ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Un grand matis marchait d'un pas pressé dans le campement de réfugiés. Le jeune noble venait rendre visite à ses élèves et il était en retard. Il se fit annoncer par les gardes de la modeste tente et alla retrouver la nourrice des deux enfants. Isildya et Gabriello étaient des jeunes enfants de petite noblesse mais qui devaient suivre une éducation digne des nobles de sève. Peu de nobles de pure sève avaient survécu au second Grand Essaim et l'exil n'arrangeait rien. Tous maintenant pouvaient prétendre à monter dans les classes supérieures, de par leur éducation ou bien leur bravoure. Une vilaine blessure l'avait contraint à demeurer ici, et s'assurait que ses élèves faisaient correctement leur devoirs. Les deux jeunes enfants devaient exposer leur vision de l'histoire Matis.
Ils étaient derrière la tente dans un petit jardin entourés de plusieurs petits animaux et autres objets divers. Isildya ajustait une immense tenture rouge sur les épaules de son cousin. La nourrice poussa un petit cri, ce qui fit rire le précepteur.


"J'espère que le sacrifice de cette tenture ne sera pas vain." Dit il en souriant.


Les deux enfants s'inclinèrent poliment avant de prendre une posture plus digne et invitèrent leurs deux spectateurs à s'asseoir. Ils prirent tous deux la pose, habillés dans leurs plus beaux vêtements. Gabrielo prit la parole en premier.


"Nous commençerons notre histoire sur les terres anciennes. Ici les Matis vivaient en tribus et réussirent, après d'innombrables conflits, à se réunir et à s'unir sous la gouvernance de Ser Zachini. Il fut le premier Karan du peuple Matis." Gabrielo s'inclina, laissant la parole à sa cousine.


"Il fut aussi le premier, en l'an 2197 à se voir révéler les 10 commandements de Jena notre déesse. C'est grâce à ce lien particulier avec Elle et ses représentants, la Karavan, qu'il réussit à appuyer définitivement son pouvoir sur les différentes tribus pour former le peuple Matis uni que nous connaissons." Elle fit signe à son cousin qui poursuivit.


"Le peuple Matis put par la suite, enfin unifié, montrer à l'ensemble des autres peuples sa toute puissance. Cela eut lieu durant les grandes guerres de civilisation. Durant prés de 300 ans, les guerres entre homins furent courantes. Puis, vint l'âge des Kitins."


L'ambiance venait de s’alourdir et les visages de se fermer. Isildya prit la suite après un long silence de toute l'assemblée.


"Le Grand Essaim de 2481 força tous les peuples à l'exil. Les Matis suivirent la Karavan dans les primes racines jusqu'en 2483, date où le peuple, ainsi que les trois autres par d'autres moyens plus barbares sûrement, furent transportés sur les terres nouvelles."


Un petit rire monta de la part des adultes en entendant le ton d'Isildya lorsqu'elle parla des autres peuples, puis l'exposé continua par la voix de Gabrielo.


"La légende dit que le grand Yasson, fils de Ser Domini, qui était le nouveau Karan du peuple, tira une fléche vers le ciel et là où elle frappa le sol la nouvelle capitale du peuple fut fondée."


Isildya se pencha pour ramasser un yubo en train de manger un feuille de stinga. Elle le prit et le présenta aux adultes.


"Il donna le nom de son fils né en 2482 à la capitale pour faire de cette ville le symbole de la renaissance. Il sera aussi l'instigateur du Pacte d'Assistance Mutuelle entre les quatre peuples en l'an 2490. La guerre d'automne y mettra fin neuf années plustard."


Gabrielo mit un petit ruban autour du cou du yubo avec une petite étiquette sur laquelle était écrit Yrkanis. Les deux adultes restèrent un instant interdit puis se mirent à rire. Gabrielo ramassa une statuette en bois de Shalah puis continua.


"En l'an 2500 Yasson organisa l'enlèvement de Dexton, futur Empereur du peuple Fyros. Après sa libération en l'an 2501 en échange d'une rançon, un traité de paix fut signé entre les quatre peuples et les Matis se retirèrent des Lagons de la Loria." Les deux enfants s'échangèrent un regard et Isildya continua.


"Par orgueil ou par dégoût pour ce traité de paix, Jinovitch assasina son demi frère pour ensuite prendre sa place en l'an 2504 et déclara le prince Yrkanis hérétique en l'an 2508. Il présécuta les Kamis résidant sur les terres Matis et la même année, renomma la capitale en Jino. A peine huit années après son arrivée sur le trône il récupéra les Lagons de la Loria qui deviendront Jino Waters. Il mourut dans ces même Lagons en l'an 2514, tué par des Kitins lors d'une grande bataille contre les trykers et Yrkanis, accompagné de ses derniers fidèles." Gabrielo pointa le yubo qui dormait tranquillement à ses pieds.


"Escorté par Still Wyler jusqu'à la capitale, Yrkanis accèda au trône matis à l'âge de 32 ans. La Karavan lui remit le Médaillon de Zachini, emblème de son pouvoir, qui lui permet de diffuser son image sur l'ensemble de son royaume. En l'an 2517, Yrkanis épousa Lea Lenardi, fille de Lenardi Bravichi. Ce mariage donna naissance à un seul héritier, Stevano, en l'an 2518."


Gabirelo prit les mains de sa cousine et l'observa avec tendresse. Celle-ci s'inclina doucement et lui sourit. Les deux commencèrent une petite pièce de théâtre.


"Moi Stevano, fils de Yrkanis Karan du peuple Matis et par devant le peuple Matis je te prends pour épouse."
"Moi Miela Fera, j'accepte cet honneur et te prends pour époux, par devant le peuple et sous la bénédiction de notre déesse Jena, mère de toute vie."
"Notre mariage fut le plus beau et je fus couronné Karan ce même jour et vous ma fleur de lumière, êtes devenue Karae du peuple Matis."
"Hélas notre bonheur fut de courte durée et en l'an 2562, un nouveau grand essaim vint bouleverser nos vies à tous et Yrkanis, votre père, disparut dans la lumière bénie de Jena."


Gabrielo, caressa la joue de sa cousine pour mettre fin à leur représentation et finit l'exposé.
"Maintenant nous sommes ici sur les terres anciennes, sauvés une nouvelle fois par la Karavan et cela fait huit ans que nous luttons contre nos ennemis de toujours. Mais Stevano notre Karan nous fédère et nous sauvera tous. Dans quelques années nous prouverons nos forces et nos valeurs et nous servirons le peuple et notre Karan pour la gloire de Jena."
Les deux enfants se mirent à genoux et prêtèrent serment. Du haut de leur quinze ans leur serment aurait pu faire rire. Il était pourtant sincère et profond.


Quelques mois après tout le peuple retourna aux Sommets Verdoyants pour ne trouver que ruines et Kitins errants. Mais le peuple ne s'arrêtera pas pour si peu et décide de surmonter cette épreuve pour montrer à tous sa valeur. Gabrielo commença un entrainement sur les terres de Silan accompagné de sa cousine venue étudier les plantes de cette île pour sa formation de botaniste. A leur retour ils étaient devenus très proche, trop proche...

