NOUVELLES OFFICIELLES


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#1 Reporter | CiterMultilingue 

Multilingue | [Français] | English | Deutsch | Español | Русский
Créateur de événement : Équipe d'animation
Type d’événement : Évènement HRP, mini-jeux, surprises et frissons garantis !
Niveaux concernés : Tous

Dates de l’événement : Début le vendredi 29 Octobre 2021 19:00:00 UTC (il y a 2 ans)
Durée prévue : 10 jours
Point de rencontre : Partout sur Atys

Homins concernés : Tous
Synopsis: L'Anlor Winn de l'an de Jena 2615 souffle sur Atys avec ses événements HRP.
Pour en savoir plus : Annonce détaillée & Jetons Anlor


#2 Reporter | CiterMultilingue 

Multilingue | English | [Deutsch] | Français | Español
Event-Ersteller: Event-Team.
Art des Events: Gruselgeschichten-Erzählen.
Geeignete Level: Alle.

Zeitpunkt des Events: dimanche 7 Novembre 2021 20:00:00 UTC (il y a 2 ans).
Voraussichtliche Dauer: Ungefähr zwei Stunden.
Treffpunkt: Dorf Anlor Winn, Almati-Wald.

Betroffene Homins: Alle.
Synopsis: Kommen Sie und erschrecken Sie Anlor Winn selbst mit Ihren Kreationen oder hören Sie einfach zu und ermutigen Sie die Geschichtenerzähler.
Weitere Informationen: RP-Mitteilung


#3 Reporter | Citer[en] 

Event Suggestions:

1. I wound up with close to 15,000 Anlor Win tokens between left over's from last year and this year ... spent about a third of them trying to lose my soul and stock GH, ours and others, with max level stuff .... burning off the rest 1 at a time to get 250 "wundahamat" for Daily (Crafting) Missions has netted about a stack after 2,500 spins and (21) 250 Crystals / (23) 500 crystals. Everything else required clicking "Drop All" as no interest.

2. This year, it seemed we were hitting the same camps over and over again. Consider after 60 /60 a follow up where ya have to hit every tribe camp you hadn't visited.

While visiting the camps, add a "trick or treat" interaction with an NPC where ya can get one of the following:

a) get a small fixed number of sup mats (not more than 10, not less than 1)
b) get feared outta the camp
c) a mob pops and you have to kill to get the mats

The number of tribes + the "federales" (guard camps)should be enough to get ya a sampling of each mat. Tie the mat level to the player level in harvest.

Yes, I understand that the wheel i intended to be a time sink as well as add the excitement of chance .... but with the Anlor Winn tokens for example .... consider an alternative, whereby if ya have all the weapons / armor "lose your soul" rewards, there's options other than spinning the wheel 10,000 times.
wheel is intended to be both a time sink and

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

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#4 Reporter | CiterMultilingue 

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L'histoire de Fyrosfreddy, racontée par Khandoma


Alors qu'un soir j'étais assise chez Ba 'Naer, au Bar de Fairhaven, j'ai entendu un conte qui m'a éclairée sur l'état de la ferme de la Source dite Ferme de Corrie Finley, aujourd'hui abandonnée.

Le conteur raconta ce soir là avoir rencontré, au cours d'un de ses nombreux voyages, le fantôme de Corrie Finley qui, avec son époux Fyrosfreddy, exploita la ferme familiale de la Source durant trois décennies. Le travail était dur, comme dans toute ferme. Mais le plus dur pour Fyrosfreddy, c'était sa relation avec sa femme, Corrie. Elle était très exigeante et rien de ce que faisait son mari n'était, à ses yeux, assez bien fait.

Un jour, alors qu'il s'était interrompu pour prendre son déjeuner, elle sortit de la ferme pour le contraindre à écourter une pause qu'elle jugeait apparemment trop longue. Et c'est debout derrière le mektoub de Freddy, lequel aimait beaucoup Freddy mais n'aimait guère sa femme, qu'elle se lança dans sa tirade de réprimande. Alors, comme elle levait sa canne pour donner à son mari un coup destiné à le faire bouger, le mektoub fit une ruade qui l'atteignit à la tête et la tua.

