ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Dans une pièce sombre d'Yrkanis, Melor peinait à retenir sa rage, les mains crispées et le visage déformé par la haine.

- Tout allait bien, et il a fallu que ce sous-produit dégénéré d'un varinx édenté et d'un najab paraplégique débarque !! J'avais pourtant demandé à cette incapable de mercenaire de l'éloigner de moi ... Comment je pouvais connaître les surnoms mielleux qu'il donnait à cette gourdasse ?
- J'avais bien dit que le plan était dangereux, Maîtresse !

La baffe envoya valser l'impertinente un peu plus loin, renversant au passage une petite table.

- Cesse donc de parler si tu n'as rien à rajouter, vermine ! J'espère au moins que vous avez une bonne nouvelle ...
- Et bien, vous avez pu lui donner la bague, il ne reste plus qu'à attendre qu'il la récupère. Nous nous sommes aussi procurés la clé de son appartement, au cas où les Larmes nous couperaient l'accès au fyros ...

Un petit sourire détendit le visage de Melor, qui congédia rapidement les esclaves. Une fois seule, elle sorti de sa boîte délicate la seringue et partit dans son extase chimique. Elle passa plusieurs heures à contempler son tatouage osciller au fil des flamme du feu de l'âtre de son appartement.

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#2 [fr] 

En train de saigner fortement, je ne tenais debout qu'en m'appuyant sur ma pique. En dehors de celle-ci, j'étais entièrement nu, dans un endroit très sombre et silencieux ; j'entendais le son de ma sève se déversant doucement au sol.

À l'odeur, je dirais que je suis dans le désert, mais dur de savoir à coup sûr. Ce n'est qu'après quelques instants que je me rends compte que ma pique est couverte de sève : je fais un petit peu de feu dans mes mains pour éclairer les environs, mais je ne trouve nulle trace de mon adversaire, seulement une faible trace de sang au sol.

Incapable de tenir plus longtemps debout, je m'assieds douloureusement, en essayant de limiter mon hémorragie. Fort heureusement, la plaie est profonde mais ne saigne pas trop ; je la cautérise tant bien que mal, m'arrachant plusieurs cris de douleurs au passage. Je tombe rapidement dans un sommeil sans rêve, épuisé par la douleur.

Un grand cri retentit au loin, et je me réveille en sursaut. Impossible de dire combien de temps j'ai passé à dormir, peut-être 10 minutes, peut-être une heure, peut-être une journée entière. J'attrape par réflexes ma pique et me force à tenir sur mes jambes. Ça fait mal, mais c'est déjà plus supportable qu'avant - un bon signe.

Je commence à avancer dans ma grotte, la pique dans la main droite et un peu de feu dans la main gauche. De temps en temps, le même cri retentit, à chaque fois un peu plus fort. Pas rassuré, j'espère que la bête traque une autre proie et je cherche la surface.

Après longtemps à errer dans ce dédale de galeries, je vois enfin au loin de la lumière, et me presse d'y aller. À une centaine de mètres, un cri à glacer le sang retentit, et je reconnais immédiatement un ocyx. Et merde, on dirait qu'il m'a trouvé ... Prenant ma pique à deux mains, je me retourne vers la direction et attend patiemment le carnivore.

Quand soudain, tout s'accélère : j'entends l'animal me charger dessus ; je n'hésite pas une seule seconde, et rassemblant mes dernières forces, je me jette sur lui, tête la première. Au moment où ma pique lui transperce le crâne, un gigantesque nuage de feu sort de sa bouche.


Lopyrèch se réveille en sursaut, couvert de sueur, seul dans son appartement de Thésos. Son tatouage est brûlant, et il met instinctivement sa main à son côté, s'attendant à y trouver une blessure. Pas vraiment rassuré de ne rien trouver, le fyros attrape sa gourde et tente de se calmer, cherchant à comprendre pourquoi le même rêve le hante depuis des nuits ...

Incapable de retrouver le sommeil, il se lève doucement, et part faire un tour dans le désert endormi pour se calmer.

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#3 [fr] 

Dans une cave sombre, je dévisage un fyros dans la force de l'âge, équipé d'une armure lourde rouge complète, qui m'invite d'un mouvement de main à avancer.
- C'est tout ce que t'as ? Pas étonnant que ta mère pense qu'il n'y a rien là dedans, on dirait un matis !
- Mais je ne veux pas être un guerrier, je veux juste être un érudit !
- Tu étudiera quand tu sauras te battre ! Même degey atalos pourrait te battre les yeux fermés.

Après quelques nouvelles tentatives vaines d'atteindre le fyros, je m'écroulais au sol, épuisé.

C'est après un sommeil trop court que je me réveille, un coup de pied dans les côtes qui m'arrache un cri.
- Puisque que tu n'as pas l'air de me comprendre, on va faire ça différemment.
Le fyros posa sa torche au sol, et commença à approcher doucement un livre de la flamme.
- Les règles sont simples : tant que tu ne te voudras pas te battre, je brûlerais tous tes livres devant toi, un à un.
Au début, j'ai cru qu'il ne le ferais pas ; je le regardais du coin de l'œil, questionnant sérieusement les fréquentations de ma mère, et ce professeur fou qu'elle m'avait imposé ... Ce n'est qu'en voyant le livre finir de se consumer que je me rendis compte d'une chose : le fyros allait vraiment mettre sa menace à exécution !

Incapable de me retenir plus longtemps, je me jetais sur lui, enragé, bien décidé à lui montrer ce que je pouvais faire.

