Lore & Chroniques


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#27 Multilingue 

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Conte, par Lutrykin - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2606 de Jena (29/12/2019)



Caprysmas

Il était une fois un capryni qui était né un jour d’Atysoël. Ses parents l’avaient appelé Caprysmas.
On aurait dit que le père Atysoël et toutes les fées s’étaient penchés sur sa naissance.
Il était beau, fort, endurant, habile de sa corne et de ses sabots et tellement courageux qu’il était un pilier du troupeau qui vivait près d'Avalae.
Pour autant, il n’était pas aimé car il se montrait fort orgueilleux de tous ses avantages.
Il n’avait qu’un ami, un capryni tellement gentil que tout le troupeau l’adorait.
Cet ami admirait Caprysmas, qui savait, en retour, se montrer charmant et prodiguer plein de conseils judicieux.
Avec tous les autres, Caprymas se révélait hautain et sans cœur.
Il était particulièrement dur avec un petit capryni, très faible mais dont le plus grand défaut, aux yeux de Caprysmas, était d’avoir de la répartie et l’habitude de se défendre par la dérision.
Un jour débarqua dans le troupeau, un capryni auréolé de son appartenance à un troupeau d’Yrkanis.
Bien évidemment, ce jeune capryni fringuant et très coquet devint très rapidement la coqueluche du troupeau, déclenchant l’hostilité de Caprysmas.
À l’insu de tous, il partit pour Yrkanis et apprit que son rival en avait été chassé pour avoir mis tout le troupeau en danger en s’enfuyant un jour où il était censé monter la garde.
Revenu à Avalae, Caprysmas était bien décidé à faire éloigner le nouveau-venu sans pour autant dévoiler son secret, préférant le garder pour lui pour avoir une emprise sur son rival.
Mais, le petit capryni à la langue bien pendue était tombé sous le charme du nouveau-venu et il réussit à éviter qu’il ne soit définitivement banni bien que relégué à une place très subalterne.
Bientôt une grande nouvelle arriva : le Père Atysoël cherchait des coureurs pour compléter l’attelage de son traîneau.
Caprysmas partit, en toute confiance, trouver le Père Atysoël : il était persuadé que la place de chef de l’attelage était la sienne, qu’elle n’attendait que lui.
Les mots peinent à décrire la rage qui le saisit quand le Père Atysoël refusa sa déclaration, lui démontrant combien son attitude pleine d’orgueil lui faisait commettre de vilenies.
Refusant d’écouter plus avant, il se réfugia auprès de son seul ami et essaya d’oublier le traîneau d’Atysoël.
Mais peine perdue, tout le troupeau était en ébullition : le Père Atysoël organisait une grande course entre Yrkanis et Fairhaven pour trouver les membres de son attelage.
Ce ne fut que préparatifs et entraînements, chacun cherchant à donner le meilleur de lui-même pour cette grande fête.
Borné dans son refus, Caprysmas tenta d’abord d’empêcher son ami de se joindre aux autres mais il repensa aux reproches du Père Atysoël et, la mort dans l’âme, le laissa participer, à la fois envieux et heureux de le voir aussi joyeux.
Le grand jour arriva. Tous les coureurs d’Atys étaient rassemblés devant Yrkanis, prêts à s’élancer.
Au dernier moment, Caprysmas décida de prendre le départ et quand le signal retentit, il bondit comme les autres.
Mais lui seul manquait totalement d’entraînement et il se retrouva très rapidement vers la fin du peloton.
Humilié, il était sur le point de renoncer quand il vit revenir vers lui son ami avec quelques membres du troupeau qui venaient l’encourager.
Cette bonté lui redonna du cœur à l’ouvrage et petit à petit, il regagna le terrain perdu car malgré tous ses défauts, il restait un champion parmi les caprynis.
En vue du Labyrinthe des Lutins, il avait rejoint la tête de la course.
C’est alors qu’il aperçut son rival qui essayait de tricher en prenant un raccourci, entraînant à sa suite le petit à la langue acérée.
Bien que sachant le coin rempli de dangereux cuttlers, Caprysmas, n’écoutant que son courage, se lança à leur poursuite.
Au détour du chemin, il fallut se rendre à l’évidence, le rival s’était servi du petit comme bouclier et l’avait lâchement abandonné aux prises avec les cuttlers.
Caprysmas plongea dans la mêlée embrochant les cuttlers et les repoussant de ses puissants sabots arrières.
Le petit capryni refusa de s’enfuir et resta à combattre à ses côtés dans une bataille épique mais inégale et vouée à l’échec.
C’était sans compter sur l’ami de tous qui, rameutant tout le troupeau, vint porter secours à Caprysmas.
C’est uni dans le combat que les caprynis arrivèrent à Fairhaven, épuisés mais fiers d’eux-mêmes.

