ROLEPLAY

L'écriture était peu assurée mais il n'y avait pas de doute c'était bien celle de Ki'atal Lae Lia. Kiei Xuan secoua le masque, perplexe. Après avoir relu une nouvelle fois la missive, il prit la direction des appartements du Grand Masque Mabreka-Cho.

Quand il appris la nouvelle quelques jours après, ZorroArgh enleva son sempiternel bonnet pour mieux se gratter le cuir chevelu qui le démangeait chaque fois quelque chose le laissait perplexe, vraiment très perplexe, pour ne pas dire particulièrement soucieux.

D'une part, Ki'atal était l'une de ses plus chères amies de longue date. La voir souffrir lui était intolérable.

D'autre part, il croyait la connaître suffisamment pour évaluer son courage. Jamais elle n’aurait envoyé cette lettre dans des conditions normales, or elle peut supporter beaucoup plus que beaucoup d'homins, ne fût-ce que grâce aux pratiques de méditation zoraÏ...

Il rajouta d'un gros trait coloré dans ses notes pour la réunion de l'ASA qui devait avoir lieu bientôt. « À mettre dans les points urgents! »

Lak gémissait en se tenant la tête "oh ... Ki'atal Ki'atal, pourquoi le destin te pousse toujours à jouer les martyrs ?".
- " A croire qu'elle le fait exprès !" cria-t-elle en tapant du poing sur son bureau.
Puis se frappant le crâne et secouant le masque, elle chassa cette idée saugrenue, et sortit prendre un bol d'air. Une fois calmée elle pris sa plume d'izam et écrivit à ses pairs...

Laofa avait une forte envie de s'enfermer dans la cave de Pecus Cegrips et de ne plus jamais en ressortir.

Elle se retenait. Ce n'était pas le moment de flancher.
Les propositions faites au début de la capture de Ki'atal étaient toutes tombées à l'eau, le temps s'était écoulé sans qu'un choix soit fait, et à présent, la situation était encore pire.

Laofa sanglota :
"Ho, Ki'atal, guzu*... J'aurais peut-être du agir sans attendre que les autres acceptent... J'aurais du..."
Elle secoua le masque, inspira un grand bol d'air et retrouva un masque déterminé, puis avala d'un trait le verre que le tenancier de Thésos lui avait servi, faisant la grimace devant l'absence d'alcool. Le lait de capryni, c'était encore pire que le thé de cratcha.
"Pecus, un autre, s'il-te-plaît !"
Mais il y avait trop de choses à faire pour se laisser aller : pas une goutte de ka* tant que le travail n'était pas fini. Elle se concentra de nouveau sur les feuilles étalés devant elle, essayant de remettre les informations dans le bon ordre et de finir de trouver la logique qui les liaient.
Parfois un izam arrivait, auquelle elle répondait dans la foulée. Bientôt, la Commission arriverait à un consensus pour la libération de l'Émissaire. Mais est-ce que ce ne serait pas trop tard ? Est-ce que Ki'atal était encore vivante depuis que sa lettre était arrivée ? Est-ce qu'on pourrait la guérir de ce qu'ils lui avaient fait subir ?

Laofa frissonna. Ce n'était pas le moment de se poser ce genre de question. Il fallait se préparer et y aller ou fuir dans un trou de yubo et ne plus jamais oser regarder le ciel d'Atys.
Elle raffermit sa prise sur la plume.
"Je ne reculerait pas. On va leur montrer de quel bois les yubos sont réellement fait  !"

________
Un peu de taki zorai (retrouvez tout ici ou là ) :
*Guzu : pardon, désolé
**Ka : Alcool

Une nouvelle affiche était placardée au mur de Zora, facilement repérable des espions maraudeurs.