ROLEPLAY


Repas de famille

Répondre d’un sourire au salut du gardien d’immeuble. Entrer dans l’arbre maison. Monter jusqu’à l’appartement de ses parents.
Vérifier sa tenue. Respirer lentement. Se ressaisir. Faire comme si tout était normal.
Frapper à la porte.
Souffler une dernière fois.

Sourire à sa mère qui lui ouvre.

Rituel habituel du holeth midi.

Passée la traditionnelle prière à Jena, un silence étrange s’installa autour de la table. Même s’il fallut un moment à Copal pour s’en rendre compte.
Le mutisme de son père n’était pas forcément inhabituel. Celui de sa mère par contre…

Copal se força à sortir de sa rêverie. Avait il manqué une question ? Une remarque ?
Sa mère le regardait. Semblant attendre quelque chose.

« Pardon lumnimae. Je pensais à autre chose.
– Ou à quelqu’un d’autre surement. »
Le sourire de sa mère était vaguement inquiétant. Copal jeta un œil à son père.
Celui-ci mangeait calmement. Mais il s’interrompit le temps d’expliquer entre deux bouchées.
« Si tu voulais être discret, le téléporteur d’Avalae n’est pas le meilleur endroit pour un rendez-vous. »
Il semblait étrangement détendu. Peut-être même approbateur ? Copal n’en revenait pas.

Mais déjà sa mère enchainait avec impatience.
« Comment s’appelle t’elle ? Quand vas tu nous la présenter ? »
Son père haussa les épaules, l’air de dire qu’il ne voulait pas être mélé à ça.
Copal essaya d’éluder.
« Je ne peux pas vous la présenter tout de suite. Elle vient juste de m’autoriser à la courtiser. Je ne sais même pas ce qu’elle pense de moi. »
Ce n’était pas tout à fait vrai. Il lui semblait qu’elle n’était pas complètement insensible à sa compagnie. Mais Copal n’était pas certain de comprendre les homines. Surtout celle la.
Et il n’était pas question de la présenter à sa mère Pour le moment !

« Tu peux au moins nous dire son nom quand même.
– Elle porte les couleurs de la Firme. »
Voilà que son père s’y mettait.
Est ce qu’il connaissait assez les habitants d’Avalae pour reconnaître une homine en particulier ? Probablement. Ca faisait partie du métier.
Mais il ne semblait pas décidé à en dire plus. Se concentrant sur son repas.
Au grand soulagement de son fils. Qui tenta d’appliquer la même stratégie.

Sa mère semblait vaguement incertaine.
« La Firme ? C’est une bonne Maison. »
Il n’allait pas laisser sa mère la dénigrer même involontairement.
« C’est une Maison Noble. »
– Ah. » Cela sembla la rassurer. « Une homine de bonne Maison. Et de bonne famille j’imagine. »
Copal fixa son assiette. Bien décidé à ne rien trahir de plus.

« Leur chef n’est pas un Fyros ? »
Sa mère avait à nouveau l’air un peu inquiète.
Copal retint un soupir.
« Sil. Filira Zakkkaria. Il était aussi Greffier Royal. Mais il a pris sa retraite. C’est maintenant Serae She-Peng qui dirige la Firme. » Il fit une pause. « Elle est de sève zorai. »
Il n’essayait pas vraiment de choquer sa mère. Mais elle lui paraissait bien provinciale tout à coup.
« Et elle est Ménestrelle Royale. »

Sa mère semblait partagée entre divers sentiments.
« Tu connais tous ces gens ?
– Sil. Je les croise à la Chambre des Nobles. Ou à la Cour de la Karae. Ou parfois ailleurs dans le Royaume.
– Tu es devenu quelqu’un d’important. Nous sommes tellement fiers de toi, nya nidram. »
Il connaissait des gens importants. Ce n’était pas la même chose. Mais Copal ne se sentait pas le courage d’expliquer la nuance.
« Je suis certaine que tu as choisi une homine tout à fait comme il faut. Et que tu nous la présenteras bientôt. »
Copal marmonna un vague assentiment. Et il fut soulagé pour une fois quand sa mère passa sur le sujet du mariage du Karin. Même si le regard spéculatif qu’elle posait parfois sur son fils continuait d’inquiéter celui-ci.
Montrer le sujet
Last visit vendredi 3 Mai 17:22:44 UTC
P_:

powered by ryzom-api