ROLEPLAY

A Yrkanis, dans un appartement luxueux. Un matis extrêmement en colère tournait autour d'un deuxième agenouillé.

- Qu'est ce qui t'a pris d'écrire une chose pareil dans ce bouquin par la grande génitrice ! Tu es fou ?
- Mais mon seigneur vous m'avez engagé pour que je vous suive partout et que je rédige vos mémoires. Pour immortaliser votre grandeur aux yeux de vos descendants et de tous les sujets du royaume.
- Oui, mais vous imaginez un peu ce qui se passerait pour moi si cette feuille venait à tomber entre de mauvaises mains ?
- Je ne sais pas trop je ne suis qu'un humble scribe monseigneur Lacini.
- Tu n'es rien du tout...J'espère pour toi que ce ne sera pas le cas, sinon...

Lacini ponctua sa phrase en faisant glisse son pouce de par et d'autre de sa gorge dans un mouvement on ne peut plus clair pour le scribe. Il lui fallait absolument retrouver cette satanée feuille. Mais par ou commencer ?

[...]

Une heure plus tard au bar de Yrkanis.

- Cicho, donne-moi quelque chose de fort. J'en ai besoin, dit le scribe
- Il me reste un fond de bouteille de shooki, un alcool fyros. Enfin alcool façon de parler... Je m'en sers surtout pour récurer les toilettes. C'est totalement imbuvable.
- Ca fera l'affaire, répondit sèchement le scribe

Quelques verres plus tard, le scribe était affalé sur le comptoir et commença une discussion palpitante avec une poignée de graines sarona.

- Tu vois l'truc, ch'est que c'te feuille, ben ch'l'ai pu, ch'l'ai perdu... Et qu'si ch'la r'trouve pas, ben ch'vais f'nir dans l'ravin, pasqu'Lacini, ch'est po un marrant quand y s'y met. Et qui qui va trinqué alors qu'y fait qu'son travail ?? hein qui qui va trinquer. Ben ch'est bibi.

Un guerrier matis lourdement armé assis un peu plus loin releva la tête en entendant la tirade du scribe. Il se leva et vint s'assoir juste a coté du scribe. Et commença à lui parler

- Toi, sembles avoir des problèmes.
- T'es qui toi ?
- Quelqu'un qui résout les problèmes, je m'appelle Ciro.
- Comment tu peux résoudre mon problème, t'sais même pas qui chuis...
- Viens à ma table, et on pourra tranquillement faire connaissance et je vais tout arranger.

Le désespoir et l'alcool aidant, le scribe ne se sentait pas capable de refuser une aide. Même si au fond de lui même il sentait qu'il n'avait pas forcément fait le bon choix.

[...]

Trois heures plus tard dans un hall de guilde à Yrkanis

Ciro regardait les trois matis en face de lui et inspira un grand coup.

- Donc comme je vous dis, j'ai trouvé un moyen de nous faire des dappers facilement. J'ai intercepté un scribe tout a l'heure au bar, qui m'a raconté des choses très intéressantes. Une histoire de page d'un livre qui a disparu alors qu'il ne fallait vraiment pas qu'elle disparaisse. Enfin je vous passe les détails. Je suis allé voir l'employeur du scribe, un certain Lacini. Apparemment il serait prêt à payer 500 000 dappers pour récupérer son bout de papier.
- Mais il y a quoi sur cette feuille.
- J'en ai rien à faire, lâcha Ciro, moi je vois juste qu'on peut s'en mettre plein les poches facilement. Il faudra interroger les gardes en faction dans le quartier de Lacini. Lini tu te charges de ça
- Bien chef.
- Les autres essayez d'interroger les voisins, les palefreniers, tout homin qui pourrait avoir vu cette feuille.

[...]

Le lendemain dans le même hall de guilde

- Pas un yubo a vu cette satanée feuille. Rien, les gardes zéro, les passants que dalle, vous avez retourné tous les buissons de la ville vous en êtes sur ? demanda Ciro d'un ton sec
- Certain chef, si elle était encore dans la ville on aurait déjà mis la main dessus.
- Lini rien a signalé de ton coté non plus ?
- Si chef, un garde m'a rapporté qu'une matis avait ramassé quelque chose par terre dans le district d'Aniro. Il m'a même indiqué ou elle logeait.
- C'est maigre comme indice...
- On fait avec les moyens qu'on a chef...
- Bon, préparez le matériel. On va aller rendre faire une petite visite.

[...]

Trois heures plus tard dans un appartement du district Aniro a Yrkanis.

Ciro ouvrit pour la troisième fois les tiroirs de la commode. De rage il en dispersa le contenu par terre. Quelques outils d'artisanat tombèrent lourdement sur le sol. La pièce était dans un état tel qu'on aurait dit le lieu d'une bataille rangée entre deux armées. Les vêtements recouvrait la totalité du plancher, les oreillers et le matelas avaient été lacérés, la table et les chaises consciencieusement démontées.

