ROLEPLAY


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#1 [fr] 

L'histoire qui suit fut écrite par Jor Lu-Ka, un zoraï originaire du village de Taleng-Zu, et contée par son frère le barman Fuan Lu-Ka lors des fiançailles de Kaikyo et Fey-Lin Liang.


Il y a bien longtemps, à l'époque où l'hominité occupait les Anciennes Terres, l'expansion de l'hominité nécessitait tellement de tentes, que les marchands de toile faisaient fortune et se livraient une concurrence acharnée.
L'un d'eux, un puissant marchand matis surnommé Palpe-la-thune, se livrait à des activités peu scrupuleuses avec l'appui d'un puissant garde Karavanier, tout de noir vêtu, au masque sombre et opaque, du nom de Barth Vador. Ce dernier dirigeait toute une escouade de bandits matis lourdement armés, vêtus d'une armure Parok complètement blanche, et qui se faisait appeler l'Escadron de la Mort. Ils montaient des embuscades visant les convois marchands concurrents, notamment provenant du désert.

Un jour, ils attaquèrent le convoi d'une jeune princesse marchande Fyros, qui s'appelait Leyah. Celle-ci transportait en plus, sous couvert d'une mission diplomatique, un document très rare dans l'histoire homine : un traité entre l'Empire et le Royaume. Il s'agissait d'un renforcement conjoint de la surveillance des routes marchandes, que Palpe-la-thune ne pouvait laisser passer. Leyah prit donc le document, et le cacha sous la selle de son fidèle mektoub, et le libéra avec son yubo pour qu'ils s'échappent le plus vite possible, en leur disant : "Allez, et retrouvez votre ancien maître !". Le mektoub, fils d'un mektoub de course qui s'appelait Erre, ne se fit pas prier, et honorant son aïeul, Erre II, car c'était son nom, partit à toute allure dans le désert, suivi par Syspeo, le yubo.
Alors que le mektoub et le yubo s'arrêtaient à un oasis, ils furent capturés par une troupe de marchands ambulants trykers, d'une ancienne tribu nommée les Jawas, qui n'avait rien à envier aux actuels Trafiquants de l'Ombre. Les Jawas poursuivirent leur route dans le désert, et mirent en vente ce mektoub fin prêt arnaché, et ce yubo, bon pour la compagnie ou pour un rôti. Alors se présentèrent Lu-Ke,un jeune fyros orphelin, et son oncle Owen. Ils avaient justement besoin de bêtes pour leur ferme, et firent l'acquisition de Erre II et Syspeo. Une fois rentrés, Owen dit à Lu-Ke de s'occuper du mektoub, et alors qu'il inspectait sa selle, il trouva l'étui contenant le document secret. Erre II saisit alors le document dans sa trompe, et partit au galop dans le désert, bien décidé. "Mais quelle mouche le pique ?" s'écria Lu-Ke, "Il faut vite que je le rattrape, ou bien mon oncle sera furieux". Et il s'élança donc à la suite, le yubo jappant sur les talons.

