ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Oren pyr Lydia

Hier, j’ai postulé chez les légions fyros. Tu sais que depuis gamin, je rêve de les intégrer. Maman disait que c’était des homins très rustres mais comme elle aimait le préciser, pour devenir patriote un jour et pouvoir exercer notre devoir au sein de l’empire, il n’y a que deux solutions : être riches pour se payer le rite de citoyenneté, ou devenir légionnaire. Les légions paient en effet le rite de passage auprès des autorités, moyennant un engagement d’un an auprès d’elles.

Du coup, hier matin, je me suis rendu à Pyr, devant la porte de Cerakos. Tous les mois, les légions organisent une séance de recrutement. Là, on était une douzaine à attendre. Un officier est arrivé accompagné d’une légionnaire casquée et nous a fait mettre en rang. Puis il nous a expliqué le rite des légionnaires, comme quoi ce serait très dur et que seule une poignée réussirait. J’avais eu beau m’entrainer depuis des mois en tapant sur les goaris et les kipees des dunes impériales, en regardant les autres prétendant, je me suis demandé si j’avais ma place ici. La plupart étaient baraqués, avec la mine patibulaire. On dit que les légions attirent beaucoup de parias, de criminels même, qui espèrent en intégrant les légions se refaire une virginité. Alors du haut de mes 16 ans, je t’avoue que j’en menais pas large.

La première épreuve a commencé sans même qu’on ait eu à se présenter. L’officier a pointé le premier postulant de la rangée et l’a emmené à part, vers la falaise du couloir brûlé. Pendant ce temps, on devait attendre en rang, sans bouger ni parler, sous l’oeil goguenard de la légionnaire restée avec nous. Quand l’officier est revenu, il était seul. Je me suis demandé s’il n’avait pas jeté le postulant par-dessus la falaise. On entendait tout et n’importe quoi sur le rituel des légionnaires. Le pire que j’ai entendu, c’est de camper une nuit en solitaire dans le giron du démon. Bref, on a attendu comme ça pendant des heures sous le cagnard de l’astre du jour qui commençait à sérieusement chauffer, et aucun postulant ne revenait. Quand j’ai été appelé, c’était vers la fin. L’officier m’a emmené au sommet d’une dune puis m’a demandé de retirer mon armure et de ne garder que mon pagne. Il a ensuite pointé du doigt un gros lumper qui paissait au loin. Un godgin, un de ses énormes lumpers qui viennent déambuler parfois dans le coin. L’officier m’a alors dit d’aller combattre le lumper à mains nues. Son regard ne souffrait aucune contradiction. Alors j’ai foncé sur le godgin. Tu te doutes bien que j’ai pas fait long feu. En deux mandales, il m’a foutu au sol. L’officier m’a relevé et m’a dit de reprendre le combat, ce que j’ai fait. Combien de fois je suis tombé ? Franchement, je sais plus. A force de me prendre des coups de pattes ou de subir des attaques d’épines, j’étais rentré dans une rage comme t’as pas idée. C’était stupide je sais, je n’avais aucune chance de vaincre le godgin. Pas sans armes, pas à poil, et certainement pas avec mes petits poings. Et pourtant j’y allais. J’allais à la castagne, encore et encore. Puis l’officier a dit stop et m’a montré un endroit, derrière une dune, où j’ai retrouvé d’autres prétendants légionnaires. Avec les autres, on s’est regardé. On savait pas si on avait réussi ou échoué. Aucun n’osait parler. Quelque temps plus tard, un autre postulant est arrivé dans notre groupe. L’officier et la légionnaire qui nous avait surveillé devant Pyr sont venus nous rejoindre. L’officier nous a alors annoncé qu’on avait réussi la première épreuve. J’avais réussi ? Alors que je n’avais pourtant pas même réussi à égratigner le godgin ? J’ai appris plus tard que cette épreuve visait à tester la combativité. Peu importe qu’on réussisse à tuer le lumper, tant qu’on se relevait pour retourner combattre, c’était positif.

À l’issue de la première épreuve, nous n’étions plus que six. La moitié avait été éliminée. La deuxième épreuve nous attendait.

[...]

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#2 [fr] 

L’officier nous a expliqué en quoi l’épreuve consistait. Il fallait rallier la ville de Thesos, sans mektoub, sans téléporteur, sans l’aide de personne ni de quoi que ce soit, tel que nous étions, en pagne. On ne devait surtout pas s’aider ni se soigner. C’était chacun pour soi. Puis avec un sourire carnassier, il s’est tourné vers la légionnaire et a rajouté : « Lyren vous laisse 20 secondes d’avance ». La légionnaire a fait tournoyer sa hache en rigolant. On est tous parti en courant.

