ROLEPLAY


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#1 [fr] 

Vollo parcourait tranquillement un recueil de poésie à la gloire du royaume Matis lorsqu'il fut sorti de sa lecture par le craquement du bois du plafond de sa cellule. Peu à peu, les bruits de pas furent de plus en plus forts jusqu'à ce que le verrou de la porte de la geôle se mette à grincer.

La porte s'ouvrit, le garde entra dans la petite pièce.

- "Ser Vollo, je viens vous annoncer la fin de votre période d'emprisonnement.
Le dernier patriarche de votre famille étant décédé, la condamnation de votre lignée est devenue maintenant sans objet et vous pouvez recouvrer votre liberté.

Toutefois, compte tenu de la gravité des faits qui ont entraîné votre condamnation, il a été décidé, par décret royal, votre exil sur les terres de Silan. Il vous incombera de vous mettre à la disposition des rangers et de les aider en tous ce qu'ils vous demanderont. Une fois que vous les aurez bien servis, leur chef vous remettra une lettre de marque qui vous donnera l'autorisation de revenir chez vous.

- Sa Majesté est trop bonne avec moi, répondit avec nonchalance Vollo.

Après avoir condamné une de ses plus fidèles familles nobles, voilà qu'elle traite son dernier représentant comme le plus vil des bagnards. Je n'approuve guère ce traitement particulier mais ma loyauté va à mon roi et ma dévotion à notre déesse. Soit, j'exécuterai ma peine et je reviendrai dans notre cité pour redorer le blason de la famille Di Ombra".

Dans la journée, le Matisse récupéra quelques effets personnels qu'il avait conservés durant sa détention et sorti de la prison d’Yrkanis. Une fois dans la cour principale, il monta dans un chariot qui le conduisit dans les terres des réfugiés.

Lui qui n'avait jamais vraiment accepté le jugement du tribunal royal se retrouvait dorénavant dans l'obligation de faire ses preuves devant des gens mal nés. Vollo serra les dents en réalisant l'ampleur de l'humiliation qu'on était en train de lui infliger.

Toutefois, comme tout digne représentant sa race, il était déterminé à relever le défi pour pouvoir revenir un jour chez lui la tête haute et se venger de ceux qui avaient trahi sa famille.

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Vollo Di Ombra

#2 [fr] 

Une suite bientôt ?

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Ky Ta-Ro Zoraï
Scribe du Clan Sckinook
Orateur du Clan Sckinook
Ambassadeur Zoraï auprès de la Fédération Tryker

#3 [fr] 

Silan ; si ce lieu pouvait constituer pour les jeunes réfugiés un havre protecteur propice à une grande destinée, il ne représentait pour Vollo qu’une prison à ciel ouvert. Lui qui avait connu la majesté des palais royaux, il était aujourd’hui condamné à servir des homins de sève vulgaire.

Servir de messager ou de mercenaire à Chiang le fort ne lui coûta guère, ce Zoraï était clairement la personnalité dominante du campement de Silan et Vollo avait vite compris que c’était de cet homin que viendrait son salut. Un mot de lui et son bannissement serait levé.

Vollo fit la connaissance de la truculente Milles Dodoine, récolteuse tryker fougueuse et zélée. Vollo ne pouvait s’empêcher d’esquisser un rictus cynique lorsque celle-ci lui donnait des conseils du haut de son statut de chef explorateur. « Idiote, sais-tu seulement qu’il y a quelques années, tes parents n’osaient même pas regarder les miens dans les yeux lorsqu’ils leur servaient à boire ! » pensa amusé Vollo.

Après quelques jours passés à gratter l’écorce pour le compte de la tryker, le matis rencontra le zoraï Nomis Merclao, en dépit de l’acte de traîtrise qu’avait fait son peuple à l’encontre du royaume des sommets verdoyants, Vollo ne pu que s’incliner devant la sagesse de ce grand sage.

La sève irradiait de tout son être et il ne semblait faire qu’un avec les essences magiques d’Atys, peut-être n’était-il devenu qu’une marionnette entre les mains des kamis mais une chose était certaine, il voyait ce qui demeurerait à jamais invisible pour beaucoup d’homin.

Vollo mis beaucoup de temps à gagner sa confiance, étant obligé de tricher sur toutes les missions arcaniques qui lui étaient confiées. Il n’avait eu jamais aucun don pour la magie, son pouvoir venait d’ailleurs… Heureusement pour lui, si ses amplificateurs demeuraient inactifs face aux menacent de Silan, ses lames elles faisaient grand effet dans la chair des bêtes sauvages.

Un soir, tandis que Vollo rentrait fourbu d’une chasse destinée à le perfectionner dans le maniement des arts « magiques », il trouva Nomis assis sous sa tente, contemplant le crépitement du feu de camp.