Lu-Ke suivait encore la piste, entre des dunes, lorsqu'il fut assailli par des membres d'une tribu de Pillards du Désert. Il fut assommé, et allait être achevé sous les jappements impuissants de son yubo, quand soudain, un guerrier encapuchonné surgit, dégainant une épée lumineuse, et mit en déroute trois pillards à lui seul. Reprenant ses esprit, Lu-Ke sursauta. "Du calme, mon jeune ami" lui dit le guerrier de sa voix chuintante, " tout danger est écarté, maintenant.". Et il abaissa son capuchon, dévoilant son visage âgé, et chaleureux, de fyros aux cheveux blancs. "Oh mais vous êtes Obiwan, le vieil ermite des dunes" s'écrie Lu-Ke. "C'est exact" lui répond le vieil homin. Et ils repartent ensuite dans le logis d'Obiwan, situé dans une anfractuosité de l'écorce, formant comme une grotte, comme si l'écorce avait poussé exprès pour lui fournir cet abri. Là, Lu-Ke retrouve Erre II. "Satané 'toub ! Te voilà". Mais Obiwan avait remarqué l'étui et le document que tenait le mektoub avec sa trompe. Il le prit et l'examina :"Ho, on dirait bien ...hé oui, c'est un étui à document diplomatique, et je ne connais qu'un seul convoi susceptible de le transporter qui devait circuler ces dernier temps, c'est le convoi de la princesse Leyah". Lu-Ke, en jeune homin, était bien entendu impatient d'en découdre afin de sauver une princesse. "Tu es bien comme ton père" lui dit alors Obiwan. "Vous connaissez mon père ?" questionna Lu-Ke. "Oui, c'était un grand guerrier, un Djaï-Daï" L'ordre Djaï-Daï était un groupe de fyros, qui parmi les premiers, s'étaient convertis au kamisme, après avoir rencontré un petit kami de la jungle, qui leur était apparu sous une petite forme hominoïde verte avec de grandes oreilles. En bon fyros, ils avaient compris comme ils pouvaient le concept du kami suprême, et l'appelaient la Force. Ils se répètaient souvent la formule, en taki zoraï : lor o lu no ! Que la Force soit avec toi ! Ils avaient appris également à fabriquer des épées de lumière, comme celle qu'avait Obiwan, et qu'ils appelaient sabre Laï-Zher, dans un mélange de taki zoraï et de langue Fyros. "Et d'ailleurs" poursuivait Obiwan "ce sabre te revient de droit" dit-il en lui tendant un sabre dans son fourreau."Il appartenait à ton père, qui fut mon apprenti, et a disparu par la faute d'un traître qui a rejoint la Karavan, et qui répond au nom de Barth Vador. Mais attention, cet arme ne doit pas servir à déclencher la violence. Tu ne dois t'en servir que pour te défendre, pour honorer l'esprit Djaï-Daï, qui dans la langue zoraï signifie tuer comme les bleus, c'est à dire en dernier recours."
Ils reprirent ensemble la direction de la ferme de l'oncle et la tante de Lu-Ke. En chemin ils découvrirent les ruines des chariots de la tribu Jawa, et tous leurs membres assassinés. En arrivant, ils virent une ferme dévastée, et trouvèrent les cadavres d'Owen et sa femme, horriblement mutilés à la manière des pillards du désert. "Les pillards paieront !" s'écriait déjà Lu-Ke, prêt à dégainer. Mais Obiwan le tempéra : "regarde les blessures de tes parents, ce ne sont pas les armes des pillards qui font ceci, il s'agit des fusils de fabrication inspirée par la Karavan. Les fusils de l'Escadron de la Mort". En effet, les troupes de Barth Vador, à la recherche du mektoub enfui et du précieux document, avaient suivi sa piste, interrogeant brutalement la tribu Jawa, ne laissant aucun témoin derrière eux, puis s'attaquant au client des Jawa : la ferme de l'oncle Owen.
Lu-Ke et Obiwan se rendent alors dans la ville la plus proche, afin d'acheter au moins un autre mektoub, et de poursuivre l'Escadron de la Mort, afin de délivrer la princesse Leyah. Mais n'étant pas très bon pisteurs, ils doivent également trouver un guide, et s'acoquinent donc avec un tryker un peu louche, du nom de Yann Solo, accompagné du plus étrange des compagnons, un gibbaï répondant au nom de Tchoubaka. Ils partent bien vite à la poursuite des malfaisants, Yann Solo possède en effet les trois mektoubs les plus rapides du désert : Fokon, Emile et Nyom, et puis surtout il les a escroqués au puissant Djabah dit le Forestier, un fyros dangereux qui n'est pas réputé pour abattre que des arbres dans la forêt.

