ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Un paquet arrive à la mairie de Zora, adressé de la façon suivante "Pour la prochaine assemblée des Cercles, à l'attention des Sages et des Éveillés".

Il contient un message et 3 tyllidohl*, chacun marqué d'une date.
Message accompagnant les Tyllidohl
Kamia'ata Sages et ÉveilléS

Je suis Misunoko, une guérisseuse qui, parmi d’autres, a formalisé le soin par la parole. Cette méthode a obtenu un certain succès auprès des initiés. J’ai par exemple accompagné beaucoup d’homins qui souffraient, des années après, de ce qu’ils avaient vécu durant le Second Essaim ; souffrance qui se manifestait par du repli sur soi, de la colère, de la violence envers soi et les autres, etc. Après un certain temps, la plupart d’entre eux ont pu trouver l’apaisement et la sérénité au sein de la société. J’ai aussi tenté d’accompagner des membres plus en marge de notre société, avec un résultat plutôt mitigé, dû entre autres, je crois, à un environnement défavorable... mais ce n’est pas le sujet de ma lettre. Depuis un certain temps, je travaille en collaboration avec les gardes de la cité, à la fois pour les soulager des horreurs auxquelles ils sont régulièrement confrontés, mais aussi parce que ce sont souvent eux qui m’adressent les patients qui ont le plus besoin de mes soins.

C’est ainsi que j’ai pu suivre certains prisonniers de la Théocratie. Tous ne sont pas réceptifs au travail que je propose et je tiens à préciser qu’ils ont toujours le choix d’accepter ou non mes soins. Pour certains, l’esprit est si abîmé qu’il me semble difficile de parler de choix... C’est le cas pour la plupart des antekamis qui ont été enfermé à Min-cho depuis de longs mois.

J’ai été informé que vous alliez aborder le sujet des prisonniers lors de la prochaine assemblée. Je ne pourrais malheureusement pas être présente, mais je tiens à vous faire parvenir ces quelques documents qui, peut-être, alimenteront votre réflexion. Cependant, si je porte cette lettre à votre attention, ce n’est pas pour décider du sort de ce Goroki et de ses compères, mais pour vous demander de l’aide.

Aider les citoyens en détresse est un travail dur, mais largement récompensé par la joie de voir les gens revenir à la vie. Cependant, dans le cas des criminels endurcis, ce travail est souvent ingrat et déstabilisant. Je ne sais plus si ce que je fais est juste ou non. J’ai commencé avec les meilleures intentions du monde, mais les Kamis nous enseignent que nos actes ne sont pas toujours à la hauteur de nos intentions. Je vous laisse juger, d’après ces enregistrements en particulier.

Goroki est un personnage étrange. Dans les premiers temps de son emprisonnement, il a fallu, comme les autres, le sevrer de son addiction à diverses drogues, ce qui expliquait un discours assez délirant que je vous épargne. Puis, un beau jour, il a semblé se réveiller (je n’ai pas d’autre mot) et s’est alors mis à me tenir des discours construits, démontrant une certaine érudition, tout en restant dans une vision du monde très biaisée par sa vie chez les antekamis.

Jusqu’à il y a quelques semaines, je vous l’aurais décrit comme une personne froide, logique dans sa folie, glaciale même par son absence d’empathie. C’est sans doute l’un des patients les plus difficiles que j’ai eu à soigner.

Mais en réécoutant les derniers Tyll que j’avais enregistrés, j’en viens à me demander si ce n’est pas moi, le monstre. Est-ce que ce que nous faisons est juste ? Nous privons ces individus de leur liberté ; leur esprit se brise dans ces cellules, alors même que nous veillons à ce qu’ils aient tout ce que nous considérons comme nécessaire : l’eau, la nourriture, la propreté du corps, celle de l’esprit grâce aux prières des bonzes, du sommeil, l’accès à des lectures saines... Nous ne laissons pas les prisonniers entre eux pour éviter qu’ils se confortent dans leur rébellion contre le système, et cela parait juste, mais il semblerait que les conversations avec les pieux initiés ne suffisent pas ; que mon travail même ne soit qu’un pis-aller...

Sages, Éveillés, je suis perdue et je demande vos lumières sur ce grave sujet. J’espère que la prochaine assemblée permettra d’éclaircir la question.

