ROLEPLAY


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#1 [fr] 

L'espionne

La pluie tombait drue sur Avalae. Furtivement, un Matis franchit l’espace qui séparait le guichet des Caravanes des Jardins Majestueux du bar.
Il entra rapidement dans l’ascenseur, qui l’amena dans la salle baignée de lumière verte où les assoiffés se réfugiaient.
Il n’y avait qu’une cliente ce soir-là et comme à son habitude, le Barman accueillait les arrivants à l’extérieur du bâtiment. C’était bien l’homine que le Matis cherchait. Il l’observa un instant. Malgré sa posture relâchée, on pouvait deviner la noble Matisse qu’elle tentait de jouer. Le Matis jugea que bientôt la « couverture » serait parfaite.


Le Matis signala sa présence d’une pression sur l’épaule, puis prononça la phrase de reconnaissance en Taki zoraï que son agent avait prévue pour leurs rencontres durant l’infiltration. Après un moment de silence, l’homine répondit d’une voix morose. Elle marmonna : « Cirrus, Nu suis contente de Liu voir ».
Le surnommé Cirrus laissa un instant planer le silence. Il se demandait si il arriverait à se faire comprendre d’elle malgré son état apathique. Elle avait manifestement bu. « Cirrus » posa sur le comptoir un paquet d’où s’élevait une étrange odeur. L’homine s’en saisit et le fourra rapidement dans sa poche.

« Ce n’est pas le moment de flancher », lui dit « Cirrus » sur un ton ironiquement paternel. « Tes nouveaux amis seraient déçus de te trouver ici dans cet état. Tu as maintenant largement de quoi te détendre à huis clos avec ce paquet. »

L’interpellée ne répondit pas. Elle fit la moue. « Cirrus » n’ajouta rien. Le Matis fit simplement mine de partir. Il s’arrêta quand il entendit un cube d’ambre heurter brusquement le bois du comptoir.
« Cirrus » revint sur ses pas et prit l’objet.
Puis sans un mot, il quitta le bar.

Edité 3 fois | Dernière édition par Cinabre (il y a 5 jours).

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Cinabre Andertini,

#2 [fr] 

Rêveries enfumées

Dans son appartement d’Avalae, l’homine de main du mystérieux « Cirrus » émergeait de ses vaporeuses hallucinations. Étendue sur son lit, elle respirait lentement, la tête dans la fumée de sa préparation. Elle avait épuisé ce soir là sa réserve de chair de gibbaï. Sa grande pipe à eau n’en contenait plus que des cendres humides.

Lorsqu’elle eût totalement repris conscience, l’homine se leva et se passa un coup d’eau sur le visage. Elle donna ensuite un coup de brosse à ses cheveux, lissa sa robe, puis sortit prendre l’air. Le gardien de l’immeuble vit passer devant lui une jeune Matisse à la démarche gracieuse, un sourire insouciant sur les lèvres, qu’il n’aurait certainement pas reconnue quelques instants plus tôt, avachie comme elle était dans son nuage de fumée hallucinogène.

La complice de « Cirrus », tout en marchant, laissa ses pensées glisser sur les flots de sa mémoire.

Elle se rappela sa première rencontre avec l’énigmatique Matis, qui s’avéra être un Bagnard. Bien qu’il fût plus âgé qu’elle, la jeune homine avait été séduite par ses manières attentionnées.Si elle s’était entichée de lui, elle aurait pu néanmoins avoir des doutes quand à la réciprocité de ses sentiments, mais ce n’était pas pour elle une préoccupation primordiale.
Elle s’échappa une petite semaine de sa vie à Zora, rejoignant « Cirrus » dans sa tribu des Sommets Verdoyants. Elle partagea avec lui tente, vins et fumées.
Alors que l’escapade de la jeune homine allait prendre fin, celle-ci ne voulant pas éveiller de soupçons chez ses proches, « Cirrus » lui fit découvrir à quel point la chair de gibbaï vaporisée était un hallucinogène puissant. Elle fut un court instant réticente à en consommer, car son éducation zoraie interdisait ce genre de chose, mais une fois qu’elle y eût goûtée, elle oublia ses scrupules. Cependant la Matisse ne remarqua pas que « Cirrus » n’en avait pas pris avec elle.

