ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Journal de bord de Staerano

Cette nuit je n’ai pu trouver le sommeil, je noircis ce parchemin pour passer le temps… La vérité dévoilée a, parfois, quelque chose d’aveuglant…
Pareille nouvelle m’aurait étonnée, voire m’aurait paru absurde et fausse si elle ne provenait pas de lui, Nizyros Delka, mon chef de guilde.
Enfin, quand même, c’est difficile à assimiler…
Nous autres, réfugiés, ne connaissons presque rien de nos origines. Il m’a fallu pourtant rencontrer mon histoire.
Sur la Lagune de Fairhaven, sur la terrasse de la Façade des Vents, Nizyros m’a révélé ce qu’il savait de mon père, et un peu de ce que celui-ci lui avait dit de sa famille.
Mais, m’a-t-il dit, mon père, Valino, n’était pas très bavard, et ne se confiait qu’à un cercle d’intimes très restreint, dont Nizyros.
Avant de mourir mon père lui avait confié un parchemin et il lui dit de me le faire lire quand il jugerait que je serais assez fort pour me défendre. Ce soir-là Nizyros me remit ce cuir de capryni .Voici ce que j’y déchiffrais :
Domini est mort, sous les griffes des Kitins, et Er...enio ...(la graphie était ici imprécise si bien que on pouvait déchiffrer : Ervenio ou Erhenio)... faillit y...(le cuir est maculé de taches à cet endroit)...
L’Essaim dévastateur ...( illisible )... il parvint à escalader un Salina-Géant, où il se cacha parmi le feuillage. Il vécut là-haut des jours d’angoisse et de peur sans nom, craignant que les hordes grouillantes ne ...( au lieu de texte, une grosse marque de brûlé sur le cuir )
… à la venue de la Neige et du Froid, un groupe de rescapés errants le trouva blotti contre le tronc, semblant à demi-mort. Ils reconnurent son visage, car ils l’avaient vu tantôt lorsque le roi Domini l’avait révélé au peuple comme son héritier.
( illisible )… lui furent prodigués. Mais il ne se réveilla pas grâce à ceux-ci, mais de lui-même, une nuit et lors il poussa un cri d’exultation qui résonna dans la brume. Le chef des survivants le questionna et … ( illisible )… raconta ensuite un songe étrange qu’il avait eu ( je ne sais qui racontait ce songe, du chef ou de l’héritier, les précisions manquaient ) ou un trône doré se dressait au dessus de tout le peuple Matis et qu’un Kami irrésistiblement resplendissant protégeait.
Car nous savons à présent qui est et ce que veut ce Kami :
… (un mot écrit dans des caractères qui semblent être d’un antique dialecte Matis, intraduisible)...
Il est connu sous le nom de Ma-Duk, comme on nous l’apprit sur les Nouvelles Terres, ce songe doit être une prophétie du retour d’un descendant de notre Prince.
Nous protégerons celui-ci et sa famille jusqu’à ce que la volonté de Ma-Duk se soit réalisée

Nizyros me dit ensuite :
- c’est un des rescapés du Royaume de Matia qui écrivit ces lignes. Ce fut lui qui accompagna le fils du Prince pour se rendre aux Nouvelles Terres, bien après ces évènements. Il mourut peu après son arrivée sur le continent. Depuis lors, ta famille se transmet ce manuscrit, car, oui, tu es de lignée royale ! Ta mère Jyhanne a conservé un médaillon que son défunt époux, Valino, tenait en droite ligne du Prince rescapé. Elle te le remettra sous peu je pense.

Ma tête, depuis, s’emplit d’interrogations… Serais-je vraiment de sève royale ?

Edité 3 fois | Dernière édition par Cinabre (il y a 1 an).

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Cinabre Andertini,

#2 [fr] 

Staerano, arpentant la Lagune de Fairhaven, rumine de sombres pensées.
Il a préféré quitter les Jardins Majestueux, et s'est installé dans le même immeuble que sa guilde, sur la façade des Vents. Il reprend, ce soir là, sa plume et son parchemin.
Depuis cette rencontre houleuse avec le Scribe royal Copal Frerini, je sens bien que je ne pourrai plus me rendre sans crainte à Yrkanis, ni dans aucune autre ville Matis.
Il avait sans doute raison, et la Serae Liosta a appuyé ses propos, de m'enjoindre de quitter les Sommets Verdoyants, mais à travers ses paroles j'ai bien cru déceler un ton de menace. Si nous n'avions été en présence de son épouse, je suis certain qu'il se serait fait, avec plaisir, le bras vengeur de l'honneur du Karan.
Enfin, au moins il a lâché que mon parchemin était bel et bien ancien. Mais inutile de lui en demander un avis approfondi : à peine a-t-il lu ce qui y était inscrit qu'il m'ordonna de garder ce vélin au-delà des regards, et même, selon ses propres mots, du mien !
L'esprit de ce noble Matis s'est lui même mis des œillères en tout ce qui pourrait de près ou de loin remettre en question la légitimité de son Karan ou de ses guides Karavaniers.
Ceux-ci empoisonnent l'esprit de mon peuple depuis trop longtemps. Il est grand temps que le Culte de Ma-duk y parvienne.
En harmonie avec le précepte du Kami suprême "Tout comme j'ai semé les graines de l'existence au vent pour préparer votre vie sur Atys, vous devez répandre l'illumination kamie aux quatre coins du monde."