Ari'kami
Tyllidolh du Holeth, Medis 30, 4e CA 2586
— Il y a des jours où je m’ennuie. J’essaie de prendre exemple sur le Chef et de garder courage, mais je n’ai pas sa grandeur d’âme. Je ne m’ennuie pas assez pour vous dire ce que vous voulez entendre. Ma loyauté ne s’achète pas, elle se conquiert. Vous représentez une civilisation molle, ayant perdu le chemin de l’Éveil, tout en vous enorgueillissant de votre noblesse.
Vous n’entendez pas la sagesse des paroles du Chef. Mais cela viendra, un jour. Moi aussi, au début, je n’ai pas vu. Je ne voyais en lui qu’un homin, et pas le mieux doté des homins. Et puis j’ai Vu.
C’est quelque chose comme ça que Cho a dû ressentir, quand Ma-Duk lui est apparu. Il devait regarder un truc anodin, et soudain il a vu. Et c’est sans doute pour ça que personne d’autre n’a vu Ma-Duk. Il fallait savoir ouvrir les yeux sur l’anodin, sur ce qui parait simple et cache le vrai sens d’Atys.
[Un long silence]
— Le vrai sens d’Atys ?
— Cela fait des mois que je tente de vous l’expliquer. Mais ce ne sont pas les mots qui permettent de le saisir. Il faut le vivre. Nous ne pouvons pas le vivre ici, dans cette prison étriquée. Sortez avec moi, et je vous montrerais.
— Guzu, je ne peux pas décider de votre sortie. C’est le chef des gardes ou les membres du cercle qui le décideront.
— Mais ils ne le décideront jamais, car vous avez peur de la Vérité que nous apportons. Vous nous laissez ici, soi-disant pour notre bien, mais avant tout pour votre propre peur.
— Vous pensez que nous avons peur ?
— Oui, vous avez peur. C’est quelque chose que j’ai du mal à comprendre. C’est un mot que les antekamis m’ont appris : "peur". J’ai vu des homins courir, parce qu’ils avaient "peur", d’autres pleurer et implorer la pitié. J’ai appris à repérer cette lueur dans l’œil. Je la vois dans vos yeux, par moment. Mais je ne sais toujours pas ce que vous éprouvez vraiment, ce que ce mot "peur" veut dire. Je n’ai pas peur, moi ; ni de cette prison, ni du sort qui nous adviendra. L’ennui, oui, c’est un sentiment que je comprends...
— Vous n’avez jamais eu peur ?
— Je viens de vous le dire. Vous êtes censé m’écouter et me guider vers une autre façon de penser, non ? On ne va pas avancer si vous me faites répéter.
— Vous souhaitez avancer ?
[Un temps, assez long].
— Oui. Je veux comprendre. Mais ce n’est pas vous qui me faites avancer ; avec vous, je tourne en rond sur les mêmes choses, comme toute la société zoraie tourne en rond. C’est Krokwai qui me fait avancer. Vous ne voulez plus que je le voie, et vous croyez que loin de lui, je vais oublier, je vais me détacher de ses enseignements. Cela prouve que vous n’avez rien compris à ses enseignements.
— *Soupir* je confirme que je n’y aie rien compris...
— J’aime bien quand vous êtes honnête. Quand vous laissez tomber un peu votre masque de bonne zoraie compréhensive.
— Mon masque vous gêne ?
*Rire étrange*
— Si vous parlez de la corne en elle-même, franchement je m’en moque. On est plus confortable sans, mais ça vous regarde. C’est une démarche personnelle, de couper ses cornes. Tous les antekamis vous le diront. La plupart vous jugent idiots de les garder, mais encore une fois : ça vous regarde. Et ça ne nous étonne pas que vous soyez idiots, c’est presque une caractéristique des zorais. Non, ce qui me gêne, c’est de ne pas avoir de vraie conversation avec vous. Vous appliquez les méthodes de votre manuel, fort imparfait au demeurant, plutôt que d’utiliser votre esprit. Vous avez peur de moi, et pour mettre cette peur à distance, vous vous réfugiez derrière cette relation sans relief.
— Pour vous, j’applique un manuel ?
— Ho, s’il vous plait... cela fait combien de temps que je suis ici et que vous venez toutes les semaines ? Des mois ? Des années ? Je perds le compte. Si je ne m’ennuyais pas tellement, cela ferait bien longtemps que j’aurais arrêté de vous parler. Je n’ai pas vraiment l’espoir que quelque chose entre dans votre petite tête bleue. Mais je n’ai rien d’autre à faire, donc je peux bien vous parler. Je vous parle, de tout, de mon enfance, de ma cérémonie du masque, de mes voyages, de mon entrée chez les antekamis ; je vous parle du sens de ma vie et du sens de la vie et de la mort sur Atys ; je vous parle des mystères les plus miraculeux de votre existence. Je vous parle du Sacré ; au moins, vous ne criez pas comme certains bonzes à propos d’hérésie. Mais est-ce que vous écoutez ? Non ! Vous appliquez votre manuel. Je ne vous en veux pas pour ça ; moi-même, il y a beaucoup d’expériences que j’ai menées en suivant un protocole strict. C’est souvent la première façon de progresser sur le chemin de la connaissance. Mais est-ce que je m’arrête au protocole ? Non ! Il faut, à un moment ou un autre de l’expérience, introduire de l’aléatoire. D’autres paramètres. Envisager les choses sous un angle nouveau. Quelqu’un comme Krokwai envisage toujours tout, à chaque instant, sous un nouvel angle : c’est ce qui fait son génie, c’est ce qui lui permet d’être relié aux mystères les plus sacrés, de les concevoir sans aucune peine. Il ne peine jamais...