- Lini, récupère tous les pactes de téléportation que tu trouves. Si elle a la feuille sur elle, hors de question qu'elle se téléporte, aboya Ciro
- Bien chef

Ciro était à bout de nerf. Trois heures qu'ils retournaient l'appartement. Pas l'ombre d'une feuille, tout laissait croire que l'équipe était en train de détruire l'appartement d'une homine qui n'avait rien à voir leur affaire. Mais une petite voix au fond de lui continuait à lui dire qu'ils étaient au bon endroit.

- Ok les gars, on va se cacher et attendre
- Attendre quoi ? Y a rien ici
- T'as jamais pensé qu'elle pouvait garder cette fichue feuille avec elle ?
- Oué enfin les indices sont maigres...
- Depuis quand tu discutes les ordres, beugla Ciro. Je dois te rappeler pourquoi on est ici ? 500000 dappers ca devrait pouvoir nous faire manger pendant plusieurs cycles
- D'accord, d'accord...

Les matis s'exécutèrent. Il ne restait plus qu'a attendre le retour de l'homine.


[...]

Cinq heures plus tard dans le même appartement

Ciro était sur le point de tout laisser tomber quand des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. La matis poussa la porte de sa chambre en sifflotant. Avant d'avoir pu crier Ciro l'avait happé dans l'appartement et placé une dague sous le cou.

- Tu cries, je te transforme en brochette. Si tu as compris hoche la tête lentement

La matis fit un léger mouvement de tête.

- Bien, nous allons nous mettre dans la salle à coté. Et tu vas répondre gentillement à mes questions. Sinon je me ferais un plaisir de couper en deux. D'accord ?

La matis fis un nouveau mouvement de tête.

- Sirgio, trouve une chaise pour la Serae
- Bien chef, par contre on a cassé toutes les chaises pendant nos recherches...
- Alors on va l'assoir sur le lit...
- Bien chef !
- Aller avance ma jolie

Le guerrier matis emmena la matis dans la pièce et la jeta sur le lit pendant que trois autres matis sortait d'un placard. En un instant elle se retrouva de nouveau avec trois lames sous la gorge.

- Si tu nous dis gentillement ce que nous voulons savoir. Peut être que tu verras le prochain levé de soleil...
- Qu'est ce que vous me voulez, dit la matis en essayant de garder son calme
- Tu as ramassé une feuille part terre hier soir ?
- Oui, mais qu'est ce que ca peut vous faire
- Ferme-la, c'est moi qui pose les questions ! Tu l'as sur toi ?
- Oui, mais elle n'a aucun intérêt. J'ai lu les premières lignes, ca ressemble à une biographie. Ca parle d'un bal et de discussion entre nobles.

Le visage des matis se détendit d'un coup et Ciro souriait l'air content de lui.

- Je me fiche de ce que ca dit, répondit calmement le guerrier... Elle est dans quelle poche ?
- Poche avant droite

Ciro plongea la main dans la poche de la robe. Ces doigts touchaient un bout de papier lorsque la prisonnière dans un mouvement souple envoya un coup de poing directement dans la mâchoire du guerrier. Sous le coup de la douleur il lâcha sa dague. La matis sauta dessus et la lança en direction des trois autres. Elle avait saisi la première occasion pour s'enfuir. A peine sorti de l'appartement, elle frappa un coup sur toutes les portes qu'elle croisa, en espérant faire sortir du monde dans le couloir. Les matis surpris par sa rapidité n'avait pas bougé d'un centimètre lorsqu'elle dévala les escaliers en direction de la sortie. Elle entendit Ciro crié aux autres de la rattraper, lorsqu'elle sortait de l'arbre maison. Une seule chose comptait a cet instant... courir loin et trouver un abri...

[...]

La matis couru pendant des minutes ou des heures. Elle courrait aussi vite que ces jambes le lui permettre puis s'arrêta pour reprendre son souffle quelques minutes et savoir ou elle se trouvait. Elle reconnu la végétation du Tertre de la dissidence. En se cachant dans un fourré elle pourrait se reposer une heure ou deux. Elle sorti de sa poche la feuille pour lire ce qui avait failli lui coûter la vie.


- Ce n'est pas possible... je dois transmettre ces informations le plus vite possible aux Fyros. Mais avant il faut que je prévienne mon coeur...

[...]

Au même moment dans le hall de guilde de la bande a Ciro à Yrkanis

- Bon sang, vous étiez trois. Vous avez même pas bougé l'ombre d'un orteil.
- Ben chef, elle nous a prit par surprise ! D'habitude quand les homins ont trois épées sur la gorge, ils se tiennent à carreau !
- Vous avez pas été attentif, bande de crétins. Une homine toute seule, sans arme et elle nous a ridiculisés...