Ils arrivèrent finalement auprès d'un camp retranché de l'ennemi. Cachant leur mektoubs à bonne distance, ils guettèrent une occasion pour neutraliser deux gardes, à l'aide de la magie de la Force déployée par Obiwan. Lu-Ke et Yann revêtirent les armures, et passèrent des liens avec des faux noeuds aux mains de Tchoubaka. Leur ruse était simple : prétextant la capture d'un individu pour les expériences du Karavanier, ils se firent indiquer les cages des prisonniers. Ils assommèrent le geôlier et y retrouvèrent et délivrèrent la princesse Leyah, dont Yann tomba tout de suite amoureux. Malheureusement, c'était le moment de la relève, et le garde venu en remplacement sonna tout de suite l'alerte, avant que Tchoubaka ne l'assomme d'un double coup de patte velue sur les tempes.
Pendant ce temps, Obiwan avait saboté les enclos des mektoubs de l'Escadron de la Mort. Ainsi, dès que l'alerte fut donnée, excités par le bruit, tous détalèrent. Mais Obiwan se retrouva séparé de ses jeunes compagnons, quand surgirent Barth Vador et sa garde toute de blanc revêtue. Apercevant le vieux Djaï-Daï, et identifiant en lui la plus grande menace, le Karavan ordonna à ses troupes de courir sus aux autres intrus, se réservant cette proie de choix, et savourant le duel à venir. Vador dégaina une lame rougeoyante de feu, alors qu'Obiwan dégainait son sabre Laï-zher. Ils entamèrent le combat dans une danse martiale frénétique, frappant d'estoc et de taille, parant, esquivant, se fendant, et feintant. Malgré son âge, Obiwan faisait des prouesse, mais le Karavan prenait inexorablement le dessus.
Essuyant le tir nourrit de l'Escadron de la Mort, nos autres héros se faufilèrent entre les tentes pour rester à couvert. Yann et Tchoubaka répliquaient avec des armes prises aux gardes neutralisés, pendant que Lu-Ke guidait le groupe hors du camp, en direction de la cachette où se trouvaient leurs mektoubs.
Voyant la situation, Obiwan choisit de focaliser son attention pour utiliser la magie de la Force et faire souffler un grand vent qui emporta les toiles des tentes sur les gardes. Ses alliés purent profiter de l'aubaine pour courir ventre à terre, sans risque de se faire toucher. Mais alors qu'il se retournait pour regarder ce qui leur devait cette fortune, Lu-Ke vit Barth Vador profiter de l'ouverture pour plonger sa lame dans le corps de son adversaire, triomphant.
Dans le crépuscule, on pouvait clairement voir sa lame de feu transpercer son ennemi de part en part, pourtant, lorsqu'il la retira, seuls des vêtements tombèrent au seul, d'Obiwan Kenobis, nulle trace : les Kami l'avaient emporté.

Ainsi, Luke, Leyah, Yann, et Tchoubaka montèrent-ils Erre II, Fokon, Emile et Nyom, et purent s'échapper en lieu sûr, et remettre les documents qui entravèrent les agissements occultes de Palpe-la-thune.

Last edited by Feylin (1 decade ago)

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Fey-Lin Liang
Li'laï-ko
Talian-Zu

#2 [fr] 

Excellente histoire ! J'adore son coté innovant !

Ca vaudrait p'tet le coup de l'adapter au cinéma ^^

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#3 [fr] 

Autres élucubrations de Jor Lu-Ka, rapportées par des initiés dégustant un bon verre de taleng-ka, alcool de bambou, dans un bar de Jen-Laï

- Fameuse et fumeuse cette histoire de la Guerre des Toiles !
-Yui, c'est sûr, il y a bokuu de fantaisie là-dedans, comme ce Barth Vador, dans l'histoire ce serait un fyros, puisque père de Lu-Ke, et un agent de la Karavan en même temps, or ils ne sont pas comme nous.
-Yui, même pas sûr qu'ils soient vraiment hominoïdes, après tout on n'a jamais vu un seul de leur vrai visage. Nu taki : ils ne sont même pas homins !
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Si ça se trouve ce sont des marionnettes inanimées, en forme d'homins, avec de petits kitins aux commandes, pour ce qu'on en sait.
- Hahaha .... euh, tu crois ?
- Né, baka ! Mais n'empêche que tout est permis à leur sujet, puisqu'on n'en sait rien.
- Yui, c'est pas comme les kamis, eux on les voit on leur parle, et on voit leur expression en plus d'entendre leurs paroles.
- A propos de paroles de kami, tu sais ce que dis Lu-Ka à propos de la première rencontre ?
- Celle de l'histoire des Larmes de sérénité ?
- Yui, celle-là même, la toute première. D'après lui, la version diffusée en Atysien commun est complètement erronnée.
-Comment ça ?
- Ben réfléchis ! Comment tu dirais j'ai faim en taki zoraï ?
- heu ... nu oda lok'lok
- Voilà, et tu crois vraiment qu'en entendant juste "kami oda lok'lok" tu vas comprendre que le kami a faim d'amour toi ? Né, ça c'est une interprétation moderne et déformée. Jor Lu-Ka, lui, il pense que Cho a juste entendu "Kami oda", le kami a un besoin. Et c'est pour ça qu'il l'aurait interprété comme un besoin d'amour.
- .... et Jor il crois quoi, que le kami avait un besoin à faire derrière l'arbre ?
- Mais né ! Baka ! Tu parles d'un kami là ! D'après Jor Lu-Ka, Cho aurait compris "Kami oda", mais ce n'est pas ce qu'aurait dit le Kami, en fait il se serait présenté : "Kami Yoda". Yoda c'est son nom, ce serait un petit kami tout vert avec des longues oreilles, et ce serait le même qui serait apparu ensuite aux fyros de l'ordre Djaï-daï pour leur enseigner leurs techniques.
- Ohhh donc l'ordre Djaï-Daï aurait vraiment existé ?
- Yui, mais il aurait disparu du temps de l'Empire dans les Anciennes Terres. Enfin c'est ce que pense Jor Lu-Ka... Il a quand même sacrément abusé des cigares aux graines de Cratchas et champignons de Yelk roulés dans une feuille de Slaveni si tu veux mon avis.
- N'empêche, une histoire comme ça, ça ne s'invente pas totalement ... tu ne crois pas ?
- Moi ce que je crois, c'est que mon verre est vide et qu'une homine m'attend.