#2 [fr] 

Isildya et Gabrielo marchaient main dans la main dans les ruelles du campement des terres anciennes. C'était le jour de marché et les étals, même s'ils n'étaient pas très fournis, étaient au rendez vous, ainsi que les cris des vendeurs. C'était à celui qui enchérissait le plus, mes ambres les plus belles, mes armes les plus scintillantes... L'ensemble se déroulait dans un brouhaha le plus total mais aussi le plus divertissant pour les deux enfants. Du haut de leurs huit ans, ils avaient réussi à semer leur chaperon et s'étaient aventurés dans les bas quartiers du campement.

Isildya cherchait des plantes et Gabrielo un bouclier exotique. Hélas, malgré leur argent de poche, les prix leur étaient parfaitement inaccessibles. Depuis le nouveau Grand Essaim, les matières premières, et notamment les plantes exotiques, étaient difficiles à trouver.

Après une bonne heure, ils avaient fini de faire le tour du petit marché semi légal et ils s'étaient posés dans un coin sombre pour profiter d'un moment de tranquillité ensemble. Entre deux instants de complicité dans les bras l'un de l'autre, ils observaient les passants.
Gabrielo repéra une jeune homine dont il se mit à observer le moindre de ses gestes.

Cette jeune matis, apparemment pauvre, sale et qui semblait avoir faim, observait les gens autour d'elle. Une fois son choix fait, elle commença son petit numéro. Elle se mit à courir, l'air paniqué, regardant derrière elle. Rapidement, elle finit sa course dans les bras du fyros qu'elle avait repéré. Elle plongea son regard plein de larmes et de panique dans ses yeux et sa petite main dans sa large bourse, avant de commencer à s'excuser tout en continuant à jeter des regards apeurés derrière elle, comme si elle fuyait la mort elle même. L'homin perdu et bousculé chercha à la calmer ainsi que ce qui l'effrayait. Une fois qu'elle eut pris ce qu'elle voulait dans la bourse, elle simula un évanouissement, se laissant fondre dans les bras de son sauveur. Le brave et bête fyros la porta jusqu'à un marchand de nourriture à emporter et commanda de quoi la remettre de ses émotions. Il vint la déposer au calme aux cotés des deux enfants.
Reprenant ses esprits, elle mangea puis expliqua qu'elle était poursuivie pour être vendue comme esclave contre son gré à un homin méchant et sadique et qu'elle se retrouvait là sans rien à bout de forces. Il lui proposa son aide mais elle refusa, affirmant pouvoir entrer dans un couvent sous peu. Elle devait juste survivre encore quelques jours. Le fyros essuya ses larmes et lui donna quelques dappers pour tenir jusque là et une couverture pour les nuits à venir, puis il fit ses adieux.

Elle resta assise aux cotés des enfants, regardant son sauveur partir et lui sourit une dernière fois en le perdant de vue. C'est alors qu'elle ouvrit sa main. Deux superbes bagues s'y trouvaient. Elle sourit de plus belle.

Les deux enfants échangèrent un regard amusés puis Isildya eut une idée. Elle se leva et se présenta devant la jeune homine.

- Tu es douée pour une aussi jeune homine. On doit avoir presque le même âge tous les trois... mais tu t'es bien débrouillée avec le Fryos. Enfin, je ne suis pas là pour te juger ou encore te vendre à cet idiot de Fyros mais pour négocier. Je veux une plante, ou au moins ses graines pour la faire pousser. Il y en a en vente pas loin là bas sur un stand vert tenu par un Zoraï. Tu ne devrais pas te tromper, c'est le seul stand tenu par un Zoraï. Tu me donnes des graines ou la pante elle même et je te donne ma bourse.

Isildya lui en montra le contenu avec un grand sourire. L'autre jeune homine réfléchit avant de prendre la parole.

- Et je te l'apporte où ? Je veux la moitié maintenant pour les risques et l'autre moitié quand tu auras tes graines.
- Ici. On t'attend ici. Et non je garde la totalité, car si tu te fais prendre, il nous faudra bien payer les gardes pour qu'ils te libèrent. Moi c'est Isildya, et toi ?
- Brinn. Je reviens j'en ai pour pas très longtemps.

Elle s'éloigna du duo et alla se trouver un lieu d'observation tranquille non loin du stand. Après plus de trois heures à observer comment le Zoraï travaillait, elle se lança et profita d'une négociation agitée pour passer derrière le stand. Là, elle trouva de nombreuses graines, mais lesquelles étaient les bonnes ? Là résidait tout le mystère. Après une courte hésitation, elle en prit plusieurs et se glissa d'ombre en ombre pour repartir vers le couple de cousins.

Elle s'annonça d'un grattement de gorge et tendit la main pleine de graines. Isildya rit aux éclats, ce qui vexa un peu Brinn, puis elle vida sa bourse aux pieds de la voleuse. Celle-ci laissa les graines tomber dans la bourse maintenant vide d'Isildya, avant de se jeter à genoux au sol pour ramasser son salaire.
Les cousins l'observèrent avec un léger dégoût. Se trainer ainsi au sol pour quelques piécettes n'était pas digne d'une matis. Toutefois, ils avaient dans l'idée que cette rencontre pourrait s'avérer à la fois utile et amusante.

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#3 [fr] 

(très sympa ce début d'histoire, j'attends la suite :) par contre j'ai pas compris au début les enfants ont 15ans puis dans la seconde partie ils en ont 8, la 2nde partie se déroule donc avant?)

#4 [fr] 

L'aube allait se lever pour étendre sa douce lumière sur la ville de Natae. Isildya était déjà réveillée malgré l'heure très matinale. Elle profitait des dernières minutes en compagnie de son cousin. Il était venu se glisser dans sa chambre en passant par sa fenêtre la veille. Ils avaient pris cette habitude sur les terres anciennes. A l'époque, ils dormaient ensemble par manque de place. Aujourd'hui c'était plus par habitude et surtout par envie, ils aimaient être ensemble et cela suffisait à leur bonheur. Bien sûr, tout le monde ne voyait pas cela d'un bon oeil et leurs parents faisaient tout pour les séparer. Toutes les excuses étaient bonnes : missions dans les Primes, entretien des plantes de la serre d'Yrkanis, travaux dans leur arbre... Mais les deux complices trouvaient toujours une solution pour se voir ou s'écrire.

Gabrielo devait se lever et quitter la chambre de sa cousine avant le lever du jour pour ne pas se faire surprendre par les domestiques, ou pire, par leurs parents. Isildya murmurait tout en aidant son cousin à s'habiller, elle ajustait son armure, elle le voulait le plus beau. Une fois prêt pour partir il embrassa tendrement le front de sa douce et sortit par la fenêtre tel un amant.

- Prends soin de toi le temps que je reviennne te protéger.
- Promis, reste en vie toi, et ne te blesse pas. Je ne supporte pas que quelqu'un d'autre que moi te soigne, en plus c'est souvent mal fait.

Une fois son cousin disparu, elle prit le temps de se coiffer, de s'habiller et enfin de prendre soin de sa slaveni. Cette plante la suivait partout, plantée dans un sac à dos rempli de terre régulièrement changée, elle était facilement transportable et elle était la fierté de la jeune botaniste. Une plante légendaire de Silan, passée en douce à son retour de mission, elle était intelligente et les deux sembaient s'étudier mutuellement. Isildya ne s'attarda pas chez elle, vu la relation tendue qu'elle avait avec son père et dernier parent.

