ROLEPLAY


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#1 [fr] 

– Te voici accepté en temps que Sujet Matis. Fait toujours honneur au Royaume, obeït aux ordres du Karan, et soit fier d'être matis.

Je n'écoutais déjà plus que d'une seule oreille les instructions du Sage. J'étais enfin devenu officiellement un sujet du royaume. Ce rituel devait normalement être effectué à la majorité d'un homin, mais mes voyages de l'époque ne m'avaient pas laissé l'occasion de l'effectuer. Errant sans cesse entre le Pays Malade, les Lacs, le Désert et la Forêt, allant là où les vents me poussaient, je n'avais guère eu le temps de revenir à Yrkanis.

J'avais donc décidé, quelques semaines après mon retour à Yrkanis, de me plier à la tradition et d'aller voir le Sage pour effectuer le rituel. Celui ci consistait en une série de questions et d'épeuvres ayant pour but de tester la loyauté et les talents de l'homin souhaitant obtenir la nationnalité matis. Et après quelques questions auquelles il avait répondu sans difficulté, il avait triomphé des épreuves physiques.

– Tu n'as maintenant plus qu'une chose à faire.

Mon attention revint brusquement vers le Sage.
Une nouvelle épreuve ? Je pensais avoir achevé les tests.

– Tu va devoir rendre hommage au roi Yrkanis. De la façon qui te semblera la meilleure. Comme il n'est pas là actuellement, tu devras trouver quelque chose qui dure jusqu'à son retour. Nombre d'aspirants choisissent de fabriquer une arme qu'ils offrent au Karan, et qui finissent quasiment toutes dans les réserves de la Garde. Essaye donc d'être un peu original, ça ne pourra que faire plaisir au roi.

– Bien, Sage. Une idée originale ... j'ai peut-être quelque chose. Il faut que j'aille voir ser Fiellira, j'ai besoin de son avis.

#2 [fr] 

Je sors de mon appartement avec mon armure sur le dos. Mes dagues dans les manches, mon épée au coté, je suis près au combat. Dans mon sac, divers produits et outils dont j'aurais peut-être besoin pour mon expédition. J'avais eu beaucoup de mal à obtenir un peu d'attention de la part du ser Fiellira, mais une fois qu'il eut entendu mon idée, l'excitation le prit et il laissa ses affaires en cours pour m'accorder deux heures de son temps. Il m'innonda de conseils dont je ne retins pas la moitié, et me rempli les poches d'engrais, liquides de préservation, etc.

Je me dirige vers la sortie de la ville, et hésite un insant devant l'étable. Puis je sors de ma poche un pacte de téléportation pour Avalae, et le brise d'un geste sec. Un flash de lumière, et me voila devant le téléporteur de la ville. Je change mon pacte brisé, et me dirige vers le sud. Le guide m'arrête tout de suite.

– Si tu vas au Rotoa, tu devrais faire attention. J'ai eu des rapports au sujet d'un groupe de bandits qui vagabonde là bas. Si tu ne prends pas garde, tu pourrais bien être sur le prochain rapport ...
– Ne vous inquietez pas ser, dis-je avec un sourire. Serae Milvia m'a prévenu pour les bandits, c'est pour ça que j'ai prit mon armure pour aller jardiner.

Le guide sourit et me souhaite bonne chance. Je traverse la ville, jusqu'à arriver à la lisière du bois qui la borde. Je me place dans le bois à quelques mètres de la route, et progresse rapidement en direction du célèbre Rotoa di Bravichi, les sens aux aguets. Les minutes passent sans encombre, et la clairière abritant le Rotoa est en vue, et nul bandit à l'horizon.

J'entre dans le clairière, et m'approche de l'arbre. J'admire ses fleurs, ses couleurs délicates, ses troncs entremelées. Mes souvenirs à propos du Rotoa me reviennent en mémoire en même temps que le visage de mon père. "Le Rotoa n'est pas un arbre, c'est une fleur géante. Ses troncs entremelés semblent provenir de différentes variétés d'arbustes, mais ils sont tous issus de la même graine. Il tire toute sa force de ses racines, et fleurit même dans l'obscurité des primes racines ou de l'hiver ..."

Je farfouille dans les fleurs pour trouver des graines. Je prends aussi quelques fleurs, et m'entraille le bras avec une dague, laissant couleur ma sève sur les racines en guise d'hommage et de contrepartie. La sève est vite absorbée, ce que je consiède comme étant un bon présage pour la suite de mes expériences. Je range les fleurs dans des bocaux, et me prépare à repartir.

Alors que je me dirige vers les arbres, j'entends des craquements et des bruissements de feuilles. Je me retourne d'un bond, et entends le son caractéristique d'un sort d'acide lancé contre moi ...

#3 [fr] 

Je me jette à plat ventre, et roule sur le coté. Un jet d'acide passe au dessus de moi, et quelques retombées vont griller l'écorce à l'endroit où je me tenais. Laissant mon sac au sol, je tire une dague de mes manches, et la lance d'un grand geste dans la direction d'où venait le sort. Un léger cri de douleur m'indique que c'est le manche qui a touché. Au moins ai-je maintenant la position précise de ce premier ennemi.