Les trois autres matis bredouillèrent quelques mots d'excuses.

- Bon, on en reparlera plus tard... maintenant, ce n'est plus juste une affaire de dappers. C'est une question de fierté. Cette matis va mourir, et je vais me faire un plaisir de lui la torturer...
- On va lui faire des dommages corporels irréversibles chef ? Hein chef ? On va lui faire du vilain ?
- Oui Sirgio, on lui fera beaucoup de vilain. Et elle va payer pour ça.

Ciro passa la main sur le bleu qui commençait à se former en dessous de sa bouche

- Oui elle va payer, répéta t'il avec un sourire malsain. Mais il nous faut d'abord un moyen de retrouver sa trace...
- On pourrait essayer d'utiliser un ragus ?
- Bonne idée Lini, avec son flair il pourrait retrouver plus facilement sa piste de cette petite ...
- Je connais un palefrenier qui pourrait nous prêter une bête
- Alors, on va la chercher. Tout le monde prépare ses affaires. On part dans 15 minutes. Prenez 3 jours de vivres et de boissons. Exécution !

[...]

Une heure plus tard dans l'appartement de la matis

- Cherche, renifle bien tous les vêtements, les draps et maintenant tu nous conduis jusqu'a elle

Le ragus lança un regard triste à Ciro, quand il lui mit un bout d'étoffe sous le museau. Puis commença à humer le sol. Les odeurs étaient encore fraîches, le ragus trouva la piste immédiatement. Il dévala l'escalier dans un bruit de mektoub au pas de charge entrainant Sirgio censé tenir la laisse. Benni Zarini, le gardien de l'immeuble eu un léger rictus quand il vit passer un ragus trainant un matis et trois autres essayant désespérément de ne pas se faire distancer.

- Chef, je crois ... qu'il a trouvé la ... piste ... mais Sirgio ... pourrait pas le ... contrôler un peu ... plus, dit Lini entre deux respirations
- J'espère parce ... que je ... pourrais pas courir ... comme ca très longtemps, répondit Ciro
- Il a ... l'air de s'arrêter ... a l'entrée ... de la ... ville

Le ragus chercha la piste a l'entrée de la ville. Dans l'appartement il n'y avait que quelques odeurs. La porte principale de Yrkanis au contraire était inondé d'odeurs et celle qu'il devait suivre était loin d'être la plus forte de toute. En seulement quelques minutes il avait retrouvé la piste. Elle partait vers le nord...

[...]

Deux jours plus tard dans une taverne d'Atys

- Messagerie express bonjour !!

Le fyros releva le nez de son verre et fixa la tryker à couette rose qui lui tendait une lettre.

- Tu es sur que c'est pour moi ?
- Absolument sur, c'est vot' nom là sur l'enveloppe ?

Le fyros jeta un œil. En effet cette lettre lui était bien adressée, mais surtout il reconnaissait l'écriture, ces lettres gracieusement calligraphiées. Il attrapa la lettre, l'ouvrir et commença à lire



Le fyros se releva de toute sa hauteur. Il adressa un merci de la tête à la messagère en lui donnant quelques dappers. Puis d'un pas décidé, s'engouffra hors de la taverne. Il fallait faire vite, ça sentait les ennuis à plein nez

[...]


Deux heures plus tard au Tertre de la dissidence

Le fyros avait l'impression que cette histoire pouvait mal tourner. Il s'était équipe de sa hache Retch et de son armure lourde. S'il devait y avoir une négociation un peu "houleuse" il serait prêt à faire valoir ses "arguments". Il ouvrit encore une fois son sac pour vérifier que les amplificateurs magique de sa compagne y étaient. Il se sentait nerveux... pour quelle raison avait elle eu besoin de se cacher ici ? Elle s'était juste rendue à une vente aux enchères d'objets d'artisanat à Yrkanis...

Le fyros marchait d'un pas rapide, il croisa quelques homins sur la route. Une caravane marchande tryker qui devait se rendre dans le désert ardent, un groupe de matis guidé par un ragus et quelques foreurs. Rien de bien extraordinaire en somme. En une demi-heure il arriva au col vallonné. Il cherchait des yeux un indice, qui aurait trahi la présence de son amour.

- Viens par ici, chuchota une voix qui semblait sortir du buisson à coté de lui. Mets-toi à couvert.

Le fyros plongea dans le buisson et se retrouva nez à nez avec sa matis. Il la regarda quelques instants puis la serra dans ses bras.

