EVENTS


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#1 [fr] 

Homines, homins,

Venez participer à la traditionnelle Fête des Réfugiés ! Cette fête est pour nous tous l'occasion de nous remémorer la remontée à la surface des homins ayant fui les Kitins à travers les Primes Racines, découvrant ainsi un monde nouveau et inexploré : celui des Nouvelles Terres.

Voici le programme qui vous sera proposé durant cette Fête des Réfugiés, qui aura lieu du Dua, Germinally 8 au Tria, Folially 27, 3e CA 2560 (*)

Rassemblement de Gubanis
Aidez le gardien des Gubanis à rassembler ses animaux égarés !


Chasse au Gingo
Lequel d'entre vous est le meilleur chasseur ? Venez vous affronter dans un jeu amical au Bois d'Almati !


Chasse aux Oeufs des Réfugiés
Soyez les plus rapides à trouver les Oeufs des Réfugiés cachés à travers Atys, et gagnez des titres uniques et des objets rares !

Veillée aux Contes
Venez écouter ou raconter des histoires sur l'exil dans les Primes Racines, sur la découverte des Nouvelles Terres ou tout autre thème en rapport avec la Fête des Réfugiés.

Tous les conteurs seront récompensés !


Et bien d'autres surprises encore !

(*) [HRP] Du 7 au 9 avril 2012

#2 [fr] 

De samedi à 21h00 à lundi soir minuit :

- Chasse aux Oeufs des Réfugiés, ouverte jusqu'au lundi 7 avril à minuit. Le départ de la course est donné en cliquant sur le panneau situé au camp Ranger, au bois d'Almati. Il vous faudra trouver tous les oeufs spéciaux disséminés à travers tout Atys (et cliquer droit sur eux) pour gagner un lot ! Des lots spéciaux seront offerts aux trois premiers, mais tous ceux ayant fini la course seront récompensés !

- Les coffres égarés : quatre coffres des Réfugiés ont été perdus, un dans chaque zone 50. Trouvez-les pour gagner un objet d'appartement ! Chaque coffre contient un objet différent.



Dimanche vers 14h30 :

- Course d'Orientation et Connaissance d'Atys : soyez les premiers à trouver le Réfugié caché en suivant ses indices !


Lundi matin :

- De nouveaux petits oeufs des Réfugiés feront leur apparition ! A vos paniers !


Lundi après-midi vers 14h00 :

- Rassemblement des Gubanis : venez aider à rassembler les gubanis égarés !


Lundi soir à 21h00, au Bois d'Almati :

- Veillée aux Contes : venez raconter ou écouter une histoire sur l'exil dans les Primes Racines, sur la découverte des Nouvelles Terres ou tout autre thème en rapport avec la Fête des Réfugiés ! Chaque conteur recevra un titre et un lot.

Edited 2 times | Last edited by Chroniques d'Atys (1 decade ago)

#3 [fr] 

(Afin que tout le monde puissent profiter des histoires contées lors de la Veillée aux Contes d'hier (le 09/04/12), nous avons décidé de laisser une trace écrite de celles-ci, ou du moins de certaines d'entre elles.)

En vous contant l'histoire qui va suivre, je prends la peine de rendre hommage à notre Ser Matini Roqvini, Matis ayant combattu pour nous sauver jusqu'à ce que mort s'en suive, mais hélas oublié par bon nombre d'entre nous.

Salomey tousse légérement afin de s'éclaircir la voix et regarde les Homins avec insistance.