Je n’avais jamais été à Thesos à pied. Rappelle-toi, la seule fois où on y est allé, juste avant la mort de papa, on était parti avec les transports en mektoubs des nouveaux horizons pour aller voir un vieil oncle de maman. Je savais donc qu’il fallait passer par différents ponts pour rejoindre les Mines de Sciures puis Thesos. Mais alors que je voyais le pont au loin, j’ai entendu crier derrière moi : « ‘ren pyr, j’arrive ! ». La légionnaire courrait derrière nous, la hache prête à frapper. Comme j’étais bon dernier et clairement pas un sprinter, je savais que le coup serait pour moi. Alors j’ai bifurqué vers la gauche pour m’engager dans un étroit canal. Tu te souviens de ce canal non loin de Pyr qui descend vers le canyon interdit et que maman nous interdisait d’emprunter ? Ben c’est là que je me suis dirigé. J’ai pas réfléchi en fait. C’était soit ça, soit le coup de hache. Et vu la légionnaire, je savais qu’un seul coup de hache, je m’en serai pas relevé. Arrivé tout en bas du canal et après avoir évité un gingo, j’ai débouché dans le canyon. J’aurai pu m’arrêter, faire demi-tour, mais j’avais trop peur que la légionnaire m’attende en haut. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas passer par le canyon ? Après tout, elle ne viendrait pas me chercher ici et il n’y avait pas de limite de temps pour rejoindre Thesos. Si je prenais mon temps, en me cachant bien, je pourrai éviter les nombreuses créatures qui hantent ce lieu. En plus, j’étais curieux de l’explorer. Je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour sortir de ce foutu endroit, évitant soigneusement tous les dangers, quitte à parfois rester plus d’une heure planqué quelque part en attendant que les bêtes se déplacent. Tout ce que je peux te dire, c’est que l’astre du jour commençait à bien faiblir quand j’ai enfin trouvé la sortie.

Arrivé à la forteresse de Thesos où nous devions nous rendre, il faisait déjà nuit. Je pensais me faire incendier par l’officier et pourtant, quand j’ai rejoint le groupe de postulants, qui n’était plus composé que de deux autres homins, celui-ci m’a donné une grande claque dans le dos en me félicitant d’un selum. Il m’a dit qu’il m’avait suivi discrètement tout du long dans le canyon avant de rejoindre Thesos une fois que j’étais parvenu aux Mines de Sciures. Passer par le canyon était audacieux et rares étaient les postulants qui s’y étaient risqués. Visiblement, cette épreuve testait l’audace.

Nous étions donc plus que trois. Trois postulants sur douze, dans un état lamentable. La sciure collait à notre peau avec la sueur et nous n’avions pas mangé ni bu depuis ce matin. On tenait à peine debout. Pourtant, il restait encore une épreuve. L'interrogatoire!

[...]

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#3 [fr] 

Un par un, l’officier nous a appelé à l’écart du groupe. Quand mon tour est arrivé, en dernier, l’un des deux autres postulants avait été éliminé. L’officier m’a demandé de me mettre au garde à vous. Puis il m’a posé trois questions. La première était de rappeler le cri de guerre des légionnaires. Celle-ci était facile. Je criais déjà cela quand je jouais aux légionnaires avec mes soldats de bois. Cal i selak ! Force et gloire ! Cri de ralliement inventé par le fondateur des légions, feu Ufo. La deuxième question était aussi simple. Quels étaient les quatre piliers de l’Empire ? Même un idiot aurait pu répondre à cela : Honneur, Vérité, Justice, Discipline. Je me demandais alors comment il était possible qu’un type ait été recalé avec des questions aussi simples. La dernière question devait être redoutable. Et c’était le cas. L’officier m’a alors demandé quel était le pilier le plus important à mes yeux, en me justifiant. Je dois t’avouer que j’ai été pris de court. Un pilier plus important qu’un autre ? Je croyais qu’ils étaient tous égaux, que l’un n’allait pas sans les autres. Quel pouvait être le pilier le plus important pour un légionnaire ? La discipline ? Tandis que je réfléchissais, l’officier patientait. Il n’avait pas l’air pressé d’entendre une réponse. Je repensais alors à ce qu’il m’avait dit en arrivant à Thesos et décidait d’être audacieux.
Je lui ai répondu :
« Tous ! Tous les piliers sont égaux, aucun n’a plus de valeur à mes yeux. Car favoriser un pilier peut déséquilibrer les fondements de l’Empire. »
Il m’a regardé en souriant puis a dit :
« C’est un point de vue intéressant, même si j’en connais un qui ne serait pas d’accord. »
Il m’a dit de rejoindre l’autre postulant qui avait réussi au pied de la forteresse. Quel était le but de cette question ? L’autre postulant, qui s’appelle Herpios, pense qu’il suffit d’être suffisamment sûr de sa réponse pour réussir. Que ça teste l’affirmation de soi en quelque sorte.