- Tu as été suivi ?
- Non je ne pense pas. J'ai croisé quelques homins, mais ils allaient tous dans une autre direction. Comment vas-tu ?
- Ca fait deux jours que je me cache ici. Un groupe de quatre matis me poursuivent depuis Yrkanis.
- Pourquoi ?
- A cause de ça, dit la matis en tendant une feuille de papier à son compagnon

Le fyros lu le texte et s'arrêta en plein milieu.

- Ce qui est écrit ici est très inquiétant. Le fait que des chasseurs de primes soient sur ta piste rend l'information encore plus crédible.
- J'ai réussi à leur échappé par chance à Yrkanis. Mais je ne sais pas où aller pour les semer
- Allons à Pyr. On trouvera bien des homins la bas pour nous aider. Nous partirons quand la nuit sera tombée.
- D'accord, je pourrais me reposer un peu maintenant que tu es prés de moi.

La matis posa la tête sur l'épaule de son compagnon et s'endormit presque aussitôt.


[...]


Quelques heures plus tard au Tertre de la dissidence

- Chef je crois que le ragus vient de retrouver la trace
- ...
- Chef je te jure, il agite la queue en rond. Pile comme nous l'a dit le palefrenier
- ...
- Ca veut dire qu'on est tout proche
- Deux jours de recherche et on à toujours pas mis la main dessus Lini. En ce moment, elle pourrait très bien être en train de siroter une liqueur de Stinga avec Ba'Naer à Fairhaven.
- Chut chef... si elle est cachée par loin elle va t'entendre !

Lini ne se rendit pas compte des efforts que Ciro déployait pour ne pas lui envoyer son poing dans la figure. Son second était plus respectueux d'habitude, ou alors c'était lui qui était trop fâché de ne pas trouver la fuyarde pour respecter le silence nécessaire à la réussite d'une chasse.

Le ragus lui gambadait gaiement dans les hautes herbes sur le coté de la route. Il renifla deux buissons, puis se mis a l'arrêt devant un troisième. Il avait enfin retrouvé la source de l'odeur. Les matis se regardèrent quelques secondes puis sortirent silencieusement les armes et s'approchèrent du buisson a leur tour. Ciro s'éclaircit la voix et lança

- Alors on t'a enfin retrouvé ma mignonne. Sort de là ou je te lâche le ragus aux fesses.

Aucune réponse ne vint, mais Ciro para in-extremis un coup de hache qui l'aurait sans doute coupé en deux. Le ragus fut touché par un sort et tomba immédiatement dans un profond sommeil. Lini lança une dague en direction du buisson. Quelqu'un étouffa un cri de douleur. L'instant d'après un Fyros sauta hors du buisson une dague plantée dans l'épaule gauche. Il assena un terrible coup de hache dans la hanche de Sirgio qui s'écroula aussitôt par terre. Deux autres sorts furent lancé sur Nichi et Lini, lequels partirent en courant dans la direction opposée en criant "au secours, à l'aide !!". Il ne restait plus que Ciro face au Fyros. La dague logée dans son épaule semblait le gêner, mais il fallait rester prudent. Les deux homins étaient immobiles, attendant le moment opportun pour porter leur attaque. Ciro savait que son épée était légèrement plus grande que la hache du barbare, il fallait se servir de cet avantage. Le matis changea sa garde pour lancer son attaque. Mais au moment de s'élancé sa vision se troubla et son corps s'affaissa. En tombant au sol il eu le temps de voir derrière lui la matis une branche à la main.

- Ne restons pas là, lança le fyros

Tous les membres de la bande étaient à terre... Ciro eu juste le temps de voir les deux homins partir vers l'ouest


[...]

Deux jours plus tard dans ruines de Leron, Porte des vents

- Ils se rapprochent...
- Courage nous sommes presque arrivés au vortex, dit le fyros
- Je ne sais pas si j'y arriverais...

Les deux fuyards entendaient au loin le tintement des armures de leurs poursuivants. Le chemin dans les primes racines était périlleux en temps normal, il fallait éviter certaines des bêtes les plus dangereuses d'Atys. Mais poursuivi par ces quatre matis cela devenait pratiquement impossible.

- Regarde là bas princesse, on dirait un groupe d'homins. C'est peut être notre chance.

[...]

Au même moment à l'extrémité nord de la porte des vents

- Recrues, aujourd'hui nous allons travailler les formations, dit le chef de guerre Xaneos. Nous allons commencer par la formation de parade. Les légionnaires s'alignent derrière les officiers dans l'ordre décroissant de grade. Les gradés puis les légionnaires et les vétérans, et enfin les recrues... Légionnaires en place !

Les recrues s'alignèrent derrière le chef de guerre et l'officier Nynaeva sous l'œil intéressé de Thols. Xaneos avait exceptionnellement accordé l'autorisation à un non légionnaire d'assister à des manœuvres.