Edited 2 times | Last edited by Feylin (1 decade ago)

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Fey-Lin Liang
Li'laï-ko
Talian-Zu

#4 [fr] 

Et bien je dis mes respects !
Très bien rédigé et très amusant.

Vivement d'autres adaptations genre "bienvenue chez les trykers" (genre un matis muté dans les lacs) ou "les kamiste" (racontant l'histoire d'une chorale kamiste dans l'école de fond du lac) ^^

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Vollo Di Ombra

#5 [fr] 

Quelle imagination !!!

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Ky Ta-Ro Zoraï
Scribe du Clan Sckinook
Orateur du Clan Sckinook
Ambassadeur Zoraï auprès de la Fédération Tryker

#6 [fr] 

-

Last edited by Byx (8 years ago)

#7 [fr] 

Reedeek
Excellente histoire ! J'adore son coté innovant !

Ca vaudrait p'tet le coup de l'adapter au cinéma ^^

Pourquoi? c'était pas déjà le cas?

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Zo'ro Argh
Chargé de recherche dans la guilde du Cercle du Bois d’Almati.
Ambassadeur des Rangers auprès des Matis.
Président de la N’ASA et fondateur de Hoodo.

#8 [fr] 

Zorroargh
Reedeek
Excellente histoire ! J'adore son coté innovant !

Ca vaudrait p'tet le coup de l'adapter au cinéma ^^

Pourquoi? c'était pas déjà le cas?

*rit*

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#9 [fr] 

*se demande si Fey-Lin est le pseudonyme de Georges Lucas du coup* :p

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Eveillé de l'Académie Wa-Kwai
*** Mort pendant le second Essaim ***

#10 [fr] 

Kaikyo
*se demande si Fey-Lin est le pseudonyme de Georges Lucas du coup* :p
ou l'inverse (allez savoir ce qui se cache derrière un masque de zoraï!)

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Zo'ro Argh
Chargé de recherche dans la guilde du Cercle du Bois d’Almati.
Ambassadeur des Rangers auprès des Matis.
Président de la N’ASA et fondateur de Hoodo.

#11 [fr] 

Un Zoraï de taille moyenne, enfin petite pour un Zoraï, s'approcha.

Cessez de raconter mes histoires à ma place ! Et qu'on n’échafaude pas des idées ridicules sur mon identité, s'il vous plaît, homins !

#12 [fr] 

Torak, en voyant le petit bleu approcher s'exclama :
<< TAYAA!!! Ó-ô ... c'est qui ce vieux bleu qui vient imtérompre les récits de Fey-lin ?!?! Aller ! pshit pshit ! oust et laisse nous écouter ces histoires tranquile !!! >>
Torak, après avoir tout ceci, se retourna pour écouter la fin du récit...
(quel mauvais homin celui là :p)

#13 [fr] 

Bien des jours plus tard, Jor Lu-Ka décidait de se produire au bar de Jen-Laï, et après avoir conté son histoire de la Guerre des Toiles, entreprit son homin-chaud, exercice plutôt en vogue à la Nouvelle Trykoth, mais qu'il pensait adapter avec succès à l'humour Zoraï.

