"Qu’est-ce qu’il me veut, celui-là", maugréa-t-elle.
Sans même se donner la peine de l’ouvrir, elle posa la lettre scellée sur sa table, qui commença à éponger la byrh renversée de la veille.
"Et toub", râla t-elle en l’enlevant de la table. Elle entreprit de la secouer légèrement pour la sécher, pendant qu’elle réfléchissait.
S’il m’écrit, c’est sans doute pour une situation désespérée. Et puis s’il veut que je l’aide à soigner quelqu’un, il n’a qu’à contacter ‘Yum, directement. Où Tao-Sian, vu que l’autre est introuvable. Faudrait d’ailleurs que je m’occupe de savoir où il est, le ‘Yum. De toute façon, je suis la pire guérisseuse de toute l’écorce, à peine capable de réaliser quelques potions dont j’ai appris par coeur la composition...
Elle posa la lettre sur sa table de travail, pour terminer de s’habiller. Un bras qui ne fonctionne pas, c’est pas évident pour enfiler une kostomyx, et elle travaillait comme elle pouvait à couper et retailler de vieilles armures, pour arriver à un système plus adapté à sa condition physique. Jazzy lui avait promis une nouvelle ry-fabren, quand il aurait le temps entre deux crises conjugales, mais elle s’était bien vite rendue compte qu’elle serait incapable de l’enfiler en l’état, il faudrait des ajustements.
Puis sortant une dague, elle ouvrit finalement la lettre, qu’elle parcourut de l’oeil, avant de s’assoir, saisie par une bouffée de sueur.
Alors, ça y est. Un de plus qui succombe au fléau. Un imprudent de plus. Quoi qu’à son niveau, c’était au delà de l’imprudence. Comment savoir...
Eeri resta un moment immobile, assise dans son appartement neuf où régnait déjà une agréable odeur de byrh et de shooki. Elle posa la lettre et attrapa une fiole d’ocyx qui traînait là, qu’elle déboucha d’un coup de dents.
"Je ne saurai jamais maintenant si tu étais vraiment amoureux de moi, mon p’tit Feinigan… Ce jour de notre départ pour les Anciennes Terres, lorsque tu m’as embrassée… La question restera maintenant sans réponse…"
Sa voix résonna dans son appartement trop vide. Eeri eut une sensation bizarre et embarrassante, comme si elle s’était vue et entendue elle-même prononcer ces mots, de l’extérieur.
Elle se leva, et prit une gorgée d’ocyx.
Évidemment que non, pure provocation. Et de toute façon, ç’aurait pas été réciproque.
Sans même se donner la peine de l’ouvrir, elle posa la lettre scellée sur sa table, qui commença à éponger la byrh renversée de la veille.
"Et toub", râla t-elle en l’enlevant de la table. Elle entreprit de la secouer légèrement pour la sécher, pendant qu’elle réfléchissait.
S’il m’écrit, c’est sans doute pour une situation désespérée. Et puis s’il veut que je l’aide à soigner quelqu’un, il n’a qu’à contacter ‘Yum, directement. Où Tao-Sian, vu que l’autre est introuvable. Faudrait d’ailleurs que je m’occupe de savoir où il est, le ‘Yum. De toute façon, je suis la pire guérisseuse de toute l’écorce, à peine capable de réaliser quelques potions dont j’ai appris par coeur la composition...
Elle posa la lettre sur sa table de travail, pour terminer de s’habiller. Un bras qui ne fonctionne pas, c’est pas évident pour enfiler une kostomyx, et elle travaillait comme elle pouvait à couper et retailler de vieilles armures, pour arriver à un système plus adapté à sa condition physique. Jazzy lui avait promis une nouvelle ry-fabren, quand il aurait le temps entre deux crises conjugales, mais elle s’était bien vite rendue compte qu’elle serait incapable de l’enfiler en l’état, il faudrait des ajustements.
Puis sortant une dague, elle ouvrit finalement la lettre, qu’elle parcourut de l’oeil, avant de s’assoir, saisie par une bouffée de sueur.
Alors, ça y est. Un de plus qui succombe au fléau. Un imprudent de plus. Quoi qu’à son niveau, c’était au delà de l’imprudence. Comment savoir...
Eeri resta un moment immobile, assise dans son appartement neuf où régnait déjà une agréable odeur de byrh et de shooki. Elle posa la lettre et attrapa une fiole d’ocyx qui traînait là, qu’elle déboucha d’un coup de dents.
"Je ne saurai jamais maintenant si tu étais vraiment amoureux de moi, mon p’tit Feinigan… Ce jour de notre départ pour les Anciennes Terres, lorsque tu m’as embrassée… La question restera maintenant sans réponse…"
Sa voix résonna dans son appartement trop vide. Eeri eut une sensation bizarre et embarrassante, comme si elle s’était vue et entendue elle-même prononcer ces mots, de l’extérieur.
Elle se leva, et prit une gorgée d’ocyx.
Évidemment que non, pure provocation. Et de toute façon, ç’aurait pas été réciproque.
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Eeri"Quand on a le nez trop près de la bouteille, on ne voit plus le bar"