— *Tapotement d’ongles sur un carnet* Je pense que nous en avons fini pour aujourd’hui. Je vous reverrai la semaine prochaine.
— Même derrière votre manuel, je vois parfois votre masque. Passez une bonne journée.
Tyllidolh de la semaine suivante
— Peut-être que ça marche, votre truc, finalement. Vous m’avez presque manqué.
[Un long silence]
Vous pourriez répondre quelque chose à ça !
— Qu’est-ce que je devrais répondre, d’après vous ?
[Un long silence]
— Non, je me suis trompé. Ça ne me manquait pas du tout.
— Qu’est-ce qui ne vous manquait pas ?
*Ricanement*
[Puis un très long silence]
— Vous ne voulez pas me parler aujourd’hui ?
— Non. Je veux des gookies.
— Vous êtes en colère ?
[Un autre très long silence]
— J’ai l’impression que vous êtes en colère.
[Un soupir, mais pas d’autres réactions qu’un autre long silence]
— Et vous êtes encore plus énervé que je prenne votre silence pour de la colère, alors qu’il s’agit de votre part d’un test. D’une "expérimentation".
[40 minutes de silence intense]
— Notre rendez-vous se termine. À la semaine prochaine.
Tyllidolh plusieurs semaines plus tard
— Cela fait plusieurs fois que nous nous voyons sans parler. Aujourd’hui, ce sera la dernière, sauf si vous en décidez autrement. Vous resterez seul, en dehors de l’enseignement dispensé par les bonzes. Je suis ici pour parler avec vous et vous aider, mais je ne peux pas vous aider si vous ne parlez pas.
[Un silence, assez long]
— Je suis triste, Goroki. J’avais l’impression que vous aviez progressé, jusqu’à ce blocage. J’espérais vraiment que vous puissiez être remis en liberté.
*Bruit de quelqu’un se levant, quelques pas*
— Attendez ! Vous êtes triste ? Réellement ?
— C’est ce que j’ai dit.
— Montrez-moi votre masque. [Un temps] Sainte goo...
— Qu’est-ce que cela vous fait ?
— Non, ne cassez pas tout en recommençant avec vos questions idiotes... Laissez-moi un instant. Je n’ai plus l’habitude de... [Un long silence, pendant lequel la guérisseuse semble se rasseoir] Vous ne pourriez pas rester là où je peux voir votre masque ?
— Pas si je reste.
[Un nouveau silence, soudain troublé par une respiration hachée]
— *surprise* Vous pleurez ?
— Je transpire du masque. [Un silence encore long]. Oui, je pleure. Je n’arrive plus à penser. Je ne sais plus quel jour nous sommes. Je n’en peux plus d’entendre les prières des bonzes. Elles me râpent le cerveau, pire que la râpe dont certains antekamis se servent sur leur masque. La douleur physique n’est rien... mais ça... sentir mes pensées se perdre... je n’arrive plus à savoir. Je... je n’arrive plus à réfléchir, c’est comme si mes pensées étaient dans une mare de boue...
[Un nouveau silence]
Ne partez pas. Parlez-moi. Vous êtes la seule... la seule qui pourrait me parler.
— De quoi voulez-vous que je vous parle ?
— De vous. De la vie, dehors. Est-ce que c’est l’hiver ? L’été ?
— L’automne.
— Parlez-moi de l’automne.
— Ce n’est pas à moi de parler...
— PARLEZ-MOI DE L’AUTOMNE !!!
[Un silence tendu]
— Goroki, rasseyez-vous.
[Un nouveau silence, puis l’Antekami éclate de rire]
— Vous ne valez pas Pingi pour les regards sévères ! Mais elle, elle sort une masse quand ça ne suffit pas.
— Goroki, je vous le demande pour la dernière fois, rasseyez-vous. [Un instant] Merci.
— Vous savez que je me plie à vos règles idiotes uniquement parce que j’ai besoin de vous pour tenir le coup ?
[Silence]
Vous ne devriez pas me faire remarquer que j’ai dit...
[Silence, encore]
Aidez-moi, enfin !
[Toujours aussi peu de réponse]
Vous devenez forte à ce jeu.
[Agitation, silence]
Qu’est-ce qui se passerait si je vous tuais ? Là ?
— Vous voulez me tuer ?
— Si je "veux" ? Je ne suis pas un psychopathe. Je ne "veux" jamais la mort des gens, vous le savez bien. Elle est juste parfois nécessaire. Non, je ne veux pas vous tuer. Je me demande juste ce qui se passerait si je le faisais.
— Que se passerait-il, à votre avis ?
[Silence]
— Parfois, j’aimerais vraiment que vous m’aidiez. Réellement. Mais pour cette semaine, l’entretien est fini.