L’officier nous a félicité pour avoir passé avec succès les trois épreuves du rite du légionnaire. Il nous a jeté une armure beige à nos pieds et nous a ordonné de nous habiller. L’armure était lourde et usée. C’était la première fois que je mettais une telle armure. Puis, à son commandement, nous sommes montés en haut des escaliers de la forteresse. Arrivé en haut des marches nous attendait un fyros au visage brûlé, avec un horrible trou au milieu du front. Son armure était noire mais rutilante et il portait dans son dos une hache de feu encore plus noire que son armure. Je n’avais encore jamais vu Azazor, le chef des légions fyros. Il est akenakos de Thesos, aussi, on ne le voit quasiment pas à Pyr. Il m’a fait peur, je te l’avoue. Devant lui, j’ai eu encore plus peur que devant les ocyx du canyon interdit. Son regard bleu nous fixait tous les deux, passant successivement de l’un à l’autre, comme s’il nous jugeait. Je redoutais une ultime épreuve. Azazor nous a dit de faire un pas vers lui, ce que nous avons fait. Puis il nous a dit, d’une voix forte à réveiller les habitants de Thesos endormis à cette heure tardive :
« Malos, vous avez réussi les trois épreuves du rite du légionnaire. Avant que je ne vous remette l’insigne des légions, vous devrez répondre ney à chacune de mes questions. »
Alors, d’une voix encore plus forte, il a dit :
« Acceptez-vous de faire partie des Légions Fyros ? »
On a essayé de dire ney aussi fort que lui. Mais à la deuxième question, il a élevé encore plus la voix :
« Acceptez-vous de défendre l’Empire, sharükos et les quatre piliers, au péril de votre vie ? »
On a aussi répondu ney en tentant de le surpasser en gueulant. Mais c’était sans espoir, à chacune des deux autres questions il semblait avoir encore une marge de manœuvre pour monter sa voix en intensité.
« Acceptez-vous de combattre avec Force en leur sein pour la Gloire de l’Empire ? »
On a crié ney à plein poumon.
« Acceptez-vous de toujours parler en Vérité avec les autres légionnaires ? »
Ney, on a hurlé ney comme jamais. J’en avais mal à la gorge. J’ai cru voir un léger sourire sur son visage carbonisé. Puis il s’est avancé vers nous et nous a épinglé le blason des légions fyros à notre plastron. Un beau blason représentant une flamme sur fond jaune et rouge. Il nous a ensuite ordonné de rejoindre les autres légionnaires en bas de la forteresse. En descendant, j’ai alors remarqué une cinquantaine de légionnaires qui nous attendaient, bien alignés au garde à vous.

Nous sommes alors partis de nuit pour une chasse rituelle aux ploderos quelque part non loin de Thesos. Arrivé sur la zone de chasse, l’officier qui avait encadré notre rite s’est tourné vers nous et nous a dit d’aller chercher une dizaine de tonneaux de liqueur de shooki chez le barman qui était encore ouvert malgré l'heure et de les ramener sur le lieu de chasse. J’apprendrai plus tard que pendant tout le mois suivant, cela fera partie des nombreux travaux des « ditalos » comme on dit, à savoir les nouveaux. A la fin du mois, quand un nouveau rite des légionnaires aura lieu et que nous aurons passé le rite de citoyenneté fyros, nous deviendrons d’authentiques légionnaires, mais pour l’instant, il fallait en passer par là. C’était une sorte de bizutage. On s’est couché très tard, dormant pour la première fois à la caserne. Enfin, pour les ditalos comme nous, à même le sol du dortoir, devant la porte.

Aujourd’hui, j’ai eu une permission d’une heure, j’en ai donc profité pour t’écrire cette lettre. Nous en aurons une nouvelle dans une semaine. Je te parlerai alors dans une prochaine lettre de notre première semaine d’entrainement. Là, je dois aller récurer les latrines.

Il me tarde de te revoir sœurette. Nous aurons une permission d’un jour à la fin du mois, quand nous serons devenus glados, des légionnaires à part entière. Tu seras fière quand tu me verras dans l’armure rouge des légionnaires. Et nous irons nous recueillir sur la tombe de maman.

Aby, ton frère adoré

Dernière édition par Azazor (il y a 7 mois).