- Assieds-toi matis, lui dit-il.
Vollo prit place en face de son interlocuteur.
- j’ai réussi votre mission Nomis, la menace autour des ruines a été repoussée.
- bien, très bien, je regrette juste de ne détecter aucune usure de sève en toi, sans doute as-tu jugé plus sage de ne te servir que de ton épée…
- ne vaut-il pas mieux contourner la montagne lorsque l’on ne sait pas escalader ? demanda Vollo qui vit le zoraï sourire sans lever son regard du feu.
- Je reconnais bien là la marque de ton peuple. Penses-tu que toujours la fin justifie les moyens ?
- Je l’ignore Nomis, mais je constate que les chemins qu’ont pris les miens ces dernières années ne nous ont apportés que défaite et humiliation. J’ai un autre espoir pour le futur des miens.
- Ta colère est grande Matis, et je perçois le fardeau que tu portes. Je te mets juste en garde. Il se peut qu’un jour tu doives sacrifier tout ce à quoi tu crois pour une autre cause. La question sera pour toi de choisir la vision de demain qui te paraît la plus acceptable…
Vollo fut surpris par les mots employés par le sage. Un peu décontenancé, il prit le temps d’un silence pour reprendre ses esprits et se leva avant de dire :
- mon apprentissage auprès de vous est terminé Nomis, je garderai à l’esprit vos paroles.
- Bonne chance Vollo Di Ombra puisse-tu voir la lumière dans le dédale des ombres qui se présente face à toi.

Les semaines suivantes passées sur Silan furent beaucoup plus agréables pour le matis. En effet, il avait été mis sous les ordres de Sterga Hamla, maître couturier et fin connaisseur des ruines de la cité déchue. Vollo appris beaucoup à son contact la couture n’étant que le support à leurs longues discussions sur le royaume, la politique, les autres peuples, la goo…
Il mit en outre à profit cette période pour retisser des liens avec des contacts demeurés à Yrkanis afin d’alléger le service des archives royales de certains documents encombrants et poussiéreux.

Trois maîtres de Silan avaient donné leur aval au retour en terre matis du banni. Il n’en restait plus qu’un à convaincre… et cette épreuve semblait en tout point irréalisable pour Vollo.

Jamais il n’oubliera cette voix grave émanant de Guilan Guiter :
- mets toi au garde à vous avant de me parler recrue, et il faudra que tu me muscles un peu tout ça ! tes bras sont aussi minces que des pattes de capryni !

Une fyros… enfin plutôt une forme femelle de croisement entre la grâce d’un bodoc, l’esprit d’un slaveni et l’odeur d’un mektoub. Mais il n’en demeurait pas moins, qu’elle avait une connaissance certaine des arts de la guerre et un courage sans faille.

Vollo mis sa haine de côté pour servir avec humilité la chose du désert. Après un éprouvant apprentissage, il obtint une épée typique en guise de récompense. Si la forge de cette arme avait été faite dans un style frustre, les flammes qui jaillissaient entre les deux lames d’os teintées d’ambres volcaniques témoignaient de la maîtrise parfaite du feu dont faisaient preuve les fyros.

Après quelques mois passés sur Silan et l’obtention de la signature des quatre maîtres d’apprentissage des réfugiés, Vollo réapparu un matin face à Chiang le fort. Le matis paraissait très fatigué.

Son armure était lacérée et de la sève perlait d’une large entaille le long de sa jambe gauche. Il ouvrit son sac et jeta au sol une paire de mandibules acérées de Kirosta.

- Chiang, avec l’aide des Rangers de Silan j’ai terminé la chasse aux kittins que vous m’aviez confié. Je veux maintenant rentrer chez moi.
- Félicitations, tu as accompli ta peine et réglé ta dette à l’hominité. Donne moi ton acte d’accusation pour que j’y mentionne dessus l’abrogation de ton bannissement. Présente toi au garde karavan avec ce document et il te renverra auprès des tiens. Mais je te mets en garde, j’espère que tu as pris le temps de réfléchir aux erreurs que tes aïeux ont commis et que tu as du réparer. Si tu venais un jour à fauter comme eux la peine serait pour toi la destruction pure et simple de ta graine de vie !

Vollo se retourna sans prononcer un mot, partagé entre la colère qu’il éprouvait pour l’insulte qui venait d’être proférée à l’encontre de sa famille et la joie de retrouver enfin la beauté de la grande serre.
Il se dépêcha de rassembler ses quelques affaires laissées dans sa tente. Il pris le temps d’empaqueter avec soin un coquillage gravé avec 2 ailes incurvées et incrusté de petits boutons d’ambre avant de le poser dans un solide écrin de bois verni.

Une fois prêt il se rendit au camp karavan et donna avec fierté et autorité son laissez-passer au serviteur de Jena.

Il marmonna quelques mots incompréhensibles puis pointa du doigt le matis. Peu à peu ce dernier fut entouré d’un halo bleuté et senti son esprit se détacher de son corps pour rejoindre le plan éthéré. Avant de disparaître, Vollo esquissa un sourire et dit : « Yrkanis ! Me voici de retour ! ».

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Vollo Di Ombra
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