ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Assis près d'un feu, dans le camp de réfugiés de Silan, à la nuit tombée, Jor Lu-Ka racontait ses histoires à ceux qui venaient l'écouter :

En 2504, Le roi Yasson fut assassiné par son demi-frère Jinovitch, qui s'empara du trône. Il tenta de faire disparaître l'héritier légitime, Yrkanis, mais échoua et celui-ci trouva refuge à Aeden Aqueous tout d'abord, puis à Zora en 2509. Depuis 2508, les étrangers étaient persécutés au Royaume Verdoyant. C'est dans ce contexte que commence cette histoire.

Il faisait nuit quand ils avaient attaqué violemment le camp. Quelques familles tryker et zorai s'étaient rassemblées bon gré mal gré pour fuir le Royaume Verdoyant et les persécutions ... pas assez vite. Un assaut nocturne, soudain, avait décimé les homins valides. Les femmes, les enfants, les vieillards, étaient brutalisés sans ménagement par les sujets fanatiques qui participaient au raid.
Certains étaient exécutés, parce que c'était le bon plaisir d'un "noble" matis. Recoquevillée dans un coin, une jeune zoraï était restée complètement abasourdie. Elle était revenue il y a peu de temps de sa cérémonie d'Adoption, et comme cela arrive quelques fois, s'en trouvait désorientée. L'assaut avait achevé de mettre sa raison sans dessus dessous.
Un noble matis accompagné de sa garde vint à passer par là et la remarqua. Il semblait qu'elle réunissait des conditions que lui avait commandé un membre du Conseil Royal. Aussi se pencha-t-il vers elle.
"Comment t'appelles tu toi ?"
La jeune Zoraï ne comprenant pas vraiment le sens des paroles, ne pu qu'articuler l'opinion qui lui passait par la tête :"Ni'Ki-Tal", petite plante mauvaise. Les matis ne comprirent pas, bien sûr, et la nommèrent ainsi quand ils l'emmenèrent pour leurs sombres desseins.

Trois ans s'étaient écoulés, elle s'appelait donc Ni'Ki-Tal, désormais, et ses geôliers avaient pris soin de l'éduquer, l'entraîner, en faire leur chose, leur agent. Mais il fallait la tester à présent. Le maître qui avait supervisé son évolution, qui se faisait simplement appeler Bob, bien que ce ne fut évidemment pas son identité, la convoqua.
"Nikital" le matis ne prononçait pas correctement les mots zoraï, ce qui n'avait bien sûr aucune importance "Je vais te donner ta première mission, c'est un grand jour pour toi".
Ni'Ki-Tal se contentait de hocher la tête en silence. Ses cheveux blonds coupés courts étaient surmontés par les cornes de son masque, pourtant courtes sur le haut.
"Tu vas devoir tuer un fyros, il réside actuellement dans la cité de Jino, et fréquente souvent son bar pour y prendre des repas." Et il lui expliqua à quoi il ressemblait, puis lui laissa choisir la façon dont elle remplirait sa mission.

Bar de Jino, le soir. Les convives sont nombreux, il y a là plusieurs tables, dont l'une sert à un groupe de fyros, à l'écart par rapport aux autres, pour éviter de gêner les clients normaux, les matis de sève. Une marchande de bouquets de fleurs entre, et fait le tour des table matis, se faisant vertement éconduire étant donné qu'elle est de sève zoraï, cette maudite sauvageonne. A l'une d'elle cependant, elle lâche brusquement son paquet de fleurs et brandit un pistolet tchaï qu'elle y dissimulait. Devant les matis apeurés, craignant de recevoir une balle, elle fait rapidement volte-face et aligne sa cible pendant que deux fyros se dressent en renversant leurs chaises. Elle presse la détente, une simple fléchette vient se ficher dans la joue de la cible. Craignant un empoisonnement, l'un des fyros qui s'était levé se précipite pour ôter la fléchette, mais il semble que la cible se porte bien. Pendant ce temps, Ni'Ki-Tal vide son chargeur sur l'autre fyros qui se précipitait sur elle. Il recule sous les impacts, mais bien que blessé, il sait qu'il n'a pas à craindre pour sa vie à cause de cette arme. Il porte un gilet qui amortit les impacts, et est entrainé à souffrir mais poursuivre sa mission de garde du corps. Ni'Ki-Tal se replie vers la sortie, et alors que le deuxième garde du corps s'avance, libérant la ligne de vue vers sa cible, elle déclenche l'enchantement de son arme, qui vient frapper cette dernière. Le résultat est immédiat, mais les gardes du corps ne le verront que trop tard. La magie du sort d'électricité, qui n'était pas assez puissante pour être mortelle, aura tout de même affaibli la victime, mais surtout elle aura activé la substance introduite en lui par la fléchette, provoquant une destruction irrémédiable de sa graine de vie.