Durant des funérailles de Corrie, nous dit le conteur du bar, son fantôme était présent lorsque les homines défilèrent devant Freddy pour lui exprimer leurs condoléances et avait donc pu observer qu'il n'y répondait que par un hochement de tête affrmatif… Il remarqua également que, lorsque les homins s'approchaient pour lui parler, Freddy leur répondait seulement d'un signe de tête de dénégation. Cependant, le fantôme ne put entendre les questions auxquelles son époux répondait ainsi, par simples mouvements de la tête.

Le fantôme de Corrie Finley, sachant qu'il ne pourrait trouver le repos éternel avant de savoir ce que Freddy avait dit ce jour là, résolut de hanter notre conteur/voyageur jusqu'à ce qu'il le découvre pour lui. Celui-ci chercha pendant cinq longues années et chaque année, au temps d'Anlor Winn, Corrie revenait et lui rendait la vie impossible : ses armes perdaient leur tranchant, ses mektoubs de bâts et sa monture tombaient malades, la météo défavorable l'empêchait toujours d'extraire les matières dont il avait besoin, etc.

Et puis un jour, finalement, il rencontra une homine, nommée Khandoma, qui avait assisté à l'office de funérailles de Corrie. Elle lui dit qu'elle avait entendu ce jour là les dames demander à Freddy s'il continuerait à travailler à la ferme et à leur fournir tous les produits agricoles de qualité que Corrie avait apportés au marché au fil des ans. Ce à quoi Freddy avait répondu affirmativement en hochant la tête.

Puis le fantôme demanda avec anxiété : « Et qu'est-ce que les homins avaient demandé à Freddy qui lui avait fait répondre d'un signe de dénégation ? » Notre voyageur répondit : « On m'a dit que les hommes voulaient savoir "si le mektoub était à vendre, et, dans l'affirmative, s'il accepterait moins de 10 millions de dappers"… »

Edité 6 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#5 Reporter | CiterMultilingue 

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Une histoire terrifiante, racontée par Krill



Krill prend une bouteille de byrh pleine et se lève.
« Mon histoire se passe juste après le Premier Essaim, dans la région qu'on appelle aujourd'hui le Bosquet de la Confusion.
La région était encore largement inconnue lorsque... comment il s'appelait déjà ? Le père de machin ? Toub…
Bref. C'était juste après l'époque où la ville d'Yrkanis a été fondée… Ah ben oui. Par le père d'Yrkanis. Logique. »


Krill boit une byhr.
« Je disais quoi ? Ah oui. Y'avait un Matis qui s'appelait Velad, ou Valad. C'était un grand curieux, et il explorait la Forêt pour le compte de son roi. Le père d'Yrkanis... Et il était donc occupé à cartographier le labyrinthe au nord du Bosquet de la Confusion. Et c'était pas de tout repos. Encore pire qu'aujourd'hui. Il y avait quand même des homins qui s'étaient déjà installés. C'est que ça va plus vite de planter un camp que de fonder une ville, hein.
Et Velad tomba donc un jour sur un camp quelque part au Bosquet Supérieur. C'était pas un gros camp. Quelques poignées d'homins et d'homines tout au plus… »


Krill prend une bouteille de byrh pleine et se lève.
« … et c'était pas trop la joie dans leur campement. Il a fallu un peu de temps à Velad pour s'en rendre compte, d'ailleurs. Mais au bout d'un moment, il a fini par réaliser. Tout le camp crevait de trouille. Il les a fait un peu causer. Et alors, ils lui ont raconté. »

Krill finit sa bouteille de byrh.
« Ils lui ont raconté que, toutes les nuits, une bête énorme aux yeux rouges rôdait aux alentours. Qu'elle attaquait et mordait les homins, mais qu'elle ne les tuait pas. Et c'était ça le plus bizarre. On retrouvait ses victimes inconscientes le matin, quelque part autour du camp, sans aucun souvenir de ce qui s'était passé. Mais avec la trace des crocs dans la chair. Ensuite, ils faiblissaient, lentement mais sûrement, et finissaient par mourir. »

