangèrent les oeufs d'izam.
Pendant le repas, il réalisèrent qu'un gubani blanc trottait autour de leur camp. Ils décidèrent sans tarder de le chasser.
Néanmoins, sans leurs armes, ce ne fut qu'une poursuite, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent soudain devant un vortex auquel le gubani blanc les avait menés. Ils le traversèrent et virent la lumière ! Le gubani les avait mené sans coup férir jusqu'à la surface!

Aujourd'hui, Harol-Ribi et Gubaya dirigent ensemble, et avec succès, un groupe de gubanis dans les Racines. Parfois, il recherche des réfugiés, qu'il mène jusqu'à un vortex, qui les conduit jusqu'à la lumière de la surface.
Harol-Ribi Nidi, le jeune Matis, n'est plus. Mais on rencontre parfois un prince gubani, qui guide les homins vers la lumière et vit heureux avec Gubaya. Son nom n'est plus HArol-RIbi NIdi, mais tout simplement : Harini.

On raconte que cette histoire est arrivée en l'an 2484, l'année où les homins ont retrouvé le chemin vers la surface. Depuis lors, nous commémorons ces jours lors de la Fête des Réfugiés.

Les homins présents ce soir là étaient ravis de l'histoire.

Et Babylonia, pensive, se disait que si elle arrivait un jour à relancer son imprimerie, intègrerait ce conte là dans le recueil de conte dont elle avait encore une épreuve...

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