- Recrue Vohrundrr et recrue Berzerkir, vous êtes trop éloignés. L'écartement réglementaire entre deux légionnaires est d'un demi-mètre.

Les deux recrues firent un pas pour se mettre à la bonne distance. Le chef de guerre passait dans les rangs pour vérifier le matériel de chacun. Il faisait cela consciencieusement car un légionnaire avait pour obligatoire d'entretenir son matériel quotidiennement. Et il était hors de question que ses légions soient affaiblies par un équipement défectueux. Il releva la tête juste à temps pour voir courir deux homins dans leur direction.

- Aidez nous ! Nous sommes poursuivis !

Un fyros et un matis sorti de nul part coururent se mettre derrière les rangs de légionnaires. Les plus anciens légionnaires avaient reconnu la voix du Fyros, c'était un ancien légionnaire, l'akenak Punk.

- Force et Gloire Punk, dit le chef de guerre, que se passe-t-il ?
- Cela fait plusieurs jours que des matis nous traquent. Nous devons nous rendre à Pyr au plus vite.

Le temps de finir cette phrase, un groupe de quatre matis apparurent en haut de la colline voisine et s'arrêtèrent à quelques pas des légionnaires

- Chef qu'est ce qui font ici ces fyros ?
- Tais-toi Nichi... Je me demandais ce qui agaçait mon odorat depuis plusieurs minutes, je comprends mieux maintenant, dit Ciro.
- Que fait tu ici peau blanche, demanda Xaneos.
- Je suis en affaire, mais ça ne regarde pas.
- Chef je peux lui taillader les tétons, demanda Sirgio.
- Ils veulent nous tuer, dis la matis qui accompagnait Punk.
- Tu es en possession de quelque chose qui va nous rapporter un gros paquet de dappers. Et pour les soucis que vous nous avez causé nous allons vous tuer.
- Dans vos rêves, répliqua Punk.
- Ecoute-moi fyros, tu n'as rien à voir avec cette histoire, alors continuer à te mêler de tes affaires et tu n'auras rien à craindre, dit Ciro à Xaneos.

Le chef de guerre fit un signe de la main et les légionnaires se mirent en posture de combat.

- Face de craie, tu t'apprêtes à t'attaquer à un akenak Fyros. Et il est de notre devoir de le protéger, dit-il en enfilant son casque
- Très bien... si tu le prends ainsi... Abattez moi cette bande de Frahars !


- hrp -
Voici la première partie d'un event joué lundi et introduit par les textes des messages précédents.

Les deux bandits foncèrent immédiatement sur la fuyarde. Les recrues Berzerkir et Vohrundrr s'interposèrent pendant que les autres légionnaires se mettait en aketim autour des fuyards. Les lames s'entrechoquaient et les sorts magiques fusaient. A n'en pas douter les matis étaient des guerriers accomplit, la victoire ne serait pas facile à remporter, les recrues n'étaient pas assez entraînées pensa Xaneos. Il vit Aesahetr en train de subir les assauts d'un matis. Il asséna un grand coup de hache que Lini para avec son bouclier et contre-attaqua avec sa masse. L'armure du scélérat amorti le coup dans un bruit métallique et fit reculer le fyros de quelques pas.

- Tu veux me combattre ? Alors viens, dit Lini d'un ton provocateur.

Le chef de guerre chargea le matis et le déséquilibra. Mais entraîné par son élan, il se retrouva lui aussi à terre. Les deux homins avaient lâché leurs armes et commencèrent à se battre à mains nues. L'armure de maraudeur donnait à Xaneos un avantage, elle était faite dans une matière inconnue incroyablement dure. Quelques coups de poings sur le visage du matis suffirent à lui régler son compte.

Punk lui se défendait avec l'énergie du désespoir, la blessure de son épaule s'était rouverte. Il faisait face à Ciro et savait que la moindre erreur de sa part risquait de lui coûter la vie. Les deux homins savaient que chaque mouvement de hache provoquait une douleur vive dans tout le bras gauche du Fyros. Sa vision commençait à se troubler sous l'effet combiné de l'effort et de la fatigue, il fallait abréger ce combat. Ciro lança une série de coup rapide pour abaisser la garde de Punk. Au bout de sept coups, le matis vit une ouverture. Il lançait son estocade, mais le Fyros se baissa soudainement et envoya sa hache contre les cotes du matis. Ciro s'écroula.

Nynaeva et Thols s'occupaient de régler le problème des mages matis. Ce n'était pas une mince affaire, ils utilisaient parfaitement les cristaux de soin et plusieurs fois faillir relever leurs compagnons, mais ils furent finalement neutralisés.

- Relevez les légionnaires inconscients, cria Xaneos.

