ROLEPLAY


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#87 [fr] 

Dans l'intimité feutrée de la demeure d'Yrkanis, Canillia s'installait à son secrétaire, prête à rédiger le rapport destiné au Karan.
La lumière tamisée des lampes en ambre sculpté diffusait une lueur chaleureuse, tandis que les Zigs, espiègles compagnons, se poursuivaient gaiement autour de la pièce.

Léa Cuini, sa compagne, n'était pas du genre à respecter les conventions sociales, surtout en présence de Canillia.
Leur relation avait traversé des turbulences, notamment en raison des engagements de Canillia au sein de l'Ordre Alkiane.
Cependant, elles s'efforçaient désormais de reconstruire leur lien, mettant en avant leur amour mutuel.

Léa s'approcha de Canillia, posant délicatement ses mains sur les épaules de sa bien-aimée.

— Tu travailles encore, Cani ?

Canillia leva les yeux, un sourire fatigué aux lèvres.

— Ce rapport ne s'écrira pas tout seul, ma chère.

Léa se pencha pour déposer un baiser sur la joue de Canillia, ignorant délibérément les formalités qui auraient pu s'imposer.

— Prends une pause, ne serait-ce qu'un instant.

Canillia soupira, reconnaissante de l'attention de Léa.

— D'accord, mais juste un moment.

Elles s'assirent ensemble sur les coussins du salon, observant les Zigs jouer autour d'elles.
Le silence confortable qui s'installa entre elles témoignait de leur complicité retrouvée.

Après quelques instants, Canillia se leva, déterminée à terminer son travail.

— Je dois m'y remettre.

Léa hocha la tête, compréhensive.

— Je serai là quand tu auras fini...

Avec un dernier sourire, Canillia retourna à son secrétaire, le cœur plus léger grâce à la présence aimante de Léa.

Edité 5 fois | Dernière édition par Canillia (il y a 3 semaines).

#88 [fr] 

La taverne "L'Écume d'Atys" était un refuge discret niché au cœur du Royaume Matis, prisé par ceux qui cherchaient à échapper aux regards indiscrets.
Les murs en bois sombre, patinés par le temps, étaient ornés de souvenirs de voyages et d'objets hétéroclites, témoins des innombrables histoires échangées en ces lieux.
Les lumières tamisées des lanternes diffusaient une ambiance feutrée, propice aux conversations confidentielles.
Les clients, installés sur des banquettes de velours usé ou autour de tables en salina massif, murmuraient à voix basse, créant un brouhaha apaisant.​

Canillia s'installa à la table d'une loge isolée de la salle.
Elle commanda un vin de pissenlit et attendit patiemment.
Peu de temps après, Lyssan fit son apparition.
Grand et élancé, il se déplaçait avec une aisance naturelle, ses yeux perçants scrutant la pièce avant de rejoindre Canillia.
Il s'assit en face d'elle et posa négligemment un parchemin roulé sur la table.​

Bonsoir, Cani, murmura Lyssan en inclinant légèrement la tête.

Lyssan, répondit-elle en hochant la tête. As-tu des nouvelles pour moi ?

Lyssan jeta un coup d'œil autour de lui pour s'assurer que personne ne les écoutait, puis se pencha légèrement en avant.​

J'ai une piste concernant le contrat d'Aelyne, dit-il à voix basse.
Ser Ciochini Cuisi, secrétaire chez Ore Altae, est un joueur compulsif.
Il doit une somme considérable à mon oncle.

Canillia haussa un sourcil, intéressée.​

— Considerable comment ?

— Assez pour qu'il soit désespéré, répondit Lyssan avec un sourire en coin.

Canillia porta son verre de vin à ses lèvres, réfléchissant à cette nouvelle information.​

— Penses-tu que ton oncle serait disposé à me céder cette dette ?

Lyssan haussa les épaules.​

— Tout dépend de ce que tu es prête à offrir en échange.
Mais je suis sûr que nous pouvons trouver un arrangement.

Canillia acquiesça, un léger sourire aux lèvres.​

— Très bien. Organise une rencontre.
Plus tôt nous agirons, mieux ce sera.

Lyssan hocha la tête et se leva.​

— Je m'en occupe. Je te tiendrai informée.

Il quitta la taverne aussi discrètement qu'il était venu, laissant Canillia seule avec ses pensées.
Elle termina son vin de pissenlit, le regard perdu dans les flammes vacillantes de la cheminée, élaborant déjà la suite de son plan.