Je pars droit sur lui, réfléchissant à toute vitesse tandis que je franchis les vingt mètres qui nous séparent. Il a probablement un allié, surement un combattant, placé sur ma trajectoire. Je tire mon épée, et fais un bond sur ma gauche quand j'arrive à hauteur d'un bosquet particulièrement touffu. Bien m'en prends, car j'esquive ainsi un coup de hache qui m'aurait probablement fendu le crâne.

Je continue mon chemin, sans plus me préoccuper du voleur à la hache. Il va lui falloir un peu de temps pour se reprendre, ce sera largement suffisant pour m'occuper de son comparse, qui visiblement ne s'y attendait pas. Il n'a pour s'opposer à moi que ses amplificateurs magiques. Je lui assène un violent coup d'épée, qu'il pare avec sa main gantée. Je lui saisis alors le poignet juste sous le gant, et lui rentre mon genou dans le ventre.
Cela devrait lui régler son compte pour un moment.

Je me retourne tout de suite, et ai le temps de tirer ma seconde dague de ma manche avant que le bandit ne m'atteigne. Celui ci est assez rapide avec sa hache, et frappe fort. Il se démène comme un beau diable pour achever le combat le plus vite possible, mais je me borne à parer encore et encore, le laissant se fatiguer.

Mon adversaire a rapidement du mal à respirer. J'écarte alors violemment sa hache avec mon épée, et avance d'un pas pour lui couper la gorge avec ma dague. Le bandit s’effondre dans une giclée de sang. je me tourne alors vers le magicien, qui tente se s'approcher de la dague que j'avais lancé et qui trainait au sol. Son visage est pâle et en sueur, il tremble et semble souffrir du coup que je lui ai porté.

Je lui écrase la main avec le talon de ma botte, puis récupère ma dague.
Il ne devrait pas tarder à s’évanouir s'il continue à bouger ainsi.
Je ramasse mon sac, et garde mon épée à la main tout en me dirigeant vers la ville. Je vais jusqu'au guide d'Avalae, et lui raconte ma mésaventure. Celui ci me regarde visiblement d'un œil neuf, puis me dit qu'il prendra soin de faire un rapport aux gardes.

Je vérifie l'état de ma récolte, puis brise un pacte karavan pour Yrkanis.

#4 [fr] 

Je frappe d'un poing rageur sur la table. Les feuilles de parchemin gribouillées de dessins, formules et calculs volent en tous sens à travers la pièce. Après deux semaines complètes de recherches, d’expériences, et de rencontres fréquentes avec le botaniste royal, je ne peux compter que les échecs. Ce qui semblait une fantastique idée de présent pour le Karan se révélait être une gageure insurmontable.

La principale difficulté tenait dans le fait que les rotoas ne tiraient aucune énergie de la lumière, mais uniquement de son environnement. Et l'environnement auquel je la destinait se trouvait légèrement ... limité. L'idée était originale, le botaniste lui même ayant reconnu que mener à bout le projet serait une tâche digne d'éloges, et qui n'irait pas sans son lot de difficultés.

- J'entrevois plusieurs solutions, avait dit ser Fiellira, mais je vais te laisser les chercher tout seul. Sans quoi ton présent au Karan en serait bien amoindri. Ne perds tout de même pas trop de temps, avait-il ajouté, où notre roi sera revenu avant que tu n'aies fini.

Et malgré toutes mes recherches, après avoir passé deux semaines dans mes appartements de Natae, quasiment sans manger ni boire, je me retrouvais avec des cernes noires sous les yeux, mon guide parmi les Traqueurs se plaignait de ne jamais me voir aux chasses de la guilde, les messages de mes amis s'empilaient dans un coin de la pièce et j'accumulais les tentatives avortées.

Alignées sur un présentoir, se trouvaient deux dizaines de globes de verre contenant chacun une fleur de rotoa. Certaines étaient fluorescentes, d'autres s'ouvraient et se fermaient à intervalles réguliers, et la grande majorité étaient tout simplement fanées. J'avais approché plusieurs fois le résultat voulut, mais sans jamais l'atteindre : une unique fleur de rotoa enfermée dans un globe de verre, qui illuminerait et s'ouvrirait à chaque aurore, pour se refermer à chaque crépuscule.

Je m'approche de mon lit, dans l'idée de prendre un peu de repos. J'attrape un livre qui passe, et en feuillette quelques pages afin de détourner mes pensées de mes recherches. Il s'agit d'un récit a propos de Loria, une trykette de l'époque du roi Aniro, et de ses aventures de jeunesse. J'en lis quelques pages, et sens le sommeil qui commence à me gagner. Je baille, et laisse tomber le livre par terre avant de fermer les yeux et de poser ma tête contre l'oreiller.

Prit d'une inspiration soudaine, j'ouvre les yeux et me redresse brusquement. J'attrape le livre, et cherche un passage bien précis. Une histoire de graines de vie, et de primes racines ... je me lève, et retourne à ma table que je vide d'un grand geste du bras. Je prends dans un tiroir du parchemin vierge et commence à aligner des idées les unes en dessous des autres. Un sourire gagne peu à peu mes lèvres tandis qu'une solution s'impose à moi. Il me faut des graines de vie ...
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