Les légionnaires encore debout soignaient leurs compagnons blessés au combat.

- Punk, tu peux m'expliquer pourquoi vous êtes poursuivi ?
- Ma compagne, Yzatis, est tombée sur des informations de la plus grande importance.

Tous les regards se tournèrent vers la matis courbée de fatigue.

- Ces peaux blanches qui vous poursuivent, c'étaient pas des débutants...
- Ils nous poursuivent depuis plusieurs jours... Je suis fatiguée...
- Qui sont ils ?
- Je n'en ai aucune idée...
- Quand tu sauras ce qu'Yzatis a trouvé tu comprendra mieux, dit Punk.
- Alors dis nous, qu'as tu trouvé de si important ?
- J'ai trouvé des informations... sur la maladie de l'empereur Dexton, dis Yzatis d'une voix faible.
- Ce n'est pas vraiment l'endroit pour en parler Xan, dit Punk.
- Ces informations doivent vraiment être très importantes, dit le chef de guerre en fixant la matis.
- Chef, les matis ils sont de retour !!

Aesahetr désigna la crête de la colline où les matis s'était rassemblés. Ils étaient prêt à relancer un assaut.

- Tuez moi cette garce, je donne ma part a celui d'entre vous qui y arrive, cria Ciro.
- Elle est pour moi !!!
- Je veux lui faire du vilain !!

Les matis chargèrent le groupe. Mais cette fois les fyros étaient tous prêt à les recevoir. Les légionnaires profitèrent de leur avantage numérique. L'escarmouche dura moins d'une minute. Une fois tous les bandits à terre, le chef de guerre se tourna vers Punk.

- Tu as peut être raison, ce n'est pas l'endroit pour discuter de cette affaire, rentrons. Légionnaires on se téléporte à Pyr.
- Je ne peux pas me téléporter, dit Yzatis d'une petite voix.
- Les matis lui ont pris ses pactes de téléportation il y a quelques jours.

Xaneos tendit deux pactes à Punk sans rien dire et déchira un pacte. Les autres légionnaires l'imitèrent.


[...]


- hrp -
aketim : armure en fyrk, désigne aussi une formation de combat défensive.

Punk, Thols, Yzatis et les légionnaires se matérialisèrent devant l'autel kami de Pyr. Chacun parcouraient la place du regard à la recherche du danger.

- Légionnaires, le périmètre est sécurisé. On va au hall de guilde. On se tient sur nos gardes tant qu'on circule dans les ruelles. Officier Nynaeva, tu t'occupes de l'arrière, moi je passe devant.
- Bien chef de guerre Xaneos.
- Recrue Berzerkir, à l'avant avec moi. Recrue Vohrundrr à l'arrière. Recrue Aesahetr tu restes près de Punk et de la fa... Yzatis.
- A tes ordres chef de guerre, répondirent en cœur les trois recrues.
- Xaneos, je reste devant avec toi.
- D'accord Thols. En place, ne trainons pas.

En quelques secondes tout le monde était place et la troupe était prête à partir.

- Compagnie en avant.

L'escorte se mis en route. Les homins croisèrent une patrouille de garde sur l'avenue Cerakos. Au moment de passer dans le cirque de Coriolis, l'avant du groupe tomba nez à nez avec les quatre matis.

- Chef regarde sur qui on tombe comme par hasard... le groupe de primate.
- Le "hasard" fait bien les choses, n'est ce pas Sirgio, dit Ciro d'un ton amusé.
- Encore vous... pourquoi vous n'abandonnez pas.
- T'as pas compris le frahar, cette matis elle est à nous, répondit Lini. Elle vaut 500 000 dappers. Alors tu as le choix, soit tu nous paies et on est quitte, soit tu nous la donne gentiment.
- Ma réponse est ni l'un ni l'autre.
- Quoi ? On te laisse une chance de t'en sortir et tu oses refuser notre offre ?
- Je ne traite pas avec les peaux blanches.
- Tu ne serais pas en train de la défendre, demanda Ciro d'un ton acide. Un légionnaire fyros qui protège une matis... aller, rends toi service, laisse la nous et tu pourras retourner jouer aux petits soldats dans les primes racines l'esprit tranquille.
- J'ai l'esprit tranquille. Tu n'auras pas un dapper de moi...
- Es tu bien conscient des conséquences de tes actes ? Nous allons traquer cette matis, nous allons la tuer... très lentement. Une fois que ça sera fait, on s'occupera de tes légionnaires, un par un.
- Je n'ai pas d'inquiétude, si j'avais eu un dapper à chaque fois qu'une face de craie m'avait dit ça... je serais très riche... Maintenant rentrez dans vos forêts avant que je vous y ramène à coup de pied dans le train...
- Chef, on peut s'laisser insulter par des frahars... laisse moi lui claquer le beignet !

