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Correspondance d'Eudemon

Chère maman,

Il n’y a que toi qui pourrait comprendre ce qui suit. Je ne t’ai pas donné de nouvelles depuis des lunes, et j’en suis profondément désolé. J’espère que tu prendras ces quelques mots comme la marque de toute ma confiance et de mon affection.

J’ai de bonnes raisons de penser que Pleton s’est vendu à la Karavan. Tu sais que je ne trahirais jamais une seule de nos lois – du moins, pas celle-ci, et ce soupçon me pèse trop pour que je le garde pour moi. Et il n’y a que toi qui puisse l’entendre.

Mes nouveaux amis sont – j’en ai peur – essentiellement des Matis. L’un d’entre eux m’a prodigué une aide tellement généreuse que je m’en suis trouvé profondément endetté, quand bien même il m’ait assuré que nous étions quittes. Mais je n’aurais jamais du accepter. Maintenant, je me sens en dette envers une nation que nous réprouvons à l’unanimité. Et je me sens coupable d’utiliser cet argent, dont j’ai pourtant besoin.

Depuis la dernière fois où nous nous sommes écrits, je suis devenu un élève artisan chevronné. Mais tu connais Pyr mieux que moi ; la concurrence y est très rude, et l’habilité de mes mains est tout juste en mesure de satisfaire les nouveaux arrivants de Silan, ou les ignorants qui se piquent d’aimer l’artisanat Fyros (comme d’autres trouvent jolis certains motifs sur les carapaces des Kittins).

L’autre jour, je me croyais un peu plus maître du désert, et je suis parti courir dans les dunes dans le plus simple appareil. Il était tôt le matin, et l’air était encore frais de la nuit. J’étais heureux, je me sentais confiant. Deux gingos m’ont pris en tenaille avec un kitin, et j’ai eu encore l’occasion de voir mon orgueil ramper devant moi.

Je crois qu’il manque un but à mes journées. Le messager qui a porté ma précédente missive à Pleton s’est amusé à la lire, et m’a envoyé à son tour une missive pour me féliciter sur le style. Bon, tu l’auras deviné, c’était un Tryker. Mais je me demande presque si je devrais pas aller bosser pour ma gazette du désert et arrêter ce drôle de train de vie qui a pas forcément de sens tous les jours.

Une dernière chose avant de te laisser, maman. As-tu déjà fréquenté de près les rangers ? J’ai vécu auprès d’eux à Silan. Mais je veux savoir ce que tu penses de ces gens, de leur cause, de leur éthique.

Répond moi plus vite que je ne t’ai donné de nouvelles,

Ton fils,

Eudemon.
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