De retour chez elle, la jeune homine ne parvint pas à oublier les sensations exaltantes que lui avait procurées cette nouvelle préparation, à tel point qu’elle ne pouvait plus s’en passer. Ne pouvant s’en procurer dans le Pays Malade sans être indiscrète, elle envoya un izam à « Cirrus ». C’est alors qu’il lui proposa un marché…

Edité 2 fois | Dernière édition par Cinabre (il y a 4 mois).

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Cinabre Andertini,

#3 [fr] 

Craintes de Cirrus

À la faveur de la nuit, « Cirrus » avait rejoint le camp des Bagnards. Il confia son mektoub à un garde et s’engouffra sous sa tente. S’étant débarrassé de son manteau, il tira de sa poche un cube d’ambre. D’un air satisfait, il s’installa confortablement sur un coussin et posa l’objet sur la caisse qui lui tenait lieu de table. Ayant allumé une chandelle, il chercha sur les faces du cube la rune magique pour actionner la lecture.

Mais l’ambre grésilla sans libérer son contenu. Le cœur de l’ambre, d’ordinaire scintillant, était terne. Un vague expression de crainte se matérialisa sur les traits de « Cirrus ».
Il avait pourtant récupéré l’ambre à l’endroit prévu, caché dans les racines de la Rotoa d’Avalae.
Son espionne lui avait indiqué, lors d’une brève rencontre, que le rapport de cet ambre était de la plus haute importance.
S’était-elle trompé d’ambre en le plaçant dans la cachette ? Une quelconque activité magnétique avait-elle enclenché la destruction du message ?
« Cirrus » savait ces ambres miniatures particulièrement sensibles à la magie zoraie et aux perturbations du magnétisme, mais l’ambre en question était resté à peine quelques heures dans la cachette, et la Forêt n’était pas connue pour être traversée régulièrement de ce que l’espionne nommait les aurores magnétiques. C’était d’ailleurs pour cela qu’ils avaient opté pour ce moyen de transmission.
Il demeurait que son homine de main n’était pas toujours totalement lucide, surtout quand son « salaire » était tombé. Mais « Cirrus » se dit qu’il ne pouvait pas se fier uniquement à cette explication.


« Et si quelqu’un surveillait Staeflina... » pensa-t-il. « Ou bien, comble de la malchance, un Matis ou un promeneur curieux aurait fouiné trop près de la Rotoa… Mais un quidam ***aurait-il pu trouver le mécanisme de lecture ? En outre pourquoi aurait-il pris la peine d’effacer l’enregistrement ? Un coup de chance à force de manipuler le cube ?... »
Il réfléchit un instant.
« Quelle poisse ! Alors que ce rapport allait me donner les premières informations sur les défenses d’Yrkanis ! Il faut que j’interroge Stae... » maugréa-t-il.




*** [HRP]Tout homin ou homine peut prétendre avoir intercepté le message de l’espionne. Merci de répondre à ce sujet pour raconter votre « trouvaille », de préférence un récit cohérent avec les publications ci-dessus. Bonne aventure de jeu de rôle ! [/HRP]

Edité 4 fois | Dernière édition par Cinabre (il y a 5 jours).

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Cinabre Andertini,

#4 [fr] 

Canillia est dans son bureau,
Elle parcoure distraitement le rapport hebdomadaire de ses "Ch'tits" quand son attention est attirée par un nom : Staeflina.

Elle se souvient de cette aimable Matis élevé à Zora.
A cause du lien de parenté qui unit cette homine à l'énergumène qui a revendiqua le trône de Stevano, Elle se souvient alors avoir donné des consignes de surveillance discrète.

