ROLEPLAY

Prière de rapporter à Zo’ro-Argh une yubette perdue à l’Île Enchantée.
Son aspect est unique dans tout Atys et ne ressemble à aucune autre yubette.
Autre particularité: elle ne craint pas les zerx et autres bestioles du même genre, donc elle peut se promener là où aucun autre yubo se rend.

PS: ne lui donnez pas à manger, elle a un appareil digestif délicat et imprévisible (on appelle ça, avoir un col long irritable).

Ce n’est pas souvent que Ba'Cutty Machen, maître des izams-messagers de Fairhaven, peut être vu en dehors de ses quartiers à côté de l’aire dans la tour centrale, et ce n’est pas non plus fréquent qu’un seul homin veuille utiliser une douzaine d’izams en même temps, et par paires. Les alentours du bar de Ba'Naer Liffan sont maintenant remplis de bruit des battements d’ailes.

Mac'Od Bittty : Vous êtes certain de ne pas laisser tomber les conteneurs ?

Ba'Cutty Machen : Vous doutez de ma compétence ? Ce sont les plus beaux izams-messagers dans tous Atys !

Mac'Od Bittty : Je ne doute pas de votre compétence, mais ces échantillons peuvent contenir l’instrument du salut d’Atys.

Ba'Cutty Machen : Vraiment ? Il rit. Eh bien ! rassurez-vous, ils ne mangent pas ce qui est enveloppé dans des coquilles nettoyées comme ça, et ils ne la laisseront jamais tomber. Je vous le garantis.

Mac'Od Bittty : Vu ce que je vous paie pour une livraison spéciale, il ne vaudrait mieux de pas.

Bittty prépare six boîtes soigneusement construites en bois de motega et dépose à l’intérieur de chacune d’elles, deux flacons de poussière et une lettre. Ensuite, il grave soigneusement dans les cerveaux malléables des izams les caractéristiques d’identification des homins à qui il souhaite faire parvenir le courrier. Machen les fixe aux longes qui pendent aux pattes des izams, puis libèrent ces derniers pour qu’ils s’envolent deux par deux, vers l’est, le nord et l’ouest.

Bittty relit le message qu’il vient d’adresser aux plus éminents scientifiques sur Atys :

pour :

Zo'ro - Argh, scientifique en chef de N’ASA

Salazar Caradini, membre de l’Académie royale de Yrkanis

Serae Erminantius, a noté le chercheur Matis

Ardan Keale , Ranger chercheur

Daeronn Cegrips, chercheur réputé de kitins

Wilk Potskin.

 

Nair-homini, collègues scientifiques, mes salutations en ce premier jour de Frutor dans le premier secteur de la 2578e année de Jena.

(Wilk, vous avez vu mes messages précédents. S’il vous plaît, transmettez ces échantillons à Orphie Dradius, je ne la connais pas assez pour lui envoyer directement un izam)

Je crois que j’ai découvert la raison du comportement étrange des kitins blancs près des monticules de surface restants. Par cette découverte, j’ose espérer que les miracles de la nature nous ont offert, du moins pour un temps, un répit quant à l’invasion des kitins.

Plus précisément, j’ai observé ces derniers mois la recroissance soudaine des plantes rotoa autour des monticules. Je ne suis pas sûr de ce qui en peut être la cause. Mais mon analyse me conduit à penser que les racines des plantes ont fait des rejets donnant de nouvelles tiges et fleurs. Plus important encore, j’ai observé que les kitins verts travailleurs ont disparu autour des monticules et que les kitins blancs, kirostas, kipukas et kinreys, ont d’étranges comportements. Normalement agressifs quand ils remarquent un homin, ils ne réagissent pas durant quelques minutes, même lorsque nous sommes près d’eux. C’est comme s’ils avaient ingurgité de la mousse pensante, ou du rhum de stinga.

