Il y a pour moi un contrat tacite quand on s'engage dans une action roleplay d'envergure, c'est de rester cohérent avec son personnage et avec le monde dans lequel il évolue. (J'insiste sur "l'envergure", parce que dire des blagues avec son perso à la taverne, c'est roleplay, mais ça n'engage rien ; lancer une séquence d'action pouvant mener à un emprisonnement, la mort, etc, ça, ça engage et ça a de l'importance).
Comme le dit Erminantius, il y a bien des façons de rester cohérent avec son personnage et Atys. Aucune histoire n'est écrite avant d'avoir été jouée. Je n'ai pas suivi le procès de Nizyros, je ne sais pas où ça en est, et la question que pose Icus dépasse de toute façon cet épisode, mais je trouve que c'est un excellent exemple dans ses possibilités.
Il y a des tas de dénouements possibles à un procès (dont l'absolution, la nécessité de faire des travaux d'intérêts généraux, la fuite, mais aussi la prison, la mort, etc). Un rôliste s'engage implicitement à accepter l'éventail des contraintes que cela pourrait occasionner.
Après il y a de toute façon des accords "en coulisse" quand les décisions vont être l'atteinte à un personnage. Si en tant qu'organisateur (ou moteur) d'un event, on sent qu'un des dénouement plus que probable va mener à une action mettant un des personnages en danger (ici, la prison ; ça peut être sa mort, ou des tortures), ce genre d'action, violente par nature, doit être entreprise avec l'accord (hrp) de chacun.
J'ai joué des personnages aux actions plus que moralement douteuses, mais chaque fois qu'il y a eu un roleplay que je qualifie "d'extreme" pour ses conséquences sur la façon de jouer de l'autre ensuite, je me suis assurée que le joueur en face acceptait ce que je lui proposait (par exemple un de mes persos en a tué un autre de façon définitive, mais j'ai eu l'accord de son joueur avant et j'en ai longuement parlé avec lui). Ici, dans le procès, soit Nizyros a accepté, HRP, de faire face à toutes les conséquences de son jugement, soit, s'il ne veut pas ne plus jouer Nizyros, il en a sans doute discuté avec Jazzy et ils vont permettre au fil de l'histoire que le maraudeur retrouve sa liberté, d'une façon roleplay bien sûr :) Enfin j'espère sinon effectivement ça va pas être bon, du tout.
À noter que dans le cas de Nizyros, si son perso est condamné à la prison à vie, il pourrait demander un rename aux CSR et ainsi recommencer un nouveau perso (autre nom), tout en gardant des éléments gameplay qu'il est fatiguant de refaire (niveaux, matos).
Bon, par contre, tant qu'il est en prison, c'est effectivement plus correct pour le roleplay de ne pas le croiser en train de chasser dans les primes... ça fait tâche sinon. Ça casse cette cohérence et c'est très moche. Plusieurs persos, au cours de l'histoire d'Atys, ont du ainsi subir le passage du temps loin de la foule, sans pour autant mettre le roleplay en péril pour l'envie de sortir faire une chasse avec leur perso... On a droit à plus d'un compte, on peut très bien aller s'amuser avec ses amis avec un autre perso en attendant que le premier soit à nouveau libre. Et si on trouve que le rythme est trop lent, à nous de faire bouger les choses, en allant voir les protagonistes et/ou en mettant le bazar dans les plans (apparition de persos "level 1" qui arrivent en ville, secouent l'opinion, apporte des éléments nouveaux, par exemple).
De la cohérence avant tout : c'est ça qui fait les bonnes histoires (et puis rien n'oblige à se retrouver dans des situations extrêmes ; je connais des rolistes qui ne prennent pas de risque plus important que tester les boissons de Geyos, et c'est fort sage aussi ! ).
Maintenant, imposer un certain gameplay aux gens, même rôlistes à fond, ça me déplait. Le gameplay doit servir de base au roleplay, à mon goût (et on a le droit de ne pas être d'accord, hein ^^ mais bon, le gameplay c'est en quelque sorte les lois physiques et métaphysiques de ce monde). Quand à la coercition, elle amène moins que l'encouragement et la liberté.