Ce fut un mektoub qui gagna la course mais le père Atysoël, qui avait tout vu, donna une place dans l’attelage à Caprysmas qui sut se contenter de cette place et, quand il revenait dans son troupeau, tout le monde lui faisait fête.

Et son rival, me direz-vous ? J’ai bien peur qu’il n’ait fini dans l’estomac d’un torbak mais ce n’est pas à dire dans un conte d’Atysoël.

#28 Multilingue 

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Conte dit par Lutrykin - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2606 de Jena (29/12/2019)
Initialement écrit et dit pour Atysoël 2011 par Napseis.

Les arbres d'Atysoël

Ce soir, je vais vous conter l'aventure - l'histoire vraie ! - de quatre homins.
Notre groupe d'amis comporte donc un Tryker, un Matis, un Fyros et un Zoraï, réunis pour célébrer Atysoël dans la paix.
Ayant décidé de fêter cela aux Sommets Verdoyants, nos quatre compères se retrouvent à Yrkanis et décident d'aller profiter du spectacle que leur offre la forêt enneigée.
Celle-ci les entoure, blanche et pure dans son cocon de neige.
Espiègle comme à son habitude, le tryker batifole dans la neige.
Se retrouvant en avant de ses compères, il décide de cacher des feux d'artifices dans un sapin pour surprendre ses amis.
Et quelle ne fut pas leur surprise !
Le sapin se dressait là, majestueux et illuminé ! Devant tant de beauté, ils se dirent qu'ils devaient absolument en faire profiter d'autres homins.
Ho, qu'ils aimeraient admirer ces enchantements, tous les soirs, au calme dans leur maison, en fumant de la bonne mousse parfumée à la sève d'enola !
Sans tarder, nos amis se mettent à réfléchir. Le Fyros leur propose directement de couper l'arbre et de le ramener.
Le Matis leur dit qu'il saura conserver la belle plante, bien qu'estimant le procédé un peu brutal.
Le Zoraï, enfin, leur annonce qu'il saura enchanter le sapin pour qu'il ne cesse jamais de briller.
De retour à la ville, les enfants se pressent autour de l'étrange cortège, ravis et surexcités. C'est beau, c'est grand, et ça brille !
Attendris par les cris ravis de leurs enfants, les parents décident de demander aux homins de partager leur trouvaille.
Et c'est ainsi que, désormais, chez chaque homin à Atysoël, trône un beau sapin tout illuminé, symbole de l'union des pétillants Trykers, des rusés Matis, des sages Zoraï et des industrieux Fyros.

Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 4 ans).

#29 Multilingue 

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La Grande Bibliothèque conserve ICI les six contes entendus lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2611 de Jena (27/12/2020) :

• La Princesse et le Slaveni
• Le vrai fyrak
• Ce que dit la lumière
• La balade d'Atysoël de Chiang
• Vive la bière
• Allumer les étoiles

Edité 4 fois | Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 2 semaines).