Une fois à Yrkanis, elle alla directement à son laboratoire.
Ce lieu très ancien et en assez mauvais état était une découverte de son mentor. C'était une pièce cachée qui semblait avoir appartenu à un autre scientifique. Le mentor et l'élève y avaient élu domicile pour reprendre ses recherches et études, même si celles-ci étaient obscures et illégales.
Isildya entra dans la partie qui lui servait de bureau pour s'occuper de sa précieuse plante. Brinn se tenait devant son bureau et lisait les trois règles du bon empoisonneur.

"Règle n°1 : Toujours créer le remède avant d'utiliser le poison.
Règle n°2 : Ne jamais dévoiler la liste des poisons auquels on n'est pas encore immunisé.
Règle n°3 : Toujours garder un dernier poison sur soi pour dernier recours"

Elles se saluèrent et Brinn prit la parole en premier.
- Y a que toi pour suivre des règles aussi étranges. Je te parie ce que tu veux que tu es la seule dans tout Yrkanis ! Au fait, tu voulais me montrer quelque chose ?
- Elles ne sont pas étranges ! La première est logique tout de même. La seconde aussi, à moins d'être suicidaire. La dernière est plus subtile. Si je viens à me faire enlever par un ennemi au peuple je me dois de me suicider. Pour ne pas devenir un sujet d'expérience ou pour ne pas parler et donner des informations dangereuses de plein gré ou non.
- Tu en viendrais à te suicider pour le peuple ?! Je te comprendrai jamais... Tu voulais me montrer quoi ?

Isildya préféra ne pas entrer en conflit avec son amie. Après tout, celle-ci avait des raisons d'en vouloir au monde et le peuple Matis n'y faisait pas exception. Isildya sortit divers objets sur son bureau et les présenta d'un signe de la main fièrement à Brinn.

- Tu te souviens de mon rêve de devenir une véritable Empoisonneuse et de notre conversation qui s'en était suivie ?
- Oui, tu fabriques et je vends. Comme ça, tu restes anonyme et bien vue de la petite et grande noblesse Matis et en même temps tu peux vivre ton rêve et moi je gagne des dappers.
- Donc je te présente nos premiers produits.
- C'est bien mais pourquoi me faire venir ? Me les envoyer suffisait, non ?
- Non, tu dois être capable d'expliquer comment ils fonctionnent, voir de choisir le bon pour conseiller ton client.
- On s'en fiche. Une fois qu'il a payé il peut bien mourir !! Tu es trop naïve et douce tu sais...
- Un client heureux te fera de la promotion. Un client mort, rien d'autre que des ennuis.
- Bon... soit.

Isildya commença donc à présenter différents types de poisons, de celui qui causait une simple intoxication alimentaire qui vous couche trois ou quatre jours, au mortel, le tout sous différentes formes.Certains se faisaient infuser en thé. Au goût, on ne les sentait pas, mais leurs vapeurs étaient mortelles. Un autre se déposait dans dans une cheminée et ne faisait effet qu'au bout de plusieurs heures, laissant le temps au meurtrier de prendre de la distance. Il y avait aussi de grands classiques, mais pendant la présentation, les deux homines furent interrompues par des gémissements.

- Chute Isil ! Y'a quelqu'un !
- Mais non, c'est juste une Fyrette.
- Comment tu le sais ? Et c'est pas rien, on parle de choses très graves là !
- Elle ne sortira pas d'ici et puis... elle ne va pas survivre bien longtemps.

Brinn ouvrit la porte de la pièce où son amie d'enfance fabriquait normalement ses poisons. Sur une table, au centre de la pièce, était couchée une homine en train de se réveiller. Elle semblait sonnée et malade à voir son teint trop pâle. Brinn se figea et dût réprimer le dégout qui montait en elle. La fyrette avait l'abdomen ouvert. Certains de ses organes étaient en dehors de son corps, posés sur la table. Isildya finit par entrer et prit son scalpel. Elle plongea les mains dans le ventre de la fyrette lui arrachant un petit cri et commença à sortir ses tripes, les observant et les mesurant avant de prendre la parole.

- Je voulais voir comment ils étaient à l'intérieur. On la maintient en vie depuis hier, elle résiste bien. Elle était enceinte aussi. Si tu veux voir à quoi resemble un foetus il est là bas dans un pot de fleur, j'avais rien d'autre sous la main. Bon... maintenant on va essayer de reproduire le prodige du génie qui vivait ici avant nous. Je vais tenter de faire pousser une plante dans le corps de cette homine ! La plante en ressortira plus forte, plus cruelle et surtout plus intelligente. Ca sera magnifique... si ça fonctionne bien entendu. Tu veux rester voir ?

Brinn fit non de la tête, ramassa les poisons et sortit du laboratoire sans demander son reste. Un frisson la parcourut alors qu'elle regardait une dernière fois Isildya, penchée avec émerveillement sur le corps de la fyrette. Brinn se dépécha de partir à la recherche de clients. Les dappers n'attendaient pas.

Last edited by Isildya (1 decade ago)

#5 [fr] 

Ce jour-là, Isildya travaillait à son bureau avec pour seule compagnie sa plante fétiche. L'une écrivait les résultats de ses recherches sur la fyrette tandis que l'autre rangeait le bureau. Isildya aimait regarder la plante ranger. Elle s'était même amusée à lui apprendre quelques ordres pour être tranquille parfois car il n'était pas facile de travailler à coté d'une plante qui rangait de façon compulsive. Aujourd'hui elle s'amusait à chercher les épingles cachées dans la chevelure de sa propriétaire et à les retirer doucement avant de les aligner sur le bureau. Une lumière intense vint sortir Isildya de sa contemplation et lui fit tourner la tête pour voir qui venait lui rendre visite sans s'annoncer.
C'était Brinn, bien sûr. Qui d'autre aurait pu avoir autant de manque d'éducation ? Elle fit un vague signe de la tête avant de s'avancer doucement vers le bureau.

- Salut.
- Deles Silam, Serae Brinn, que me vaut ta visite ?
- Euh... rien. Je peux bien venir te voir sans avoir quelque chose à te demander ! Non ?
- Sil sil. Mais avoue que c'est rare.

La matis, légèrement vêxée, commença à se promener dans le laboratoire, observant les différentes plantes, séchées ou non, stockées sur les étagères de son amie. Elle gardait les mains bien en vue pour bien montrer qu'elle n'était pas venue voler quelque chose pour le revendre, même si les champignons de yelks l'intéressaient tout particulièrement en ce moment. Son regard finit par retourner sur son amie en train d'écrire, encouragée par des caresses dans les cheveux de la part de la slaveni.

- Dis ?
- Oui Brinn ?

Durant un instant elle hésita, regardant la plante, se demandant pourquoi elle jouait avec les cheveux de son amie, un air légèrement dégoûté sur le visage.

- Pourquoi elle te touche les cheveux ?

Isildya jeta un regard en coin à Brinn. Elle savait au ton de sa voix que ce n'était pas là la véritable question qu'elle aurait voulu lui poser.