Tout se déroule durant le Grand Essaim.
Alors que les homins font une trêve dans leurs algarades dans le but de faire face tous ensemble aux massacres kitins, mettant de ce fait leur emblême de guerre de côté, une guilde nommée « Force de la Fraternité » pris naissance. Etaient réunit Zoraï, Fyros, Tryker et Matis sous cette même bannière.
Parmi eux, Matini Roqvini. Humble et courageux guerrier d'antan. Ce combattant qui, sous les coups abrupts de son épée fit trouver la mort à un grand nombre de kitin, avait su faire le succès et la fierté de notre peuple.
Les jours étaient sombres dans les Profondeurs d'Atys, mais les homins ne perdirent pas la volonté de mener cet affront à la victoire. Ce combat qu'ils avaient débutés, ils comptaient le remporter. Matini Roqvini semblait bien faible face à ces incroyables créatures plus immenses les unes que les autres, mais, bien que petit de taille face à eux, il savait néanmoins rester grand d'âme et les dominait si facilement qu'on eu cru que ces bêtes fuyaient sa simple présence. Il transperçait de par la droite, puis de par la gauche, menant ses coups de grâce dans une élégance des plus éloquentes et exterminant sans plus attendre autant de kitins qu'une dizaine d'homins en aurait achevé en ce même temps.
L'unité de la Force de la Fraternité était respectée par tous. Elle était composée par de fiers homins prêts à risquer leur vie pour sauver celles des autres. Chez nous, nombreux sont ceux qui acclamaient de vive voix notre brave combattant. « Matini Roqvini ! Matini Roqvini » entendions-nous dès lors qu'eu lieu la remontée des Primes Racines. C'était peu de dire que cet homin avait marqué les esprits grâce au courage dont il avait fait preuve en ces sombres et indéniables jours de rudes combats contre l'espèce kitine.

Salomey prend un regard sombre et atténue le ton de sa voix.

Malheureusement...
Son âme finie par s'enliser dans les ténèbres, son corps lui, se mêla dans une somptueuse étreinte avec le mal. Les braises de leurs côtés, effaçaient peu à peu ses repères et ravivaient sa peine... Parti trop souvent au front, il n'y perdu pas l'honneur mais sombrait dans sa propre haine, se remémorant à chaque instant la paix d'il y a jadis. Jusqu'au bout il s'est battu, mais à présent le temps renforça la bataille, le menant à sa perte. Ce n'est pas dans les Profondeurs d'Atys que Matini Roqvini perdit la vie, mais sur les terres de son peuple, alors que les Kitins prenaient possession des territoires Homins.

(Je laisse à présent les autres conteurs poster leur histoire respective!)

#4 [fr] 

(A mon tour de suivre la voie tracée par Salomey)
Mon papy Ba’Zalte était un grand foreur.
Au sens de « compétent », hein. C’était un tryker quand même.
C’est lui qui m’a appris presque tout ce que je sais sur le forage, les sources, les conditions climatiques… Les jurons pour les conditions climatiques, aussi, maintenant que j’y pense.
Bref.

Quand il ne s’agissait pas de forage, papy Ba’Zalte n’était pas bavard. Même quand il était présent aux veillées, il se contentait d’écouter en silence.
Mais il savait plein de choses, et ça valait toujours le coup d’insister quand on avait des questions.
Et c’est comme ça que, après une soirée consacrée aux contes sur l’Exode… Un peu comme celle-ci, tiens… Je lui ai demandé, en toute innocence : « Mais, au fait. A quoi ça ressemble un arc-en-ciel ? »
Papy a bougonné un peu, et s’est penché sur une nouvelle source.
A l’époque, j’étais jeune, mais j’étais déjà obstinée, et je posais beaucoup de questions.
J’ai donc insisté.
Pendant des semaines.
Plusieurs fois par jour.

Je voulais savoir à quoi ressemblaient ces « arcs-en-ciel ».
Parce qu’ils avaient permis à mon grand-père et tant d’autres de fuir. Mais aussi, surtout, parce que j’avais entendu plusieurs personnes dire qu’ils n’avaient jamais rien vu d’aussi beau.
J’accompagnais donc Papy dès que je le pouvais. Lui demandant inlassablement de me décrire les arcs-en-ciel.
Le vieux tryker se contentait de me montrer une nouvelle source. Ou de me reprendre sur l’angle de ma pioche par rapport au sol.
Mais j’insistais.
Bien qu’il ait mis encore moins d’empressement que d’habitude pour me répondre. Ce qui n’est pas peu dire.
Ça finit même par devenir un jeu entre nous. Dès que je prononçais le mot « arc-en-ciel », j’avais droit à un nouveau conseil ou une rectification pour mon forage.