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#4 [fr] 

oren pyr Lydia

Désolé pour la lettre tardive. La première semaine au sein des légions a été particulièrement rude et je profite seulement de cette permission de fin de semaine pour t’écrire. Laisse-moi donc te décrire une journée type.

Déjà, le réveil se fait à 5h par le sergent de dortoir. On dit daïkos chez les légions. Il paraît qu’avant c’était 6h mais que le nouveau niakünos Azazor est un lève tôt et préfère voir les légionnaires dehors à 6h. Bref, de 5 à 6, on enchaine 200 kamipompes et 200 kamiabdos puis des étirements. On a 10 minutes pour manger un bout de viande séché avec du fromage et de l’eau, puis on passe au râtelier pour s’équiper. On doit être sorti, en armure et en arme à 7h tapante. Et quand je dis tapante, c’est le cas de le dire. Si t’es pas en rang devant l’onkos, le lieutenant de cohorte, à 7h, on t’apprend à coup de tatane ce que veut dire tapante. Avant-hier, le pauvre Barillus s’est fait éclater à coup de botte par l’officier pour avoir eu 10 secondes de retard. Ils ont un sablier dans la cour et c’est au grain de sciure près.

Ensuite, tout la matinée est passé à l’entrainement. On est réparti en groupe de niveau avec à leur tête un daïkos. Notre groupe, les ditalos, c’est-à-dire les novices de moins d’un mois, restent au niveau des tours de Frahar. On s’entraine principalement sur eux, mais aussi sur les kitins et les varinx. On combat à la hache deux mains. On n’a pas le choix des armes en tant que ditalos, ce qui est dommage. Y’a que les ditalos avec déjà une expérience de combat qui peuvent utiliser la magie ou une autres armes parmi la hachette ou la pique. Moi j’aurais aimé me battre à l’épée mais on m’a fait comprendre que l’épée, c’était un truc de matis. J’ai pas osé leur répliquer que l’Empereur aussi avait une épée. Parce que oui, si tu veux te faire bien voir auprès des atalos, les officiers, faut chambrer les matis.

Je sais, atalos, ditalos, daïkos, ça fait beaucoup de termes techniques. Disons que chez les légionnaires, la hiérarchie est importante. Je t’explique. Alors, il y a tout en haut le niakünos, Azazor. Il y a juste en dessous le deokunos et l’okunos, qu’on appelle les lokos. L’okunos, qui théoriquement a l’ascendant sur le deokunos, est akenakos. Tu dois la connaître, c’est Naveruss. Celle-là, c’est une terreur ambulante. On dit qu’elle peut te faire éclater le crâne entre ses cuisses. Et va pas croire que c’est une blague. Non, les légionnaires qui disent cela ont l’air terrorisé quand ils en parlent. Et pourtant, faut y aller pour terroriser un légionnaire crois-moi. Bref, sous les lokos, tu as les atalos. C’est des officiers supérieurs qui ont la clé de tous les râteliers d’armes. Ils sont composés des hukos, les capitaines de cohorte et des onkos, les lieutenants. Les hukos ont une charge particulière, comme la gestion des armes, des matières de forage ou la propagande. Il paraît qu’Azazor était chargé de la propagande sous les ordres de Lopyrèch, l’ancien chef des légions. Ça explique pourquoi on retrouve énormément d’affiches poussant à l’engagement à Thesos. Il mise beaucoup dessus. Ensuite, sous les atalos, on a les glados, qui se répartissent en daïkos, puis en glados-an, les soldats de première classe. Enfin, sous les glados, t’as nous, les ditalos. Ceux qui n’ont pas encore entièrement fait leurs armes et ne sont même pas considéré comme des légionnaires à part entière. Pour te dire, on a une armure spéciale. Les légionnaires ont tous une armure rouge, sauf certains officiers supérieurs. Mais nous, on en a une beige bien usée. Mais bon, ça ne dure qu’un mois normalement, sauf si on est déclaré inapte, et dans ce cas, soit on rempile pour un mois supplémentaire, soit on vire. C’est une fois déclaré apte qu’on passe le rite de citoyenneté fyros et qu’on devient réellement légionnaire. Tu te doutes que j’ai hâte !

Je reprends donc ma journée chez les légions. Après avoir bien crapahuté pendant la matinée, on retourne généralement à la caserne à midi pour y manger. Hier, et c’est amené à devenir plus fréquent, on est resté sur place et on nous a demandé de chasser et cuisiner notre nourriture. Et en vrai, je préfère ça. Parce que quand on rentre manger à la caserne, on a droit uniquement à du pain et de l’eau. Alors je dis pas que la viande bouillie qu’on a mangé hier midi était fameuse, mais c’est toujours mieux que du pain. Et puis, il paraît que les légionnaires sont des pros pour cuisiner la viande. Je suis sûr que j’apprendrai auprès d’eux à faire des plats corrects.