Edité 3 fois | Dernière édition par Staerano (il y a 1 an).

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Cinabre Andertini,

#3 [fr] 

S’asseoir à sa table de travail et mettre ses idées en ordre.

Prendre une feuille à l’aspect officiel.
Après tout il avait ce qu’il fallait en tant que Scribe Royal.

Plonger sa plume dans l’encrier.
Vérifier avec l’oeil de l’habitude qu’il y avait juste ce qu’il fallait pour ne pas faire de pâté.

Inspirer une dernière fois.
Poser la plume selon l’angle exact pour un tracé parfait.
Entamer la course des pleins et des déliés.
Lettre au Karan Stevano et au Karin Aniro
Nya-Karan, Nya-Karin,

Je me dois de vous informer d’une rencontre que j’ai faite ce jour.

Un jeune Matis de la maison « Lune Eternelle » et répondant au nom de Staerano circule actuellement dans le Royaume.
Il présente de façon apparemment innocente et assez spontanée un parchemin à ceux qui veulent bien lui prêter attention.

J’ai pu consulter ce parchemin. Il est assez abimé mais l’important est que son contenu semble impliquer que le Karan Domini, qu’il marche dans la lumière de Jena, aurait eu un autre héritier que le Karan Yasson.
Plus troublant encore, et ma plume tremble en l’écrivant, les descendants de ce prétendu héritier seraient des adeptes des kamis.

Le document est passé entre les mains du chef de la « Lune Eternelle ».
Je n’ai aucune certitude quant à son authenticité et n’ai pu en faire d’examen approfondi. Je pense tout juste pouvoir attester raisonnablement qu’il est ancien.
Le jeune Staerano lui même a évoqué avoir des doutes sur le sujet.
Il a également mentionné que son propre père, aujourd’hui décédé, avait un temps envisagé de réclamer le trone matis mais pour le compte de quelqu’un d’autre. Il n’a pas précisé qui.

Je lui ai enjoint de cesser immédiatement ses médisances.

Son jeune age et sa méconnaissance des us et coutumes du Royaume expliquent peut être qu’il n’ait pas compris l’enjeu de ses propos.
Je ne peux juger à ce stade s’il est un pion dans un jeu plus vaste. Et dans ce cas qui serait l’instigateur de tout ceci.
Je ne manquerai pas de vous transmettre toute autre information qui me parviendrait à ce sujet.

Je reste votre dévoué,
Filira Copal Frerini

Apposer sa signature.
Relire une dernière fois. Vérifier l’absence de fautes.
Froncer les sourcils sur le dernier paragraphe.
Liosta était souvent bonne juge de la nature homine. Mais elle conservait parfois encore un peu trop de la confiance naturelle des Trykeri dans leur prochain.
Ce Staerano… Même un enfant tryker devait bien comprendre qu’on ne remettait pas ainsi ouvertement en cause la lignée de Yasson quand même. Et il était un homin adulte. Dans une maison active politiquement.
Pouvait il vraiment être aussi innocent qu’il le disait ? Ou que Liosta semblait le croire ?

Le Palais ne dormait jamais vraiment.
Mieux valait porter sa lettre immédiatement que la reprendre trop de fois.

Liosta dormait paisiblement.
Copal se glissa hors de l’appartement en direction d’Yrkanis.

#4 [fr] 

La flamme s'élève droite, dans l'air frais du soir.un feu de camp est dressé dans la Souche Flétrie, sur la corniche endroit des plus reculés où peu d'homins viennent...
La main s'étend au dessus des braises incandescentes, l'objet qu'elle tient ressemble à un collier fait de fines brindilles.Un insigne Matis y apparait, un Salina, mais une autre inscription y figure, qui évoque la couronne du Karan.La flamme vient lécher le fin ornement.Le feu y prend rapidement, dévorant et inéluctable.La main lâche le médaillon, qui tombe dans le cœur du feu tel un feu-follet qui achève sa course.Une flamme verte s'élève puis l'objet n'est plus que cendres, qui sont emportées dans la fumée.Un paquet de cuirs couverts d'encre tombe à son tour. les parchemins se racornissent et noircissent...
Il n'y a plus que des cendres tièdes, la flamme s'est tue.Le crépitement a cessé dans la souche.Le beuglement des Armas rythme la nuit d'Atys.
Tout est détruit, tout n’est plus que cendres voltigeant dans l’air.Ce sera bien assez, et finalement, je me demande si Copal n’avait pas eu raison, de me dire de cacher ce manuscrit.De fait, les Lucios pris des manuscrits et du médaillon me suffisent et suffiront, et ils seront plus discret si des espions ou des curieux trop insistants s’avisent de fouiner un peu trop près.
C’était certes des objets anciens, mais ils sont bien loins d’avoir de la valeur, et je ne pouvais risquer d’égarer les originaux.
Quant-aux lucios, ils sont calfatés dans une jarre, sous des coquillages que j’ai forés dans la jungle.

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Cinabre Andertini,
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