- Hé, vous qui ne rechignez pas tant à leur parler, vous avez du remarquer comme il est difficile de se débarrasser d'un Suivant quand on a engagé la conversation avec : les Kara collent.
* Quelques sourires apparaissent sur les masques.
- Vous savez à quoi ils s'occupent en ce moment ? Ils se servent à boire, c'est ce que les Kara font.
* Le sourires s'élargissent*
- Les Karas, ils sont trop moqueurs, avec leurs blagues, les Kara rembarrent.
*Salve de rires dans l'assistance*
- Les Maraudeurs aussi, ils ont de l'humour, quand les Kara vannent, il n'y point de Maraud qui ne rie.
*Nouvelle salve de rire, un zoraï un peu éméché rajoute "Celle-là elle me botte !" *
- Au fait, vous savez pourquoi les Suivants Matis font de si bon jardiniers ? C'est parce que les Kara binent.
* Eclats de rire dans la salle*
- Un jour, un guerrier Kamiste a voulu me vendre un simple cristal de sève pour une sacrée somme en dappers. Il argumentait que ce cristal était une pierre précieuse qui valait dix Kara.
*Murmures incompréhensifs*
- Hum, bon, je vais arrêter là, et sachez que je prépare une suite à la Guerre des Toiles, je vous la raconterai bientôt ! Pour l'instant, terminé le divertissement.

Jor Lu-Ka détacha sa fine ceinture en tissu, qu'il se noua autour de la tête pour s'adresser ensuite au barman :
- Sers moi un Kara-Mazoff, kai'bini !

Last edited by Jorluka(aniro) (1 decade ago)

#14 [fr] 

Suite de la Guerre des Toiles, lisez la première partie avant celle là, foi de Jor Lu-Ka

L'Empire contre-attaqué

Avec la signature du traité apporté par la princesse Leyah, les affaires de Palpe-La-Thune avaient dangereusement périclité, comme il s'y attendait: le royaume et l'empire avaient augmenté la surveillance des routes, et de fait, l'Escadron de la Mort avait rapidement été appréhendé, leur chef Barth Vador étant lui, resté hors de cause, car la Karavan ne pouvait permettre que l'on critique l'un des leurs, elle avait donc fait étouffer une partie de l'affaire.

Palpe-La-Thune avait alors échafaudé une vengeance : ne pouvant s'en prendre à sa propre patrie pour faire rompre le pacte et rétablir sa puissance, il utilisa plutôt ses dernières ressources à engager tous les mercenaires et bandits en mal de dapper pour fonder une nouvelle troupe d'assaut, placée sous le commandement de Barth Vador. Il utilisa pour leur équipement les stocks et invendus de son précédent commerce, et c'est ainsi que les campement de cette troupe étaient tous constitués de tentes de couleur noire, couleur de tissu qui ne se vendait pas bien, ce qui fit qu'on l'appela assez naturellement : les Toiles Noires.
L'objectif de Palpe-La-Thune était simple : attaquer les convois de la route de l'eau qui approvisionnaient l'Empire, afin de l'affaiblir, et de provoquer une réaction violente qui finirait par un rejet du traité avec le Royaume, puisque l'attaque viendrait d'une population de matis.