Krill cherche une nouvelle bouteille de byrh dans son sac et boit un coup.
« À l'époque, les homins ne s'étaient pas encore rendus compte que les Puissances pouvaient les ramener. Ou les Puissances ne le faisaient pas encore systématiquement.
Mais le pire, ce n'était pas ça. C'est que les corps, enterrés loin du campement, disparaissaient. Pas comme nous avec les Puissances. Non. Comme si quelque chose avait creusé l'écorce où ils reposaient, depuis le sous-sol, de l'intérieur. »


Krill fait une pause, et en profite pour boire un coup.
« Mais Velad avait vu beaucoup de choses, à commencer par le Premier Essaim. Il n'avait pas peur. Et donc, à la nuit tombée, il prit ses armes et se mit à faire des rondes autour du camp. »

Krill boit une bonne rasade de byrh et murmure pour elle-même : "Stupide Matis prétentieux."
« Mais bon. Ce qui devait arriver arriva et, à un moment de la nuit, Velad finit bien par tomber sur une bête gigantesque. Avec d'énormes yeux rouges. Et des dents plus grandes encore. »

Krill mime de gros yeux et des dents terrifiantes.
« Il était un peu prétentieux, c'est sûr. Mais il était aussi sacrément doué comme combattant, il faut bien le reconnaître. Et donc, il entama le combat. En essayant de rester hors de portée des crocs. Sans cesse, il frappait, parait, revenait à l'attaque. La bête esquivait, elle était rapide. Et elle ripostait. Mais Velad parait et revenait à l'attaque. Encore et encore.
Malgré tout, le combat était équilibré, aucun des deux adversaires ne parvenant à prendre l'avantage.
Et la nuit avançait, le jour approchait. »


Krill finit sa deuxième bouteille de byrh.
« Et, alors que la lumière commençait tout doucement à croître, la bête trébucha… Velad profita de l'occasion pour lui entailler profondément la patte avant droite.
La bête hurla de douleur.
Mais alors que Velad s'apprêtait à porter le coup de grâce, la bête fit brusquement demi-tour et s'enfuit dans ce qui restait de nuit… Velad manqua s'effondrer de fatigue et, quand même, un peu de soulagement.
Mais d'abord et avant tout, il vérifia rapidement ses blessures, car il se souvenait de ce que lui avaient dit ceux du camp. Il avait des griffures par dizaines, car les griffes de la bête étaient acérées aussi, mais heureusement il n'y avait pas trace de morsure.
Velad était épuisé, mais il regagna cependant le camp qui se réveillait doucement. Tout le monde était là, et quand la nouvelle du combat se répandit, tout le monde vint le féliciter. C'était la première fois que quelqu'un réussissait à affronter la bête avec succès, et tout le monde fit une grande fête. Et Velad rentra chez lui avec le sentiment du devoir accompli. »


Krill vide une bouteille de byrh d'un coup.
« Le plus drôle dans cette histoire, c'est que je n'ai jamais vu de tribu dans le labyrinthe du Bosquet Supérieur… »

Krill range ses bouteilles vides dans son sac.
« Par contre, qu'est-ce qu'il y a comme jugulas... »

Original

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans). | Raison: Original

#6 Reporter | CiterMultilingue 

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Une histoire étrange, racontée par Kyriann