Ici, si le joueur se ballade alors qu'il devrait être en prison (parce que rien ne l'interdit niveau gameplay), et dans un jeu où cela ne fait pas partie des règles de base, le contraindre à renommer, ou à ne pas pouvoir jouer son perso, sera une violence qui ne serait pas acceptable. Je fais le parallèle avec un jeu (légèrement) plus punitif sur ce genre de thème : skyrim, où si on fait une bêtise et que les gardes nous attrapent, on va en prison et on risque de perdre de l'or et des compétences là-bas. Dans ce jeu-là, cette punition est prévu dans le gameplay, dans la conception même du jeu, la violence est donc moindre, elle est dans le cadre de ce que le joueur attends du jeu.
Après, si Ryzom instaure des règles où le RP prévaut, ce sera autre chose. S'il y a des lois écrites et fixes dans chaque pays, et que les enfeindre peut mener des pnjs à vous tirer dessus, et que les kamis et la karavan apportent leurs soutiens pour qu'un criminel ainsi attrapé ne puisse pas s'enfuir, et que ces règles s'appliquent à tous (rolistes ou non), alors oui : on aura finalement mis en place un nouveau gameplay, de nouvelles règles, et ce sera donc acceptable. Mais ça n'a aucune chance d'arriver ; le roleplay est important sur ryzom, mais il n'a jamais la priorité sur les autres façons de jouer, et puis cela serait un changement tellement important qu'il faudrait que la majorité de la communauté soit d'accord... ce qui ne risque pas d'arriver.
Pour finir mon petit pavé... Même si en tant que rôliste, on doit soi-même s'attacher à rester cohérent (en règle absolue), en tant qu'humain, il faut parfois tolérer que d'autres n'arrivent pas à suivre cette cohérence, ne soient pas "parfaits". Un sujet comme celui-ci peut amener les gens à modifier leurs comportements, à mieux comprendre ce qu'implique le roleplay, et c'est très bon, ça va dans le sens de cette tolérance qui cherche la discussion plus que la confrontation.
Edit : je viens de lire le résumé du procès, jolie façon de gérer la remise en liberté de Nizyros et sa réhabilitation, et l'ensemble (à travers les posts du forum) me semble cohérent, donc parfait :)
Comme le dit Erminantius, il y a bien des façons de rester cohérent avec son personnage et Atys. Aucune histoire n'est écrite avant d'avoir été jouée. Je n'ai pas suivi le procès de Nizyros, je ne sais pas où ça en est, et la question que pose Icus dépasse de toute façon cet épisode, mais je trouve que c'est un excellent exemple dans ses possibilités.
Il y a des tas de dénouements possibles à un procès (dont l'absolution, la nécessité de faire des travaux d'intérêts généraux, la fuite, mais aussi la prison, la mort, etc). Un rôliste s'engage implicitement à accepter l'éventail des contraintes que cela pourrait occasionner.
Après il y a de toute façon des accords "en coulisse" quand les décisions vont être l'atteinte à un personnage. Si en tant qu'organisateur (ou moteur) d'un event, on sent qu'un des dénouement plus que probable va mener à une action mettant un des personnages en danger (ici, la prison ; ça peut être sa mort, ou des tortures), ce genre d'action, violente par nature, doit être entreprise avec l'accord (hrp) de chacun.
J'ai joué des personnages aux actions plus que moralement douteuses, mais chaque fois qu'il y a eu un roleplay que je qualifie "d'extreme" pour ses conséquences sur la façon de jouer de l'autre ensuite, je me suis assurée que le joueur en face acceptait ce que je lui proposait (par exemple un de mes persos en a tué un autre de façon définitive, mais j'ai eu l'accord de son joueur avant et j'en ai longuement parlé avec lui). Ici, dans le procès, soit Nizyros a accepté, HRP, de faire face à toutes les conséquences de son jugement, soit, s'il ne veut pas ne plus jouer Nizyros, il en a sans doute discuté avec Jazzy et ils vont permettre au fil de l'histoire que le maraudeur retrouve sa liberté, d'une façon roleplay bien sûr :) Enfin j'espère sinon effectivement ça va pas être bon, du tout.
