ROLEPLAY

La lumière travers le rayonnage du volet, la pièce est bariolée d'une couleur orangée. Après quelques minutes la lueur du soleil levant frappe les yeux de la jeune homine.

Une homine d'un certain âge pénètre dans la pièce avec un petit plateau contenant un verre de lait de capryni et un morceau de pain.

- Deles Silam jeune homine, l'heure est au levé.

La jeune fyros ouvre les yeux difficilement et tente de se redresser.

- Ou suis-je? Qui êtes-vous?

- Tant de question, chaque chose en son temps. Mangez et buvez un peu de lait. Je vous attends dans l'autre pièce.

La jeune réfugiée mange à plein dent le morceau de pain et boit le verre d'une traite. On pourrait croire qu'elle n'a pas mangé depuis des jours. En posant le plateau sur le petit meuble se situant à côté du lit, elle prend les vêtements se trouvant sur une chaise près de la fenêtre. Doucement, elle ouvre la petite porte donnant sur la pièce de vie. La vielle homine l'invite à prendre place à ses côté.

- Bien, cela fait plaisir de vous voir debout, je suppose que vous avez plein de question à me poser.

- Cela pourrait vous sembler étrange mais en réalité je n'en ai que deux. Ou suis-je et qui suis-je?

- Je ne peux vous répondre qu'à une seule. Vous êtes dans le camp des Rangers, situé sur les anciennes terres de Silan.

- Comment ai-je atterri chez vous?

- C'est un homin très mystérieux qui vous a amené ici lors du second Grand Essaim. La seule chose qui m'ai dit a été "Occupez-vous d'elle je vous en prie". Ce que j'ai fait. Vous avez été dans un sommeil profond durant plusieurs lunes. 12 pour être précise. j'ai prié Ma-Duk pour qu'il vous aide à retrouver le chemin de votre réveil. Je me suis permise de laver et réparer votre tenue, celle que vous portez actuellement.

La jeune homine se met à fondre en larme et a trembler, comme-ci elle était effrayée.

- Je ne me souviens d'absolument de rien. Qui est cet homin, d'ou vient cette tenue, comment je...

- Excusez moi de vous couper, mais la tenue que vous portez est de très grande qualité et très raffinée. Elle est similaire à celle de votre "sauveur". Je vous conseille d'aller voir Sterga Hamla qui est l’artisane du camp. Elle pourrait peut-être vous dire quelques informations sur votre tenue et sa provenance.

- Merci... Mais qu'elle est votre nom?

- Excusez mon impolitesse. Je suis Esthalia.

- De vous excusez pas, c'est à moi de vous présenter mes excuses. Je ne peux vous donner mon nom de plus j'ai abuser de votre hospitalité. Avez-vous un prénom à me proposer pour ne pas rester sans nom?

- Il y a longtemps j'avais une petite fille, elle est tombée malade suite à une morsure d'un frippo nauséeux. Elle fut empoisonnée par la goo qui infestait cet animal. Après plusieurs semaines de souffrance, elle parti rejoindre Ma-Duk. Elle se nommait Orenaya. Si cela te conviens j'aimerai que tu portes son nom.

- Orenaya, j'aime beaucoup ce prénom. C'est avec grand plaisir que j'accepte de porter son nom.

Un cri, une peau en sueur, les muscles crispés, la douleur et la peur se sont mêlés à son réveil. Orenaya tente de reprendre son souffle mais en vain. Elle se lève d'un bond et prend la direction de la porte. Elle travers la pièce de vie dans une foulée saccadée avant d'atteindre la sortie de l'habitation.

Une fois dehors, elle se laisse tomber au sol comme si tout le poids de cette douleur et de cette peur lui pesait sur ses épaules. C'est alors qu'un nuage de fine poussière s'élève tout autour d'elle comme pour la cacher des regards indiscrets du soleil levant.

Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle se sent comme perdu par toutes ces émotions inconnues. Sa respiration se fait toujours aussi forte, ses tremblements ne veulent pas cesser, ses yeux contiennent toujours autant de peur. Elle observe ses mains, sans un mots, puis les referme avant de mettre les poings à terre.