- Elle joue à trouver mes épingles et à les enlever puis elle joue avec.
- Ahh. Dis ?
- Sil ?
- Tu as déjà travaillé avec de la goo ?

Isildya s'arrêta sur l'instant et posa sa plume avant de la regarder droit dans les yeux.

- Tu as fais quoi comme bêtise ?
- Rien ! C'était juste une question...
- Si un de tes clients en veut, il va se la chercher tout seul ! C'est compris ?
- Oui oui... Mais toi tu as déjà utilisé de la goo ? Tu sais ce que ça fait ? Je veux dire comme effet sur les homins.
- La mort pourquoi ?
- Que ça ?

Isildya soupira puis finit par céder à son amie d'enfance. Après tout, si elle ne lui répondait pas, elle pourrait la mettre en danger. Pour une fois qu'elle s'intéressait à son travail autrement que pour le vendre, elle pouvait bien se résoudre à lui répondre.

- La goo est mortelle dans la plupart des cas mais parfois elle peut être assimilée à une sorte de drogue.
- Comment ça, si ça tue le plus souvent ? Comment y font les autres pour survivre et vouloir en prendre encore et encore ?
- Ca dépend de la concentration, de la durée d'exposition et de la méthode d'administration.
- Je comprend pas.
- Bon, on va prendre un exemple simple. Tu as déjà pris un bain chaud ?
- ... Euh oui ! oui ! Je vois pas le rapport.
- Bon on va dire que tu as déjà pris un bain chaud. C'est agréable, tu y restes une bonne heure, la température n'est pas trop chaude et tu as la tête en dehors de l'eau. C'est donc agréable et tu vas vouloir en reprendre un plus tard. Maintenant je t'oblige à rester plus longtemps et j'augmente la température. L'eau va te brûler et tu vas en ressortir le corps rouge et sensible pour un bon moment. Bilan: tu ne vas pas revenir de sitôt prendre un bain. Maintenant je t'oblige à prendre un bain avec une eau bouillonnante, durant une journée entière et parfois je viens pour te mettre la tête sous l'eau, je t'assure que tu ne sortiras jamais en vie de ce bain. Dans notre exemple c'est toujours le même bain, je change juste le temps d'exposition, la température de l'eau qui correpond à la concentration de goo et la méthode d'administration c'est quand je te force à y rester et surtout quand je tente de te noyer. Pour la goo c'est pareil. Si tu préfères, c'est une sorte de poison, donc si tu en prends de façon correcte et en toutes petites doses, en théorie tu peux y survivre voire même t'y habituer. Mais tout cela reste de la théorie car c'est un poison pour lequel on n'a pas la règle numéro 1, pas de remède. Pourquoi tant de questions sur la goo Brinn ?
- J'ai un client, un client très spécial.

#6 [fr] 

Pages d'un journal intime...


" Mon cher journal,

Aujourd'hui je prends le temps d'écrire car mes mains se portent mieux. De plus je suis inquiète, Brinn et moi avons eu des mots assez forts et même si elle a fini par céder à mes volontés je vois bien que quelque chose ne va pas. Ce client lui fait plus peur que moi en train d'éventrer une fyrette.

J'ai réussi à négocier avec les Matisagoo pour avoir plus de Goo. Il a intérêt à valoir le coup ce client. Je vais devoir faire du bénévolat en médecine et cela n'est vraiment pas digne de mon rang ! La marchandise me sera livrée discrètement à la frontière Fyros-Matis quand j'en aurai besoin.

J'ai préparé mes affaires et au final je dois bien avouer que m'éloigner d'Yrkanis ne me fera pas de mal. Mon père est d'un ennui mortel et il n'arrête pas de me coller des chaperons pour tout et rien, à croire que je suis promise à un futur Karin !

J'ai rendez-vous demain à l'entrée d'Yrkanis avec Brinn pour le départ. Dire que j'ai réussi à faire passer ça aux yeux de mon père pour une mission donnée par les hautes sphères du pouvoir ! Quel faible et naïf personnage, j'ai honte d'être sa fille !"

[...]

"Je rêve ! Le désert est bien pire que ce que j'avais pu imaginer ! Ca pue et ce n'est que de la poussière à perte de vue ! De plus, le voyage ne fut pas des plus agréables. Brinn avait réussi à trouver des Matis pour nous mener là bas mais à leur manière, ils nous mettaient déjà dans l'ambiance barbare et Fyros de notre destination.

La tenue de Serae Tasha était d'un vulgaire ! Une homine de joie des basses rues de Pyr aurait pu, certes avec moins d'élégance, porter exactement la même !

Et le chef de l'expédition, Ser Kessler, est d'un sans gêne ! Il a osé proposer de me débarasser de ma pureté !! Encore faudrait-il qu'il la mérite et ce n'est pas le cas.

Par contre je retiens Brinn et ses grandes leçons sur ma sécurité ;
- Fais attention à toi
- Ne reste jamais seule avec le client
- N'essaie pas de le rencontrer seule
- Ne fais pas trop de zèle avec la Goo
- Ne montre à personne ton visage dans le désert
Et j'en passe !

Tout ca pour que, dans un élan de panique, elle se mette à crier mon prénom !!
Bref, tout ça pour arriver dans un tas de poussière et une tente crasseuse.
La seule bonne nouvelle c'est que j'ai enfin l'échantillon de ce que je dois reproduire, la fameuse sève noire."

[...]

"Malgré la chaleur et les Fyros qui m'entourent, j'arrive à travailler. L'échantillon me fascine et me semble être une drogue très élaborée. Dire que l'échantillon que j'ai est dilué et moins fort que son original ! J'ai commencé à réfléchir et je pense avoir la base de la recette mais il me manque quelques plantes. Je vais devoir partir pour la jungle et les lacs pour refaire mes stocks, mais je ne suis pas rassurée au point de tout laisser ici et je pense voyager avec ma recette et l'échantillon ainsi que ma fameuse troisième règle."

[...]

"J'écris du fin fond de la jungle et je ne suis pas seule. Alors que j'étais à Dyron pour me préparer, un homin ayant eu vent de mon départ imminent est venu me demander si nous pouvions faire le trajet ensemble. Un matis, mais un vrai cette fois, Ser Akinamite. Il est très poli, fier et d'agréable compagnie. Demain, peut être lui ferai-je assez confiance pour retirer mon casque et surtout cette armure lourde si encombrante pour récolter."

[...]

"Ce soir je ne sens plus la moindre parcelle de mon corps. Nous venons d'arriver dans les lacs en passant par les primes racines. Ce fut à la fois passionnant et terrifiant. Dire que mon Gabrielo y travaille tous les jours, dans cette noirceur et ce danger permanent. Ser Akinamite a eu enfin l'honneur de voir mon visage et a découvert mon goût plutôt prononcé pour le danger. Cela l'a amusé. Nous avons dû nous faire confiance et c'était fort agréable de se sentir protégée par un homin tel que lui. Par moment, il me fait penser à mon cousin, mon doux amour."

