Lore & Chronicles


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#1 Mehrsprachig 

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Anmerkung zur ersten Auflage von 2682 zum 150. Geburtstag der Karae Tamiela


Dieses Buch fasst die Schriften von Serae Liosta Be'Zephy, Karaes Hofdame, zusammen.
Es erzählt ganze Abschnitte aus dem oft unbekannten Leben der Karae, erzählt von Serae Be'Zephy.
Tag für Tag aufgeschrieben, sind diese Szenen des täglichen Lebens ein wertvolles Zeugnis vom Lebens am Hof unter der Herrschaft von Stevano.

[HRP]Diese Geschichten wurden vom Spieler Liostabezephy in Zusammenarbeit mit dem Lore-Team verfasst und können zwar derzeit nicht direkt von eurem Charakter im Rollenspiel referenziert werden, da sie erst in der Zukunft veröffentlicht werden, aber sie liefern Informationen und verdeutlichen die Persönlichkeit von Karae Tamiela.[/HRP]

#2 Mehrsprachig 

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La lumière d’Atys baigne les fenêtres du palais d’Yrkanis, cette lueur orangée qui appelle à la douce mélancolie et pousse les homins vers le confort de leurs habitarbres.
Liosta Be’Zephy pousse un soupir qui fait sourire la Karae Tamiela Fera Fillia di Torani et tire un froncement de sourcils à Serae Ayala. Toutes trois sont seules, le reste de la Cour s’est retiré.
« Alors, Serae Liosta ! Que nous vaut cette manifestation intempestive ? » s’exclame la Karae, faussement sévère.

La jeune Matisse rougit, encore trop jeune pour sentir la nuance dans la voix de la Karae.
« Je songeais que dans quelques semaines, Jena m’aura donné de vivre 21 années et que je n’en ai pas fait grand-chose. Cela me désespère.
— Allons, vous êtes fort jeune.
— Je suis sûre que vous-même aviez déjà à cet âge fait de grandes choses !
Liosta secoue la tête.
— Vingt-et-un ans…
— Oh oui, Nae Karae, racontez-nous, naete !
»

Le regard de la Karae, à son tour gagnée par la rêverie du soir, se fait alors lointain alors qu'elle commence d'évoquer sa jeunesse :
« J’ai fêté mon 21ème anniversaire avec mon père et ma famille dans la grande salle de l’habitarbre des Torani à Davae le 6 Harvestor 1er CA 2553. Nous avons dansé et chahuté avec mes amies et mes frères. Mais mon destin était déjà scellé. Les Nobles avaient tranché.
« Peut-être vous souvenez-vous, Serae Ayala, que je ne fus pas le premier choix des Nobles mais je n’en ai jamais conçu nul ressentiment ni d’ailleurs nulle gratitude.
« Toute mon enfance a été baignée dans ce mélange de sentiments.
»

La Karae secoue la tête avant d’enchaîner :
« Mon père, bien que fier de son titre et de ses hautes responsabilités dans la gestion du royaume, manquait totalement d’ambition politique. Ma mère avait de l’ambition pour deux. C’est elle qui m’a poussée et éduquée pour cela : faire un grand mariage.
« Cours de maintien, de danse, de poésie, de mateis, de bienséance, composition de la Cour… Mes journées étaient bien remplies mais mon père avait réussi à imposer une limite : chaque jour, il m’enlevait des mains de ma mère et de mes gouvernantes pour que je l'accompagne, deux heures durant, dans son royaume, celui de la chasse et de la vie des Sujets. Là, avec mon frère aîné, il nous faisait parcourir notre domaine et c'est lors d'une de ces escapades loin des regards de ma mère, qu'il me mit en main ma première dague :
" Miela, tu dois savoir te défendre ! Même enfermée dans un palais, tu dois pouvoir protéger ta vie et celle de tes enfants. Le Grand essaim nous l’a enseigné ! Alors prends cette dague, apprends à t’en servir et porte-la toujours au côté !"
« Ces deux heures étaient ma bouffée d’oxygène !