Dernière édition par Canillia (il y a 5 jours).

#89 [fr] 

Canillia pénètre dans un entrepôt situé dans les bas-fonds d'Yrkanis.

L'endroit exhale une odeur de poussière et d'humidité,
la maigre lumière des lampes à huile projette des ombres vacillantes sur les murs de bois brute.
Au centre de la pièce, une table usée et encombrée est entourée de quelques chaises dépareillées.
Assis là, l'oncle de Lyssan, un homin imposant aux tempes grisonnantes, fume une pipe en os, son regard perçant scrute Canillia alors qu'elle s'approche.​

— Eh bien, mates, qui voilà? La petite Canillia, de retour dans le quartier,

dit l'oncle d'une voix rauque, un sourire en coin.

— Poses toi là, ma fille.​

Canillia s'installe en face de lui, adoptant instinctivement le langage et l'accent de son enfance.

​— Salut, tonton.
Ça fait un bail.

​— Ouais, un bail.
T'as fait ton chemin depuis les ruelles d'Yrkanis.
Maintenant, tu viens me voir. Qu'est-ce que tu veux, ma fille?

Canillia posa les coudes sur la table, croisant les doigts.

— Je va pas t'en faire une tartine.
J'ai esgourdé dire que t'avais un certain Ser Ciochini Cuisi qui te doit un gros paquet d'artiche.


L'oncle haussa un sourcil, intrigué.

​— C'est possible.
Pourquoi ça t'intéresse ?

​— Je veux racheter sa dette.​

L'oncle éclata d'un rire grave, secouant la tête.

​— Tu veux racheter sa dette ?

Écoute, ma fille, les affaires, c'est les affaires.
Toi, t'as jamais été rapia, mais sans être tricarde, t'as plus le bras aussi long qu'avant.
Alors, qu'est-ce que tu peux m'offrir en échange ?

​Canillia soutint son regard, impassible.

​— Je peux te donner quelque chose de plus précieux que du pognon: Une faveur.​

L'oncle la fixa un moment, puis sourit lentement.

— Une faveur, hein ?

Tu sais, dans notre monde, ce que ça vaut une faveur.

Mais dis-moi, c'que tu veux bidouiller avec ce cave?

​Canillia se pencha légèrement en avant, baissant la voix.

— Disons que j'ai besoin qu'il me rende un petit service.

​L'oncle hoche la tête lentement, tirant une bouffée de son cigare.

​— D'accord, ma fille.
Je vais te céder cette dette.
Mais souviens-toi, une faveur pour une faveur.
Un jour, et ce jour peut ne jamais arriver, je viendrai te demander de faire quelque chose pour moi.

Jusque-là, considère cette dette comme un cadeau pour ta réussite.

Canillia acquiesça, consciente du poids de cet engagement.​

— Compris, tonton. Je n'oublie jamais rien.​

L'oncle sourit, satisfait.

​— Bien. Maintenant, va faire ce que t'as à faire.
Et souviens-toi, la famille, c'est tout ce qui compte.

​Canillia se leva, serrant brièvement la main de l'oncle avant de quitter l'entrepôt, déterminée à mener à bien son plan.

#90 [fr] 

Ciochini Cuisi se réveilla dans une obscurité totale, une douleur sourde pulsant à l'arrière de son crâne.
L'air était épais, chargé d'humidité et d'une odeur âcre de moisi.
Ses poignets et chevilles étaient entravés, le cuir de varynx mordant sa peau.
Le silence pesant était seulement troublé par le goutte-à-goutte régulier d'une fuite d'eau quelque part dans l'obscurité.

Soudain, des pas résonnent, lents et mesurés, approchant de sa position.
Une porte grince en s'ouvrant, laissant filtrer une lueur vacillante qui projette des ombres dansantes sur les murs.
Une silhouette féminine se dessine dans l'encadrement, sa stature robuste évoque celle d'une Fyros.
Son visage reste dissimulé sous une capuche, son accent rugueux trahis une origine étrangère lorsqu'elle prend la parole.

— Ser Ciochini Cuisi, murmure-t-elle d'une voix rauque, presque un grondement.
Vous avez contracté une dette importante envers des personnes influentes.

Il est temps de régler vos comptes.


Ciochini Cuisi déglutit difficilement, sa gorge sèche rend chaque mot douloureux.

— Je...
je n'ai pas les dappers.
Pas encore...