#7 [fr] 

Isildya rentrait de son forage quotidien en compagnie de Ser Akinamite. Comme à son habitude elle alla directement dans sa tente sans adresser la parole aux Fyros. Elle déposa son paquetage en poussant un soupir avant d'aller à son bureau. Elle fut accueillie par sa plante, qui se plaisait plus ici que dans les vertes forêts d'Yrkanis. Isildya l'ignora pour se consacrer à son travail pour le fameux client de Brinn. Elle avait commencé à faire plusieurs préparations à partir de l'échantillon et vérifiait qu'elles n'avaient pas tourné. Malheureusement, l'une d'elles était bonne pour la poubelle.

Après cette déception, elle décida d'aller se coucher. Elle s'était aménagé un petit coin plein de coussins, isolé par une grande tenture à demi transparente pour se reposer. Elle prit le temps de se changer en vérifiant qu'aucun regard extérieur ne puisse se poser sur elle et alla s'allonger sur sa couche.
Perdue dans ses pensées elle observait l'échantillon qu'elle portait désormais autour du cou. Cette substance l'intriguait voir la fascinait mais elle résistait encore à l'envie de la tester sur elle-même.
Au bout de plusieurs minutes, elle se sentit partir dans un sommeil salvateur malgré ses maux de têtes dûs aux vapeurs de Goo. Celles-ci s'accumulaient dans la tente à cause de la chaleur et surtout car Isildya ne voulait pas se risquer à aérer de peur que les Fyros ne se rendent compte de ce qui se passait réellement dans leur campement.

La nuit fut mouvementée et très courte.
Réveillée par un cauchemard, elle s'assit en sueur, le souffle court. Sa tête lui tournait et ce cauchemard horrible la perturbait. Elle mit quelques instants à se remettre de ses émotions et décida d'aller prendre l'air. Le campement était calme, vide de toute vie homine apparente. Les braises du feu de camp éclairaient le sol d'une douce lumière rouge et quelques ronflements d'homins bien trop ivres lui rappelaient la présence des Fyros.

Elle s'éloigna du camp à la recherche de fraicheur et arriva sur les bords du lac d'Oflovak. Celui-ci lui apparut différent, plus mystique voire hypnotique que d'habitude. Le doux bruit de l'eau sur la rive la calma et l'apaisa. La lumière ambiante, le reflet des lunes d'Atys à la surface de l'eau et le chant des grenouilles se répondant sans cesse complétaient ce féérique tableau.

Debout au bord de l'eau, elle se laissa emporter par cette ambiance étrange et iréelle. La chaleur aidant, elle s'avança doucement dans l'eau fraiche, un pas après l'autre, oubliant toute règle de biencéance. Elle n'aspirait plus qu'à s'abandonner à cette nuit surnaturelle. Les maux de tête semblaient avoir disparu, emportés par l'eau du lac.

S'abandonnant à nager un peu dans le lac quelques instants elle sentit soudain une présence. Au début, une simple impression de ne pas être seule, puis une certitude l'obligeant à se retourner vers la rive. Soudainement mal à l'aise, elle ressortir. Alors qu'elle essorait ses cheveux sur la rive, elle vit une silhouette d'homin se tenant prés de sa tente. Droite, majestueuse, elle restait là à observer Isildya les pieds dans l'eau. Il ne faisait aucun doute que c'était un Matis aux cheveux longs, assez grand et jeune mais elle ne voyait pas son visage. Ils restèrent à s'observer en silence, chacun d'étaillant l'autre sans prononcer un mot. Soudain, elle eut l'impression de connaitre cette ombre silencieuse et voulut l'approcher. Celle-ci disparut derrière la tente. Isildya pressa le pas, allant jusqu'à tomber au sol dans la sciure.
Encore assomée par sa chute, elle releva la tête pour découvrir un campement vide, calme et dont les braises du feu se mouraient. Elle se rendit compte à ce moment là qu'elle était restée longtemps dans l'eau et partit se coucher, pensant à un rêve ou à une illusion dûe à la chaleur.

Le lendemain, un Fyros vint à sa rencontre alors qu'elle partait rejoindre Ser Akinamite à Dyron. Il lui tendit un message de Brinn et lui annonça qu'un intrus s'était promené dans le campement cette nuit là. Le visiteur n'avait rien pris mais il tenait quand même à la prévenir...

#8 [fr] 

Isildya venait d'arriver à l'oasis d'Oflovak suite à une téléportation. Les dernières étincelles de magie qui l'avaient menée ici s'envolaient dans la brise quand l'homine vit apparaitre son amie d'enfance. D'un geste violent et rapide, elle retira son masque et lui jeta. Brinn le rattrapa au dernier moment et plongea son regard dans celui d'Isildya. Elles avaient des choses à se dire et ça n'allait pas être tendre. Isildya finit par bouger en premier et lui fit signe de la suivre jusqu'au campement des Dresseurs d'Eau. Leurs pas étaient pressés et Brinn tentait en vain de rattraper son amie pour lui remettre son masque, afin de protéger son anonymat. Isildya était entrée directement dans sa tente à la recherche d'une fiole contenant le début d'un remède à la drogue sur laquelle elle travaillait. Ce n'était pas abouti et encore moins un véritable remède mais cela pouvait faire passer les crises de manque et empêcher Brinn de vouloir reprendre sous peu de cette drogue.

Toute cette soirée avait été une véritable calamité. Rien ne s'était bien passé aux yeux d'Isildya. Brinn n'en avait fait qu'à sa tête en prenant de cette drogue. En plus elle avait prononcé son nom dans un délire hallucinatoire et cela en présence du client. La bonne nouvelle est que c'était bien ce que voulait ce fou. Isildya était proche de finir son contrat mais elle ne savait plus trop si elle en avait envie. Pour le moment elle n'aspirait qu'à une seule chose, soigner son amie et la retrouver.

Alors qu'elle donnait le remède à Brinn et lui rappelait qu'elle devait en prendre tous les jours, elle avait le sentiment que son amie avait déjà changé. Son regard peut être ou ses sourires pour lui mentir ou alors cette distance entre elles, qui lui était maintenant nécessaire pour se sentir en sécurité. Isildya perdait ses repères et ses certitudes, le tout dans la même soirée. C'était trop. Elle avait besoin de se confier à quelqu'un et de mettre de l'ordre dans son esprit au plus vite. Elle chassa Brinn et sortit un pacte pour aller à Pyr retrouver son ami Ser Akinamite. Ils avaient rendez vous pour parler de Brinn et de Tasha la tendre amie de Ser Akinamite. Brinn regarda Isildya s'éloigner, un air soupçonneux sur le visage mais ne la retint pas pour autant.

Elle arriva à Pyr toujours perdue dans ses pensées aussi noires que la drogue qui lui attirait tant de problème. Elle ne vit qu'au dernier moment Ser Akinamite qui l'attendait à l'entrée du Bar de la belle cité Fyros.

Ces rues qui semblaient avoir été percées à même l'écorce dans une ancienne souche montaient peu à peu vers le ciel situant ainsi l'agora et le palais au dessus de toute la ville comme pour les protéger. C'était une merveille d'architecture. Le bar ne faisait pas exception, même si lui descendait dans les profondeurs du sol pour chercher la fraîcheur si rare sur ces terres.

