Azazor et un homin au corps lourd sont assis autour d’un feu dans le camp maraudeur de la Source Cachée. Un gigot de bodoc est en train de cuire au dessus du feu tandis qu’un tonneau de liqueur de shooki déjà bien entamé tiédi lentement à côté.
- Finalement, les matis se sont dégonflés et ne sont pas venus escorter la caravane. Il n’y a eu que l’ambassadeur alcoolique Nilstilar, présent du début à la fin, et le greffier royal Copal qui a suivi tout le long du périple dans le royaume sans broncher.
- Tu vois, je t’avais dit qu’ils vous snoberaient.
- Ouais… Quand je pense qu’ils nous ont bassiné avec leurs règles et leur tentative de soumission, et résultat ? Rien. J’ai eu beau asticoter un peu les deux présents, rien à faire. La tête basse et pas un mot. Alors qu’en penser?
- Qu’ils sont faibles.
- Ouep, devant Naveruss et Ulymorus, en position de force par leur nombre et par la médiocrité de nos négociateurs, là ils ont pu faire les fanfarons. Mais devant tous les trykers et les fyros présents, ainsi que les rangers, ils ont fait profil bas.
L’homin approuve de la tête tandis qu’Azazor marque une pause, semblant réfléchir.
- Ou alors ils ont compris qu’ils avaient exagéré et ont préféré ne pas en rajouter. Ils ont peut être eu vent du mécontentement des Trykers et du risque de voir le convoi passer par la Route des Ombres. Après tout, j’étais pas loin de réussir mon coup.
- Y’avait que Naveruss finalement qui bloquait?
- C’est ça. Même Wixarika était partante. Quoi qu’il en soit, tant mieux qu’ils ne soient pas venus nous escorter. Comme quoi, il n’y a que le rapport de force qui fonctionne avec eux. Un bon coup de pression, la tête haute, et les voilà qu’ils s’écrasent.
- Faut y aller au culot. Ça suffit généralement avec la plupart des homins. Y’a que les kitins avec qui ça marche pas.
L’homin éclate de rire, suivi par Azazor.
- Dommage que Naveruss n’ait pas compris ça. Mais visiblement, y’a plein de choses qu’elle n’a pas compris celle-là.
- Elle doit t’en vouloir?
- Si elle m’en veut ? Évidemment. Elle a sa fierté. Elle m’a même proposé un duel, que je me suis fait un plaisir de refuser. Qu’est-ce que ça aurait prouvé ? Qu’elle sait mieux se battre ? Et après ? De toute façon, sans l’enjeu de la véritable mort, les duels, c’est une vaste blague.
- Propose-lui de se battre sans armure.
- Pourquoi ? Pour lui faire peur avec mes cicatrices?
- Non, ton gros bide.
Azazor sourit en se tapotant le ventre.
- Tu peux parler toi!
- Mais non, idiot. Il faut qu’elle se batte sans armure pour que le combat encourage l’esquive à la parade. Trop souvent dans les Nouvelles Terres, les homins se battent en parant. Pourtant, quand la mort peut te prendre définitivement, t’as pas envie de parer les coups mais les éviter à tout prix. Alors force-la à combattre en esquive. Et tu gagneras.
- Comment tu le sais?
- T’as fait que ça pendant tout ton voyage. Sinon, tu serais mort.
Disant cela, il découpe un morceau de bodoc grillé qu’il s’empresse d’avaler.
- Y’a pas à dire, ça m’avait manqué cette viande cuite. Faut vraiment que tu reviennes à l’Avant-Poste de la Falaise Nuageuse avec Eeri. On avait jamais aussi bien mangé.
- Un jour peut-être mon gros Krapoutos, un jour… quand j’aurai complètement désespéré de mon peuple…
Il se sert alors également un morceau de bodoc qu’il fait passer avec une rasade de shooki. Derrière eux, des maraudeurs les regardent avec méfiance. Ce n’est pas tous les jours qu’ils tolèrent un patriotes fyros dans leur camp. Mais Akilia est en vadrouille et Krapoutos répond de lui. Et puis, c’est vrai que ça sent bon, ce bodoc grillé.
