Lore & Chroniques


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#25 Multilingue 

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Conte dit par le Conteur Lutrykin - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2591 de Jena (26/12/2016)

Le bonnet d'Eukisse
Ou pourquoi les Montures Mektoub portent des bonnets rouges à Atysoël.

Il y a très, très longtemps, dans les Anciennes Terres, avant même que Coriolis ou Zoran ne soient fondées, lorsque les homins vivaient dans de petits villages, il y avait une jeune fille fyros qui vivait dans un village du Désert.

Cette jeune fille, qui se nommait Eukisse, était orpheline et était élevée par le village tout entier en l'honneur de ses parents.

Elle avait beaucoup étudié et beaucoup appris sur les diverses fibres qu'on pouvait récolter dans le désert, et comment les peigner, et les filer pour la chaîne et la trame.

Eukisse connaissait tout, aussi, des différentes teintures avec lesquelles colorer les fibres, comment les préparer et comment les combiner. Elle créait maintes nouvelles teintes.

Elle savait aussi tricoter toutes sortes de vêtements, chaussettes et gants et gilets et bonnets et les fabriquait dans toutes les couleurs qu'elle savait créer.

Comme elle était très occupée à filer et à teindre et à tricoter, elle n'avait pas beaucoup de temps pour se faire des amis.

Lorsqu'elle trouvait un peu de temps pour tenter d'approcher les autres enfants du village, ceux-ci la montraient du doigt et riaient, et disaient : "Kisse, Kisse, va jouer avec ta pisse.”

Comme nous le savons tous, la pisse de yubo est un ingrédient essentiel pour la bonne application des teintures. Cependant, les enfants peuvent être très cruels.

Un jour, Eukisse mit au point une recette de teinture qui était d'un rouge si éclatant que vous auriez dit qu'elle brillait lorsqu'elle était appliquée sur la fibre d’anete.

Elle confectionna un bonnet de fibre d’anete rouge brillant, se le posa sur la tête et s'en alla le montrer sur la place du village. Mais les autres enfants la moquèrent, disant que le chapeau brillant allait seulement attirer les prédateurs.

Atysoël était proche, cependant, et tous les enfants attendaient avec impatience les cadeaux que le Père Atysoël leur apporterait.

La nuit précédant Atysoël, elle dit ses prières et se pelotonna dans son lit pour dormir jusqu'au matin. Une tempête de sciure se levait et le vent soufflait fort, mais sa hutte était solide et elle n'avait pas peur.

Alors qu'elle commençait à s'endormir, on frappa à la porte de sa hutte. Elle s’enveloppa dans une couverture et alla ouvrir.

C'était le Père Atysoël en personne. Derrière lui se tenait sa monture mektoub et son cortège de mektoubs de bât, tous chargés de cadeaux. Eukisse pouvait à peine les distinguer à travers la sciure.

“Eukisse, me prêteras-tu ton bonnet brillant ? La sciure est si épaisse qu'il me faut plus de lumière pour conduire mes mektoubs et pouvoir distribuer les cadeaux.”

Évidemment, Eukisse fut heureuse de rendre ce service, mais le Père Atysoël fut déçu. “Il faudrait qu'il tienne sur la tête de ma monture. Celui-ci est trop petit.”

En un éclair, Eukisse se saisit de ses aiguilles et tricota le fil brillant aussi vite qu'elle pouvait. En moins de temps qu'il n’en faut pour le dire, elle avait tricoté un bonnet à la taille voulue, bonnet qui brillait dans l'obscurité due à la tempête de sciure.

Le Père Atysoël livra tous ses cadeaux ce soir là, grâce au bonnet brillant. Le dernier cadeau fut pour Eukisse : une nouvelle paire d'aiguilles à tricoter, les plus étincelantes qu'elle eût jamais vues.

Depuis lors, quand revient Atysoël, les montures mektoubs portent des bonnets rouges pour rappeler la nuit où Eukisse sauva Atysoël avec un bonnet rouge.

Épilogue : Les enfants du village ne l'invitaient jamais à jouer avec eux. Les enfants peuvent être cruels.
Pourtant, Eukisse épousa pour finir un bel homin qui avait su voir ses talents bien qu’elle ne fût guère populaire, et ils furent heureux ensemble toute leur vie durant.

Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 5 ans).