Qi-Quang est seule. Bien que très jeune, elle aime se recueillir dans ce coin reculé de la Jungle, loin du bruit des homins, bercée par une douce brise sur son masque.
Un frisson la parcourt soudain ; un vent froid s’est levé autour d’elle, un vent mauvais. Mais elle reste sereine. Les superstitions des Trykers ne peuvent lui faire peur.
Un brouillard monte de l’Écorce assourdissant les sons et estompant les contours.
Elle ferme les yeux, reprenant sa méditation.
Un frôlement, comme une fine dentelle qui se dépose sur son masque la fait sursauter et regarder autour d’elle. Mais elle ne voit que le paysage aimé, rendu lointain par le brouillard.
« Ma-Duk m’aime, il teste ma concentration. »
Elle porte soudain la main à son masque : « Aie ! »
Quelque chose l’a griffée, elle sent bien la marque sur la surface lisse de son masque.
« Qui est là ?? » Mais son cri ne semble pas franchir le brouillard et rien ne répond.
Elle essaie de se raisonner : « C’est ta peur qui te fait imaginer des choses ! Les Kamis te protègent ! »
Mais alors qu’elle finit de prononcer ces mots, elle sent une petite traction sur sa corne frontale. Elle balaie l’air devant elle. La traction disparaît.
« Montrez-vous ! »
Toujours le silence lui répond.
La traction cette fois est plus brutale et elle porte les deux mains à son masque.
« Non !! »
Elle bondit sur ses pieds et fonce droit devant, là où il lui semble que le brouillard est moins dense.
Le calme revient et elle ralentit, cherchant son souffle.
La violence du coup sur sa corne lui arrache des larmes. Elle a l’impression que sa corne a été arrachée. Mais non, ses mains lui disent le contraire.
La peur la jette dans une fuite éperdue.
Enfin, le brouillard se disperse. Devant elle, apparaît le sanctuaire de Ma-Duk. Elle est sauvée.
Elle s’effondre en pleurs. Machinalement, elle porte sa main à son masque. La griffure a disparu.
Ce n’était que son imagination.
Elle se dirige vers Chaoi pour lui raconter sa mésaventure quand son regard est attiré par un mouvement à ses pieds.
Sa corne de masque roule vers elle alors que, dans un sanglot, elle tâte son masque mutilé.

Original

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#7 Reporter | CiterMultilingue 

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Une histoire horrible, racontée par Nizyros


Voici une histoire horrible, depuis trop longtemps oubliée…
C’était une nuit, pareille à celle-ci, emplie de brumes lourdes et épaisses.
Nobuki déambulait dans une rue très sombre de Pyr, comme chaque nuit d'ailleurs.
Nobuki n'avait pas de maison, il était insomniaque très sympathique aimé de tous dans le quartier des bains de Pyr.
Mais cette nuit, il ne se sentait pas très bien, il avait trop chaud, il étouffait même. Généralement en automne, les nuits sont fraîches, mais là… cette chaleur…
Il continuait de marcher lorsque sa pensée fut interrompue par… le sol…

Il devenait brûlant lui aussi… ses bottes… ses semelles fondaient… il se retrouva ainsi collé au sol qui fondait de plus en plus sur une distance énorme et à une vitesse terrifiante…
Puis une sorte de siphon se forma au centre et aspira toute la chaussée jusqu'aux pieds du pauvre Nobuki. Une lueur orangée en jaillit, suivie d'une chaleur encore plus intense…
Nobuki sentait sa peau fondre sur ses joues, ses doigts se transformèrent en gelée noircie, ses yeux coulèrent des orbites, son nez disparut, comme aspiré par le reste du visage…
Ensuite, ce fut son corps entier qui se transforma en bouillie humaine enfouie sous un fin amoncellement de vêtements !!!
À ce jour, la route a été reconstruite et l'histoire de notre Nobuki oubliée.

Mais, une chose est sûre, il ne faut jamais se promener seul dans les rues la nuit d'Anlor-Winn !

Original

Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans). | Raison: Original

#8 Reporter | CiterMultilingue 

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La légende du Yubo repoussant, racontée par Rizyinshi


Tu es venu frissonner de peur en écoutant des histoires terrifiantes.
Malheureusement, je n'en connais aucune...
Aucune plus terrifiante que la légende du Yubo fantôme.
Beaucoup sont tombés, victimes des bottes maudites.
Celles qui brillent de la pisse surnaturelle du Yubo fantôme.
Car, une fois que le Yubo fantôme a marqué tes chaussures.
Tu n'as plus à te préoccuper de distanciation sociale.
Les gens t'éviteront.
Fini les rendez-vous galants. Mais plein de temps libre !
Tu vois, Anlor Winn lui même redoute le Yubo fantôme... tout comme moi !