L’après-midi est surtout consacré aux combats entre légionnaires. On enchaine les duels ou les combats à plusieurs. On s’exerce aussi à la magie. J’ai d’ailleurs bien progressé en magie offensive. Je sais maintenant lancer des sorts de feu ! On ne rentre à la caserne que quand vient le crépuscule à 20h. On a droit alors à un tour dans le lac de Thesos pour se décrasser avant de passer à table. Les légionnaires ont droit à un vrai bain aux bains publics de Pyr tous les mois. Contrairement aux légionnaires, on n’a pas de quartier libre le soir. On est ensuite de corvée de vaisselle puis de nettoyage des locaux, latrines comprises, jusqu’à 23h. On a quartier libre qu’une fois par semaine, de 22h à 23h, mais interdiction de quitter la caserne. Et tu vois, je passe ma première heure de relative liberté de la semaine à t’écrire. C’est dire à quel point je t’aime petite sœur. Par contre je vais devoir écourter ma lettre, j’ai cru entendre les pas caractéristiques du daïkos dans le couloir. Ça va être l’extinction des feux. Juste le temps d’envoyer l’izam avant qu’il arrive à notre dortoir.

Abyleus

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#5 [fr] 

oren pyr Lydia

Hier soir, j’ai failli crever. D’autres n’ont pas eu la même chance que moi. Le daïkos Meriops et mon ami Galeus sont morts. Tu sais, Galeus, le fyros qui a réussi le test d’entrée chez les légions avec moi. On était ensemble au couloir brûlé, à s’entrainer à la hache sur les kinchers avec le daïkos. Quand soudain, on m’a assommé par derrière ! J’ai juste eu le temps de voir des bottes de matis noires avant de m’effondrer. Quand on m’a relevé, y’avait tout un tas d’homins autour de moi, dont le niakünos en personne. Ils étaient en plein nettoyage du désert sur ordre de l’archiviste Apotheps quand ils sont tombés sur moi, étalé dans la sciure. Azazor a interrompu le nettoyage pour partir à la recherche des deux disparus. Car oui, à mes côtés, il n’y avait pas de trace de Meriops et Galeus.

On a tout de suite soupçonné la tribu des Ecorchés non loin de là. Il y a eu combats échanges diplomatiques avec leur chef Staero mais ça n’a rien donné. Ils n’y étaient pour rien. Ils ont cependant parlé d’étranges homins aperçus dans le coin dont certains avaient les yeux rouges. Ils avaient l’air d’en avoir peur. Pourtant, les Ecorchés manipulent, parait-il, la magie à un stade très poussé et fricotent avec les maraudeurs. Pour qu’eux en aient peur, ces homins aux yeux rouges devaient avoir une sale réputation. Mais visiblement, personne dans le groupe ne savait qui ça pouvait bien être. Sauf le chef. Mais j’hésite à te le dire. Y’a comme un tabou on dirait. Azazor nous a entrainé vers une grotte non loin du campement fyros du couloir brûlé. A l’intérieur, on a découvert un énorme brasier éteint et autour, les corps décapités de Galeus et Meriops. Oui, DECAPITE ! Impossible à ranimer. Apparemment, il faut de sacrés compétences pour réussir à tuer quelqu’un sans qu’il puisse être ramené par les puissances.

J’ai porté le corps de Galeus jusqu’à l’autel de Dyron et Lyren a porté celui du sergent. Le kami de l’autel les a bien accueillis. Leur corps est retourné à la sciure et leur âme est descendu dans les profondeurs pour combattre le dragon.

Allez, je vais oser te dire le nom de ceux qui ont fait ça. C’est des adeptes du culte de fyrak ! Des fanatiques qui font des sacrifices au dragon pour avoir du pouvoir. Et ils ont osé attaquer des légionnaires pas très loin du campement fyros ? T’imagine les tarés ? Le chef a l’air dans une telle fureur qu’il a juré d’aller les traquer jusque dans les Anciennes Terres. On va vivre des heures sombres, je le sens. Mais ne t’en fait pas pour moi. A la caserne, il ne peut rien m’arriver. Après, je t’avoue que je n’ai pas hâte de retourner dans le couloir brûlé.

Bref, porte-toi bien soeurette, et à bientôt pour ma permission. On ira prier à l’autel kami de Dyron pour les légionnaires tombés au combat.

cal i selak !

Ton frère Abyleus

Dernière édition par Azazor (il y a 6 mois).

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