Le matis toisa le chef de guerre pendant de long instants. La proposition de Nichi était alléchante... mais bien trop risquée, il y avait trop de patrouilles dans la ville. Il posa la main sur le pommeau de son épée et hocha la tête.

- Très bien "Chef de guerre". Tu viens de sceller le sort de tes compagnons... nous vous traquerons et nous vous tuerons... On rentre à la maison les gars.

Les trois autres matis grognèrent en déchirant leurs pactes de téléportation. Quelque secondes plus tard, la rue était de nouveau vide face à la troupe.

- Il ne reste que deux rues avant d'arriver, activons le pas.
- Bien chef de guerre.

[...]

Quelques minutes plus tard dans la salle du conseil, caserne des Légions Fyros

Les homins s'étaient installés en cercle, la tension de l'escorte était retombée. Thols alluma sa pipe et commença à tirer dessus. Xaneos pris la parole.

- Bien, maintenant que nous sommes en sécurité, vous allez nous dire ce qui vous est arrivé.

Tous les yeux s'étaient tournés vers Yzatis. La matis s'éclaircit la voix et commença à expliquer en détail la découverte du document et la traque de la bande à Ciro. Les fyros écoutaient attentivement.

- Tout semblait perdu, les matis étaient à moins de 500 mètres derrière nous, dit Yzatis.
- Et c'est a ce moment la qu'on a vu votre groupe au loin, reprit Punk.
- Je pense que tout le monde connait la suite. Les informations contenues sur cette page doivent être de la plus haute importance... de quoi parlent-elles exactement ?

Yzatis fourni un effort démesurer pour se lever. Elle sorti une feuille froissée de sa poche et approcha d'un pas hésitant jusqu'à Xaneos pour la lui donner. Le chef de guerre attrapa la feuille et commença à la lire dans sa tête

- Mhhhh, c'est la description d'une fête de la noblesse matis... rien d'intéressant... ils font le concours de celui qui organise la plus belle fête... ridicule...

Xaneos releva la tête quelques secondes après cette dernière remarque...

- C'est...
- Oui moi aussi j'ai eu du mal à le croire quand je l'ai lu, dit Punk
- Qu'y a t'il de marqué sur cette feuille Xan, demanda Nynaeva. Euh Chef de guerre Xaneos
- Il semblerait, que la noblesse matis soit d'une manière ou une autre impliquée dans la maladie du sharukos Dexton.

Les visages fyros prirent une expression sombre. Ils savaient ce que cela signifiait... Si l'information était confirmée, c'était quasiment une déclaration de guerre...

- Cette information est très grave, dit Thols. Il faut prévenir les akenak et s'assurer de la véracité de cette information...
- Oui, Nyna va faire une copie du document et montre la aux autres akenak. Il faut aussi qu'il entende le témoignage de la m... Yzatis
- Alors il va falloir qu'elle soit protégée, le club des quatre vont pas la laisser tranquille une seconde... Ils nous ont suivis jusque dans Pyr...
- C'est juste... On ne peut pas la confier aux gardes de Pyr sans leur expliquer pourquoi il faut la garder... Je ne vois qu'une solution, dit Xaneos d'un ton grave.
- Chef, tu n'y penses pas, lui lança la recrue Ateoios

Xaneos plongea sa main dans la poche de son armure et sorti deux blasons des Légions Fyros. Il s'approcha de Punk et Yzatis.

- Levez vous tout les deux.

Il accrocha le blason sur le plastron des deux homins.

- Vous êtes sous notre protection. A partir de maintenant, tu seras accompagnée en permanence par un légionnaire, dit il en regardant Yzatis. Tu partageras tes quartiers avec Punk et les autres légionnaires. Mais soit consciente que ce que je viens de faire est contraire à tous nos principes... Je le fais pour l'empire... tiens toi tranquille, respecte les règles et tout ira "bien". Mais si tu les enfreins, tu regretteras de ne pas avoir été capturée par les matis. Suis-je bien clair ?

La matis hocha timidement de la tête.

- Légionnaires, nous passons en alerte rouge. On double le nombre de gardes de jour et de nuit. Je veux qu'un légionnaire suivent comme son ombre la matis. Recrue Ateoios, tu prends le premier tour de garde . L'officier Seeker s'occupera de mettre en place tout le reste... La séance est levée.

Chacun reparti le cœur lourd... L'avenir s'était encore un peu plus assombrit, l'empereur était mourant, la guerre contre la matis se profilait a l'horizon, la menace des maraudeurs et des kitins planaient toujours au dessus de l'empire...

[...]

