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#1 [fr] 

HRP
Je crois qu'il est mieux que chacun poste son conte (pour les francophones), afin d'ajouter si besoin des corrections et pouvoir les éditer par la suite. Moi, j'avais envie d'ajouter un petit morceau... Cependant, si certains ont la flemme, j'ai logué la soirée et je peux les mettre. Je propose aussi que ce fil reste en français et de poster les traductions sur les autres forums, quand elles existent. À la suite de celui de Talkirc et Suboxide sur Arispotle ? En allemand je vais avoir du mal et encore plus en russe et espagnol, si certains veulent traduire, faites vous plaisir !
Enfin, traduire les contes qui ont été dit dans les autres langues sans la bouillie des traducteurs automatique sera pas mal. Fey-lin a fait une bonne traduction durant la soirée, mais cela a été compliqué de faire tout les contes, donc on a de quoi faire encore :)

Anyume se leva à l'invite d'Old Dan, et commença son histoire.

Lorsque j’étais petite, il y avait un conte qu’on racontait pour nous motiver à être forts. C’est donc un conte marundak.

Sokï, Lelëï Estë Arhshamï

Il y a de cela très longtemps,
Les kitins sortirent du fond de l’écorce et détruisirent les anciennes nations.
Dans le chaos engendré, de mystérieux arcs-en-ciel apparurent. Tous ceux qui étaient à leurs pieds furent sauvés.
Les homins de partout affluèrent, souhaitant sauver leurs vies par ce moyen miraculeux.

Mais les kitins étaient sur leur pas, la marée homine était mêlée de chitine.
Pour éviter que les kitins ne traversent aussi, les arcs-en-ciel se fermèrent.
Abandonnant derrière eux des millions d’homins au milieu des kitins.

Ils luttèrent pour survivre, des jours et des nuits, et certains survécurent, pour voir à leur pied un champ de mort.
Des morts, partout, à perte de vue, éparpillés sur l’Écorce, sans sépultures possibles. Homins et kitins mêlés.

Alors le vent d’Anlor Winn se leva, glaçant les survivants, plongeant leur cœur dans un bloc de glace et de rage.
Ils jurèrent qu’ils survivraient pour détruire ceux qui, avant eux, avaient pu fuir en sécurité.
Sur le sang et la chair de ces lieux, ils renièrent leurs dieux et leur hominité.
Ils se firent spectres vengeurs, ombre, fantômes.
Ils finirent par retrouver leurs anciens frères et les hantèrent, tuant les plus faibles comme, avant eux, les plus faibles avaient été sacrifiés par les kitins.
Esprits des morts portant la parole de ceux qui les avaient abandonnés.

Lorsque souffle le vent d’Anlor Winn, craignez la colère qui égare l’esprit et rend les frères ennemis...


Un peu plus tard dans la soirée, Osquallo vint la voir :
-Les arcs-en-ciels fermés pour éviter que les kitins suivent ? J'ai toujours entendu dire que c'était les kitins qui les avaient détruits.

Anyume haussa les épaules :
-J'ai entendu les deux versions sur les Nouvelles Terres. Mais, de toute façon, c'est juste un conte de propagande... la vérité est forcément plus complexe. Il y a pourtant un fond de vérité. La haine inscrite dans l'âme de mon peuple est comme un mauvais sort qui s'accroche à eux. Je ne désespère pas qu'un jour ils comprennent que se tuer entre homins n'a aucun intérêt tant que les kitins sont là. L'histoire auraient du les rendre aussi sensibles sur la question que les Rangers le sont...

#2 [fr] 

Voici mon conte, qui fut dit en premier, j'avais bien guetté le Vieux Dan histoire d'en être sûre, car je trouvais que ça faisait une bonne introduction.

Le Kami des Ames Perdues

Vous avez tous déjà vu les tombes des disparus, ces tombes que les Kitins ont remplies durant le Grand Essaim, et qu'ils ont remplies aussi il y a treize ans.
Mais savez vous pourquoi elles sont ainsi faites, écorce peinte de symboles, recouverte de couleurs vives ?
C'est pour guider les âmes des disparus, leur indiquer que c'est ici qu'elles reposent, pour ne pas qu'elles s'égarent.
Car si jamais elles n'avaient pas ce repère, elles erreraient, chuchotant dans le vent,
Faisant peur aux enfants, faisant trembler les parents.
Jusqu'à ce que le Kami des Ames Perdues passe et les récupère.
Car s'il ne le faisait pas, les âmes errantes seraient en colère.
Jusqu'à ce qu'une nuit dans la folie ne les confine,
Et ne les pousse à devenir l'Anlor Winn.