Pendant que l'infâme Palpe-La-Thune se livrait à ses préparatifs, Lu-Ke, Leyah et Yann savouraient le dénouement de la Guerre des Toiles dans un bar des Anciennes Terres.
Alors qu'ils portaient un toast à la mémoire du vieil Obiwan Kenobis, Lu-Ke aperçut une petite lueur au fond de son verre.
Il commençait donc à l'examiner, mais Yann Solo cru à ce regard fixe que Lu-Ke hésitait à redemander de l'alcool, et le servit, tout en devisant gaiement avec Leyah, sous le regard paisible de Tchoubaka. Lu-Ke n'eut donc pas d'autre choix que de vider au plus vite son verre afin d'observer à nouveau le phénomène. "Lu-Ke" entendit-il alors "tu blbeubleublbl .....". Yann continuait de servir à boire à Lu-Ke, interprétant le silence et la concentration de son compagnon comme la morosité du deuil récent, contre laquelle l'alcool ferait de toutes manières le plus grand bien. Lu-Ke vida à nouveau son verre, la voix d'Obiwan retentit doucement à ses oreilles : "Tu dois te rendre dans la jungle de Da'Go-Ba, en pays Zoraï, là tu blebleubleublbl". Après plusieurs verres, le message commençait à prendre forme, et Lu-Ke à la perdre : "Lu-Ke, tu blbeubleublbl dois te rendre dans la jungle de Da'Go-Ba, en pays Zoraï, là tu blbeubleublbl chercheras le Kami Yoda blbeubleublbl, il t'enseignera la voie du blbeubleublbl, non, la voie du Djaï-Daï, blbeubleublbl mais il va pas bientôt arrêter ce blbeubleublbl 'toub il s'endort, concentre-toi Lu-Ke blbeubleublbl souviens toi ! Trouve Yoda, il ressemble à ....". Lu-Ke perdit conscience à ce moment là, ayant plus d'alcool que de sève pour irriguer son être intérieur.
Le réveil du lendemain donnait à Lu-Ke l'impression d'avoir essayé de vaincre un bodoc à coups de tête pendant toute la soirée de la veille. Il se souvenait néanmoins que le bodoc en question lui avait dit quelque chose, au sujet de la jungle de Da'Go-Ba. Il résolut donc de s'y rendre à la recherche du Kami Yoda.
Après un long trajet, à dos de Erre-deux, il parvint à se perdre dans un marais de la jungle, et décida de faire une pause près d'une mare. Il sortait une barre de céréales aux shookilat à grignoter, quand une petite créature verte, vêtue de haillons et avec de grandes oreilles, fit son apparation et lui prit sa nourriture.
" Hé, rends-moi ça toi !"
Le petit être reculait en humant le délicieux met, lorsque Erre-Deux s'en saisit avec sa trompe. S'ensuivit une petite lutte pour la nourriture entre le mektoub et la créature.
"Né ! A moi,à moi, à moi ! Rends moi mon précieuuuuux !"
Alors que le mektoub remportait l'affrontement, et machouillait la barre céréalière, Lu-Ke riait de bon coeur en voyant la déconfiture du petit voleur.
"Quoi tu faire ici, homin ? Homin donner nourriture, moi aider.
- Tu ne peux pas m'aider, petit, je cherche un puissant Kami
- Kami Yoda ? Yuii, moi connaître. A lui te mener je puis.
- Formidable, tiens et allons y" dit Lu-Ke en tendant une autre barre céréalière."
Ils marchèrent ensemble jusqu'à un terrier, où habitait la petite créature, qui s'installa en dégustant la barre au shookilat.
"Mais ... tu m'as trompé ! Tu devais m'amener au Kami Yoda !
- Devant toi il est
- Mais ... je ne vois personne, il n'y a que toi et moi .... ici ...."
Le Kami verdâtre hochait la tête en silence.
"Le Kami Yoda est une créature puissante, capable d'une magie inconnue ...."
Le Kami se mit à grandir, jusqu'à devenir un colosse cornu, et dit d'une voix caverneuse : " Lu-Ke, pour un magicien de pacotille, ne pas me prendre tu dois !"
Epoustouflé, le jeune fyros se rendit à l'évidence, et commença l'entraînement des Djaï-Daï, que le simple conteur que je suis ne saurait vous détailler.