HRP
* Un tyllidolh est une invention tryker (cherchez sur le forum) permettant d’enregistrer sur un disque les sons à proximité, puis de les restituer à l’aide de l’outil adapté.

Note HRP : les conversations entre Goroki et sa guérisseuse sont en taki, et donc ils se tutoient (le "vous" de politesse n’existe pas en zorai), mais j’ai préféré rendre la distance qui les séparent via l’utilisation de la deuxième personne du pluriel. Que les puristes du Taki me pardonnent.

Et malheureusement je ne peux vraiment pas être là à la prochaine assemblée des cercles. On m'a avertit que le sujet des prisonniers allait être évoqué et j'avais envie de participer avec certains personnages ; à défaut d'être là je vous laisse une histoire :)

#2 [en] 

[HRP] Bravo. [/HRP]

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Remembering Tyneetryk
Phaedreas Tears - 15 years old and first(*) of true neutral guilds in Atys.
(*) This statement is contested, but we are certainly the longest lasting.
<clowns | me & you | jokers>

#3 [fr] 

Plus le temps passait, plus la folie menaçait d'engloutir Miss Gigi.

Toujours aucune nouvelle, rien.
Quelle déception, quelle frustration!

Giasuki se demandait quoi faire, devait-elle entrer incognito dans les cités Zorai et fouiller chaque bâtiment de fond en comble jusqu'à ce qu'elle tombe sur ses compagnons?
Shikyo-né...ce serait beaucoup trop long et chiant. De plus, les gardes dynastiques la reconnaissait de loin, ses magnifiques courbes ne l'aidaient pas la dessus...Impossible de rentrer en ville avec sa silhouette de wombaï.

Fakuang saurait quoi faire lui.
Où était donc passé ce connard? Il lui manquait aussi...mais Miss Gigi savait qu'il n'était pas prisonnier des monstres de la Théocratie. Elle avait compris tout cela, elle.

Elle était brillante.

Lorsque les Antekamis Kaze furent capturés par les kamistes, elle avait pu s'échapper grâce à la magie de téléportation maraudeur. Merci bande de fripouilles...

Giasuki avait bien fait de faire comme Fakuang et de s'allier à eux. Fakuang n'était sans doute pas aussi intelligent que Krokwai mais il possédait un instinc de survie très développé. Elle savait qu'il ne se ferait jamais enfermer dans une geôle.

Elle avait besoin de lui, mais il n'était pas là.
Giasuki croqua dans un gookie et s'apperçu qu'il n'en restait presque plus.

Oh my goo! 

#4 [fr] 

Mal. Au. Crâne.

Voilà à peu près la seule pensée qui filtrait dans la tête embourbée de Fakuang.