Edité 3 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#9 Reporter | CiterMultilingue 

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Une histoire insolite, racontée par Umaena


C'était une après-midi d’automne radieuse et j'avais entrepris d'explorer la jungle des Cités de l'Intuition.
Alors que la journée touchait à sa fin, quelque part à la lisière du Bosquet Vierge, je hâtai le pas pour ne pas me faire surprendre par la nuit, lorsqu'un épais brouillard s'éleva du sol.
Je fus rapidement cernée par les brumes. L'air était glacial et je ne voyais plus au-delà de trois mètres. Plus aucun son de la jungle foisonnante ne parvenait à mes oreilles.
Inquiète, j'errais pendant plusieurs heures sans savoir où j'allais vraiment avant de tomber sur un arbre au tronc creux.
Epuisée, je me blottis à l'intérieur de la cavité et ne mis pas longtemps à m'endormir.

Je fus réveillée en sursaut au milieu de la nuit. Je ne sais pas exactement pourquoi. Le brouillard s'était dissipé et une lumière attira mon attention au loin.
M'approchant avec prudence, je vis qu'il s'agissait d'une simple cabane de bois, adossée à un escarpement, dont la porte ouverte laissait s'échapper une douce lumière.
Ragaillardie, je décidai de me présenter à la porte. Deux jeunes Zoraï étaient assises autour d'une table sur laquelle était mis le couvert.
Vêtues de blanc, leurs traits étaient fins et gracieux, la couleur de leur peau d'un bleu très pâle et leur masque était immaculé.
À ma vue, elles se levèrent et me saluèrent dans la langue des Zoraï. Je me présentai et leur expliquai ma mésaventure.
Elles m'accueillirent avec bienveillance et m'invitèrent à partager leur repas.
Je déposai mes gants sur un coin de la table et pris un tabouret.
Nous mangeâmes et elles m'expliquèrent qu'elles étaient deux sœurs récolteuses qui vivaient dans cette modeste demeure.
Je passai une fort agréable soirée en leur compagnie. Nous bavardâmes longuement de choses et d'autres et plaisantâmes de bon cœur jusque tard dans la nuit.
La fatigue nous avait gagnées et elles me proposèrent un fauteuil confortable. J’acceptai avec joie et me blottis dans le fauteuil.
Cette fois encore, je ne mis pas longtemps à m'endormir.

Je fus réveillée en sursaut au lever du jour. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je réalisai que j'étais blottie au creux de l'arbre !
Un détail attira toutefois mon attention au loin…
Comme la nuit précédente, une cabane se tenait là, adossée à un escarpement, mais dans un état de délabrement avancé.
Intriguée, je m’approchai de la porte et j’entrai.
L'intérieur était semblable à la cabane des deux Zoraï, mais paraissait abandonné depuis des siècles.
Une grande table et trois tabourets couverts de poussière et de toiles d'araignées se tenaient là.
Perplexe, je m’apprêtai à m'en aller lorsque, soudain, je la vis, là, au coin de la table : ma paire de gants, en parfait état, dans la même position que dans mon souvenir.
Prise d'une soudaine sensation de malaise, je les récupérai et quittai la cabane avec précipitation.
Que s’est-il passé cette nuit là ? Avais-je rêvé ? Le Vent Mauvais m’avait-t’il joué un tour ? Ou peut-être n'est ce qu'une histoire…

Qui sait ?

Original

Edité 3 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

#10 Reporter | CiterMultilingue 

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Une triste histoire, racontée par Wieny


C’est l’histoire d’un enfant dont la famille était persuadée qu'il était maudit.

Dès sa naissance, on chercha à voir comment la malédiction s’exprimerait. Tout le monde le regarda grandir en se demandant comment la malédiction allait se présenter. Les années passèrent, le Maudit devint un jeune homin fort et plein de promesses, mais incapable de voir les bienfaits dont la nature l’avait doté. Il vivait en marge des siens, subissant leur rejet implicite et sachant qu’ils lui feraient un sort terrible s’il se révélait aussi maudit qu’on le supposait.Et il restait à distance des autres homins, effrayé à l’idée d’attirer sur leur tête la même malédiction.