Les deux Matis se firent révérence avant d'entrer dans le bar et de se choisir une table dans un coin isolé. Ser Akinamite alla chercher les boissons auprès du barman Lydix, un thé pour la serae et un jus de shooki pour lui. Ils trinquèrent à son amour naissant pour Serae Tasha pour qu'il prospère et grandisse sans se flétrir. Il vit assez vite que sa nouvelle amie avait un problème et elle se mit à pleurer. Elle tremblait de terreur, se rappelant tous les évènements qui l'avaient menée à cette soirée et elle lui conta son départ de Yrkanis et cet incident avec Brinn. L'homin lui avoua qu'il avait vu quelques jours auparavant Brinn en compagnie d'un homin masqué au campement des Esclavagistes dans les Lacs mais qu'il n'avait pas eu l'audace de les espionner. Isildya lui raconta son inquiétude face au changement d'attitude de Brinn, pensant que cette drogue commençait déjà à la manipuler alors qu'elle n'en avait pris qu'une seule fois.

- Elle m'a maitrisée avec un regard froid puis elle a observé le client partir dans sa transe en prenant la même drogue qu'elle... On aurait dit qu'elle enviait son plaisir ! Et le pire c'est que pour la première fois elle me ment, et pas pour me protéger, je le sens. Je ne sais plus quoi faire...
- Tu n'as que peu de solutions mon amie. Soit la forcer à prendre ton remède par la force et rien d'autre. Soit si tu penses qu'elle va en vouloir encore de cette drogue et bien il te reste le chantage. Je m'explique: tu lui promets de lui en donner de toutes petites doses et en contrepartie, elle prend le remède de plein gré, et au fur et à mesure tu baisses la dose de drogue et augmentes la dose de remède. Je ne vois que ça. Si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit je suis là et tu le sais.

Elle le remercia d'un sourire franc et sincère et le salua, partant pour rejoindre les Dresseurs d'eau. Elle préfèra marcher quite à risquer de se perdre mais elle avait besoin de réfléchir. En arrivant à sa tente elle sortit un parchemin et écrivit les solutions qui s'offraient à elle avant de commencer à fabriquer le remède pour Brinn.

- Compromis avec Brinn Drogue + Remède
- Forcer Brinn Remède + Force
- Faire confiance à Brinn Remède + Naïveté + Prière
- Ne plus faire de Drogue Cacher et coder la recette + Remède + Fuite

#9 [fr] 

Ce matin là, Isildya partageait un petit déjeûner avec les Fyros du campement. Tous étaient assis autour du feu et mangeaient en silence. Isildya commençait à accepter la présence des Fyros autour d'elle voire à l'aprécier. A force de vivre avec eux, elle finit par découvrir qu'ils n'étaient pas si bêtes, qu'on pouvait le dire dans la forêt, mais leurs manières laissaient à désirer.

Alors qu'elle finissait son poisson grillé au feu de bois, le chef du camp vint lui parler, un message à la main.

- On a amené ce message pour vous y à quelques jours.
- Fila ! Je n'étais pas là et je vous remercie de me l'avoir gardé.
- La perte. C'est toujours lorsque l'on perd quelques chose qu'on découvre à quel point il nous était cher.
- Vous avez lu mon courrier ?
- Non juste reconnu le sceau.

Isildya ouvrit le parchemin en regardant le sceau. Pour elle il n'avait rien de particulier. Elle reconnut l'emblème des gardes et du peuple Matis. C'était un courier officiel que son maitre en poisons lui faisait suivre. Après plusieurs lignes de politesse Matis et de rappel de la situation elle finit par trouver la phrase qui allait détruire sa journée.

"Ser Gabirelo Foresini est à partir d'aujourd'hui et par la présente déclaré officiellement disparu en service pour le Karan dans les Primes Racines profondes, veuillez Serai et Seri, recevoir nos sincères condoléances et nos remerciements pour ce sacrifice pour la grandeur du peuple Matis.". Elle lut plusieurs fois la missive, à chaque nouvelle lecture elle tremblait un peu plus, pour finir par réaliser que ce n'était pas un mauvais rêve. Elle sentit la main du Fyros sur son épaule se voulant rassurante. Elle se leva, tournant son regard empli de larmes vers lui.

- Laissez votre âme pleurer cet être cher une fois et gardez son sourire en mémoire. Il ne faut pas trop le pleurer sinon vous allez vous noyer dans la tristesse et la rancoeur.

Elle se leva et sentant en elle la colère monter, elle tourna les talons et parti pleurer loin du camp. Elle préférait pleurer loin des Fyros, pour ne pas vomir sa colère sur eux qui n'y étaient pour rien et surtout pour ne pas s'abaisser à se montrer faible devant eux. Elle marcha sans but, pleurant, sentant peu à peu la haine monter en elle. Elle savait que son père et sa tante ne lanceraient aucune recherche pour retrouver son cousin et vu que le peuple par la présente le déclarait "Mort avec les honneurs", personne n'irait vérifier la vérité.

Elle se retrouva dans une sorte de labyrinthe, entourée par de très hautes dunes formant des couloirs de scirure, elle y marchait sans but et sans réflechir s'y perdant quand une voix vint la sortir de ses pensées.

" Voici ton ultime épreuve !"

Durant un instant, elle se figea de peur que cette voix ne soit celle de la déesse ou le fruit de son imagination. Bien qu'elle soit croyante, elle n'avait jamais vraiment été une grande pieuse. De plus le métier d'empoisonneuse était mal vu par la religion. Il était certes utile pour torturer les hérétiques, mais les pratiques douteuses sur les homins avaient mené plus d'un empoisonneur au rang d'hérétique et à la mort. Elle préférait croire ce qu'elle pouvait toucher et tester mais aujourd'hui elle perdait ses repères et Brinn n'était pas là pour la remettre sur la bonne voie. Elle réalisa que tout cela n'était ni la déesse ni un rêve quand d'autres voix se firent entendre.

"On parie sur sa survie ?"
"Ouais j'en suis de dix !"
"Ced la seringue je te prie"
"Avec plaisir Chef"
"Je vais survivre, je serai des vôtres !"

Isildya commença à lever les yeux se demandant d'où tout cela venait et courut pour chercher à monter pour espionner cette scène étrange qui se jouait plus en hauteur.
Après une course qui lui parut bien trop longue elle finit par trouver un point de vue idéale.
Un groupe d'homins entourait une Fyrette à genoux dans la sciure. Deux homins vnirent l'encadrer et lui attrapèrent les bras pour la bloquer au sol et l'obliger à avoir les bras tendus. Ils ne semblaient pas être amis, encore moins se connaitre, alors pourquoi être ensemble ici ? Une matis dont le visage n'était pas masqué s'approcha de la Fyrette, une seringue à la main et lui fit une injection.
Isildya n'en rata pas une miette, la douleur, les hurlements, les coups donnés par les autres autour et surtout les symptômes de la Fyrette. C'était de la Sève Noire !

A son réveil, la Fyrette montra son bras fièrement et son attitude changea. Tous en ce lieu étaient maintenant des frères et soeurs d'âme.
Ils finirent par partir chacun leur tour, laissant Isildya avec ses questions et sa jalousie. Cette Fyrette n'avait rien, ni personne quelques instants avant et maintenant elle avait une vraie famille... Comment ?!

