Haokan avait trouvé Zhen au dernier endroit où le zoraï était censé se trouver : au bar d’Avendale. Il y avait une seule ville dans toute la Fédération que l’Illuminé devait éviter, et c’était là qu’il était. Le kamiste, lui, ne se sentait vraiment, vraiment pas la patience de supporter ce genre de provocation. Il ne voulait pas croiser sa mère pour le moment et encore moins gérer ses récriminations, mais Zhen semblait accro à ce genre d’agacement.
Haokan avait traîné Zhen hors de la ville, mais sa colère s’éteignait vite en voyant à quel point son aimé avait l’air pitoyable. Il était encore sous l’effet de ce… les kamis seuls savaient ce que c’était. Les Illuminés n’avaient pas résolu le problème. Visiblement, le remède proposé était une résurrection par les Puissances, et Zhen pensait ennuyer Lyren avec ça. Haokan s’était retranché derrière sa carapace. Puisqu’il fallait le faire, et puisqu’en plus Zhen méritait une bonne punition pour avoir encore joué avec les consignes, autant qu’il le fasse. Il l’avait exécuté.
Puis il s’était effondré dans le sable, certain que les Puissances ne le ramèneraient pas, qu’elles lui enlèveraient chacune de ses raisons de vivre, une par une, jusqu’à ce que le Vide s’installe à nouveau entièrement dans son cœur. C’est dans cet état que Zhen, frais comme un gardon après les bons soins de Jena, l’avait retrouvé quelques instants plus tard.
— Hao, je ne suis pas fait en parchemin, tu le sais bien. Y'a rien à craindre.
— Vous dites tous ça… Fei il disait qu’il était immortel… C’est pas juste ! Et faut forcément que ça arrive… dans un moment comme ça…
— Un moment comment ?
Haokan lui avait alors annoncé la mort de Feinigan, lâchant enfin les vannes dans les bras de son amant. Zhen l’avait réconforté, lui rappelant que le tryker n’aurait pas voulu tant de larmes. Il n’y avait d’ailleurs pas de quoi pleurer, Feinigan avait rejoint Gami, plus proche de la seule vraie Illumination que bien des homins. N’était-ce pas une raison de faire la fête ?
Haokan n’avait même pas envie d’argumenter. Ni de critiquer les croyances de son époux, pas dans un moment comme ça. Pour Zhen, Feinigan devait être un gami-ho puisqu’il avait été touché par la “bénédiction” de la goo. Que Feinigan ait eu d’autres croyances, d’autres ambitions, n’avait pas été concevable, et Haokan doutait même que le tryker en ait réellement parlé avec l’Illuminé, même si les scarifications sur son torse étaient une sacrée déclaration. Mais il y avait un truc de vrai. L’honnête commerçant n’aurait pas voulu des torrents de larmes, il voulait que les gens rient. Alors Haokan avait essuyé ses larmes, laissant les charmes de Zhen lui faire oublier sa douleur, pour un temps au moins.
Haokan avait traîné Zhen hors de la ville, mais sa colère s’éteignait vite en voyant à quel point son aimé avait l’air pitoyable. Il était encore sous l’effet de ce… les kamis seuls savaient ce que c’était. Les Illuminés n’avaient pas résolu le problème. Visiblement, le remède proposé était une résurrection par les Puissances, et Zhen pensait ennuyer Lyren avec ça. Haokan s’était retranché derrière sa carapace. Puisqu’il fallait le faire, et puisqu’en plus Zhen méritait une bonne punition pour avoir encore joué avec les consignes, autant qu’il le fasse. Il l’avait exécuté.
Puis il s’était effondré dans le sable, certain que les Puissances ne le ramèneraient pas, qu’elles lui enlèveraient chacune de ses raisons de vivre, une par une, jusqu’à ce que le Vide s’installe à nouveau entièrement dans son cœur. C’est dans cet état que Zhen, frais comme un gardon après les bons soins de Jena, l’avait retrouvé quelques instants plus tard.
— Hao, je ne suis pas fait en parchemin, tu le sais bien. Y'a rien à craindre.
— Vous dites tous ça… Fei il disait qu’il était immortel… C’est pas juste ! Et faut forcément que ça arrive… dans un moment comme ça…
— Un moment comment ?
Haokan lui avait alors annoncé la mort de Feinigan, lâchant enfin les vannes dans les bras de son amant. Zhen l’avait réconforté, lui rappelant que le tryker n’aurait pas voulu tant de larmes. Il n’y avait d’ailleurs pas de quoi pleurer, Feinigan avait rejoint Gami, plus proche de la seule vraie Illumination que bien des homins. N’était-ce pas une raison de faire la fête ?
Haokan n’avait même pas envie d’argumenter. Ni de critiquer les croyances de son époux, pas dans un moment comme ça. Pour Zhen, Feinigan devait être un gami-ho puisqu’il avait été touché par la “bénédiction” de la goo. Que Feinigan ait eu d’autres croyances, d’autres ambitions, n’avait pas été concevable, et Haokan doutait même que le tryker en ait réellement parlé avec l’Illuminé, même si les scarifications sur son torse étaient une sacrée déclaration. Mais il y avait un truc de vrai. L’honnête commerçant n’aurait pas voulu des torrents de larmes, il voulait que les gens rient. Alors Haokan avait essuyé ses larmes, laissant les charmes de Zhen lui faire oublier sa douleur, pour un temps au moins.