Les secondes suivantes sont floues, mais je me souviens avoir griffé, mordu, punché tous les bouts de peaux que je pouvais voir à travers son armure. Il n'eut pas trop de mal à me maîtriser, une fois la surprise passée, et il enleva son casque pour montrer un grand sourire.
- Bien, je vais peut-être pouvoir faire quelque chose de toi, finalement ... Nous commencerons demain par revoir l'histoire du sharük.

Encore une fois, Lopyrèch se releva, tremblant, son tatouage le piquant, comme si on lui enfonçait des milliers d'aiguilles, essayant de comprendre ces visions qu'il avait depuis un peu plus d'un cycle ...
Lassé de réfléchir, il prit une bouteille de Shooki et partit s'isoler quelque part dans les dunes de sciures, à écouter le bruit du désert endormi pour le bercer dans un sommeil sans cauchemars ...

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#4 [fr] 

Assis au fond d'un bar, je discute allègrement avec mon voisin en sirotant ma shooki. Un peu plus loin, quelques fyros et une tryker sont en train de faire du pugilat - entièrement nus. À ma droite, centrés autour d'une zoraï qui a l'air très très mystique, d'autres fyros semblent tester une concoction à base de champignons. Ah ! il semblerait que la tryker ait gagné son combat, et vide un tonneau pour fêter ça. Elle a une descente impressionnante !

Quand j'essaie de me concentrer sur ce que me dit mon voisin, je me rends compte que je n'entends rien de ce qu'il dit. Terrifié, je me mets à crier, mais aucun son ne sort de ma bouche ...

Lopyrèch se réveille, seul dans son camp, perdu dans le désert. Il rassemble ses affaires un peu éparse, éteint soigneusement son feu, et va harnacher son mektoub. Il se dirige au galop vers Thésos, bien déterminé à trouver Eeri - sa nounou pourra certainement l'aider. Et au pire, il lui demandera de l'essence d'ocyx ...

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#5 [fr] 

- Mais je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas revenir à la maison ! Il y a tout ici pour elle, et c'est là qu'est sa place, pas dans sa guilde de dekash ledapèchos !

- Ton problème, c'est que tu es persuadé que ta voie est la meilleure, et la seule manière de trouver le bonheur ... Il serait peut-être temps que tu acceptes que des homins différents peuvent avoir des parcours différents.

- Différents ?! Ensemble, nous avons tout fait ; il n'y a personne d'autre à qui je confierais ma vie sans hésiter ; personne d'autre à qui je peux dire ce que je lui ai dit ; personne d'autre avec qui je me battrais comme elle.

- Vous avez de nombreux points communs, je ne peux le nier. Mais l'homin qui vous unissait n'est plus sur l'Écorce, et rien ne changera cela. Tu t'es réfugié dans un amour aveugle du sharük ; elle s'est réfugié dans ses idéaux de liberté pour l'hominité.

- Mais je partage encore ses idéaux, et elle est encore une patriote au fond de son cœur ! Pourquoi ne pas accepter talen et revenir ?

- Tu veux qu'elle revienne uniquement car tu as besoin d'un chef. Tu es un fervent patriote, et sans doute le meilleur akenak vivant que le sharük pourrait avoir ; mais tu es un terrible meneur d'homins.

- Moi ?! J'ai dirigé les Légions pendant bien plus longtemps qu'elle, et les Légions connurent leur âge d'or sous MON commandement ! Ce n'est certainement pas de toi que je prendrais des leçons en la matière.

- Et pourtant, au moindre doute avec Atreus, tu es parti en lui laissant la patate chaude. Est-ce qu'elle a fui, dénié, refusé la responsabilité ? dey. Elle a fait comme doit le faire tout niakünos, elle a affronté les obstacles et pris des décisions difficiles.

- Donc, tu es bien d'accord ! Elle a un talent naturel pour diriger des Fyros ; la place de sharükos lui irait bien ...

- ney, elle a un certain talent pour cela. Mais tu ne veux pas d'elle en tant que sharükos car tu estimes que c'est sa place, et qu'elle est la meilleure. Tu veux d'elle en tant que sharükos car tu as besoin de quelqu'un à qui te heurter, qui n'hésitera pas à te résister et à répondre violemment à tes attaques.

- Ça ne change rien au fait que sa place est dans le sharük, parmi les siens ! Zuros, Naveruss et Azazor sont trois légionnaires fyros tout ce qu'il y a de plus fyros, et qui s'entendraient très bien avec elle - si elle entendait la voix de la raison.

- Les siens ? Et pourquoi serait-ce vous ? Après tout, il n'y a que toi qu'elle connaît dans les Légions, et guère plus de gens dans le sharük - même Lerya est partie. Sa place ne serait-elle pas chez les Rangers, à rejoindre Kyshala ? Leur histoire est très vieille aussi, pourquoi choisirait-elle des légionnaires rustres, méchants, racistes, cruels et non pas une douce Fyros ? Ou peut-être est-ce à voguer parmi les bars d'Atys, à noyer sa nostalgie dans l'alcool, à la recherche désespérée d'un Fyros bedonnant ? Ou encore avec les Larmes, à vivre une vie libre, sans pressions de personne ? Ou peut-être à se morfondre et devenir débile chez les Fraiders, puisqu'apparemment c'est une tendance chez les Légionnaires ? Il est temps que tu surmontes ta nostalgie pour aller de l'avant, et que tu cesses de vouloir tout contrôler. Parfois, l'Hominité est un grand chaos, et nous n'y pouvons rien.

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