Esthalia la rejoint dans le plus grand silence, avec un plaide en main, comme pour ne pas ébruiter la détresse de la jeune homine et la protéger de la curiosité de l'aube. Elle l'aide à se relever lentement afin de ne pas la brusquer. Orenaya sert ce tissu aussi léger qu'un pétale de rotoa et se retourne face à la homine bienveillante. Elle la regarde et hoche brièvement la tête en signe de gratitude à sa présence rassurante.

Une fois dans la maisonnée, Esthalia sert une infusion fumante dans des petits bols. C'est alors que l'aurore du nouveau jour commence à percer les volets fermés ce qui rend l'atmosphère encore plus lourd. Les deux homines se regardent, un autre langage se met naturellement en marche, celui du regard.

Ce matin là fut plutôt bon, sans cri, sans sursaut, c'est pourquoi elle décide de s'éloigner du camp histoire de s'aérer l’esprit. Elle prend la sortie nord, celle qui mène à l'arène, et continue toujours dans cette direction. Elle croise quelques yubos se chamaillant gaiement, d'ailleurs quelques un d'entres eux s'approche d'elle sans crainte, à croire qu'ils sont apprivoisés. Elle s'arrête un instant afin de les caresser et de jouer un court instant avec ces bêtes très inoffensif.

Elle reprend son chemin l'esprit léger, chantonnant quelques notes, quand elle croise de gros animaux à poils court. Des bodocs. Elle a une petite hésitation à passer près d'eux car il semblerait qu'il y a des nouveaux nés parmi les femelles. De crainte de générer une peur et une charge à son encontre, elle préfère les contourner pour ne point les déranger dans leur activité préférée, se goinfrer de l'herbe grasse et chargé de la fine couche d'eau matinale.

Elle s'émerveille de la nature luxuriante de cette région, les arbres y sont immenses et les fleurs plus belles les unes des autres. Le parfum des arbres fruitiers se mélange à celui de de la rosée matinale, ce qui rend encore plus magique cet instant. On pourrait croire que toute l’innocence de la jeune fyros se réveille après la tempête.

Elle continue son chemin, s'enfonçant dans la foret qui se fait plus obscure à chacun de ses pas. Elle sent qu'elle s'est perdu et fait demi tour afin de sortir de ce coin reculé. Après plusieurs minutes de marche, elle entend quelques bruits ne présageant rien de bon. C'est à ce moment là qu'elle décide de courir histoire de ne pas trop traîner ici. Le bruit de fond se transforme en grognement sourd se situant juste devant elle. Prit de panic elle s’arrête et se retrouve nez-à-nez avec plusieurs ragus, des carnivores reclus dans le flanc d'une colline attendant que le repas vienne se perdre sur leur territoire.

La seule chose qu'elle peut faire est de crier, et espérer qu'un homin l'entende le plus vite possible. Les ragus se rapprochent pas-à-pas de l'homine paniquée, il y en a un qui se prépare à bondir. Orenaya fait un bond sur le côté afin d'éviter la charge de ce monstre affamé, mais celui-ci arrive quand même à la toucher au bras, la blessant légèrement. C'est maintenant deux ragus qui se préparent à l'attaque, et au moment de se faire un homin dégaine son arme et part à l’assaut.

Le premier coup d'épée est fatal à l'un d'entre-eux. Cet inconnu se prépare à faire une attaque de grand ampleur en se mettant dans une position légèrement accroupi. Au moment ou plusieurs ragus l'attaquent, il se met à tournoyer sur lui même avec une vitesse folle, comme-ci il se transformait en une toupie dévastatrice. Grand silence, les bêtes sont à terre immobile baignant dans une marre de sève. L'homin est caché dernière un casque, ne prenant même pas la peine de se retourner il commence à quitter les lieux laissant la jeune fyros seule.

Elle tente de le suivre pour le remercier de lui avoir sauvé la vie, mais ce grand homin casqué est bien trop rapide par rapport à elle. Orenaya continue droit devant elle et sort enfin de cette foret, elle regarde en tout coin mais ne voit personne. Qui était-ce?

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Jolie petite histoire qui sent le neuf, ça fait plaisir :)

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