« Quelle ne fut pas ma fierté quand je parvins à battre mon frère aîné dans un duel d’entraînement.
»
La Karae, redevenue enfant pour quelques instants, sourit à ses dames de compagnie. Puis son visage reprend sa dignité formelle.
« En 2544, les choses commencèrent à changer. D’abord, par la naissance de mon petit-frère. Sa grossesse tardive fut très difficile pour ma mère. Elle ne s’en remit vraiment jamais.
« Ensuite, en 2545, les rumeurs commencèrent à arriver aux oreilles de ma mère. Le Karan Yrkanis voulait stabiliser son fils et le marier. Le rêve de ma mère à portée de main. Malgré sa faiblesse, elle insista auprès de mon père jusqu’à obtenir que je sois présentée à la Cour. Plus question d’escapades dans les forêts de Davae. Avec ma mère, je ne quittais plus Yrkanis et je fréquentais la Cour quotidiennement. Comme, malgré les efforts de mon entourage, je faisais encore petite fille du haut de mes treize ans, les tergiversations du Karin arrangeaient ma mère au plus haut point.
« Je me souviens encore de ces longues journées. Ma mère n’avait jamais fait partie du cercle proche de la Karae Lea. Il lui fallait donc supporter beaucoup pour me mettre en avant, tout ceci alors que son état de santé se détériorait de plus en plus.

« Mais au bout de trois longues années, elle obtint la consécration : à 16 ans, je fus présentée à Filira Rodi di Varello qui m’accepta dans les rangs des jeunes Matisses pouvant prétendre à épouser le Karin. On m’a ensuite rapporté qu’il avait été très impressionné par mes capacités à manier les dagues.
»
Le désabusement de la Karae éclate dans un rire bref, à la limite de l'aboiement.
« Si cela est vrai, j’espère que ma mère n’en a rien su avant que Jena la rappelle à Elle. Car peu de temps après mon acceptation, ma mère a été retrouvée sans vie dans son lit. Était-ce suites de cette grossesse pénible ? Ou du début d'accomplissement de l'ambition de toute une vie ? Quoi qu'il en soit, elle rejoignit notre Déesse avant de m'avoir vue monter sur le trône. Avec les années, j’en suis venue à penser que la Déesse, dans Sa miséricorde, nous a épargnés en la rappelant ainsi prématurément. Car la cohabitation avec la Karae Lea aurait été, au moins, problématique.
« J'accompagnai alors sa dépouille mortelle à Davae, où je repris avec délices ma vie d’avant. Mais je n’étais plus une petite fille et mon frère avait commencé à seconder mon père dans la gestion de notre domaine et sa protection. Quant au petit dernier, c’était un enfant plein de vie que ses gouvernantes avaient bien du mal à canaliser. Je ne retrouvais plus ma place. Alors, mon père prit les choses en main. Il me donna un professeur pour m’enseigner plus avant la maîtrise de l’art de la guerre et me confia la gestion d’une petite parcelle de territoire qui avait appartenu à ma mère.
« Je sais que beaucoup de rumeurs ont circulé sur mes rapports avec ce professeur. Il faut dire que je n’avais pas encore 17 ans, qu’il était jeune, beau comme le jour qui naît, de petite noblesse, éduqué à la Cour et d’une patience infinie. Mon cœur fut bientôt ensorcelé. Mais la force de ce premier amour ne pouvait rien contre la loyauté qu’il portait à mon père ni, je le confesse, contre un peu de l’ambition de ma mère qui rejaillissait parfois en moi. Et s'il a été un professeur admirable, il ne fut jamais qu’un professeur et c’est même lui qui insista pour que je sois présente au bal de 2550.

« Le reste est connu de tous : Maelya tentant d’assassiner le Karin, l’attaque sur le camp maraudeur, le choix des Nobles et les noces qui scellèrent mon destin en 2554.
»
La nuit a envahi le palais quand se tait Tamiela.
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