Inspiré par la pensée de rhum et d’autres drogues, j’ai pris des échantillons de la poussière près de monticules et les ai soumis à l’analyse. Par l’utilisation de certaines loupes, nous avons pu déterminer que la principale différence entre la composition de la poussière près de monticules (et donc de la rotoa) et la poussière plus éloignés des monticules était la présence de particules sombres qui brillaient d’un noir bleuâtre dans la lumière réfléchie. Les copeaux relevés sur une racine exposée de plante de rotoa présentaient une apparence similaire (mais pas identique) sous nos loupes. (NDT On voit les origines trykères et leur influence de forage sur Bitty :) )

Considérez la probabilité que les racines des rotoa aient pénétré au moins dans une certaine mesure, dans les tunnels des kitins. Considérez ensuite que, dans les mois qui suivirent la plantation de la rotoa, seuls les plus grands des kitins blancs ont pu se frayer un chemin à travers les racines (y compris les moissonneurs des kitins verts). Maintenant que les rotoas sont réapparus, les grands moissonneurs kitins verts ont disparu et les kitins blancs se comportent comme s’ils étaient drogués.

Si les racines de la rotoa sont toxiques, ou induisent un comportement drogué chez les kitins, les premiers à être touchés seraient les moissonneurs. Les deuxièmes seraient les guerriers qui ont dû forcer le passage pour atteindre la surface à travers les racines de rotoa devenues plus épaisses. Non seulement les racines bloquent leur passage, mais empoisonnent aussi les kitins qui les ingèrent sous forme de poussière. La différence entre les copeaux que nous avons pris avec nos couteaux et les particules brisées dans la poussière que nous avons recueillie pourrait être due à la différence dans la façon dont cette poudre a été faite (par exemple raclement par kitins ou échantillon découpé par nous).

Chers homins, les flacons fermés contiennent des échantillons de poussière récoltée de la région à l’intérieur des cercles des plantes de rotoa qui entourent les monticules dans le pays Malade et dans la Forêt (marqué d’un A), et de la poussière déterrée dans une zone proche, mais à l’extérieur de la région des plantes de rotoas que nous avons observés (marqué d’un B).

Je vous invite à utiliser tous les outils d’analyse à votre disposition pour examiner ces échantillons. J’ai personnellement utilisé toute la science disponible ici à Fairhaven. Comparez les différences entre les échantillons que vous auriez et les miens. Si vos conclusions diffèrent de la mienne, s’il vous plaît, faites-le-moi savoir. C’est seulement par une analyse consciencieuse que nous pourrons nous développer en tant que scientifiques.

Mac'Od Bittty

Chercheur associé, NTCS

Ranger aspirant

Bittty hoche la tête et met la copie de la note dans son journal. Il fait signe à Ba'Naer Liffan de lui apporter un autre broc de bierre Zorai.

Cher Mac'Od Bittty,

J’ai reçu votre lettre ainsi que les deux flacons et merci pour vos efforts, ainsi que l’esprit qui les accompagne. Étant seulement un amateur de botanique, et nullement en Chymia, je les ai passées à Filira Cuiccio Perinia, qui est plus qualifié que moi pour tirer des conclusions au sujet de la poussière que vous avez recueillies. Comme vous vous en souvenez peut-être lors de notre expédition, quand nous avions planté les Rotoas, Filira Cuiccio avait mentionné que les plantes diffusaient une sorte de substance qui a un effet sur Kitins, et qui dans des circonstances normales les maintient à distance. Je n’ai aucune idée du niveau où en sont ses études, ni celles de mes collègues de l’Académie, ni même si ce n’est encore qu’une découverte inexplorée. Aussi, je ne sais pas si d’autres échantillons ont déjà été prélevés. Mais je suis certain que ce que vous avez envoyé sera utile, et très bien accueilli.

Très probablement que Filira Cuiccio, mes collègues et moi-même nous réunirons dans un très proche avenir. Je leur poserai alors des questions sur l’état ​​de la recherche dont je vous ferai connaître le résultat.