Krill sourit à ses souvenirs.
C’est fou comme j’ai progressé à l’époque.
Ça a duré jusqu’à la veille de la veillée suivante.
Krill s’assombrit un peu.
Papy m’a dit qu’il ne viendrait pas. Qu’il partait explorer les Primes accessibles depuis les nouvelles terres. Pour trouver de nouveaux filons, bien sûr.
Mais, avant de partir, il m’a donné un cadeau.
Ce qui ne lui était encore jamais arrivé.
Krill sort une chaîne et un pendentif de son corsage.
C’est un morceau d’ambre.
Je ne sais pas où Papy l’a trouvé, mais, quand la lumière est particulièrement douce, et vient frapper juste au bon endroit…
Krill contemple rêveusement le pendentif.
Toutes les couleurs en sortent.

Papy dit que c’est à ça que ressemblaient les arcs-en-ciel : Une lueur d’espoir, fugace, et magnifique.
Qu’on ne pouvait commander.
Seulement saisir quand elle se présentait.

Krill range le pendentif, songeuse.
Je pense parfois à Papy, et à tous les réfugiés.
Ceux qui ont atteint les nouvelles terres, et ceux qui n’ont pas pu.

Mais surtout, même quand il n’y a pas d’arc-en-ciel à mon cou, je garde l’espoir.

Krill reste silencieuse un moment puis redresse brusquement la tête avec un grand sourire : Même quand les sources ne veulent pas sortir pendant trèèèèès longtemps…

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Peu importe que la chope soit à moitié vide ou à moitié pleine, tant qu'on a le tonneau.

#5 [fr] 

Histoire de Fey-Lin
Il était une fois, dans les Anciennes Terres, deux Zoraï, un père et son fils, qui se trouvaient en terres matis. Ils étaient marchands, et comme à chaque fois que la paix s'installait, ils faisaient partie des Zoraï qui s'aventuraient hors de l'enceinte du Grand Mur.
Des rumeurs de désordre secouant le désert se propageaient, et quand le Royaume a cru pouvoir profiter de cela pour s'attaquer aux Trykers, comme il le fit jadis lors du Feu de Coriolis, les deux Zoraï décidèrent de retourner dans la jungle pour ne pas être pris au milieu de la barbarie d'un conflit.
Sur la route du retour, qui devait passer par le désert, ils croisèrent une éclaireuse matis, du nom de Feyadrava.
Elle revenait des frontières, pour prévenir le royaume de la cause des désordre, bien faible mot .... En effet, il s'agissait ni plus ni moins que de l'invasion des Kitins : le début du Grand Essaim.
Croisant deux zoraï marchant vers le danger, elle les accosta, quand un kipesta fondit sur eux.
La guerrière fit son devoir , et combattit le kitin, pendant que les deux marchands s'enfuirent.
Ils prirent un chemin inconnu, passant probablement par les Primes Racines, pour rejoindre la Jungle des Terres Anciennes, lors d'un voyage qui dura plusieurs semaines.
Le plus âgés des deux Zoraï périt durant ce voyage, seul le plus jeune, parvint à son foyer, juste à temps pour prévenir sa mère et ses frères et soeurs, alors même que l'armée kitine commençait l'assaut du Grand Mur
Cette famille parti donc très tôt loin de la civilisation et a survécu pour rejoindre ensuite les Nouvelles Terres en tant que réfugiés, empruntant la Route de l'Exode.
Cette famille, c'est la famille Liang, le jeune Zoraï survivant au périple se nommait Yao-Gi , dont un fils est Rhui-Zhao Liang, mon père, qui sans nul doute, n'aurait jamais vu le jour sans cette guerrière matis. C'est donc pour honorer la mémoire de Feyadrava que je suis prénommé ainsi : Fey-Lin, comme un écho à l'histoire de la famille Cheng-Ho et de leur fils Mabreka, dont le nom vient de trois héros, fyros, matis et tryker.