Il voulut se frotter le masque et tomba sur une matière spongieuse. Toub. C'était sans doute du toub, à l'odeur, oui.

Après un temps infini, il arriva finalement à s'asseoir. Comment s'était-il retrouvé là ? Ça avait du être une sacré fête. Il se sentait plus mort que vif. Il devait quand même être globalement vivant.

Première question : où était-il ?

Il reconnut l'endroit, un coin paumé du côté des anciennes terres où il avait traîné ses guêtres lors du second essaim. Ce n'était pas un endroit sûr, les Maraudeurs des Anciennes Terres patrouillaient parfois dans la zone à présent, et ce n'était pas les mêmes enfants de chœurs que ces abrutis du camp de la source cachée.

Donc, première chose à faire : se barrer de là.

La téléportation fut un peu trop violente pour son estomac. Il recracha une bile amère. L'idée que le maraudeur qui emprunterais le téléporteur après lui marcherait sans doute là dedans lui arracha une grimace amusée.

Il se traîna comme il put jusqu'à sa petite cachette du Bosquet de l'Ombre. Il chercha dans ses coffres s'il ne restait pas un petit quelque chose à avaler, genre violet, pour se remettre d'aplomb et oublier son mal de crâne...

Toub de toub. Plus un seul gramme de truc pour planer. S'était-il fait voler ?

Peu probable. Seule Denakyo connaissait cette endroit, et si cette peste n'était pas morte, il n'imaginait pas qu'elle aurait le courage de revenir. Il avait donc du finir lui-même les réserves.

Donc, deuxième question : de quoi se souvenait-il ?

Il remonta aussi loin qu'il put. Voyons... il y avait cette histoire de mariage... Ah, oui, une bonne nouvelle ça : enfin débarrassé de cette bande de crétins. La théocratie avait parfois du bon.

Il se souvenait de cette zoraie qui lui avait donné l'argent... quel était son nom déjà ? Impossible de s'en souvenir pour le moment. C'était bien dommage, elle était mignonne et elle lui devait encore des sous.

Qu'avait-il fait après ?

Il avait dépensé ses dappers honnêtement gagnés, quelle question ! Dans tout ce que l'Écorce pouvait fournir en substances sympas destinées à faire voyager très loin.

Ensuite les souvenirs étaient vraiment confus. Selon toute vraisemblance, il venait de se faire une fête de plusieurs mois. Il avait souvenir de plusieurs saisons écoulées, même.

Et maintenant ? Retour à la case départ, comme d'habitude. Il n'avait plus un rond en poche, il était affaibli par des mois d'excès, et il... a non, il n'avait plus la bande de débiles à supporter ! Il aurait bien fêté ça, là, tout de suite.

Au lieu de ça, il se releva, épousseta un peu son armure maculé, et se mit en route pour le camp des Antekami. Les claques des zorettes de sa tribu lui manquait.

#5 [en] 

An english translation of the letter, I'm sorry that I had no time to ask for a check of the english, but I hope you will understand.
Kamia'ata Sages and Awaikened

I'm Misunoko, a healer who, amongst others, formalized the concept of heal by the talk. This method obtained some successes on initiates. I helped for exemple lots of homins suffering, years after, from what they lived during the Second Swarming ; they expressed their pain by self withdrawal, anger, violence against themselves or others, and so on. After some time, most of them found appeasement and serenity inside the society. I also tried to help some more at the edge of society, with a result more mitigated. I think it's caused by a bad situation… but it's not my point. Since some time, I'm working with the cityguards, to help them handle the horror they see dayly, and also because they send me the patient that need my help the most.

This is how I was in charge of prisoners of the Theocraty. They are not all receptive to the work I propose, and I want to precise that they all have the choice to agree or not my heals. For some of them, they mind is so ruined that it's difficult to say it's a choice… It's the case for most of the Antikamis that are prisonned in Min-Cho for monthes.

I was told that you will talk about the prisoners during next Circle's Assembly. Badly, it will impossible for me to attend, but I would like to send you this documents, that will probably feed your thoughts. However, if I put this letter to your attention, it's not to decide the fate of this Goroki and his stooges, but to call for help.

Help citizens in distress is a hard work, but greatly awarded by the pleasure to see people coming back to life. However, with such hardened criminals, this work is often thankless and perturbing. I'm not sure any more if what I'm doing is right or not. I started with the best intentions in the world, but Kamis teach us that our acts are not ever as hight a sour intentions are. I let you judge, from those recordings.