Encore une fois, mes remerciements, et que Jena soit avec vous.

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Salazar Caradini
Filira Matia
Premier Seraphin du Saint Ordre de l’Argo Navis
Argonaute des Mains Soignantes
Membre de l’Académie royale de Yrkanis

Cher ami et collègue,

je n’ai pas encore eu d’autres échantillons correspondant aux zones décrites.

Néanmoins, je pense que l’on ne trouvera pas de ressemblances parfaites.

En effet, il y a à cela une raison capitale : les rotas sont vivants, et comme toutes choses vivantes, elles peuvent se propager et péricliter, sans compter que les Kitins continuent à amasser puis à semer la poussière pendant leur va-et-vient.

Donc, le plus sage à mon humble avis, serait de continuer à prospecter comme tu l’as fait et à nous envoyer des échantillons.

Sauf que, cette fois-ci, puisqu’on sait ce qu’il faut observer, il serait intéressant de recueillir des échantillons à différentes distances et en notant les dates de prélèvement.

Cela nous permettrait d’évaluer d’éventuels déplacements.

De mon côté, nous avons fait des petits paquets de chaque flacon.

J’utilise la moitié pour voir comment réagissent les poussières dans différents produits, par exemple utilisés pour faire de la bière. Les matis appellent ça : faire de la Chymia

L’autre consiste à étudier comment ces poussières se comportent avec l’ambre frotté et avec le magnétisme.

J’ai déjà beaucoup travaillé avec l’ambre, mais je ne connais pas grand-chose en magnétisme et je n’ai pas de chercheur expert dans le domaine.

Voila pour ce qui est de la N’ASA.

Dès que j’ai du neuf je te tiens au courant.

Serae Salazar, nair-Zo'ro, salutations à vous en ce 2e jour de Pluvia, 1er CA, 2578.

Zo'ro -

J’ai pris à cœur votre suggestion et, après avoir mis mon armure lourde et l’équipement de mon sac avec de nombreux flacons de coque clarifié, je pars à Zora pour inspecter le plus facile des monticules à atteindre, celui qui est dans le Nœud de la Démence juste à l’extérieur la porte occidentale de la ville. C’était le premier jour de l’hiver, le 1er Nivia. Imaginez ma surprise de trouver une paire de plantes saines de rotoas à flanc de canyon, celui qui mène à une porte de la ville ! Et comme si cela ne suffisait pas, les champs tout autour de la butte était remplis de rotoas en touffes ou alignés. Sur la butte centrale, les rotoas avaient encore crû !

Les rotoas, non satisfaits de croitre à nouveau après un certain temps, ont déjà donné naissance à un nouveau cycle de croissance. Cela fait presque un an depuis la première recroissance, qui a eu lieu l’hiver dernier. Peut-être que les rotoas ressentent le froid et y retrouvent une ressemblance avec la fraîcheur éternelle des Primes Racines, leur habitat naturel. Je ne sais pas. Pas plus que je ne sais pourquoi nous avons des rotoas en surface pour une autre année, la chance peut-être.

Béni soit le mot que je vais utiliser, mais ils sont magnifiques. J’ai fait des lucios de certains d’entre eux, mais je vais les inclure avec une lettre séparée. Cette lettre-ci est juste pour envelopper les flacons de poussière que j’ai recueillie. Vous trouverez, dans le même sac avec cette lettre, 18 flacons de poussière, recueillie en trois endroits différents par rapport à la butte centrale de chacun des six monticules sur lesquels Cuiccio Perinia a semé les graines. J’ai visité chaque site à partir de 4 heures le 1er Nivia jusqu’à 6 heures le 2 Nivia (environ un jour). Certaines de ces zones sont difficiles d’accès, ce qui fait que j’ai juste assez d’échantillons pour mes analyses et pour partager avec la N’ASA. Je vous ai envoyé la majorité des échantillons récoltés, puisque les observations visuelles que j’ai faites ne les altèrent pas.

