ROLEPLAY


Repas de famille

Holeth midi. Déjeuner traditionnel avec ses parents.
Copal avait failli ne pas venir. Mais l’habitude l’avait emporté.

Et il le regrettait.

Sa mère avait laissé son mari et son fils discuter tranquillement au début. Essentiellement des derniers événements de la Jungle. Du fou qui avait laché des frippos et des yubos gooifiés sur les cités zoraies.
Copal s’était souvenu du conseil de Ser Nilstilar. Il s’était appliqué à la neutralité. S’était borné à relater avec flegme les faits dont il avait été témoin. Comme il se devait pour un ambassadeur.
En supposant qu’il le soit vraiment un jour. La Théocratie ne semblait pas particulièrement pressée de lui donner l’occasion de se présenter.

Il avait tellement espéré se montrer digne de cette nouvelle marque de confiance du Karan.
Et ça lui paraissait tellement insignifiant désormais.

Mais ce sujet avait au moins retardé le moment où sa mère avait commencé à parler du mariage du Karin.
Copal n’avait aucune envie d’en parler. D’y penser. Ou d’écouter sa mère spéculer sur la future épouse.
Il gardait le nez sur son assiette. Mangeait aussi lentement que possible. N’écoutant qu’à moitié ce qu’elle racontait. Perdu dans ses souvenirs.

Il y avait eu ce moment magique.
Ils étaient retournés tous les deux au Tertre. Tout au bord de la falaise.
C’était comme si la chaleur de Jena les avait enveloppés. Ils étaient restés longtemps l’un contre l’autre. Ignorant la pluie.
Il s’était perdu dans ses yeux. Dans leur lumière.

Ils s’étaient embrassés.

Et puis ils étaient rentrés à Yrkanis et tout s’était gaté.
Elle pleurait.
Et Copal ne savait pas ce qu’il avait fait de mal. Ou n’avait pas fait.

Son repas lui restait sur l’estomac.
Il prit prétexte de travaux à rendre pour Ser Cuine Pido pour prendre congé plus tôt.
Pas assez vite pourtant. Sa mère eut le temps de lui demander avec un sourire : « Et toi, nidram. Quand te marieras tu ? Tu as forcément rencontré des homines charmantes à la Cour. »

Copal marmonna une excuse quelconque. Et s’enfuit aussi vite que la politesse le lui permettait.
Hanté par des yeux verts. Et la douceur d’une bouche.
Montrer le sujet
Last visit lundi 29 Avril 09:44:44 UTC
P_:

powered by ryzom-api