#10 [fr] 

"Cherche escorte de Dyron à Zora. Me laisser vos coordonnées au Bar de Pyr."

Isildya récupéra toutes les petites annonces laissées par la Fyrette qu'elle venait de reconnaitre. C'était celle qu'elle avait vue sur les Dunes prendre de la Sève Noire et elle voulait faire partie de l'escorte pour lui poser quelques questions. Etant la seule a avoir laissé son nom au bar elle décrocha le droit de l'escorter.

Le lendemain Brinn et Isildya se trouvaient à Dyron en armure lourde prêtes pour le voyage. Après de rapides présentations, les trois homines prirent la route. Le début du trajet fut assez silencieux, car elles étaient plus concentrées à éviter les Kitins qu'à essayer de lui soutirer des informations. Ce n'est qu'une fois arrivées au Noeud de la Démence qu'Isildya cèda à la tentation et lança la discussion avec une délicatesse d'enfant. Ses questions étaient directes et sans détours à tel point que Brinn comprit vite le sujet central des questions et put en déduire que la Fyrette était une maraudeuse. Une grande dispute débuta entre les deux amies. Ce fut la dénommée Siel qui y mit fin. Elle montra son bras et ses veines noires aux deux homines et les mit en garde avant de partir.

"Il vaut mieux pour vous ne pas chercher à en savoir plus, il n'y a pas de retour en arrière possible."

Isildya se fit remettre en place par son amie. Une fois de plus, elle avait prit des risques pour rien, d'autant plus que leur contrat en cours arrivait à son terme et que bientot elles pourraient reprendre une vie normale, comme avant.

Elles rentrèrent à l'oasis pour prendre les deux derniers échantillons d'Isildya pour les remettre au client mystère. C'est là qu'Isildya décida de se confier à son amie. Elle proposa de marcher un peu, ses pas allant directement là où elle avait vu pour la première fois Siel. Sur le chemin elle finit par annoncer à son amie qu'elle avait eu des nouvelles de la forêt et que plus rien ne pourrait être comme avant. Brinn ne sut pas consoler son amie, elle n'était pas douée pour ça. Soudain Isildya pointa le ciel du bout du doigt et fit signe à Brinn de se taire. Des voix en haut se faisaient entendre, Isildya sourit, amusée de revoir se jouer cette scène. Mais cette fois elle furent repérées et Brinn attrapa son amie et la ramena au camp.

" Ca va pas ?! C'était des maraudeurs ! Depuis quand tu les espionnes ?"
" Je veux juste comprendre... Pardonne moi je suis fatiguée et je sais plus quoi faire sans lui... Je vais me reposer... Va voir le client qu'on en finisse."

Brinn coucha son amie et lui promit que bientot tout redeviendrait comme avant.
Comme avant... Isildya n'avait pas envie, sans lui, plus rien ne pourrait être comme avant et elle rêvait de vengeance. Elle ferma les yeux et compta dans sa tête silencieusement.
1...2...3...
Comme une enfant elle comptait les yeux fermés revoyant ses derniers mois défiler devant ses yeux clos.
21...22...23
Ses nouveaux amis, ses nouveaux ennemis.
50...51...52...
Imaginant la mort de son cousin, elle versa une larme.
75...76...77...
Les veines de Siel noires, les maraudeurs sans oublier le client.
98...99...100

Elle se leva d'un geste le sourire aux lèvres et sortit de sa tente, une fiole de sève noire de sa composition à la main.
"Fini de jouer à cache-cache, j'arrive."

Elle alla directement vers le lieu où les Maraudeurs se réunissaient et par chance ils étaient encore là. Elle se planta devant eux fièrement et les observa avant de se présenter.

"Deles Silam, je suis une empoisonneuse et j'ai quelque chose à vous dire."

L'homin qui les les avaient repéré juste avant s'avança vers elle pour prendre la parole.
"Mais elle veut mourir ma parole !"

Plusieurs d'entre eux étaient masqués mais certaines Fyrettes et une Matis ne l'étaient pas et Isildya pu reconnaitre Siel parmi elles. Celle-ci se sentant surement en danger proposa assez vite la tuer mais Ilsidya choisit ce moment pour tout déballer. Elle jeta son échantillon d'ersatz de sève noire à leurs pieds et expliqua qu'un homin lui en commandait et qu'il voulait l'utiliser pour des fins personelles. En plus il savait où en trouver de la vraie. Les maraudeurs commencèrent à l'encercler mais elle continuait ses explications et cela malgré les menaces de mort qui fusaient. La décision fut prise qu'elle devait les mener auprès de son client et ce sur le champ.

La route dans les lacs fut longue et l'attente de l'arrivée de sa complice et du client sous la pluie des plus désagréables. Les maraudeurs ne lui faisaient pas confiance et elle ne leur en voulait pas. Quand elle vit au loin son amie dans le camps des Esclavagistes, elle partit en courant vers elle. Brinn fut surprise de la voir là mais encore plus en voyant les maraudeurs la suivre de près. Isildya ordonna à Brinn de lâcher ses dagues et observa la réaction du fameux client. Isildya se concentra ensuite sur les esclaves tryker qui souffraient au sol, de toute évidence ils venaient de prendre le fruit de son travail. Elle commença à prendre des notes au grand désespoir de Brinn. Autant un tryker en pleine forme la terrifiait au point d'être incapable de trouver ses mots et de le toucher, autant là les regarder souffrir mille morts ne la gênait pas plus que ça.

Le reste de la soirée ne fut que cris et demande d'explications, le client finit par se battre avec les maraudeurs et alors qu'il allait mourir sous leurs coups il disparut grâce à une téléportation karavanière. Isildya fut très déçue en voyant sa vengeance ne pas s'accomplir. Brinn elle voyait un autre problème: maintenant les maraudeurs devaient décider quoi faire des deux témoins qu'elle représentaient. Les tuer, ou les torturer et les tuer quel choix difficile à prendre.

- Si c'est la came que vous voulez on peut négocier les gars !
- De toute façon si on disparait, Brinn, la recette que j'ai mis au point arrivera à Yrkanis demain et mon mentor sait parfaitement quoi en faire.

Les maraudeurs proposèrent de récupérer la recette et l'ersatz de sève noire en échange de la vie de Brinn. Isildya devrait venir faire l'échange là où elle était venue à eux dans l'oasis mais elle avait peu de temps. Elle salua son amie et partie pour la forêt.

#11 [fr] 

Le plus dur n'avait pas été de retourner à Yrkanis, ni de récupérer le colis mais d'en sortir. Les gardes l'avaient escortée jusqu'à son arbre. Son père l'y attendait le regard sévère. Une fois seuls loin des regards inconnus ils purent reprendre les bonnes vieilles habitudes.

