ROLEPLAY


uiWebPrevious1uiWebNext

#1 [fr] 

Le désert et son silence. La sciure volant portée par le vent chaud pour aller former une nouvelle dune plus loin. Elmera observait cette danse de la vie depuis plusieurs jours, assise là à attendre. La sciure avait fini par la recouvrir presque entièrement, elle appartenait à la dune.
Enfant du désert un jour, enfant de sciure pour toujours.

Elle n'avait pas quitté le désert sauvage depuis plusieurs années de Jena. Ses frères Fyros l'avaient déçue. Triste et fatiguée de ne pas avoir de passé, elle était partie sans rien dire. Elle était pas douée pour les au revoir. Lurtz avait disparu peu avant elle, son amour encore une fois envolé. Mais elle gardait un autre homin maintenant dans sa graine de sève, homin à qui elle n'a pas su dire... tant de chose.
Alors qu'elle réfléchissait sur les raisons de son départ et sur ses regrets, un cri de Kincher déchira le silence ambiant. Elle prit son fusil et cibla dans la direction du cri. Un guerrier luttait avec la bête. Les deux hurlaient leur détermination à survivre. Mandibules et lames se rencontraient dans de grands bruits suivis des cris de leurs propriétaires. L'homin était sur le point de gagner quand le Kincher vint lui briser l'épaule d'un grand coup de dard. Il tomba au sol dans un grognement de douleur et sa sève commença à teinter la sciure autour de lui. Pourtant il ne renonçait pas et continuait d'esquiver le temps de reprendre ses esprits.
Elmera se décida à tirer pour achever le kitin et partit voir l'état de l'homin.

Une fois à sa hauteur celui-ci la menaça de son épée.
- Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avoir aidé ?!
Elle l'observa en silence avant d'appuyer du bout du canon de son fusil sur son épaule, lui arrachant un cri. Elle posa ses affaires et commença à soigner son épaule, la lame toujours sous la gorge.
- Il va vous falloir des soins durant plusieurs jours, c'est une vilaine blessure. Vous devriez aller en ville.
- Je mets pas les pieds là-bas et j'ai des choses à faire !
- Dans votre état et sans soins vous ne ferez rien.
- Et vous que faites vous seule ici ?
- Je cherchais que je suis.
- Et vous avez trouvé ?
Elmera l'observa et serra le bandage un peu trop fort, ce qui le fit sourire.
- Je commence à avoir une vraie piste mais je dois me rendre dans les Lacs pour ça.
- Parfait, j'ai des choses à faire là-bas aussi, comme ça j'aurai de bons soins.

Le voyage fut plutôt tranquille et très silencieux, l'homin n'était pas très bavard. Crystabel était enfin visible lorsqu'ils décidèrent de monter leur campement au bord de l'eau. Elle partit se laver tandis qu'il nettoyait ses lames.
- Tu cherches ta voie donc ?
- On peut voir ça comme ça. Je suis une plante sans racines et sans elles je ne peux pas fleurir. Je veux savoir qui étaient mes vrais parents, pourquoi ils sont morts et pourquoi ma naissance n'apparait nulle part à Pyr. Et toi ?
Il esquiva la question et continua :
- Et que viens-tu chercher ici ?
- Mon dossier d'adoption. Un fonctionnaire facile à acheter va me le fournir. J'espère y trouver mon nom de naissance.
Le lendemain, un tryker bien pressé passa déposer un dossier. Après l'avoir lu et comparé avec ses notes, Elmera se mit à pleurer. Voyant la mine étonnée de l'homin, elle finit par lui expliquer.
- Connaissant à peu près ma date de naissance, j'ai cherché à Pyr toutes les fyrettes orphelines et les morts ou disparitions suspectes. Le nom dans mon dossier correspond à une famille morte dans l'effondrement de leur maison, et il n'y a pas eu d'enquète car ils étaient Jenaïstes et proches des Percécorces. Tout ça ne m'avance pas ! Maintenant j'ai des racines mais pas de terre où les planter !
L'homin se leva et vint la giffler.
- Ca va pas ! Pourquoi ?!
- Il n'y a pas de place pour les faibles. Tu vas me suivre, je vais te montrer ma voie et tu feras ton choix. Mais plus jamais je ne veux voir de larmes !
Elmera baissa les yeux et essuya son visage.
- On va où ?