- Finalement, les matis se sont dégonflés et ne sont pas venus escorter la caravane. Il n’y a eu que l’ambassadeur alcoolique Nilstilar, présent du début à la fin, et le greffier royal Copal qui a suivi tout le long du périple dans le royaume sans broncher.
- Tu vois, je t’avais dit qu’ils vous snoberaient.
- Ouais… Quand je pense qu’ils nous ont bassiné avec leurs règles et leur tentative de soumission, et résultat ? Rien. J’ai eu beau asticoter un peu les deux présents, rien à faire. La tête basse et pas un mot. Alors qu’en penser?
- Qu’ils sont faibles.
- Ouep, devant Naveruss et Ulymorus, en position de force par leur nombre et par la médiocrité de nos négociateurs, là ils ont pu faire les fanfarons. Mais devant tous les trykers et les fyros présents, ainsi que les rangers, ils ont fait profil bas.
L’homin approuve de la tête tandis qu’Azazor marque une pause, semblant réfléchir.
- Ou alors ils ont compris qu’ils avaient exagéré et ont préféré ne pas en rajouter. Ils ont peut être eu vent du mécontentement des Trykers et du risque de voir le convoi passer par la Route des Ombres. Après tout, j’étais pas loin de réussir mon coup.
- Y’avait que Naveruss finalement qui bloquait?
- C’est ça. Même Wixarika était partante. Quoi qu’il en soit, tant mieux qu’ils ne soient pas venus nous escorter. Comme quoi, il n’y a que le rapport de force qui fonctionne avec eux. Un bon coup de pression, la tête haute, et les voilà qu’ils s’écrasent.
- Faut y aller au culot. Ça suffit généralement avec la plupart des homins. Y’a que les kitins avec qui ça marche pas.
L’homin éclate de rire, suivi par Azazor.
- Dommage que Naveruss n’ait pas compris ça. Mais visiblement, y’a plein de choses qu’elle n’a pas compris celle-là.
- Elle doit t’en vouloir?
- Si elle m’en veut ? Évidemment. Elle a sa fierté. Elle m’a même proposé un duel, que je me suis fait un plaisir de refuser. Qu’est-ce que ça aurait prouvé ? Qu’elle sait mieux se battre ? Et après ? De toute façon, sans l’enjeu de la véritable mort, les duels, c’est une vaste blague.
- Propose-lui de se battre sans armure.
- Pourquoi ? Pour lui faire peur avec mes cicatrices?
- Non, ton gros bide.
Azazor sourit en se tapotant le ventre.
- Tu peux parler toi!
- Mais non, idiot. Il faut qu’elle se batte sans armure pour que le combat encourage l’esquive à la parade. Trop souvent dans les Nouvelles Terres, les homins se battent en parant. Pourtant, quand la mort peut te prendre définitivement, t’as pas envie de parer les coups mais les éviter à tout prix. Alors force-la à combattre en esquive. Et tu gagneras.
- Comment tu le sais?
- T’as fait que ça pendant tout ton voyage. Sinon, tu serais mort.
Disant cela, il découpe un morceau de bodoc grillé qu’il s’empresse d’avaler.
- Y’a pas à dire, ça m’avait manqué cette viande cuite. Faut vraiment que tu reviennes à l’Avant-Poste de la Falaise Nuageuse avec Eeri. On avait jamais aussi bien mangé.
- Un jour peut-être mon gros Krapoutos, un jour… quand j’aurai complètement désespéré de mon peuple…
Il se sert alors également un morceau de bodoc qu’il fait passer avec une rasade de shooki. Derrière eux, des maraudeurs les regardent avec méfiance. Ce n’est pas tous les jours qu’ils tolèrent un patriotes fyros dans leur camp. Mais Akilia est en vadrouille et Krapoutos répond de lui. Et puis, c’est vrai que ça sent bon, ce bodoc grillé.