ROLLENSPIEL


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#1 [fr] 

Sich arriva en courant à Fairhaven et elle criait « le vent va souffler, le vent va souffler, hissez la voile, hissez la voile !!!! » et elle souriait en même temps qu'elle accomplissait un grand effort pour courir et crier

« mais quelle vigueur ?! » disaient les uns en riant
« l'abus de liqueurs ! » disaient les autres en fronçant les sourcils

et y avait une groupe d'enfants et l'un parmi eux dit « mais quel vent ? » et l'une parmi eux dit « celui du songe, ou celui de Loria ? » et ils étaient curieux de savoir

alors Sich arrêta de courir et reprit son souffle, un bref instant, fatiguée d'avoir couru et contente d'annoncer la nouvelle et contente d'expliquer un peu plus et ainsi elle dit « c'est le vent de la grande symphonie, car la réalité toute entière, c'est l'espace fondamental sans limite et le développement général logique automatique infaillible et hier c'était l'étape primaire, un peu comme une coquille et ça bousculait dans les vagues et la brume de la forge primaire, mais maintenant la brume est dissipée et on peut comprendre la belle toute grandeur et ça confirme qu'elle est terminée l'étape primaire et que le vent va souffler et nous amener dans le décor mature lié au bonheur sans fin »

et ça semblait faire, un peu trop d'explications, pour les plus jeunes, parmi les enfants et ils regardaient, les grands frères et grandes sœurs, auprès d'eux, pour avoir une sorte de confirmation et l'un parmi les grands frères fronçait les sourcils en regardant Sich et dit « le bonheur sans fin ? »

Sich alors expliqua « oui, oui, le bonheur sans fin, car la réalité toute entière a une forme logique et l’irréel c'est pas et donc ça chamboule pas la forme logique de la réalité toute entière et la réalité toute entière, c'est l'espace fondamental sans limite (la base logique, un peu comme une page vierge avant un dessin) et le développement général automatique logique infaillible ; tout ça, un peu comme une chambre et une maman et hier la grossesse et maintenant l'accouchement et elle va fournir le lait et garantir ainsi le bonheur sans fin ; c'est le principe exact de la réalité toute entière, un peu comme un terrain et un chantier et un bain et une maison et le bonheur sans fin et y a les clous et les douleurs primaires liées au contexte du chantier primaire, mais ensuite la maison et le bonheur sans fin »

Sich reprit son souffle et essaya d'expliquer le principe (sans alourdir l'explication, en montrant trop les détails, mais c'était pas facile, car le grand paysage contient tellement de détails) alors elle dit « la réalité toute entière, l'espace et le développement et hier le développement nous a fait participer au chantier et maintenant on va au bain et ensuite le développement nous fait accéder à la maison et au bonheur sans fin et ça, il va le faire, un peu comme le vent souffle et on hisse la voile et ensuite le vent gonfle la voile et fait avancer le bateau ; une pluie de cadeaux, produite par le développement général ; la grande symphonie, telle une maman et elle va fournir le lait et même si maintenant, vous comprenez pas tous les détails, ça m'a paru nécessaire de montrer le principe général, ici et ailleurs, pour que (quand le vent va souffler et la pluie de cadeaux venir) vous soyez pas chamboulés (tels des gens qui ont le souffle coupés, car ils comprennent pas, ou tels des gens qui ont peur que ce soit une hallucination, ou un piège) et ainsi entendez la bonne nouvelle : le vent va souffler et il va produire une pluie de cadeaux et c'est une étape logique en la réalité toute entière logique : l'espace et le développement, un peu comme une chambre et une maman et hier la grossesse et maintenant l'accouchement et la mamelle et le bonheur sans fin »

et aussitôt dit, Sich repartit en courant, pour essayer de montrer encore le principe, jusqu'à ce que le vent souffle... et elle criait encore, maintenant en disant « c'est l'heure, c'est l'heure, c'est l'heure de boire le lait, hier la coquille et maintenant la prairie (etc) » et elle était heureuse de chanter, avec son visage coloré, par le doux soleil du printemps et certains riaient de la voir et d'autres semblaient inquiets et d'autres disaient « vaut mieux qu'elle court ainsi, plutôt que de rester dans nos jambes »

et elle disait aussi (comme on fait parfois, pour se motiver ou se rassurer) « c'est inéluctable, je leur demande pas la permission, je leur montre le planning fondamental automatique infaillible inéluctable ; la belle toute grandeur, les étapes logiques, tous ont bien travaillé et c'est l'heure de boire le lait et elle vient la pluie de cadeaux et le décor mature et le bonheur sans fin et terminé les douleurs primaires liées au contexte du chantier et ça semblait défaillant, mais c'est pas défaillant, c'est la belle toute grandeur et pas deux toutes grandeurs qui chamaillent et la coquille est étroite et c'est un heureux événement d'entrer dans la prairie et je veux courir pour le dire et ainsi cesser de penser à la coquille étroite et ils vont avaler correctement et pas de travers, car je leur ai montré, le principe général »

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et moi je l'ai vu courir et je raconte ici, pour vous qui l'avez pas vue
peut-être le vent va souffler
elle parait en tous cas le penser avec une forte conviction
et comme on dit parfois "qui vivra verra"

: )

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#2 [fr] 

Cher Ortaven , très heureuse de voir ton texte .
J'espère vous voir sur l'écorce.
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