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#2 [fr] 

Son forfait accompli, la zoraï avait fuit la ville, et attendait, cachée sous le crâne d'ossements antiques, un endroit convenu à l'avance. Elle ne pensait à rien, c'est ce qu'on lui avait dit de faire, alors elle le faisait. Comme convenu, Bob arriva plus tard avec quelques complices, et un chariot à mektoub dans lequel la cacher. Ils empruntèrent tous une route vers le sud, au cours du voyage Ni'Ki-Tal reçut sa mission suivante :
"Tiens, voilà des dappers qui te serviront à t'installer. Nous nous rendons à Zora. Il parait que notre cible principale se trouve là-bas, quelque part. Un matis qui se fait passer pour le Prince Yrkanis et qui fomente une rébellion, alors qu'il s'agit d'un pion des Kami, soutenu par le régime des ces démons bleus de la jungle. Tu vas trouver où il se cache, tu nous le révèleras, tu t'infiltreras dans son entourage, et tu l'assassineras."

Après un long voyage, les matis abandonnèrent la zoraï dans la jungle, pour repartir aussitôt vers le nord, rejoindre leur Royaume. Elle partit donc en direction de Zora. Croisant un zoraï, elle lui demanda son chemin. Mais il s'agissait d'un bandit, qui voulut la détrousser. Mal lui en prit, son apparence fragile cachait un entrainement redoutable, alors qu'il s'avançait, la menaçant d'une dague, Ni'Ki-Tal lui assena rapidement un coup sur le poignet, un autre à la gorge. Tandis qu'il avait lâché son arme et portait ses mains à son cou, cherchant son souffle, la jeune tueuse ramassa sa dague et la lui rendit, mais pas dans les mains. Quant à lui, il rendit sa sève à Atys.
Les portes de Zora n'étaient pas loin, Ni'Ki-Tal resta un instant bouche bée devant cette construction titanesque qui marquait l'entrée de la Cité. Les idéogrammes ne lui disaient rien, mais l'impressionnaient.

Plusieurs mois passèrent, il était difficile de savoir où était l'invité des Zoraï, mais petit à petit, elle avançait dans ses recherches. Elle avait du s'intégrer à la vie de la Cité, et recevait même les attentions d'un zoraï qui l'avait remarquée. Pour ne pas éveiller de curiosité, elle avait répondu à ses sentiments, et découvrait quelque chose qui lui évoquait des souvenirs ... des souvenirs précédant son Masque. Mais elle était surveillée, et reçut un avertissement anonyme : ses maîtres jugeaient qu'elle s'éloignait de sa mission. C'était en partie vrai, et les bouleversements de sa vie, la contrainte ressentie, la peur, la décidèrent à agir.
Elle entreprit de kidnapper un fonctionnaire Zoraï qu'elle soupçonnait de détenir des renseignements sur Yrkanis. Mais cette disparition alerta les autorités. Voyant la situation échapper à tout contrôle, l'observateur à la solde des matis envoya un izam urgent.

A Jino, dans un habit-arbre du district de Tylini, un matis brun, à la carrure impressionnante, apportait un message dans un bureau somptueux. "Bob" était assis là. Il pris le message et le lu, puis fulmina. "Mais ce n'est pas possible ! Qu'est-ce qui passe par la tête de cette stupide créature ? Ne peut-elle pas se concentrer un instant sur la tâche sacrée qui lui a été confiée ? Par Jena !"
Puis s'adressant à celui qui lui avait porté le message : "Vois ce qui arrive, tu prends une race inférieure, tu lui procures tout ce qu'il faut, et elle n'est pas fichue de remplir sa mission correctement. A ce train là elle va se faire démasquer, et nos plans avec...
Ser Vitor, vous allez me nettoyer ça avec Ser Pier. Rien ne doit mener jusqu'au royaume.
- Entendu, je pars pour Zora sur le champ, je m'en occupe." lui répondit son interlocuteur.
Ser Vitor sortit du bureau et donna ses ordres pour que Ser Pier le rejoigne à l'autel Karavan devant la capitale zoraï au plus vite, avec le nécessaire. Lui-même alla chercher un équipement léger afin de ne pas attirer l'attention, qu'il fourra dans des sacs. Il s'habilla de frusques qui lui semblaient honteuses, mais c'était nécessaire pour se faire passer lui-même pour un réfugié fuyant les persécutions, et ne pas attirer l'attention une fois là-bas.