Pour information, les références de l'histoire de la famille Cheng-Ho.

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Fey-Lin Liang
Li'laï-ko
Talian-Zu

#6 [fr] 

Deles silam chers homins…

Lors de la dernière Fête des Réfugiés, je vous avais conté l’histoire du Docteur Rorschark, le Zoraï qui m’avait sauvé des Kitins et d’homins contaminés par la Goo, recueilli à Silan et permis de venir dans les Nouvelles Terres...


(voir : http://atys.ryzom.com/projects/3/wiki/TJ_Contes_de_la_F%C3%AAte_d es_r%C3%A9fugi%C3%A9s_Partie_2)

Lors de cette fuite devant les Kitins, j’avais rencontré un Tryker très âgé : un certain Tonnan Ny’Ak. Il a malheureusement trépassé avant d’arriver au campement de Silan, mais j’avais récupéré sa sacoche qui contenait – entre autre chose – 2 cubes d’ambre : un journal et un recueil de recettes.

J’ai récemment remis à la Fédération le recueil de recettes de ce Tryker pour éviter un cataclysme aux proportions gigantesques, dont les répercussions auraient pu mettre à mal les bases de la cité de FairHaven : Ba’Naer était en pénurie de boissons et il était urgent de lui trouver de nouvelles recettes.

Manifestement, ce vieux Tryker n’en était pas à sa première rencontre avec la ruche… il avait du faire face au grand essaim dans sa jeunesse. J’ai conservé une copie de son journal car il s’agit d’un témoignage sur cette période de notre histoire.

Je vais donc procéder à la lecture de ce qu’il a vécu à cette période :

Journal de Tonnan Ny’Ak
Germinally 2481 : J’ai reçu une commande des Fyros, ils ont besoin d’un grand nombre de tonneaux de Bière de Stinga pour une expédition… pour des mineurs si on en croit les rumeurs. Quels radins ! Quitte à donner à boire à des homins qui vont faire un travail pénible, autant donner ce qui se fait de mieux... et de plus cher.

Folially 2481 : Toujours aucune nouvelle du contremaitre qui m’a passé la commande pour l’expédition Fyros… S’ils espèrent que je vais finir par oublier l’ardoise qu’ils me doivent, c’est mal connaître Tonnan Ny’Ak ! Il y a un petit trou dans la toiture de la raffinerie… j’ai besoin de liquidité pour financer les réparations.

Floris 2481 : Mais qu’est ce qui se passe ? Le troupeau d’Armas dans les collines a disparu ! Il a toujours été là depuis des années, et ce matin, pffuiiittt ! Plus rien ! L’herbe piétinée semble indiquer qu’ils se sont enfuis à toute vitesse. Si les Gingos sont revenus, je vais leur faire passer l’envie de chasser près de MA raffinerie !

Medis 2481 : J’ai du fuir en n’emportant que le strict nécessaire. Le toit de la raffinerie a volé en éclat et une gigantesque créature inconnue a commencé à massacrer les employés en les découpant de ses pinces monstrueuses ou en les empalant sur le gigantesque aiguillon qu’il avait au bout de son abdomen.

Je suis revenu à la raffinerie… Que Jena ai pitié de nous ! Aucune trace de la créature, il ne reste plus personne de vivant ! Et - comble de malheur - l’alambic est en miettes ! J’aurai bien récupéré mes économies, mais j’ai vu de drôles de créatures volantes sur la colline, elles étaient en train d’incendier les environs. Courir me parait être une bonne idée.

Thermis 2481 : Si je ne tenais pas un journal, j’aurai probablement perdu le compte des jours depuis le temps que j’erre en esquivant les patrouilles de ces gros insectes. Je suis passé à la ville pour me mettre en sureté, mais elle n’existe plus ! Seules les ruines des bâtiments témoignent de l’existence d’une cité homin en ce lieu.

