ROLEPLAY


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#1 [fr] 

*HRP*
Voilà, je me lance pour mon premier texte lié au BG de Meï-Lynn. Malheureusement je ne maîtrise pas encore très bien le RP zoraï donc n'hésitez pas à me corriger en cas d'erreur. De plus je n'ose pas trop utiliser la langue zoraï étant donné mes maigres connaissances en la matière (les langues étrangères ça n'a jamais été mon fort en plus...) J'espère que ça vous plaira quand même et tous les retours sont les bienvenus. :)
*Fin du HRP*

#2 [fr] 

Maître Hon-Ki Zao expira une dernière bouffée de sa pipe à herbe, laissant la fumée tournoyer en volutes bleuâtres au dessus de son masque. C'était un très vieux masque au tatouage terni et craquelé, et aux cornes érodées par les intempéries de la vie. Dans un geste serein, il tendît le précieux calumet à sa disciple, Meï-Lynn Chen, qui le déposa avec calme et précision sur son support. Les deux zoraï, qui se faisaient face assis en tailleur, les yeux mi-clos, commencèrent à psalmodier en choeur leurs incantations quotidiennes. Très vite maître Hon-Ki Zao fût emporté par la transe.

Le corps du vieux zoraï se faisait de plus en plus cotonneux, jusqu'à ce que la sensation même d'avoir un corps disparût. Il ne ressentait plus que la sève circuler dans ses veines, cette sève chaude et pulsatile qui bâtait au rythme d'Atys, comme l'écho d'un coeur lointain et puissant.
Les perceptions du sage devinrent exacerbées... chaque son raisonnait en lui, chaque odeur l'enivrait, chaque couleur irradiait comme un astre, et le tout semblait se confondre en un tourbillon prêt à l'emporter à tout moment.

Hon-Ki Zao vît alors les étendues de la jungle se dérouler sous lui. Il était devenu izam, son animal totem. Mais la jungle était rongée par le mal, défigurée par la goo qui s'étendaient de plus en plus. Les cités n'étaient plus que ruines, et les homins, devenus fous, s'égorgeaient entre eux. C'est alors qu'il sentit une douleur foudroyante lui transpercer le corps, comme si un chasseur embusqué l'avait atteint en plein vol. Tout tournoyait autour de lui, la voûte céleste, l'écorce, les lunes, la canopée... il n'y avait plus ni haut ni bas, ni terre ni ciel, juste un immense vertige, violemment interrompu par un choc brusque lorsque son corps heurta le sol.

Hon-Ki Zao était redevenu homin, mais chaque os de son corps semblait brisé, et des amplificateurs magiques lui brûlaient les mains. Tandis qu'il gisait agonisant, étendu sur la mousse, il contemplait le doux ballet des arbres de la jungle, dont les branches dansaient au gré du vent en caressant le ciel.
Cette image de paix fût soudain troublée par l'ombre d'un homin qui se dressa au dessus de lui. C'était un guerrier matis aux traits maculés de sang, le visage réduit à un masque pourpre duquel perçaient un regard sournois et un rictus moqueur.
Hon-Ki Zao l'avait reconnu, sans le moindre doute. C'était son vieil ennemi de toujours... le Duc Pourpre !...
Le matis brandit sa pique vivante entachée de sang et la pointa en direction de la gorge du zoraï. Dans un cri de fureur il abattît son arme acérée sur sa victime, et le ciel devint noir.

Lorsqu' Hon-Ki Zao revînt à lui, il était allongé sur les lattes en bambou de sa petite habitation. La jeune Meï-Lynn était penchée sur lui, visiblement inquiète.

- "Maître!... Vous allez bien?!... Maître?..." dit-elle d'une voix éraillée par l'anxiété.

- "Meï... Meï-Lynn... Où suis-je?..." marmonna le vieux sage.

- "Vous êtes chez vous, Maître... Vous avez fait un malaise pendant la transe rituelle..."

Hon-Ki Zao reprit rapidement ses esprits. Avec l'aide de Meï-Lynn, il se redressa en position assise.

- "Voulez-vous une tasse de thé, Maître?"

Le vieux sage secoua lentement la tête pour décliner l'offre, puis se mit à parler de façon plus assurée.

- "Meï-Lynn, mon enfant, tu dois partir. Rentre immédiatement en ville."

- "Mais enfin Maître, je ne peux pas vous abandonner dans cet état, ce serait de l'inconscience... je..."

- "Non écoute mon enfant, si l'heure est venue pour moi de ne faire plus qu'un avec Ma-Duk, je suis prêt et ce depuis longtemps... J'ai échappé à la mort bien plus de fois que tu ne pourrais l'imaginer. Tu ne connais pas tout de mon passé... mais peu importe. Tu es encore une jeune pousse, et ta graine de vie est trop immature pour être plantée dans le jardin céleste de Ma-Duk... Les présages sont mauvais, tu dois t'enfuir. Ne discute pas ma volonté."

- "Maître, qu'est-ce que vous racontez ? Vous délirez... je ne comprends rien..."

Le désarroi transperçait le masque de la jeune zoraï. Hon-Ki Zao lui caressa la main avec bienveillance.

- "Si jamais il doit m'arriver malheur, prends soin des cubes d'ambres sacrés, ils t'indiqueront la voie à suivre... maintenant pars! Et ne reviens pas avant demain! Mais fais-toi accompagner d'un garde, ce sera plus sûr... Allez! Va!"

La jeune fille se redressa avec réticence et maladresse, puis se dirigea sans conviction vers la porte d'entrée. Avant de sortir, elle regarda en arrière et lança un regard triste en direction de son Maître. Elle savait qu'elle ne devait pas se montrer ainsi, affectée par tant d'émotions, mais elle était encore novice et c'était au-delà de ses forces.
Au moment où elle se retourna pour quitter la demeure du vieux sage, elle eût un sursaut et laissa échapper un petit cri d'effroi.

L'ombre menaçante d'un guerrier matis se dressait dans l'encablure de la porte.

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#3 [fr] 

(coucou joli texte, je l'ai lu avec plaisir, même si le thème est assez classique :))
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