ROLLENSPIEL


Les fables de Feinigan

Quelque temps plus tôt...

- Ça te dirait, une ballade dans les Anciennes Terres ?
- Né.
- Alleeeeeez !
- Pourquoi irais-je dans les Anciennes Terres ? Il n'y a que des maraudeurs et des kitins là-bas.
- Ouais, justement.
- Justement quoi ?
- Justement, j'ai besoin d'un coup de main.
- Va embaucher un de tes contacts.
- C'est toi mon contact !
- Pourquoi moi ?

Feinigan secoua la tête, abandonnant sa gouaille habituelle pour devenir presque sérieux :
- Parce que t'as une dette que tu m'as pas payée, et que les intérêts commencent à être plus que ce que tu peux rembourser facilement.
- C'est un marché de dupe, ton truc ! Ce n'était que des bottes, ça ne peut pas faire une dette qui m'oblige à faire le mercenaire pour aller affronter je ne sais quoi pendant des mois !
- Tu ne comprends pas. Ce n'était pas des bottes, que je t'ai vendues, mais l'espoir d'arriver à avoir l'attention d'une personne que tu aimes beaucoup.

Grand silence de la part de son interlocuteur. Feinigan en profite pour enfoncer le clou :
- Et comme je ne suis pas wombai, le jour où je t'ai demandé de payer cette dette, je t'ai demandé quelque chose d'aussi simple qu'une paire de bottes.
- Tu parles, tu voulais m'éloigner de Fairhaven pour que je ne croise pas ces pestes...
- Ouais, je te faisais une double fleur. Et t'as pas voulu faire ce que je te demandais. D'où les intérêts.
- Je ne vois pas le rapport avec les Anciennes Terres !
- Je t'expliquerais en chemin. Mais à ce stade, soit tu acceptes de payer enfin ta dette maintenant, soit...

Feinigan s'interrompit un instant. S'il cherchait, il savait qu'il trouverait une menace susceptible de faire bouger le bodoc. Mais ce dernier était suffisamment mal luné pour résister à ce genre de pression par principe. Non, il fallait prendre ça par un autre bout :
- Soit je serais horriblement triste, et j'irais tout seul là-bas, et je mourrais parce que tu me protègeras pas et que les larmes m'empêcheront de voir les kitins.

Le tout, surjoué juste ce qu'il fallait. Le zoraï le contempla d'un air ébahi, avant de soupirer :
- Ukio, ça va... Mais je ne peux pas partir comme ça. Je dois prévenir ma guilde, au moins.
- Tu leur enverras un izam.
- Franchement, Feinigan... je ne sais même pas combien de temps ça va durer ! Et tu n'es pas pressé, si ?

Le tryker hésite un peu, voit l'expression du zoraï, et décide de donner une version édulcorée :
- Si, je suis un peu pressé... Écoute, c'est pas que pour les kitins que j'ai besoin d'un guerrier. Il se trouve que j'ai un peu fâché quelqu'un... un type du genre à faire des trucs vraiment désagréables. Je veux juste disparaître quelque temps, mais j'ai besoin de quelqu'un de fiable qui couvre mes arrières si jamais l'autre me trouve.
- On peut aller lui expliquer la vie, aussi.
- An ! Je veux pas me retrouver avec toute sa tribu sur le dos ! Écoute, c'est juste un petit voyage, okal ? On n'a même pas besoin d'aller jusqu'à Zoran, si cette ville existe encore. Essaie pas de me trouver une solution, contente-toi de faire ce que je demande. S'il te plait ?

Le zoraï grommelle encore un peu, puis finit par enfin donner son accord.

L'appel à l'aide, voilà un truc auquel ce paladin bleu ne résiste jamais vraiment...
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