La Nindën de l'Ordre Alkiane ouvre l'enveloppe contenant le rapport:
elle contient un petit cube d'ambre protégé par une glyphe Taki.

elle commence à lire...

Edité 2 fois | Dernière édition par Canillia (il y a 2 mois).

#5 [fr] 

Canillia regarde le cube, elle est mécontente ...
L'échange était une erreur.
Le destinataire risque d'être alerté maintenant.

Canilla plongée dans ses pensées manipule un peu compulsivement le Cube d'ambre:

_ La "gentille Matis" Staeflina a une double vie: ce n'est pas une nouvelle information. Nombreux sont ceux qui assouvissent en secret ce qu'ils répriment dans leur vie publique.
_ La relation de la donzelle avec ce Maraudeur au nom changeant est devenu bien plus intéressante avec l'apparition de ce cube.
Ce n'est peut être qu'une lettre d'amour, mais le couteux support d'ambre ne peut qu'écarter cette éventualité.

Canillia prenant conscience que ses doigts jouent avec le cube résiste à l'envie de l'ouvrir.
Il est plus sage de confier cette tâche à une spécialiste qui saura déjouer les pièges éventuels...

Edité 4 fois | Dernière édition par Canillia (il y a 2 mois).

#6 [fr] 

[HRP] Cinabre n'est qu'un narrateur HRP/OOC dans ce récit : le personnage joué n'a pas connaissance du contenu de ces publication. Le dénommé "Cirrus" est pour l'instant un personnage fictif [/HRP]

Dernière édition par Cinabre (il y a 1 mois).

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Cinabre Andertini,

#7 [fr] 

Bons baisers de Zora !

Staeflina se trouvait dans sa chambre, à Zora, dans la maison de ses parents. Pensive, accroupie sur son lit, quelques effets personnels, qui attendaient d'être fourrés dans un baluchon, l'entouraient.

Elle n'avait pas spécialement compté les jours, mais cela devait un certain temps - peut-être un mois - qu'elle avait quitté à la hâte les Jardins Majestueux.

"Cirrus" avait bravé ce jour là tous les interdits qu'il avait lui-même fixés. Il était venu en personne, sans prévenir, à son domicile d'Avalae... En fait, il avait tout de même pris la précaution de faire passer sa visite pour une banale rencontre d'amoureux, et avait pris soin de consigner par écrit le message, car dans ce métier plus que dans tout autre, on craignait que les murs aient des oreilles.

Le lendemain de cette entrevue, Staeflina avait fait ses bagages et prévenu serae Liosta qu'elle prenait quelques congés.

Durant cette période, elle n'avait même pas cherché à contacter "Cirrus", pour, si il était possible, berner les éventuels agents qui tenteraient d'intercepter un nouvel ambre.
De toutes façons, elle n'avait pas de procédure de "boîte aux lettres morte"
à Zora.

Sortant de sa rêverie, Staeflina jugea que l'affaire devait être enterrée, dorénavant, au Royaume.
Elle termina de ranger ses chaussettes et ses robes dans son sac, puis alla faire ses à-Jena à ses parents.
Un peu plus tard, elle prenait place dans une caravane pour les Jardins, via Silan.

Dernière édition par Staeflina (il y a 1 semaine).

#8 [fr] 

Canillia est Furieuse,

_"Bandes de toubs même pas capable de suivre un homin!"

Lyssan garde ses distances et fait tout ce qu'il faut pour ne pas attirer l'attention de la Maitresse.

_"Un homin masqué se pointe chez la donzelle et ils ne pensent pas qu'il faut tout mettre en œuvre pour ne pas le perdre?"

Lyssan tente une intervention:

_" Mais Cani, nous n'avons plus les moyens d'a...
_ SUFFIT! je sais tout cela, ce n'est pas nécessaire de me le rappeler..."