Donnez-moi plus de temps, je vous en prie.


La femme s'avance lentement, ses bottes racle le plancher.
Elle se penche à la hauteur de l'archiviste, son visage toujours dans l'ombre.

— Le temps est un luxe que vous n'avez plus, Ser...

L'homin terroriser, tremble de tout son corps.

— ...Cependant, une alternative s'offre à vous.

Un service en échange de votre dette.


Les battements de cœur de Ciochini Cuisi s'accélérèrent, une sueur froide perlant sur son front.

— Quel...
quel genre de service ?

La femme se redresse, dominant Ciochini Cuisi de toute sa hauteur.

— Mes employeurs veulent obtenir l'original d'un document précis.
Rien de compliqué pour quelqu'un qui occupe votre poste.
Par ailleurs si vous désirez ne pas être impliqué par votre employeur,
Vous ferrez en sorte qu'il ne reste aucune trace qui permette de savoir que ce document ai jamais existé.

Ciochini Cuisi, blème, hoche frénétiquement la tête, l'espoir renait dans son esprit embrouillé.

— Oui, oui, bien sûr. Tout ce que vous voudrez.

La femme se détourne, se dirigeant vers la sortie.
Avant de disparaître dans l'ombre, elle lance par-dessus son épaule :

— N'échouez pas, Ciochini Cuisi.

Les conséquences seraient... regrettables.


La porte se referme dans un grincement sinistre,
replongeant Ciochini Cuisi dans une obscurité oppressante,
seul avec ses pensées tourmentées et le poids de la menace qui pesent désormais sur lui.

#91 [fr] 

Ciochini Cuisi avançait à pas hésitants dans la pénombre oppressante d'une clairière isolée près de Davae.
Les arbres environnants formaient une enceinte menaçante, leurs branches noueuses semblant se refermer sur lui tel les griffes de monstres terrifiants.
Chaque bruissement de feuille, chaque craquement de brindille sous ses pieds résonnait dans le silence nocturne, amplifiant son angoisse grandissante.
L'air était lourd et chargé d'humidité, rendant sa respiration laborieuse et accentuant la moiteur de sa peau déjà couverte d'une sueur froide.
Au centre de la clairière, une silhouette encapuchonnée l'attendait, immobile et impassible.
La lueur blafarde de Sagaritis filtrait à travers les feuillages, dévoilant partiellement un visage tatoué aux traits durs et inexpressifs.
Lorsqu'elle prit la parole, son accent rocailleux prononcé trancha le silence comme une lame affûtée.

— Vous avez apporté ce qu'on vous a demandé ?

Ciochini Cuisi déglutit avec difficulté, sentant sa gorge sèche et nouée par la peur.
Ses mains tremblaient violemment alors qu'il tendait un dossier, conscient que le moindre faux pas pourrait sceller son destin.
L'homine s'en empara sans un mot, brisant le sceau d'un geste précis pour en vérifier le contenu.

— Bien, murmura-t-elle après un instant. Vous avez accompli votre part.

Ciochini Cuisi tenta de maîtriser le tremblement de sa voix, mais celle-ci trahit sa terreur latente.

— Alors... c'est fini ? Ma dette est effacée ?

L'homine releva lentement les yeux vers lui, son regard perçant le transperçant de part en part, comme si elle sondait les tréfonds de son âme.

— Pour l'instant. Mais souvenez-vous, Ser Ciochini Cuisi, Les Ombres ont une mémoire longue.
Ne nous donnez pas de raison de revenir vous voir.


Un frisson glacé parcourut l'échine de l'employé d'Ore Altae.
Tandis que son esprit s'emballait, imaginant les conséquences funestes d'une nouvelle rencontre avec cette homine ou ses semblables.
Il hocha frénétiquement la tête, reculant instinctivement d'un pas, comme pour mettre de la distance entre lui et cette menace à peine voilée.

Un rictus de mépris aux lèvres, elle toisa Ciochini Cuisi de haut en bas.

D'une voix tranchante, elle lâcha :

Gey-gey-zakun, la-gey-zas urkyan, dégages, tu m'fais gerber.

L'homin sentit son estomac se nouer.
L'idée de tourner le dos à cette homine le pétrifiait.

Il recula lentement, son regard fixé sur elle, cherchant un signe de clémence qui ne vit pas.
Les ombres dansaient autour d'eux, accentuant l'aura menaçante de l'inconnue.
Sous la pression de son regard perçant et l'angoisse grandissante, il sentit ses jambes flageoler.