Pendant se temps, l'approfondissement des liens entre Yann Solo et Leyah ne purent mettre les devoirs de cette dernière à l'écart. Aussi se retrouva-t-elle à participer à l'organisation d'une route de l'eau devant approvisionner l'Empire.
Leur convoi diplomatique à destination de Trykoth fut intercepté par les troupes des Toiles Noires. L'assaut fut si violent et soudain que les sentinelles furent vite mises hors d'état de nuire, et les dignitaires livrés aux brutes. Ainsi Leyah fut-elle prise à parti par un matis nommé Vlad. Sous le regard de deux complice hilares, celui-ci commençait déjà à défaire le pantalon de son armure en disant : "je vais t'apprendre pourquoi on m'appelle Vlad l'Empaleur ..."
Yann bondit sur le rustre et le renversa, mais fut vite maitrisé par les compères, et Vlad, empêtré dans son pantalon, commençait à le rouer de coup, lorsque deux bras velus s'abattirent de part d'autre et assomèrent ses complices. Vlad se retourna pour voir le gigantesque Gibbaï Tchoubaka, qui était resté caché durant l'attaque, lui souriant de tous ses crocs, avant de lui décocher un violent coup de patte à l'endroit le moins protégé de son anatomie. Pendant que le matis s'écroulait en se tenant l'entrejambe et en poussant un gémissement suraigu, les trois amis filèrent vers les montures, et s'enfuirent sur Fokon, Emile et Nyom, les trois mektoubs les plus rapides d'Atys.
"Où allons nous ? Ils seront à nos trousses très vite, et les metkoubs vont devoir se reposer, demandait Leyah, inquiète.
- Hum, je dois vérifier quelque chose , répondit Yann, en scrutant les étoiles. Oui, si je ne me trompe pas, nous ne sommes pas loin de Be'Spin, nous pourrons nous réfugier là-bas.
- Be'Spin ?
- C'est une ancienne colonie minière, qui employait des esclavecs Trykers. Mais depuis leur libération par le premier Roi matis, ils ont fondé un village et continuent de vivre de leur travail, à Matia. J'y ai une connaissance, Lan'do Kal'Rissyan, je crois même qu'il était devenu le chef de leur communauté. Les Trykers n'apprécient pas les Matis à cause de l'esclavage, ils nous aideront.
Ils furent effectivement accueillis par leur ami, qui les emmena à l'auberge pour se détendre pendant que ses gens s'occupaient des Mektoubs. Mais assez vite, une troupe des Toiles Noires vint les encercler et les faire prisonniers.
- Lan'Do, mais pourquoi nous as-tu trahi ?
- Ils ne m'ont pas laissé le choix, avant même que tu arrives, un envoyé de la Karavan s'était téléporté ici : ils ont menacé de nous couper tout approvisionnement en bière ...
Yann Solo lâcha un soupir résigné, alors que Leyah écarquillait les yeux et Tchoubaka poussait un grognement plaintif.
Alors qu'ils étaient emmenés par des bandits des Toiles Noires, dont un à la démarche étrange, Lu-Ke surgit de l'ombre et les abattis tous en les projetant contre murs ou poteaux à l'aide de sa magie : la Force.
Il avait pressenti le drame, et le Kami Yoda avait consenti à le téléporter non loin. Mais il l'avait averti aussi d'un affrontement qu'il devrait éviter : contre l'agent de la Karavan, Barth Vador.
Mais le jeune fyros voulait briller aux yeux de Leyah, aussi décida-t-il de couvrir leur fuite, alors que l'individu à l'armure noire s'avançait, menaçant.

Lu-Ke entama une série de mouvements démontrant son expertise martiale au sabre. La lumière du Laï-Zher renforçait encore l'intimidation produite, et tous les spectateurs se recroquevillaient dans leur coin... Mais pas Vador, qui se contenta d'un geste nonchalant de la main pour activer un bracelet technologique qui envoya une décharge énergétique qui sectionna net la main de Lu-Ke qui maniait le sabre.
Lu-Ke hurla en prenant son moignon instanément cautérisé dans sa main.

- Obiwan t'a mal formé, et informé, Lu-Ke
- Oh il m'en a dit assez, il m'a dit que vous avez tué mon père !
- Lu-Ke, je suis ton père.
- Noooooooooon ! Ce n'est pas possible !
- Ecoute ton coeur, et tu sauras que c'est vrai.
- Balivernes, je suis un fyros, je ne peux pas être l'enfant d'un agent de la Karavan ! Vous n'êtes pas homin !
- Oui, non, effectivement .... Ce que je veux dire, c'est que je suis le père de ta condition.
- Hein ?!
- Oui, c'est à dire, comme tous les membres de la Karavan .... Oh et zut, moi je ne suis pas doué pour ça, un autre s'y lancera peut-être plus tard, avec plus de succès...
Lu-Ke reprenant ses esprits, utilisa la Force pour projeter tout ce qu'il trouvait sur son agresseur. Mais ce dernier réagissait rapidement, et désintégrait chaises, tables, tonneau, à l'aide de ses bracelets énergétiques. Acculé à une fenêtre, il siffla, et tendit son bras valide.
Barth Vador visa, et envoya une salve énergétique, qui rata cependant sa cible. Lu-Ke avait été empoigné par une sorte de tentacule grise et tiré à l'extérieur à travers la fenêtre.
Il s'agissait en fait de Erre II qui avait attrapé son maître à l'aide de sa trompe, et l'avait hissé sur sa selle, en pleine course. Un exploit digne du mektoub le plus intelligent d'Atys.

Ainsi purent fuir nos héros, mais vous vous en doutez , cette aventure ne peut s'arrêter là ....

#15 [fr] 

Fey-Lin, cette saga devrait être mémorisée dans l'EncyclopAtys. Qu'en penses-tu?

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Zo'ro Argh
Chargé de recherche dans la guilde du Cercle du Bois d’Almati.
Ambassadeur des Rangers auprès des Matis.
Président de la N’ASA et fondateur de Hoodo.
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