ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Ses pas l’avaient ramené ici, par automatisme. Quelque part au fond d’elle-même, elle avait conscience que le temps avait passé. Il faudrait encore tout reprendre, comme après le Second Essaim. Cela lui manquait trop ; au fil des ans, ce manque était devenu impératif, jusqu’à la sortir de sa retraite pour revenir hanter les Nouvelles Terres.

Il y avait du bruit dans l’ancien atelier. Curieuse, elle jeta un œil par la porte entrouverte, puis s’exclama sous le coup de la surprise :

— Ça alors ! C’est comme si je n’étais jamais partie !

Tout était là, rutilant et neuf, comme si elle n’avait été absente qu’une journée. La presse étincelante, les caractères dans leurs casiers, les tables couvertes d’épreuves… Et au milieu de tout cela, un tryker qui tentait de composer un texte, couvert d’encre. Sursautant au cri de la trykette, il la regarda comme s’il avait vu une revenante, avant de s’écrier :
— Babylonia !

Il se jeta sur elle, l’enlaçant et sanglotant de joie. Elle rit et finit par le repousser :
— Tu m’as toute tâchée ! C’est malin, une tenue presque neuve…
— T’es vivante…
— Mais tu pleures ? Gros bêta !
— An, c’est juste la poussière.

Babylonia ébouriffa son neveu avec tendresse, achevant d’étaler l’encre. Elle lui demanda :
— Tu as repris l’affaire familiale, finalement ? Tu t’es lassé d’explorer les secrets de l’Écorce ?
— Plus ou moins, les homins ont fini par me manquer. Je te raconterais. Là, je suis ennuyé : j’ai un client qui m’a passé une commande, mais c’est un peu trop compliqué pour moi.
— Il t’a demandé quoi ?
— De publier des livres. J’aurais su ce qu’il attendait exactement, je l’aurais orienté vers un autre imprimeur… Je croyais qu’il voulait juste quelques affiches subversives.
— Des livres ? En effet, ce n’est pas le plus simple, mais cette petite merveille peut le faire. Tu as bien raison de ne pas engraisser la concurrence : nous avons la meilleure presse de tout Atys !

Le tryker eut un sourire en coin. Il avait passé plusieurs saisons à relever la ruine qu’était l’atelier. Et maintenant, Babylonia débarquait, comme si elle n’était jamais partie, et reprenait possession de l’ensemble. C’était aussi bien : elle savait faire marcher ces machines.

— On va se faire la main, jacassait l’homine. Annoncer qu’on est de retour sur le marché. Je vais te montrer quelques astuces au passage…

Le soir même, dans toutes les villes, des affiches étaient placardées :





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Un message à imprimer et à faire diffuser ? Envoyez un izam aux Presses Obliques ! Discrétion assurée, tous budgets acceptés.

#2 [fr] 

Babylonia regarda avec fierté les nouveaux caractères pour sa Presse.

Certains auraient pu trouver à redire à l'utilisation de cet alphabet. D'ailleurs, à sa connaissance, aucun imprimeur n'avait cette police. Certains textes allaient enfin pouvoir être diffusés dans la langue de leur auteur... ou certaines propagandes être imprimés en grand nombre dans la langue de leurs récepteurs. D'une façon ou d'une autre, Babylonia était sûre de trouver des clients.

Elle fit un premier essai, puis roula le papier serré et le confia à un izam. Elle espérait que son commanditaire apprécierait.

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Un message à imprimer et à faire diffuser ? Envoyez un izam aux Presses Obliques ! Discrétion assurée, tous budgets acceptés.

#3 [fr] 

#4 [fr] 

Cela fait quelques jours qu'Azazor hésite. Un peu de publicité ne serait pas de trop. Il pourrait s'en charger, ressortir la vieille presse qui servait à imprimer la gazette du désert. Mais le style était, il faut bien l'avouer, particulièrement médiocre. Ici, il aimerait vraiment une publicité plus professionnelle. Et puis, rien de mieux que le commerce pour souder un peu plus les liens entre fyros et trykers. Alcool excepté bien sûr...

C'est donc décidé, il fera appel à ce groupe de presse dont il a dernièrement entendu parler en voyageant à Fairheaven. Écrivant son texte sur un morceau de cuir de varinx, il envoie le tout par izam aux presses obliques.
Lettre aux presses obliques
oren pyr,

Nous avons besoin d’un lot d’une vingtaine d’affiches pour faire la publicité de notre collectif d’étude des kitins. Il nous faudrait aussi des homins pour les coller dans toutes les cités et villages des nouvelles terres. À combien cela reviendrait-il ? Et acceptez-vous les paiements en tonneaux de byrth ou de shooki ?

Azazor

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fyros pure sève
akash i orak, talen i rechten!
élucubrations
biographie

#5 [fr] 

[HRP : merci Ashgan, avec un peu de retard]

Babylonia est au milieu d’un fatras de copeaux et de tablettes gravées. De temps en temps elle jure, balance le bois qu’elle sculpte dans un coin, puis recommence.

« Toub de toub, ils ont intérêt à être contents, ces clients… Et à bien payer ! Mais pourquoi j’ai accepté ça, moi... »

C’est le moment que choisit l’izam pour lui laisser tomber sur la tête un morceau de cuir de varinx. Après avoir agoni d’insultes le pauvre volatile, Babylonia attrape le courrier et le lit.

« Bon… ça dépend s’ils ont leur dessinateur ou pas… je ne vais pas recommencer ce genre de travail ! Ou alors, encore plus cher. »

Elle finit par prendre un vélin et rédiger une réponse, abandonnant un instant la commande qui l’occupe depuis plusieurs jours.
Réponse à la lettre d'Azazor
Lordoy,
Pour imprimer une vingtaine d’affiches, le tarif n’est pas très élevé, quelques bhyr feront l’affaire. Mais il en faut plus que ça si vous souhaitez les coller dans toutes les cités et villages et que ce soit vu. Il faut compter au minimum cinq à dix affiches pour une capitale, trois pour les villes secondaires, et une pour les tribus.

Si vous me fournissez le modèle à reproduire et pour un paiement en alcool, cela ferait donc :
– 4 capitales x 5
– 12 villes secondaires x 3
– 52 tribus x1
Soit un total de 87 affiches pour une couverture minimale d’Atys. Sur ce genre de communication, je vise généralement cent affiches, afin de n'oublier personne. Cela équivaut à deux tonneaux de bhyr d’Avendale de la meilleure qualité.

Ensuite, s’il faut aller les coller, entre la main-d’œuvre (qu’il faut désaltérer !) et la colle, cela augmente rapidement le tarif à 15 tonneaux et 10 000 dappers : tous mes colleurs d’affiches ne se satisfont pas d’un paiement en alcool seul. Même si je suis personnellement prête à transformer cette somme en Essence d’Occyx, et je me débrouillerais avec les colleurs.

Le tarif peut varier selon d’autres paramètres : faut-il rédiger le texte ? Y’a-t-il des images à imprimer et sont-elles fournies ? Faut-il éviter certains pays, certaines tribus, ou au contraire aller aussi dans les coins reculés comme Almati, Silan et les temples ?

Cela vous donne déjà quelques éléments de décision. Faites-moi passer votre modèle d’affiche pour un devis plus précis.

Au plaisir de faire affaire avec vous !

Seelagan,
Babylonia, pour les Presses Obliques

Babylonia rattrape l'izam, se fait pardonner avec un sac de graine, puis lui confie la lettre en retour. Une commande simple, ce serait bien...

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#6 [fr] 

HRP: je t'envoie par mp le texte de l'affiche.

Última edición por Azazor (3 años hace)

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