Last edited by Feylin (1 decade ago)

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Fey-Lin Liang
Li'laï-ko
Talian-Zu

#3 [fr] 

En rentrant chez lui après la veillée aux contes d'Anlor Winn, le Vieux Dan découvrit un parchemin trempé et en partie déchiré, que le Vent s'amusait à faire virevolter dans sa cour. Intrigué, il courut un moment après avant de réussir à s'en saisir. Après l'avoir laissé sécher devant le feu, il le déroula avec précaution et le lut.

"Par tous les Vents des Lacs, une homine m'avait confié son conte à lire au village d'Anlor !"

Le Vieux Dan s'attela à recopier le conte sur un parchemin neuf, puis il repartit au village d'Anlor Winn afin de l'afficher à la vue de tous. Il y joignit un petit mot d'excuse.
Lordoy,

Voici, avec un peu de retard, un conte que m'a confié Krill avant la Veillée. Le Vent Maléfique s'étant joué de moi, je viens seulement de le trouver. Puisse Krill me pardonner de ne pas l'avoir lu devant tous.

Vieux Dan
Le Vent s’approche.
Mais Mac’Eoppy n’en a cure. Il prépare sa caravane.
Mac’Eoppy croit en Jena, et en la Karavan. Pas en ces superstitions ridicules de Trykers avinés.
Il dit seelagan à sa femme, et quitte gaiement son village pour accroître sa fortune.

Le Vent murmure.
La caravane avance bien, et Mac’Eoppy est content.
Il a déjà évité un contrôle douanier, et son bénéfice augmente d’autant.
La caravane avance bien, et Mac’Eoppy ignore le Vent. Il compte les dappers en pensée.

Le Vent forcit.
Et soulève la sciure. Il gifle et fouette ceux qui se dressent sur son chemin.
Les mektoubs se serrent les uns contre les autres, et les homins s’abritent près d’eux.
Mais Mac’Eoppy ne voit qu’une tempête imprévue, et continue d’avancer.

Le Vent retombe.
Un peu. Et dans les débris de la tempête, il manque deux mektoubs.
Os brisés, peaux lacérées, chairs putréfiées, les deux pauvres bêtes sont vite retrouvées.
Mais Mac’Eoppy accuse les bêtes féroces, et ne regrette que les chargements perdus.

Le Vent susurre.
Des mots de haine et de violence. Et la caravane chemine lentement.
Mac’Eoppy cherche qui a perdu les deux bêtes de bât.
Et la méfiance, et le soupçon, se répandent dans le cœur de Mac’Eoppy.

Le Vent chante.
L’un des mektoubiers a disparu, et Mac’Eoppy est satisfait.
C’est lui le coupable, bien sûr. Un fruit pourri qui ne gâtera pas les autres.
Mac’Eoppy continue sa route, sans plus le chercher.

Le Vent noircit.
Les bandits cherchaient le village. Ils ont trouvé la caravane.
Ils torturent les homins, et pillent les mektoubs.
Mac’Eoppy pleure et n’entend pas le Vent au milieu des cris de souffrance.

Le Vent est tombé.
Pour une heure, peut-être une journée. Enfin un peu de répit.
Mac’Eoppy et quelques autres ont réussi à fuir, abandonnant les blessés.
Mais les bandits savent où est le village, et comptent bien se venger.

Le Vent siffle.
Les fugitifs avancent comme ils peuvent, mains sur les oreilles.
Mac’Eoppy n’a pas vu les deux qui sont tombés, terrassés par les prédateurs.
Il ne pense qu’à sa femme et à son village. A arriver avant les bandits.

Le Vent crache.
Et la sciure qu’il soulève et projette, arrache la peau des homins.
Mac’Eoppy s’est abrité derrière ses aides jusqu’à ce qu’ils tombent l’un après l’autre.
Maintenant, il avance seul, épuisé, fou de douleur.

Le Vent mugit.
Et sa voix remplit la tête de Mac’Eoppy.
Il ne lui reste plus qu’une pensée. Retrouver sa femme. La protéger.
Arriver avant les bandits. Avancer. Avancer. Avancer.

Le Vent se tait.
Et Mac’Eoppy voit enfin son village. Sa maison.
Tout est calme. Trop calme. Les bandits auraient-ils déjà tout pris.
Doucement, il se glisse dans la nuit, atteint la porte de chez lui.

Le Vent écoute.
Mac’Eoppy a vu une forme qui bougeait.
Hurlant, il a bondi. Pour protéger sa femme. Pour oublier qu’il a trahi ses amis.
Il frappe, il cogne, il rosse, de tous ses membres, de toutes ses forces.

Le Vent ricane.
Les voisins accourent, demandent ce qui se passe. Qui a tué la femme de Mac’Eoppy ?
Le meurtrier s’est enfui en découvrant sa victime.
Ombre dans la nuit. A la rencontre des bandits qui arrivent.

Le Vent danse.
Et dans son souffle, danse un bandit de plus.
Le Vent rit.
Et Mac’Eoppy rit avec lui.
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