Frutor 2481 : L’essaim de créatures est composé de nombreuses créatures possédant plusieurs pattes. Je me suis fait surprendre par un groupe hier, mais il semblerait que Jena veille sur moi car il ne s’agissait pas de ″combattants″. Ils m’ont laissé tranquille… mais un groupe de créatures volantes patrouillent à proximité. Je vais donc éviter de forcer ma chance et me mettre prudemment à l’abri.

Les traces de pattes que je peux trouver mènent systématiquement à d’anciennes villes homines qui ont été balayées… Comment vais-je faire si je ne trouve plus de clients pour mes boissons ?

Fallenor 2481 : Je viens de tomber sur un groupe de réfugiés… Un certain nombre d’entre eux sont des combattants aguerris. Je vais peut-être réussir à en réchapper finalement ? Le groupe comprend de fiers combattants Fyros, des escrimeurs Matis, des Mages Zoraïs et des compatriotes Trykers armés de mitrailleuses.

Mystia 2481 : Je suis transi de froid, mais vivant et dans une nouvelle communauté Homine… L’entraide du groupe nous a permis de nous défaire des groupes de créatures rencontrées. Nous sommes vivants par Jena ! Et en plus, j’ai trouvé de quoi faire un nouvel alambic !

Tels sont les derniers mots concernant l’année du grand Essaim. J’espère que la lecture de ce cube ne vous a pas endormi et que l’expérience que nous a livré Tonnan Ny’Ak vous sera profitable à l’avenir. Merci de m’avoir écouté.

Edited 4 times | Last edited by Riditch (1 decade ago)

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#7 [fr] 

Laofa , toute intimidé, vint dire son conte au milieu du cercle.
L'histoire d'un cray réfugié
Dans un lagon des Anciennes Terres vivaient une colonie de Cray. Parmi eux vivait Bok, un Cray encore tout jeune, la carapace encore molle. Un jour, une colonie de Trykers passa sur leur île, fuyant l’avancée des Kitins.

Ils posèrent leur camp là pour la soirée, fatigués de leur longue course. Les Crays les regardèrent s’installer, curieux comme sont les Crays, restant cependant à distance pour éviter de finir en grillade... Mais Bok était un peu plus curieux que les autres. Il s’approcha d’un jeune enfant qui s’était écroulé lorsque le signal d’arrêt avait été donné, et lui tira le pantalon de ses petites pinces, cherchant à attirer son attention pour en savoir plus sur la cause de ce remue-ménage.
Malgré sa fatigue, le jeune Tryker rit devant l’étrange* comportement du petit Cray. Bok était encore si petit que l’enfant pouvait le soulever tout seul. L’enfant lui donna quelques miettes de ses rations. La vie était dure et chaque bouchée était comptée, mais il n’avait pas eu d’occasion de rire depuis des semaines. Et pour empêcher un Tryker de rire, il en faut beaucoup !
Bok avala les miettes, puis fit quelques pas de côté devant l’enfant. Puis quelques pas de l’autre côté. Il semblait offrir une petite danse pour remercier la générosité du gamin ! Les adultes regardaient aussi avec un sourire l’étrange comportement du jeune Cray. Malgré la longue route qu’ils avaient accompli, l’enfant joua quelques heures avec Bok, plus familier qu’un Yubo.
Bok regarda avec tristesse leurs préparatifs du départ le lendemain. Il ne se passait jamais rien sur son îlot de sable... Le rire de l’enfant et les sourires des adultes lui plaisait bien plus. Alors il se glissa dans un sac qu’on avait oublié de fermer.

