ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Des sifflements de projectiles enflammés se faisaient entendre dans la nuit pourtant si paisible quelques heures auparavant. Dans un vacarme fracassant, ces boules incendiaires s'éclataient sur l'écorce et allaient embraser les brindilles environnantes.

"A couvert, ça va pleuvoir !"

"A couvert, vite ! Vite j'ai dit !"

Je pouvais entendre les cris des soldats de l'intérieur du palais.

La situation était critique. Malgré tous les moyens mis en place, le Royaume semblait définitivement perdu. Les défenses de la capitale avaient été renforcées et pourtant l'assaut submergeaient ces dernières. L'ordre avait été donné, Yrkanis, notre cité, devait être évacuée.

Il fallait maintenant que je sorte du palais Royal où restait confinée la famille Royale. Je savais que le prince allait aller sur le front défendre la ville qui portait le nom de feu son Père, notre Roi, mort emprisonné à Pyr à la suite de notre guerre. J'avais pour ordre de protéger ma famille et de rejoindre par la suite le front au côté du Karin Stevano. Arrivé dans l'antichambre, je me débarrassai rapidement de la tenue que je portais lors de l'assemblée qui venait de passer. Je pris alors mon sac pour trouver une ambre violacée dans un socle finement décoré en bois de Kachine que je mis sur mon torse. Je pressai l'ambre et laissais faire l'art matis.

Le matis restait immobile pendant que toute la science matis contenue dans cette ambre et ce socle de Kachine fasse effet. L'armure se déployait d'elle-même. D'abord, on pouvait voir des filaments blancs entourés le torse du matis jusqu'à le couvrir entièrement, s'en suivait une pellicule de bois, puis une autre et encore une autre, enfin, les pigments bleutés, typiques du Kachine, recouvraient le bois du torse de l'armure moyenne. Le matis écarta alors légèrement les jambes et tendit les bras à l'horizontale. A nouveau des filaments blancs poussaient et recouvraient cette fois les membres du matis. Les pellicules de bois dessinaient des bottes et des manches moyennes tandis que des fibres légères et soyeuses formait une robe. Enfin, les coutures et motifs se gravaient dans le bois, dans la fibre pour parfaire tout l'art matis. L'homin recommença à bouger, fouilla à nouveau son sac d'où il sortit sa fameuse paire d'amplificateurs décorés d'une multitude de cercles runiques. Il passa ensuite son sac dans le dos et l'armure, comme un cocon réactif et vivant, l'enlaça dans des bandes de filaments immaculés.

"Nobles de sa Majesté, nous devons vous évacués maintenant !" dit un garde d'élite Royal.

Je répondis tout en marchant vers la sortie que j'étais prêt. La porte d'entrée du Palais était incroyablement bien défendue. Les gardes d'élites voulaient nous escorter mais le destin ne fut pas de cet avis là. Un projectile enflammé nous venait droit dessus. Il fut esquivé facilement ainsi que ces débris virevoltants à son impact contre le sol... mais ce n'était sans compter un second projectile, celui-ci éteint et apparemment bien plus lourd et solide qui fracassa dans l'obscurité le balcon Royal et qui s'écroula sur la garde tout juste à l'extérieur. Par réflexe, je me suis protégé la tête puis j'ai chût sous les vibrations du fracas. Le temps de me remettre de l'émotion et de vérifier prudemment s'il restait des gardes en vie, ce qui ne fut malheureusement pas le cas, je commençai mon périple à travers Yrkanis l'incendiée, dans cette apocalypse inimaginable.

Le matis avançait à pas régulier et sûr à travers les débris et les flammes en direction de sa maison, de la maison de sa famille. Il fut cependant vite dérangé.

"Ahahah mais regarde-moi ça ! On se promène seul le matis !" s'esclaffa un homme lourdement armé vêtu de noir.

L'instant d'après cet homin attaquait le matis violemment. Il esquiva plutôt aisément le coup porté par l'homin puis attaqua à son tour. Le matis posa rapidement les mains sur le flanc gauche du guerrier ennemi, des cercles runiques sur les amplificateurs s'illuminèrent puis l'homin fut projeté loin en arrière. L'armure de cet homin s'était brisée, les côtes en dessous également. Il hurlait de douleur.

"Raaaaaah, matis ! tu vas mourir enflure ! Je te le promet !"

"Je ne promet pas, j'agis... Crève infâme Maraudeur !"

Le matis sauta, brandissant ses bras dans l'air et concentrant l'énergie de cet élément puis fracassa toute cette dernière emmagasinée dans les amplificateurs sous forme d'une onde de choc sur ce maraudeur au sol. Son corps s'enfonça dans l'écorce, broyé par l'onde, perforé de toute part par les échardes de l'écorce éclatée.

Le cri de cet idiot avait alerté d'autres soldats maraudeurs qui venaient désormais vers moi. Je devais me dépêcher. Un premier groupe m'arrivait dessus, ils étaient trois et je ne pouvais pas les affronter tous d'un coup. Ils courraient en hurlant comme des kterhos - et encore je crois que ces homins du désert sont plus discrets - . Je me servis à nouveau de mes amplificateurs. Les cercles runiques correspondants à la poussée extraordinaire de racine s'illuminaient et je ciblais en même temps deux guerriers maraudeurs afin de les enraciner. Le dernier encore libre s'approchait dangereusement, je passai alors mes mains dans mon dos pour décocher ma dague Limmel vivante. Lorsqu'il arriva à mon niveau, à pleine vitesse, entraîné par la force de son coup qu'il tentait de me portait, je fis une esquive durant laquelle je le saisis par le bas avant du casque et lui remonta la tête pour y caler ma Limmel empoisonnée. Il tomba sur les genoux, je lui avait apparemment ouvert la trachée, il ne pouvait plus respiré et le poison s'attaquait désormais à son système nerveux et à sa graine de vie, entraînant sa mort quelques secondes plus tard dans la même position. Je rangeai ma dague puis me retournai vers les deux autres. Les mêmes cercles runiques s'illuminèrent sur mes amplificateurs réactivant la poussée des racines. Je les condamnais à mourir étouffés. Je manipulai chaque racine afin qu'elle pénètre dans les poumons des homins et qu'elles y germent jusqu'à l'asphyxie.

Une fois les deux enracinés morts, le matis poursuivit sa route vers la maison familiale, il repoussait chaque assaillant par les flammes, le poison ou la glace. Arrivé à la maison, il activa une nouvelle fois des cercles runiques et une gigantesque poussée de racines enveloppa l'habitation.

"Surio, Elania, Rissimilia, Tuchini prenez vos sacs, nous devons quitter la capitale. Il faut rejoindre le camp fortifié par les karavans."

"D'accord je me dépêche de prendre les paquetages et de les attelés aux montures." répliqua vivement Surio.

"Fila mon frère ! Je vous protégerais durant la route !"

La phrase n'avait pas eu le temps d'être prononcée qu'un autre de ces projectiles lourds et solides détruisait de part en part la maison emportant la vie de la famille Nebbia.

La lumière qui avait déjà réconforté le matis dans ses épreuves se faisait à nouveau présente. L'instant d'après il se réveillait, en sueur. Ce n'était qu'un cauchemar mais d'une réalité troublante. Il pria longuement Jena, il supplia Jena de faire en sorte que son rêve ne soit pas prémonitoire.

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Edit : Ce texte est à prendre comme une histoire à part entière ne figurant plus dans mon RP 

Last edited by Vauban (1 decade ago)

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Vauban
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