Un jour cependant, alors qu’il se tenait sur les bords d’une assemblée comme la nôtre, une des personnes présentes le remarqua et lui sourit. Ce sourire réchauffa le cœur du Maudit, qui n’en avait pas eu beaucoup d’aussi sincère.
Quelque temps plus tard, il recroisa cette personne, et cette dernière s’arrêta quelques instants pour lui parler, toujours avec autant de bonté. Le Maudit savait qu’il devait rester loin d’elle pour ne pas attirer la malédiction, mais sa douceur lui faisait tant de bien qu’il se mit à chercher sa compagnie. Avant même de s’en rendre compte, il était profondément amoureux.

C’était cependant un amour sans espoir. Il ne pouvait le vivre, par peur des réactions de sa famille. Et il comprit bien vite que Mayu, son grand amour, montrait autant de bonté et de douceur pour bien des gens. Mayu aimait les gens, mais n’aimait pas le Maudit aussi fort que ce dernier l’aimait. Être seul sur les bords du monde, lorsqu’on n’a connu que cela, est déjà terriblement triste. Mais une fois qu’on a goûté à l’espoir d’être deux, cela devient insupportable d’accepter cette solitude.

Le Maudit essayait de renoncer à Mayu, mais invariablement il finissait par être à ses côtés dès que l’occasion se présentait. Si un ragus mettait Mayu en danger, alors le Maudit accourait, mettait en fuite le prédateur et relevait son amour, cachant la profondeur de son trouble. Si Mayu voulait une histoire, alors le Maudit allait trouver un conte, et si Mayu voulait la paix, alors le Maudit se retirait, pleurant sur la froideur de son amour. Le Maudit jalousait tous ceux qui pouvaient approcher Mayu. Pourtant, puisque Mayu les aimait, alors il s’efforçait de les aimer aussi. Le Maudit devenait fou de cette solitude autant que de cet amour impossible. Chaque jour, il s’éloignait un peu plus de sa famille. Chaque jour, il caressait l’idée de cette malédiction, se demandant si elle n’était pas la clé de sa délivrance, tout en s’effrayant d’y penser. Sa famille le surveillait, et Mayu l’ignorait.

L’existence lui devenait si pénible qu’il n’aspirait plus qu’à une chose : que sa graine de vie se brise. Parfois cependant, il souhaitait que ce soit la graine de vie de tous les autres homins qui se brise. Même celle de Mayu. Puis cette pensée l’horrifiait. Sa folie devenait de plus en plus grande. Était-ce la malédiction qui enfin s’exprimait ou fallait-il qu’il rende réel ce qu’on lui avait prédit ? Il devint de plus en plus violent et amer, jusqu’à éteindre toute étincelle d’amour et de douceur dans son cœur.

J’aimerais dire que cette histoire se termine bien, et qu’une solution fut trouvée. Hélas…

Le Maudit finit par croiser un sorcier aux pouvoirs immenses. Ce sorcier savait de nombreuses choses inaccessibles au commun des homins. Il aurait pu libérer le Maudit de sa malédiction, ou rendre sa famille plus aimante, ou encore aider le Maudit à se faire aimer de Mayu. Il aurait pu lui révéler les mystères de la Nuit et du Temps qui aurait rendu ces histoires futiles. Mais le Maudit ne croyait à rien de tout cela, n’espérait plus en quoi que ce soit. Il demanda au sorcier la chose la plus facile au monde pour quelqu’un comme lui : de quoi détruire une graine de vie. C’était peut-être facile, mais c’était aussi triste, et le sorcier essaya de détourner le Maudit de son objectif en lui demandant un prix bien trop élevé. Mais le Maudit paya le prix et avala le poison.

L’histoire ne dit pas si quelqu’un pleura la mort du Maudit. Pourtant, celui qui me raconta cette histoire avait des larmes dans les yeux. Qui sait d’où venaient ces larmes ? Quand souffle le vent d’Anlor Winn, prenez soin de vos proches. Aimez-les pleinement et sans condition. Il n’y a pas de meilleur remède aux malédictions.

Original

Dernière édition par Maupas (il y a 2 ans).

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