Lyssan se tait attendant la suite.
Canillia réfléchit à voix haute:


_" Lor...
    - Le potentiel "Cyrrus" vient voir la gamine à Avalae,
    - Il laisse un message mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans,
    - Juste après: le deux chérubins Caltent chacun de leur coté...
    - On retrouve la trace de la gamine à Zora "probablement" chez ses parents.

"probablement" :

Mais là : je rêve! on est vraiment en dessous de tout là!


...Et en ce qui concerne le "Cyrrus" vous le perdez au camps des bagnards?!

P'tain d'trimardeuses!



On le sait déjà qu'il a ses entrés chez ces foutu sous-Marauds!
On les paye pourquoi nos "yeux et nos oreilles" là bas?!

Et la larve dans la Bhyre:


Vous mettez plusieurs semaines pour me prévenir...

Je rêve,



Je travaille vraiment avec des Ktéros congénitaux débiles!

Mais, comme disait Ser Vekariel:

"On a les outils qu'on mérite"

"

#9 [fr] 

Dans son laboratoire Canillia est plongé dans ses livres.
Le Rendez-vous avec Filira Copal c'est aussi bien passé qu'on pouvait l’espérer.
Mais, sans les surprises il n'y aurait pas grand chose à en dire.

La première fut la présence de Ser Cinabre accompagné d'un Zoraï trapu comme un Fyros.
Comme L’acolyte du jeune Ser ignorait tout de la création de Bravichi:
Elle a emmener tout le monde au pied de La Fameuse Rotoa d'Avalae.

C'est là bas que la jeune Serae Staeflina est arrivée l'air de rien.
Peut être était ce une erreur mais par empathie Canillia à voulu prévenir la jeune homine de ce qui l'attendait.
Elle n'a eu en retour que la Morgue et les dénégations.
A la surprise de Canillia, Staeflina s'est montrée dure et inflexible.
Tant et si bien que le doute à commencé à grandir en l'Alkiëne.

Même après avoir appris que Cirrus ait été interpellé par la Main du Karan elle est resté inflexible.

En s'approchant, Canillia a perçu dans les yeux la trace presque imperceptible que certaine drogues laissent.
Cela pourrait être la preuve de la duplicité de l'homine.

Les rapports disent que la jeune homine est dépendante de cette cochonnerie de Gibgaï vaporisé.
Cani sait que cette drogue laisse des traces et qu'il existe un révélateur.

Alors Elle cherche!

Lyssan entre, Canillia Lève les yeux de ses notes :

_ "Cani?
_ Sil?

_ Serae Léa est arrivée, la Vielle Altae s'occupe d'elle.
_ Laye Maie,

Dis leurs que j'arrive bientôt.
Quelque chose d'autre?

_ Sil, mon Oncle fait surveiller la gamine,
Ne lui ai fait porté les cadeaux habituelle."

Canillia réfléchit un instant.

_ " il fera rien de stupide?
_ Nec Cani, ne lui ai bien expliqué

_ Laie maie!
Ha! voila n'ai trouvé! en plu n'en ai en stocke."

Canillia sourit confiante.

Dernière édition par Canillia (il y a 2 semaines).

#10 [fr] 

Quand les langues se délient

Staeflina se laissa tomber comme une masse sur le matelas placé dans une des salles du hall de la Firme. C’était comme si un fardeau s’était évaporé de ses épaules. Sans doute, elle ne s’était pas rendu compte du poids qui s’accumulait… mais il était bien présent.
Quelle ironie ! Elle était parvenue à prendre l’ascendant sur la serae Canillia lors de son interrogatoire improvisé, et voilà qu’elle avait tout lâché à serae Liosta. Le fait qu’elles étaient amies avait dû aider, certainement. Mais pour la plus grande part, c’était ce soudain malaise, bien plus qu’un simple malaise, en fait…

La drogue que lui fournissait Cirrus avait commencé par la ronger insidieusement, sans qu’elle ne s’en sente mal. Puis d’un seul coup, la révolte de son organisme, la douleur dans ses poumons, tout juste quand Liosta l’interrogait –
« non, discutait avec moi », rectifia Staeflina.