Béni soit le mot que je vais utiliser, mais ils sont magnifiques. J’ai fait des lucios de certains d’entre eux, mais je vais les inclure avec une lettre séparée. Cette lettre-ci est juste pour envelopper les flacons de poussière que j’ai recueillie. Vous trouverez, dans le même sac avec cette lettre, 18 flacons de poussière, recueillie en trois endroits différents par rapport à la butte centrale de chacun des six monticules sur lesquels Cuiccio Perinia a semé les graines. J’ai visité chaque site à partir de 4 heures le 1er Nivia jusqu’à 6 heures le 2 Nivia (environ un jour). Certaines de ces zones sont difficiles d’accès, ce qui fait que j’ai juste assez d’échantillons pour mes analyses et pour partager avec la N’ASA. Je vous ai envoyé la majorité des échantillons récoltés, puisque les observations visuelles que j’ai faites ne les altèrent pas.

Les six sites sont notés Z (pour Zora, même si le monticule est en fait dans le Nœud de la Démence), CoI (au-delà de Hoi-Cho), GoO (dans le nord du Bosquet de l’Ombre), KoD (dans le Terte de la Dissidence), UB (dans le Marais Supérieur) et HH (dans la Masure de l’Hérétique). À chaque code est jointe une lettre : -A (pour la poussière recueillie à proximité du monticule central), -B (pour les poussières recueillies à proximité de la concentration de rotoas dans un cercle autour de la motte), et -C (pour les poussières recueillies bien en dehors de la zone où les rotoas croissaient).

Mon examen visuel montre que les échantillons -C ont peu ou pas de poussière noire, les -B en ont la plus grande quantité et -A moins, mais toujours grande quantité. Une observation supplémentaire de ma part est que les kitins blancs errent vers le bord de la zone de croissance, mais pas beaucoup plus loin, et ils semblent malgré tout se regrouper autour de la butte centrale.

Salazar -

Je me souviens que Serae Cuiccio avait commenté que les racines de rotoa avaient un mauvais goût pour les kitins, mais un goût mauvais n’est pas la même chose qu’être toxique, ou encore une sorte de drogue. Ce que j’ai observé, c’est que les kitins blancs sont encore plus désorientés, drogués, inattentifs que ce qu’ils étaient avant. Une fois qu’ils remarquent un homin, ils poursuivent avec beaucoup de ténacité, mais cette observation semble être gravement altérée. Je suis désolé que je n’aie pas grande quantité d’échantillons à envoyer, mais peut-être serez vous d’accord avec Zo'ro pour partager échantillons intéressants avec Cuiccio.

Je vous donne le bonjour. Puisse les puissances bénir cette entreprise.

Mac'Od Bittty

Nair-Bitty,

Merci pour les envois, que je peux évidemment partager avec Salazar de deux manières différentes : soit en travaillant ensemble soit, en lui envoyant la moitié des poussières. Et pourquoi pas, les deux à la fois.

Nous pouvons confirmer tes dire quant à l’agressivité des Kitins blancs.

Un membre de ma guilde hoodo avait des comptes à régler avec les Birds of Omins qui vivent à côté du monticule. Il a pu remplir sa mission sans être ennuyé par les Kitins et a même pris de jolies lucios de Rotas.

Quant à moi, j’ai par hasard croisé une ancienne amie Zoraï et collègue de la N’ASA qui justement voulait vérifier, elle aussi, l’information. Nous avons pu constater qu’il fallait malgré tout titiller les Kitins pour qu’ils attaquent. Ils avaient gardé un certain sens de la solidarité. J’ai eu personnellement l’impression, mais sans pouvoir le certifier, qu’ils étaient moins tenaces quand ils pourchassaient.

Voilà, à bientôt pour les résultats d’analyses.

Bien à toi, Zorro.