Fairhaven la joyeuse, avec ses drapeaux claquant sous le vent, son marché plein de négociations et son bar rempli... de trykers plus ou moins joyeux. Dans cette ville plus que famillière, elle avait reçu pour ordre de trouver deux gardes bien précis et de les faire sortir de la ville. Ils furent faciles à trouver, accoudés au bar pour bien finir leur journée. Elle les attira en dehors de la ville en leur expliquant qu'une amie à elle s'était fait mal et qu'elle avait besoin d'homins musclés et braves pour l'aider à la ramener en ville. Après un regard complice, les deux gardes acceptèrent de suivre la fyrette. Enfin suivre en zigzaguant et en chantant. Une fois sur place ils n'eurent pas le temps de comprendre la tromperie, que l'homin avait déjà égorgé le premier garde et poignardait le second à plusieurs reprises. Il récupéra leurs insignes de gardes officiels avant de regarder Elmera.
Celle-ci, prise de panique, commença à courir en direction de la ville. Mais elle fut vite plaquée au sol par l'homin qui n'eut pas de mal à la maitriser une main sur sa bouche pour la réduire au silence.
- Chut ... On ne fait que commencer, ma belle. Il y a des témoins, tu es ma complice maintenant. Ils t'ont menti, trahi... ils ont peut-être même tué tes parents... Tu ne leur dois rien ! Il est temps de te venger. Tu es sage ?
Elmera fit oui de la tête et il la lâcha.
- Pourquoi eux ?
- Pourquoi pas ? Tous doivent payer. Viens, il faut partir maintenant.
- Mais tu dois en tuer encore ?
Elle tremblait de tous son être. Il l'a pris dans ses bras et lui murmura :
- Je te montre ma voie jusqu'au bout et si elle n'est pas tienne je te libèrerais, c'est promis.

Les jours suivants elle ne fit que de le suivre, silencieuse. Le soir elle s'occupait de sa blessure. Ils arrivèrent en territoire Matis à Natae.
- Là ça va être plus dur de les faire sortir.
- Tu parles ! Rien de plus facile.
Elmera sortit son nécessaire d'écriture et commença à rédiger deux lettres en Mateis. Dedans, elle les informait qu'un vil Fyros allait se trouver près d'Avalae pour détruire leur fleur sacrée.
Le lendemain, les deux étaient au rende-vous et il ne mirent pas longtemps à se jeter sur le Fyros encore handicapé par sa blessure. Alors qu'un des Matis tombait enfin à terre, l'autre en profita pour prendre le dessus sur son ennemi. Dans un geste quasi réflexe, Elmera sortit son fusil et tua le garde d'une balle. Le fyros se leva un grand sourire aux lèvres. Elle lui jeta un regard haineux.
- Ne me souris pas, je ne suis pas fière de moi !
- Moi je le suis. Et je n'obéis à personne donc je vais continuer à te sourire si je le désire ! Maintenant on part pour la jungle.

Cette fois-ci, pour aller plus vite ils prirent des montures et passèrent par les Primes racines. Une fois sur place il s'occupa des gardes seul pour laisser l'homine se remettre de toutes ses émotions. Mais à sa grande surprise, il l'a vit en compagnie de deux adeptes Kamis qui étaient en train de lui parler. Elmera semblait en colère et elle se leva tout en fixant les intrus, les amplis aux mains, elle finit par leur sourire et fit mine de vouloir leur serrer la main. Les deux adeptes prirent volontier cette poignée de main en s'esclaffant joyeusement jusqu'à qu'une décharge électrique vint parcourir tout leur corps. L'un des deux en mourut sur l'instant ; l'autre, seulement sonné, tomba à genoux devant elle. Elle posa son ampli sur son front et lança une onde de choc qui l'acheva. Le Fyros s'approcha pour la féliciter.
- Je vois que tu nous fait prendre de l'avance, merci.
- De rien, c'était un plaisir.

Les deux gardes karavaniers furent faits dans la foulée. Plus ils tuaient, plus Elmera y prenait goût. Le tour des Fyros étaient venu, les deux gardes de la porte Est. Elmera se changea pour l'occasion, Manches Hobenus, Gants Tissans, Gilets Rilonus, Bottes Ry-Tissans, Pantalons Li'Shaï-dons. Elle était très sexy. Elle partit draguer les deux gardes tandis que son partenaire au fusil les observait de loin. Il tira deux coups et tua l'un des deux gardes. Elmera, blottie dans les bras de l'autre, le poignarda en le regardant droit dans les yeux. Elle récupéra les précieux trophées et les ramena à son partenaire.
- On va se reposer, on l'a bien mérité.

Elmera se réveilla le lendemain attachée sur un toub, dans les bras du Fyros, les yeux bandés.
- Tu m'as droguée ? On va où ?
- Ma voie, veux-tu l'embrasser ?
- Parle-moi en plus, s'il te plait.
- Ni Dieux, ni Roi, seul le plus fort tu suivras. Tu oublieras les mots égalité et solidarité. Seule notre soif de vengeance nous guide et nous unit. Face aux ignorants, le silence sera ton cri et par ton arme tu apporteras l'anarchie. Si tu veux suivre cette voie Elmera, je serais ton guide. Sinon je serais ton libérateur.
- Ma mort n'est pas encore pour aujourd'hui et je te suivrai jusqu'au bout d'Atys. Mais mon vrai prénom de naissance c'est Dyxona.
- Alors pour moi, aujourd'hui Elmera meurt et tu renais parmi nous sous le surnom de Dyxona la désenchantée.
uiWebPrevious1uiWebNext
 
Last visit Wednesday, 24 April 22:46:12 UTC
P_:

powered by ryzom-api