Goroki is a strange character. In the begining of his incarceration, we must, like for others, get him off his addiction to several drugs, and that explained a very strage speach that I spare to you. Then, a day, he seemed to wake up (I have no other word) and had suddenly a constructed speach, showing some erudition, but staying in a vision of the world distorded by its life with Antikamis.

Untill some weeks ago I would have describe him as a cold person, logical in hismadness, even colder by his lack of empathy. There is no doubt that he is one of the most difficult patients I ever had to heal.

But, hearing again the last Tyll I recorded, I started to ask myself if I'm not the monster. Are we doing right ? We take this individuals away from their liberty ; their mind breaks in these jails, even when we watch that they have all what we think is necessary : water, food, body cleanliness, and mind also thanks to the prayers of the bonzes, sleep, and healthy reading… We don't let the prisoners together, so that they cannot reinforce their rebellion against the sytem, and I find we're doing right, but it seems that the conversations with devoted initiates are not sufficient ; that even my work is a last resort.

Sages, Awakened, I'm lost and I call for your lights on this dificult subject. I hope that next Assembly will enlight my questions.

Ari'kami

#6 [en] 

OOC: This is one of the most fascinating things I've read in Ryzom. All the kudos!

#7 [fr] 

Dafanshi s’écroula, terrassé par son adversaire. Il resta un moment à agoniser dans l’herbe, mais aucune idée géniale ne lui vint. Et la Karavan finit par le rappeler près de Zora.
Toub de toub, encore raté !

Il faisait pourtant tout comme le chef. Il fonçait sur un yubo en hurlant. Il essayait de le poignarder avec sa dague. Il sautait partout en l’insultant. Jusqu’à ce que l’ennemi reprenne le dessus, et qu’il se retrouve par terre, le nez dans l’herbe kamiste. Ou la boue kamiste. Ou la mousse kamiste. Ou la sciure kamiste. Et même en une occasion mémorable dans un étang kamiste.
Mais jamais il ne trouvait de plan.

Le chef aurait su, lui. Le chef savait toujours tout. Et il avait des plans formidables. Qu’il trouvait souvent en méditant dans l’herbe kamiste. Probablement un truc comme quoi il fallait bien observer l’ennemi. Et le chef avait donc toujours des bonnes idées, parce qu’il observait beaucoup l’ennemi. Des tas de bonnes idées. Comme mettre le feu à Zora. Ou jeter un Kami dans la goo. Ou mettre le feu à un Kami. Ou jeter Zora dans la goo… Encore que, pour le dernier, des détails échappaient à Dafanshi.
Mais ce n’était pas grave, le chef savait. Sauf que le chef n’était plus là.

Dafanshi boxa le sol de rage et de désespoir. Mais il ne réussit qu’à se faire mal sur une racine qui dépassait de la sciure. Il suçota la petite coupure sur son doigt.
C’était de sa faute. Il aurait dû aller au mariage. Forcément que le chef lui en voulait maintenant. On n’abandonnait pas le chef à un moment aussi important. En plus, sa mi(*) avait fait des gookies spéciaux pour la noce ! Et le chef adorait les gookies de sa mi. Le pa-chef avait même dit qu’il pouvait en lancer sur les Zoraïs !

Mais non, il s’était perdu. Il avait voulu faire le malin en chemin, et il s’était perdu. Et il n’avait jamais trouvé le mariage. Et il avait même mangé les gookies pour ne pas mourir de faim. Et il avait eu très très mal au ventre quand même. Mais maintenant le chef ne voulait plus de lui. Et c’était bien fait. Et c’était de sa faute. Et il était tout seul. Et il aurait tellement voulu que le chef soit là. A trouver un plan. Pour que les yubos arrêtent de se moquer de lui. Et pour mettre le feu à l’herbe kamiste. Et tous ces trucs rigolos qu’on faisait avec le chef.

Dafanshi serra ses petits poings crispés et se releva. Il prit sa dague et repartit à la recherche d’un yubo. Il lui fallait retrouver le chef…

(*) mi = mère, en taki

#8 [fr] 

(super, me suis habo à ce fil... vivement la suite : )
ajouté : arff apparemment, faut pas poster ce genre de comment ?)

Last edited by Craftjenn (8 years ago) | Reason: ajout rq "

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