- hrp -
Voila le dernier texte résumant l'event. Je tenais à remercier une nouvelle fois tous les participants et en particulier les vils matis (;)) qui ont joué le groupe des quatre bandits : Maliani, Radamanthe, Scorman et Yunax

Une heure plus tard dans le bureau des diplomates, Caserne des Légions Fyros, Pyr

Nynaeva était assise à son bureau le nez au dessus d'un morceau de papier. Elle relisait pour la troisième fois le page retrouvé par Yzatis.



Elle n'en croyait toujours pas ses yeux... Quand Epus était venu parler aux patriotes de la maladie de l'empereur, elle avait bien sur pensé que les peaux blanches pouvaient en être la cause... Mais s'en vanter pendant une fête...

- Ce Lacini est un idiot... Il aurait mieux fallu qu'il garde pour lui cette remarque. Il va le payer cher, son quart d'heure de gloire...

La fyros prit une plume d''izam et commença à rédiger une lettre pour les akenak.

Elle plia la lettre en deux et glissa une copie du document dedans. Et parti l'apporter à [i]la permanence de l'assemblée des akenak[/i].


[...]

Epilogue :
Un jour plus tard dans un appartement luxueux à Yrkanis.

Ciro faisait face à son commanditaire. Le seigneur Lacini était impatient d'avoir des nouvelles.

- Alors parle, as tu retrouvé cette page ?
- Non, nous n'avons pas récupéré le bout de papier, ni même capturé la matis qui l'avait trouvé.
- Et tu oses te présenter devant moi ? Quelle arrogance...
- Vu la récompense, j'ai pensé qu'il était important que vous soyez mis au courant...
- C'est très courageux de ta part.

Lacini dévisagea Ciro d'un air grave. Il porta son regard sur la bibliothèque dans le coin de la pièce et commença à faire les cents pas. Il réfléchissait... Comment réussir à mettre la main sur cette page...

- Tu n'as pas été capable de récupérer ce que je t'avais demandé une fois... mais je vais te donner une chance de te rattraper... Retrouve ma feuille et tue cette matis.
- Alors tu devras payer deux millions de dappers
- Tu n'es pas en position de négocier...
- Bien au contraire... cette feuille à laquelle tu tiens tant est dans la nature. Je suis le seul connaitre le visage de la matis et de savoir ou elle est en ce moment... Tu ne trouveras personne de plus approprié pour ce travail...

Le seigneur matis lança un regard noir au guerrier. Il était coincé... par ce matis de basse extraction... Il allait devoir mettre sa vie entre les mains de ce bandit... Tout ça pour un bout de papier... Il tenta tant bien que mal de cacher la colère qui montait en lui.

- Soit... J'espère que tu seras aussi fin limier que négociateur...
- Si vous y mettez le prix.
- Mette toi en route tout de suite. Et fais au plus vite, ordonna Lacini

Ciro posa la main sur le pommeau de son épée, fit une courte révérence, et sorti de la salle d'un pas rapide.

[...]

Quelques minutes plus tard dans un même appartement.

- Vara, fais rentrer le scribe et vite.
- Bien Ser Lacini

Le scribe rentra dans la pièce, pieds et poings liés. Son visage été creusé par le manque de sommeil et de nourriture. Il avança à petit pas jusqu'au milieu de la pièce.

- Tu peux disposer Vara...Viens par ici mon ami... Tes nouveaux quartiers te conviennent bien ?
- ...
- Reconnais que tu y as gagné en calme ce que tu y as perdu en espace, non ?
- ...
- As tu entendu la conversation que je viens de finir avec ce ... Ciro ?

Le scribe fit oui avec la tête.

- Il y a un point important qui ne t'as sens doute pas échappé... Le fait que la page ne soit toujours pas en ma possession... Et qu'on risque de remonter jusqu'à moi...
- ...
- Tu n'as rien à dire pour ta défense ?
- Je ne... faisais... que mon tra...vail, réussi t'il à articuler.
- Je le sais bien, dit Lacini en lui posant la main sur l'épaule. C'est même moi qui t'ai engagé pour ça, mais ne t'inquiète pas.

Le seigneur matis vint se placer dans le dos du scribe. Il sorti une dague du repli de sa robe.

- Très bientôt, tu n'auras plus à te soucier de cela...

Le scribe tourna la tête juste à temps pour voir la dague se planter à la base de son coup. La douleur se diffusa dans tout son corps. Il s'écroula à terre pendant que sa sève se rependait sur le sol. Il entendit les dernières paroles de son employeur avant de rendre l'âme.

- Vara, débarrasse moi de ça...


- hrp -
Voila c'était le dernier texte de ce récit. J'espère que vous avez apprécié suivre cette "saga" pour ceux qui ont eu le courage de tout lire ;). Mais il y a des chances que l'affreux Ciro et l’infâme Lacini refasse un jour parler d'eux ;).