#30 Multilingue 

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La Grande Bibliothèque conserve ICI les cinq contes entendus lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2616 de Jena (26/12/2021) :

• Poème d'Atysoël
• Osco le Coriace
• Nennorae la Blanche
• Pour Atys avec reconnaissance
• La fonte du Roi

Edité 3 fois | Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 2 semaines).

#31 Multilingue 

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La Grande Bibliothèque conserve également quatre contes entendus lors d'une veillée d'Atysoël plus ancienne (pour l'instant dans leur seule version en langue française) :

Conte du Noël gourmand
L'Esprit de Noël
La légende du Labyrinthe des Lutins
Un chant d'Atysoël

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#32 Multilingue 

Multilingue | English | [Français]
Sont désormais accessibles* dans la (Grande Bibliothèque) les histoires, contes et autre performance musicale entendues lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2621 de Jena (27/12/2022).
À savoir :
• Le petit gubani de Vao
• Le yubo morose
• La charge des shalah
• La voie du Sage
• La lanterne du réfugié
• Être ou ne pas être sage
• La rosæ de l'espoir
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* En DE, EN, ES et FR

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#33 Multilingue 

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Frido the Frippo
Near a meadow where mektoubs and raspal were grazing, there was an old root thicket. In this thicket, near a barn and granary, there lived a family of talkative frippos. But the homins had moved on, barn and granary were empty. And as it turned to become winter soonish, the frippos started to gather grains and nuts and jubula and staw. All frippos laboured day and night. All, but the frippo Frido. ``Frido, why don't you work?'' they asked. ``I am working'' replied Frido, ``I'm collecting sun rays for the cold and dark winter days''. And as they saw Frido sitting there, gazing at the meadow, they said ``And now, Frido? We are all working, what do you do?'' ``I'm collecting colours'' he said, ``as the winter is long and grey.'' And once it looked like Frido was half asleep while all others were working hard. ``Are you dreaming, Frido?'' the frippos asked with contempt. ``Heck, no'', he said, ``I'm collecting words. There are long and dark winter days and we will not know what we shall talk about.'' As winter was approaching, and the first snow fell, the five small Frippos retreated into their hide-out between the roots and branches. In the first days they still had plenty to eat and the Frippos told many stories about singing Varinx and dancing Tyranchas. The whole family of Frippos was happy! But more and more of the nuts and Jubula eaten, the straw ran empty and the grains were only a remote memory. It suddenly became quite cold between the roots and branches of the old root, and no-one felt anymore like talking. Then they suddenly remembered when Frido talked about sun rays, colours and words. ``Frido!'' they called, ``what abour your provisions?'' ``Close your eyes'' he replied and climbed a large root. ``Now I'm sending you sun rays. Do you already feel how warm they are? Warm, nice and golden?'' And while Frido was telling about the Sun, the four Frippos already felt much warmer. Was it Fridos voice? Or was it some magic? ``And what about the colours?'' they asked excitedly. ``Close your eyes again.'' said Frido. And as he talked about blue Liosta and orange Gonji in the yellow fields of Ba-Che and of green leaves of the Jubula bushes, then they saw the colours so clearly and vibrantly as if they had been painted within their small Frippo heads. ``And the words, Frido?'' Frido cleared his throat, waited a moment and then told from a small stage: ``Who scatters the snow flakes, who melts the ice?'' Who makes the loud weather, who makes it silent? Who brings the lucky clover in Frutor? Who dims the day, who lights the Moon? Four small Frippos like you and me, live in heaven and think of you. The first Frippo in spring makes the rain laugh. The summer Frippo is the painter and has to colour the flowers. The autumn frippo sends his regards with nuts and Bac-Che. The winter frippo needs warm shoes for his cold feet. Spring, summer, autumn and winter are the four seasons, no more, no less. Four different happiness``. As Frido finished all Frippo clapped jollily, laughed and shouted ''Firdo, you are a poet!`` Firdo blushed, bowed and said humbly ''I know, you beloved Frippo-faces.``

Edité 3 fois | Dernière édition par Elke (il y a 12 mois).

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