Le groupe de réfugiés repartit, sans se douter qu’un Cray avide d’aventure s’était incrusté en passager clandestin. Et quand, au soir, on découvrit Bok tout coincé au fond du sac, la région des lagons était déjà loin derrière...
Les Trykers avaient rejoints d’autres colonnes de réfugiés, de tous les pays et de toutes les races, qui comme eux prenaient le risque d’emprunter le chemin des Primes, plutôt que de mourir sous l’avancée des Kitins que rien n’arrêtait. La vie était dure et nombreux furent ceux qui n’arrivèrent jamais au bout du chemin... Mais tous les soirs, Bok sortait d’un sac, dansait devant les réfugiés et arrachait un sourire aux âmes harassées. Et ce petit moment de rire, lors de chaque étape, redonnait des forces aux guerriers, rechargeait le cœur des mages, rendait aux enfants le courage de suivre leurs aînés... À sa façon, Bok les aidait à tenir.

Enfin, la cohorte de réfugiés parvint aux Nouvelles Terres. La colonisation avait déjà commencé et chacun se sépara, cherchant à retrouver son peuple, ses amis, sa famille.
Bok hésita sur qui suivre. Lors de la longue traversée, il avait bien grandi et ne rentrait plus dans les sacs des gens... Il hésita, hésita... Certains homins venaient lui dire adieu, d’autres oubliaient déjà cet étrange spécimen.
Puis Bok se rendit compte qu’il ne restait qu’un groupe de Zoraïs ! Il les suivit aussi vite que possible, mais les masques marchaient vite. Et c’est ainsi que Bok finit par arriver dans la jungle, courant de côté pour ne pas se laisser distancer.

Si vous vous rendez du côté de Min Cho, vous verrez peut-être un Cray d’une taille impressionnante qui se promène. On pourrait le croire perdu... Mais si vous vous arrêtez et que vous prenez le temps de lui dire bonjour, alors «Bok à l’Harmonieuse Carapace», Tin-Bok-Hai, prendra sans doute le temps de vous faire une petite danse, en souvenir du temps où il accompagna les réfugiés et leur donna le courage de s’accrocher à la vie, jour après jour. Et si vous prenez le temps de rire avec lui de ses pitreries, qui sait ? Il vous révèlera peut-être la force de votre âme...

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Plus d'histoires ici.

#8 [fr] 

Kamia'ata miko' kito
Je n'ai pas connu la période du grand essaim
Je vais donc vous raconter une petite histoire de nos jours, qui parle de réfugiés.
Ceux qui connaissent bien zora, se rappellerons un vieux masque et à la coiffe proéminente qui passait ses journée à faire la sieste sous l'arbre devant l'étable.  Cela est propice à la méditation, et ... et conduit parfois à la sagesse

Hors un jour, un réfugié se présenta à l'entrée de zora. Il repéra le vieux masque et s'adressa à lui en ces termes :«Je viens d'arriver, comment sont les homins de ce lieu ?»

Le vieux zoraï lui demande dans un même élan : «et comment étaient ceux que tu as laissé derrière toi ?»

Le jeune réfugié ne se fit pas prier pour  répondre : «Egoïstes et méchants, c'est d'ailleurs pour cela que me voici ici à présent.»

Le vieux kwai s'étira puis rétorqua : «Tu trouveras les mêmes homins ici» puis il retourna à sa sieste.

Quelques temps plus tard, un autre réfugié se présenta à nouveau à la porte de zora et aborda le vieux zoraï avec la même question. Le vieux sage excédé de ne pouvoir méditer tranquillement lui la retourna à nouveau.

Le jeune réfugié répondit alors : «J'y avais de bons amis, j'ai d'ailleurs eu bien du mal à me décider pour ce long voyage»

Le vieux zoraï lui répondit comme au précédent :

«Tu trouveras les mêmes ici».

Cela fit réagir le palefrenier qui avait écouté les deux conversations. "Comment peux-tu donner deux fois la même réponse au sens complètement opposé à la même question ?"

Le zoraï sourit de tout son masque puis lui dit : «Chacun porte son univers dans son cœur où qu'il aille. Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres et ...les changent avec lui».

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