Désormais, tout était dans les mains de la Firme. Elle leur avait tout abandonné. L'angoisse tenta de s'emparer d'elle, l'avenir en effet était incertain. Mais mentalement, comme d'un revers de la main, Staeflina balaya cette pensée :

« Tout est dit » murmura-t-elle. « Tout sera bientôt fini. »

Et le sommeil vint enfin, pour l'éloigner de ces soucis...

Edité 2 fois | Dernière édition par Staeflina (il y a 1 semaine).

#11 [fr] 

Duke avait plusieurs options pour identifier la substance que Staeflina leur avait remise.

Il savait que ça intéresserait forcément l'Ordre Alkiane mais il éprouvait une sorte de répulsion à leur rendre les choses si facile, surtout après la façon dont ils avaient traité la jeune recrue de la Firme. Leur manie du secret et autres complots les rendaient tellement détestables, parfois.

Il y avait aussi l'herboriste. Duke le trouvait un peu étrange mais il était compétent. Au moins il aurait une information sûre et, pensait-il, impartiale. Par contre pour le retrouver celui-là... Il faudrait rester discret la-dessus.

Après réflexion, le Matis envoya son cousin Grobilo au bar d'Avalae pour reprendre contact, et envoya quand même un izam à Canillia :

---

Ducocinnio Nono, dit Duke Nono
Noble Matis, artisan de la maison noble La Firme
Gardien du Royaume et Béni de Jena

#12 Multilingue 

-"Lyssan!
- Syl Cani?
- Tu porteras ce courrier à Filira Ducocinnio Nono Herën de la Firme.
Tu ne lui remetra en main propre.
Il n'y a pas de réponse à attendre."

Canillia remet un pli ne portant aucune indication à Lyssan.

-" Vas y ne traine pas!"

Edité 2 fois | Dernière édition par Canillia (il y a 1 semaine).

#13 [fr] 

.

Dernière édition par Staeflina (il y a 1 semaine).

#14 [fr] 

Le tourment des traîtres


« Nec, ça ne va pas », se tourmentait Staeflina.

Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, tiraillée : à ses yeux, sa faute allait éclabousser puis
ternir le blason de sa Maison.


« Serae Liosta m’a pourtant dit que l’affaire se réglerait au sein de la Firme… Nec, je ne puis, je ne
peux pas les entraîner avec moi.
Peut-être que si je fais moi-même amende honorable, le Karan me considérera moi seule, et non pas
mes amis. Ils n’y sont pour rien après tout…tout est ma faute... »

Staeflina essuya une larme qui perlait sous son œil droit. Plus encore que le
manque de drogue, qui se faisait pourtant sentir, le remord l’accablait. Elle resta prostrée sur son lit,
sans savoir quoi faire pour trouver l’apaisement.

Vers la minuit, une lumière se fit dans son esprit, bien qu’elle eut également l’impression que celle-
ci brillait dans sa chambre : l’évidence la frappa, il lui fallait s’en remettre à la Mère, à Jena.
Jena qu’elle avait négligée, qui n’avait été jusqu’à présent qu’un élément de sa « couverture »…
Mais elle avait pourtant rejoint son culte, même si ça avait eu lieu sous un jour d’hypocrisie.
De ses lèvres amollies par la fatigue s’éleva un brêve supplication.

Ses pensées passèrent ensuite sur « Cirrus », le semeur de rêve… Que lui avait-il
promis, finalement ? Rien d’autre que de « flotter » dans ses vapeurs, alors qu’à présent, elles
s’avéraient la détruire de l’intérieur ?
Non, « Cirrus » avait des vues ambitieuses pour elle… du moins il semblait en avoir eu.

Cependant
Staeflina eut l’intuition qu’il avait prévu les maux qu’elle endurait à présent, subtile et cruelle façon
de se débarrasser d’un témoin gênant. Ce qui lui servait à entretenir son espionne lui était également
utile pour brouiller les pistes le « moment » venu.