À noter que dans le cas de Nizyros, si son perso est condamné à la prison à vie, il pourrait demander un rename aux CSR et ainsi recommencer un nouveau perso (autre nom), tout en gardant des éléments gameplay qu'il est fatiguant de refaire (niveaux, matos).
Bon, par contre, tant qu'il est en prison, c'est effectivement plus correct pour le roleplay de ne pas le croiser en train de chasser dans les primes... ça fait tâche sinon. Ça casse cette cohérence et c'est très moche. Plusieurs persos, au cours de l'histoire d'Atys, ont du ainsi subir le passage du temps loin de la foule, sans pour autant mettre le roleplay en péril pour l'envie de sortir faire une chasse avec leur perso... On a droit à plus d'un compte, on peut très bien aller s'amuser avec ses amis avec un autre perso en attendant que le premier soit à nouveau libre. Et si on trouve que le rythme est trop lent, à nous de faire bouger les choses, en allant voir les protagonistes et/ou en mettant le bazar dans les plans (apparition de persos "level 1" qui arrivent en ville, secouent l'opinion, apporte des éléments nouveaux, par exemple).
De la cohérence avant tout : c'est ça qui fait les bonnes histoires (et puis rien n'oblige à se retrouver dans des situations extrêmes ; je connais des rolistes qui ne prennent pas de risque plus important que tester les boissons de Geyos, et c'est fort sage aussi ! ).
Maintenant, imposer un certain gameplay aux gens, même rôlistes à fond, ça me déplait. Le gameplay doit servir de base au roleplay, à mon goût (et on a le droit de ne pas être d'accord, hein ^^ mais bon, le gameplay c'est en quelque sorte les lois physiques et métaphysiques de ce monde). Quand à la coercition, elle amène moins que l'encouragement et la liberté.
Ici, si le joueur se ballade alors qu'il devrait être en prison (parce que rien ne l'interdit niveau gameplay), et dans un jeu où cela ne fait pas partie des règles de base, le contraindre à renommer, ou à ne pas pouvoir jouer son perso, sera une violence qui ne serait pas acceptable. Je fais le parallèle avec un jeu (légèrement) plus punitif sur ce genre de thème : skyrim, où si on fait une bêtise et que les gardes nous attrapent, on va en prison et on risque de perdre de l'or et des compétences là-bas. Dans ce jeu-là, cette punition est prévu dans le gameplay, dans la conception même du jeu, la violence est donc moindre, elle est dans le cadre de ce que le joueur attends du jeu.
Après, si Ryzom instaure des règles où le RP prévaut, ce sera autre chose. S'il y a des lois écrites et fixes dans chaque pays, et que les enfeindre peut mener des pnjs à vous tirer dessus, et que les kamis et la karavan apportent leurs soutiens pour qu'un criminel ainsi attrapé ne puisse pas s'enfuir, et que ces règles s'appliquent à tous (rolistes ou non), alors oui : on aura finalement mis en place un nouveau gameplay, de nouvelles règles, et ce sera donc acceptable. Mais ça n'a aucune chance d'arriver ; le roleplay est important sur ryzom, mais il n'a jamais la priorité sur les autres façons de jouer, et puis cela serait un changement tellement important qu'il faudrait que la majorité de la communauté soit d'accord... ce qui ne risque pas d'arriver.
Pour finir mon petit pavé... Même si en tant que rôliste, on doit soi-même s'attacher à rester cohérent (en règle absolue), en tant qu'humain, il faut parfois tolérer que d'autres n'arrivent pas à suivre cette cohérence, ne soient pas "parfaits". Un sujet comme celui-ci peut amener les gens à modifier leurs comportements, à mieux comprendre ce qu'implique le roleplay, et c'est très bon, ça va dans le sens de cette tolérance qui cherche la discussion plus que la confrontation.
Edit : je viens de lire le résumé du procès, jolie façon de gérer la remise en liberté de Nizyros et sa réhabilitation, et l'ensemble (à travers les posts du forum) me semble cohérent, donc parfait :)
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