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#3 [fr] 

Ni'Ki-Tal faisait subir une séance particulièrement douloureuse à son prisonnier. La panique l'avait gagnée. Les gardes avaient commencé des recherches, et interrogeaient les habitants. Eux-mêmes s'inquiétaient du sort d'un des leurs, et posaient aussi des questions. Celui qui avait décidé d'être son prétendant venait frapper à sa porte, inquiet, surtout qu'elle ne répondait pas, occupée à maintenir son otage dans le silence. La situation était comme une source qui vire au rouge : prête à exploser.

C'est alors qu'on vint frapper à sa porte. Ce n'était pas le rythme des coups de son zoraï. Elle ne pouvait risquer que des gardes viennent enfoncer la porte pour vérifier à l'intérieur. Aussi demanda-t-elle : "Qui est-ce ?
- Vitor, nettoyeur."
L'estomac de Ni'Ki-Tal se noua, mais elle ouvrit. Vitor la bouscula pour entrer, suivi de Pier qui referma la porte.
"Nous savons que tu as un captif." Pier vidait son sac et commençait à monter une sorte de caisson avec des éléments en bois. "Tue le et ramène le par ici"
- Non Vitor ! Vitor, écoute moi" Ni'Ki-Ta s'était mise à pleurer. "On n'a pas besoin de nettoyer, il va nous dire où il est, on le trouvera, Vitor..."
- Fais ce qu'on te dit, plus vite ce sera terminé, mieux ça vaudra."
Ni'Ki-Tal se résigna, et alla trouver son otage. Baillonné, le zoraï avait tout entendu, il gémissait, il essayait de crier. Ni'Ki-Tal lut la peur et l'horreur dans ses yeux. Elle lui asséna un violent coup à l'aide d'un gourdin improvisé, puis le ramena dans l'autre pièce.
Pier et elle l'installèrent dans le caisson, Vitor déballait une série de bouquets de fleurs, ce qui paraissait étrange dans ces circonstances. Il commença à incanter un sort d'Acide, les flots affamés se déversèrent sur le corps, dans le caisson, et commencèrent à le ronger. La douleur fit reprendre conscience au malheureux. Ni'Ki-Tal était horrifiée de la situation, et regrettait maintenant d'avoir voulu l'épargner : il devait souffrir horriblement.
"Quoi ? Il n'est pas mort ?! Tenez le, il faut continuer ! Il est baillonné, c'est déjà ça."
Pier se précipita pour maintenir la victime dans le caisson. "Ne reste pas plantée là toi ! C'est de ta faute, alors aide moi !"
Ni'Ki-Tal obéit, plongée dans un état second, elle n'était plus qu'obéissance aveugle. Vitor consommait les bouquets de fleurs pour retrouver de la sève au plus vite, et poursuivre ses incantation, jusqu'à ce que le caisson ne soit plus rempli que d'un liquide nauséabond, néfaste, et funeste.
Pier et Vitor échangèrent un regard complice.
"Bien, ce problème est réglé, on va pouvoir continuer" dit Vitor à la zoraï. Pendant ces quelques mots, Pier se déplaçait, faisant le tour du caisson et de la jeune homine encore sous le choc des évènements. Il restait un certain nombre de bouquets à disposition, quelqu'un comme Vitor ne s'encombrait pas inutilement. L'entrainement de Ni'Ki-Tal refit surface, et éveilla ses sens : elle était clairement en danger. Elle envoya un coup de pied dans l'entrejambe de Pier, devinant sa position derrière elle, puis l'envoya dans le caisson la tête la première. Un hurlement retentit. Vitor esquiva une éclaboussure dangereuse. Ni'Ki-Tal en profita pour se ruer vers la porte et sortit en courant, poursuivie par les jurons du nettoyeur.

Au dehors une troupe de garde s'approchait, un jeune zoraï inquiet était venu les détourner de leur interrogatoire, et une voisine racontait déjà qu'un cri horrible venait de retentir. Ils réagirent tout de suite à la vue d'un matis à la poursuite d'une zoraï, les fusils chantèrent un instant, mais très vite c'est une poursuite à pied qui s'engagea, car les gardes ne pouvaient risquer de toucher un initié avec une balle perdue.Bien vite l'alerte donnée dans toute la Cité força Vitor à abandonner la poursuite. Ni'Ki-Tal elle, sachant que des espions pouvaient trahir sa présence, quitta la civilisation homine.

On dit qu'un jeune zoraï la retrouva, et qu'ils vécurent en exil dans une tribu au delà de l'influence des nations qui l'avaient entrainée dans leurs plans retords.
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