Staeflina s’arrêta sur ce « moment ». Si Liosta ne l’avait pas rapidement prise en charge, c’eût été sa
mort. Sans doute nulle résurrection n’aurait pu la ramener, car elle serait morte trop lentement, trop
insidieusement…
Que lui avait-il dit ? Quelque chose du genre :


« Tu seras au premier rang, lorsque nous ferons chuter le tyran. Ne trouves-tu pas qu’il a fait trop
souffrir ton cousin, Staerano. »

Il n’aurait pu trouver meilleur argument, car Staeflina culpabilisait alors, sur
l’état de santé de ce dernier. Pourtant, jamais « Cirrus » n’avait vraiment parler de ses plans de coup
d’état. Soit parce qu’il n’avait pas une absolue confiance en son espionne, soit parce qu’il n’en avait
jamais eu … Staeflina, peut-être se trompait-elle, osait espérer la seconde option.



Staeflina n’était pas la seule à s’inquiéter.

Le mystérieux « Cirrus », dressé dans
ses étriers, observait depuis une colline, la cité d’Avalae. Du haut des habitations sylvestres
s’élevait de la fumée, les cheminées aboutissant à la cime du tronc dénué de tous branchages.
Un discret message l’avait averti du retour de son homine de main dans les Jardins Majestueux.
Mais désormais il était inquiet. Il ne savait comment reprendre contact avec elle. La voie de l’ambre
était désormais compromise, même s’il ne savait pas encore à quel degré. Il pouvait toujours s’agir
d’une erreur… Qui sait si un enfant n’avait pas pris l’ambre pour jouer ?
Toujours est-il qu’il n’osait se risquer en ville, ne sachant pas exactement ce que l’homine qu’il
avait fait arrêter par Filira Zagabranth, à son insu, aurait pu révéler.


« Encore une fois, je constate que faire les choses précipitamment n’arrange
rien... », maugréa-t-il.

Jetant un dernier regard, espérant apercevoir son espionne parmi la foule des badauds, « Cirrus »
éperonna sa monture, et tourna le dos à la ville, au galop.

Dernière édition par Staeflina (il y a 6 jours).

#15 [fr] 

Sous le vent lourd d'humidité, "Cirrus" ferma quelques instants les yeux, la tête penchée vers sa poitrine. L'espion tenta de se concentrer quelques instants. Son mektoub broutait tranquillement l'herbe grasse du haut de la petite colline. Presque un mois s'était écoulé... un mois à attendre, à guetter le moindre geste, le moindre signal. 
" Que devient-elle ?" murmurait le Matis.  " Pas un seul message depuis son retour ici" 

Un coup d’œil au ciel menaçant, puis "Cirrus" mit le pied à l'étrier. Assujetti sur sa selle, il scruta une dernière fois la ville d'Avalae. Combien de fois avait-il fait cela ? Il n'aurait su le dire. Toujours rien, pas de réponse. 

Sourde mais tenace, l'angoisse était née en lui. Tout d'abord, la perte de l'ambre, ou de son contenu, et désormais le silence. Si bien que l'espion se croyait dans le noir complet. La toile des évènements était à ses yeux trouée. Des bribes lui échappaient. 

"Cirrus" se redressa soudain à une pensée qui le frappe : il épiait Avalae depuis trop longtemps. On ne tarderait pas à le repérer. 
Faisant manœuvrer son mektoub, l'espion, regarda discrètement par dessus son épaule. Personne. Le bois environnant était désert... Son imagination lui jouait-elle des tours ? N'y avait-il pas entre ces deux arbres une ombre menaçante ? 
Secouant la tête, "Cirrus" poursuivit son chemin, surveillant cependant, tous ses sens en alerte. Par précaution, il sortit son fusil Stylone de ses fontes, y enclenchant par la même occasion son chargeur de cartouches. 
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