-Isildya, Florenza, Livania Foresini où étais tu ?!
-Loin de vous et cela pour mon plus grand bonheur père.
-Il suffit ! Tu ne repartiras plus hors de la forêt et cela est un ordre ma chère Fille !
-Depuis quand suis-je censée vous obéir père ? Je suis plus en sécurité loin de vous. Jamais vous n'avez su nous protéger ! Mère, mon oncle et maintenant mon cousin vous n'êtes qu'un incompétent doublé d'un ignare !
-Franchissez encore une fois les portes de la belle Yrkanis dans le but de partir des Sommets Verdoyants ma chère fille et je vous jure de vous ramener ici pour vous marier de force et à un homin qui saura vous faire rester à résidence. Sur ce, ma fille, votre chambre vous attend et je vous veux au petit déjeuner demain matin en ma compagnie.

Le lendemain Isildya franchissait la porte de Yrkanis sans un regard en arrière sous le regard de son mentor. Il était venu l'aider à sortir de chez elle même si toutes ces aventures n'étaient plus de son âge. Après tant de cris et de larmes la sérénité du camp des Dresseurs d'eau lui parut salvatrice et bien agréable. Elle dut expliquer et négocier de pouvoir rester un peu plus de temps parmi eux.

- On vous aidera volontiers, mais en échange pouvez vous aller à la rencontre d'un Fyros errant dans la région. Pour lui porter secours et voir si il n'a pas besoin d'être guidé. Nous sommes très occupés mais nous ne pouvons le laisser seul ainsi, vous comprenez.
-Sil j'irais le voir, merci pour tout Ser Boeseus Xalon.

Le lendemain, Isildya partit à la recherche de cette âme errante pour lui porter secours. La tâche ne fut pas simple et ce n'est qu'en fin de soirée que le Fyros vint à elle. Il était maigre et semblait assez vieux. Son visage mal rasé portait les traces d'un passé bien chargé et une certaine philosophie de vie que la jeune Matis ne pouvait pas connaitre. Elle n'avait même pas remarqué qu'il la suivait depuis deux bonnes heures.
Il avait quelques blessures et ses vêtements en lambeaux. Elle lui passa l'invitation des Dresseurs d'eau à venir vivre un temps dans leur campement et lui proposa de soigner ses blessures là bas.

#12 [fr] 

Hiver de l'an 2570

"Mon cher journal,
Mes journées sont bien longues à attendre en vain un message des Sèves Noires. Rien, pas une nouvelle ! Je suis si inquiète pour mon amie Brinn, j'espère qu'elle ne vas pas les énerver, enfin pas trop. Pitié !! Faites qu'elle sache pour une fois se tenir tranquille.
En attendant je m'occupe du Fyros qui errait il y a peu autour du camp. Il se nomme Diwen."

[...]

"Je viens d'avoir une révélation et je crois que je viens de trouver une autre partie de la recette pour améliorer ma version de cette drogue. Je suis toute excitée de pouvoir la tester sous peu sur un homin. Je pense que je vais aller dans la jungle et puis ça fera visiter Atys au Fyros. Il est étrange, parfois je ne sais pas ce que j'ai bien pu dire mais il se vexe et met son casque et fait la tête comme un enfant ! Il m'amuse et surtout me tient compagnie sans me juger, ça me fait du bien."

[...]

"Je vais arrêter un temps de travailler sur la Sève Noire, après tout je ne leur dois plus rien. Je travaille sur cette horreur juste pour passer ma frustration de ne pas avoir de nouvelles de mon amie. Sans elle je me sens seule et perdue. Par chance ce Diwen se sent obligé de me protéger, par moment je me sens coupable d'en profiter mais j'ai si peur."

[...]

"J'en reviens pas ! On vient de traverser le Désert et la Jungle et on a enfin fait connaissance un minimum. Il est vieux au final. Son passé semble chargé voire même trop lourd mais si il ne se livre pas je ne pourrai pas l'aider. J'aimerais faire plus pour lui que juste le guider sur Atys surtout qu'il semblerait que dans une autre vie il l'a déjà parcourue en long, en large et en travers. Par contre il m'agace à m'appeler "Chef" ! Je lui donne pas d'ordre et on est pas dans une armée que je sache !"

[...]

"Il m'a mordue ! Je te promets, mon journal, le fyros il m'a mordu comme ça d'un coup. On marchait et il m'avait encore appelé "Chef". J'ai râlé pour qu'il arrête avec cette manie et là j'ai senti ses dents au creux de mon épaule. Il m'a pas fait mal mais j'étais tellement suprise qu'il a reçu une gifle, ce qui l'a vexé bien entendu et il s'est réfugié sous son casque. Rien que d'y repenser j'en ai des frissons dans tout le corps. Je lui en ai voulu une bonne heure puis je lui ai demandé le droit de revoir son visage. Aussi étrange que cela puisse me paraitre en l'écrivant je réalise que j'en avais besoin, envie. Son visage et son regard me manquaient."

[...]

#13 [fr] 

Printemps de l'an 2570

"Je m'en veux ! Tu peux pas imaginer combien je m'en veux ! On est parti boire un verre à Thesos pour fêter le retour du Printemps avec Diwen et là bas on a commencé à se confier un peu plus.

Je ne suis qu'une idiote ! Je lui ai tout dit ! Brinn, la sève noire, mes recherches et aussi mon incapacité à retourner dans la forêt. Au début il a commencé à me dire que Brinn était surement morte ou que je devais me mettre ça dans la tête et passer à autre chose !! Pourquoi ?! Je ne peux pas l'abandonner ! Tout ça c'est à cause de moi et de mon rêve stupide ! Et là il est parti en colère après avoir explosé une lampe et failli mettre le feu au bar. Il m'en veut et je ne sais pas quoi faire pour me faire pardonner."

[...]

"Il est revenu hier dans le campement et il semblait calme voir apaisé. Je me suis excusée ce qui l'a légèrement agacé... je crois. Puis on est passés à trop chose. Maintenant il me pose beaucoup plus de question sur la Sève Noire mais je ne pense pas qu'elle l'intéresse vraiment. Tout cela me fait penser que j'ai pas testé ma version améliorée encore. Le temps passe et j'ai mal de ne pas savoir comment aider Brinn."

[...]

"On passe toutes nos journées ensemble et j'ai même un petit surnom, Isil. Ca va, j'aime bien et je ne me suis pas gênée pour lui en donner un aussi, Didi. On se taquine souvent et je dois avouer qu'à ce petit jeu je perds tout le temps. Il en rit et parfois en rougit de me voir si naïve et à tout prendre au premier degré.

Ce soir je vais ranger tout ce qui concerne la Sève Noire pour me concentrer sur une de ses demandes."

[...]

"Désolée de ne pas être venue écrire plus souvent, le printemps est bientôt fini et je viens te faire le bilan de cette saison si chère à mon cœur.

J'ai fait le plein de plantes en parcourant Atys en compagnie de na Diwen et j'ai commencé mes recherches sur un remède à la Sève Noire. Hélas je commence à penser qu'il n'y a pas de vrai remède mais seulement de vagues et potentiels sérums pour tenter de lutter contre elle. Je vais en écrire plus dans un grimoire et le cacher dans la forêt. Je commence à me dire que je suis dans l'obligation de laisser des traces de mes recherches. Un héritage derrière moi au cas je me ferais happer par cette drogue.

J'ai aussi pris la décision de ne rien dire à Diwen. Je ne veux pas le perdre et je sais qu'il veut croire en ce remède alors je vais le laisser y croire ça lui fait du bien, je le sais."

[...]
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