La panique s'empara de lui, et, incapable de supporter davantage cette tension insoutenable.
Il fit volte-face et s'enfuit en courant,trébuchant dans sa hâte de quitter cette clairière oppressante qui semblait vouloir l'engloutir.
Tout en sachant que, malgré cette course effrénée, il ne pourrait jamais réellement échapper aux ombres qui le poursuivaient désormais.

Edité 4 fois | Dernière édition par Canillia (il y a 5 jours).

#92 [fr] 

Sous le voile de la nuit, Canillia se glissa silencieusement à travers les ruelles sinueuses d'Yrkanis.
Les ombres étaient ses alliées, chaque recoin sombre lui offrant une cachette potentielle.
Elle connaissait la ville comme sa poche, chaque passage dérobé, chaque entrée secrète.
Son objectif : l'ambassade des Lacs, où elle savait que Fleur de Tuber, son mentor et ami de longue date, travaillait tardivement.​

Après avoir déjoué les dispositifs de sécurité et forcé les serrures des entrées de service discrètes,
elle pénétra dans l'ambassade tryker qu'elle connaissait si bien.
Sans hésiter, elle s'y faufila avec l'agilité d'un félin.
Les couloirs étaient déserts, seuls les échos lointains des gardes résonnaient.
Elle progressa avec précaution, évitant les zones éclairées, jusqu'à atteindre le bureau de Fleur.​

La porte était entrebâillée, laissant filtrer une lueur vacillante d'une vieille lampe tryker cabossée.
L'homine s'introduisit sans bruit, s'installant dans l'ombre, attendant patiemment.
Plus tard, des pas résonnèrent dans le couloir.
Fleur entra, refermant la porte derrière lui, avant de sursauter en apercevant la silhouette assise dans son fauteuil.​

— Par les vents des Lacs, Cani ! Tu m'as presque donné une attaque.

Canillia esquissa un sourire en coin, se levant avec grâce.​

— Désolée, Fleur. Vieille habitude...

Fleur secoua la tête, un mélange d'amusement et d'exaspération dans le regard.​

— Un jour, tes "vieilles habitudes" te causeront des ennuis.

Elle haussa les épaules, puis son expression se fit plus sérieuse.​

— J'ai quelque chose d'important à te montrer.

Elle sortit un dossier de sa besace et le tendit à Fleur.
Il prit le document, l'ouvrit et parcourut les lignes, son visage se fermant à mesure qu'il lisait.​

— C'est le dossier et le contrat qui, sous le nom d'Hubae, lie Aelyne à Ore Altae.

Fleur releva les yeux vers Canillia, une lueur inquiète dans le regard.​

— Comment as-tu obtenu cela ?

Elle détourna légèrement le regard, hésitante.​

— Disons que j'ai dû user de moyens... peu conventionnels.

Fleur soupira, passant une main dans ses cheveux grisonnants.​

— Cani, tu te rends compte des risques que tu as pris ?

Elle hocha la tête, déterminée.​

— Pour Aelyne, ça en valait la peine.

Un silence pesa entre eux, chargé de non-dits et de souvenirs partagés.
Fleur posa le document sur son bureau, croisant les bras.​

— Très bien. Nous avons ce contrat. Que proposes-tu maintenant ?

Canillia s'approcha, posant une main sur le bureau, son regard plongé dans celui de Fleur.​

— Tu es son oncle, son seul parent proche.
À priori, Ore Altae ne dispose plus de rien prouvant sa relation contractuelle avec Aelyne.
C'est à toi de voir ce que tu veux en faire.

Fleur ferma les yeux un instant, pesant le poids de cette responsabilité.
Lorsqu'il les rouvrit, une résolution nouvelle y brillait.​

— D'accord, Cani. Je vais y réfléchir. Mais promets-moi une chose.

Elle inclina la tête, attentive.​

— Plus de méthodes... "peu conventionnelles".
Nous devons procéder avec prudence.

Canillia esquissa un sourire malicieux.​

— Oy, Fleur, mais tu me connais, je ne peux rien te promettre.

Il soupira à nouveau, mais un sourire adoucit ses traits.​

— Allez, file avant que quelqu'un ne te voie ici et embrasse Léa de ma part.

Elle hocha la tête, puis, dans un mouvement fluide, disparut comme un courant d'air, laissant Fleur seul avec ses pensées et le contrat.
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