Ambassades

Sagement debout en face de la Karae, Liosta attendait qu’elle termine la lecture de cette missive qui revêtait une importance de plus en plus grande à ses yeux.
Cette missive lui avait d’abord apporté les renseignements qui lui manquaient pour pouvoir conclure la mission que lui avait confiée la Karae. Cela était inestimable à ses yeux.
Mais, maintenant, après la Chambre des Nobles, elle s’était parée d’une aura de mystère qui faisait pétiller les yeux de Liosta.
Car, s’il fallait en croire les rumeurs, Orphie Dradius avait dû l’écrire peu de temps avant de partir pour son ultime quête.
Du coup, derrière chaque mot, elle cherchait un sens caché, une révélation qu’il ne tenait qu’à elle de mettre en avant.

La Karae finit par relever la tête.
« Je vous remercie Serae Liosta. Je veillerai à ce que les archives royales mentionnent maintenant de manière correcte Ser Svaldi Bucci. Mais vous vouliez ajouter quelque chose.
– Sil, Nae Karae ! Deux en fait. Suis-je autorisée à me rendre aux funérailles de Serae Dradius si elles sont ouvertes aux non-Rangers ? J’aimerais témoigner de sa gentillesse à me répondre alors qu’elle devait déjà préparer son expédition.
– Bien entendu, Serae ! Et la deuxième ?
– Nae Karae, ce dard de kirosta que jamais personne n’a vu ! Il nous faut découvrir d’où il vient ! C’est au SKA que doit revenir cet honneur ! Et à vous que doit échoir le rôle de révéler tout cela aux peuples atysiens ! Je ne suis pas une guerrière, la Firme est une guilde d’artisans mais j’aimerais aider ! Que puis-je faire, Nae Karae ? »