#26 Multilingue 

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Conte, par Kyriann - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2606 de Jena (29/12/2019)



Lillipukin et le botaniste

Il était une fois un lutrykin tellement petit que le Père Atysoël ne savait pas très bien quoi faire de lui.
S’il lui demandait de conduire le traîneau, les mektoubs ne bougeaient pas d’un millimètre, s’il l’envoyait à l’atelier de fabrique des jouets, il manquait se faire écraser par les yubos en peluche et ne parlons pas d’aller récolter quoi que ce soit, un simple morceau de sciure le faisait vaciller.
Alors il préférait le percher sur son bonnet, au moins là, il ne risquait pas de le perdre.
Et notre lutrykin s’ennuyait, perché sur le bonnet, sans avoir la moindre chance de participer à toute cette agitation.
Et voilà qu’une année, juste avant Atysoël, alors que l’agitation était à son comble, le Père Atysoël se retrouva bien embêté. Il fallait impérativement porter un message à Ke-Piang Geoi, un colporteur qui se trouve généralement au Vide, mais absolument personne n’était disponible. Le Père Atysoël se lamentait, désespéré, quand il entendit une petite voix pépier :
— Mais, moi, je pourrais porter le message ! Je voudrais tellement aider !
Le Père Atysoël sursauta. Il faut bien dire que, dans toute cette agitation, il avait un peu oublié son petit lutrykin.
Il le prit dans ses mains et le mit devant son visage puis réfléchit, réfléchit, réfléchit…
— D’accord, je n’ai pas d’autre solution… Lillipukin, je vais te confier une mission essentielle. Tu vas aller demander à Ke-Piang Geoi où il a mis ma commande. Tu vas partir sur le dos d’un des mektoubs. Il t’amènera à la Forteresse de la Contemplation. Quand tu auras la réponse, tu crieras « OOOOOOOOH ! » dans l’oreille du mektoub, et il te ramènera ici. Tu as bien compris?
— Oui ! pépia Lillipukin. Merci Père Atysoël ! Tu seras content de moi, je te le promets !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Lillipukin est transporté au Vide à toute allure.
Mais arrivé à la Forteresse, force est de constater que le colporteur, lui, n’est pas là.
— Mais comment vais-je faire ? Je ne peux pas repartir sans la réponse ! J’ai promis au Père Atysoël de la lui rapporter.
— Allez toi, avance, il ne doit pas être loin !
Mais Lillipukin a beau taper de toutes ses forces et tenter de secouer les rênes, le mektoub ne bouge pas d’un poil.
— Par les couettes de Jena, il va falloir que je me débrouille sans toi !
Quand il était énervé, notre lutrykin n’était pas très poli ! Mais nous lui pardonnerons cet écart de langage, la situation était difficile.
— Tant pis, je descends. J’arriverai bien à trouver un moyen de remonter.
Il s’accroche à la trompe et commence à descendre, quand le mektoub, agacé par une démangeaison, se retourne brusquement et envoie le pauvre Lillipukin dans les airs.
— AAAAAH ! crie Lillipukin avant de s’écraser dans la pente.
— Ouille ouille ouille ! Lillipukin se relève tant bien que mal et commence à remonter la pente, effrayé à l’idée que le mektoub soit reparti vers le Père Atysoël à cause du cri.
Quand enfin il parvient au sommet, épuisé par la course, il retrouve, soulagé, le mektoub qui n’a pas bougé.
Lillipukin en tombe sur l’herbe.
— Pfff ! Je suis exténué.
Il s’adosse contre une tige de fragaria et ne tarde pas à s’endormir de fatigue.

— Hummmmmmm, mais qu’est-ce donc que cette excroissance ?
Lillipukin se réveille en sursaut et voit penché sur lui un énorme œil d’ambre.
— AAAAAAAAAAAAAAAH ! crie-t-il.
— OOOOOOOOH ! crie l’oeil d’ambre. Et dans un grand fracas, une grande masse tombe à terre tandis que Lillipukin voit s’envoler le mektoub d’Atysoël.
— Nooooon ! Mais il est trop tard.
Lillipukin se retourne vers la masse en tas. Il s’aperçoit que ce qu’il a pris pour un œil est une sorte de lunette et que le reste de la masse correspond à un immense matis en train de s’asseoir.
— Mais qu’est-ce qu’il t’a pris de crier comme ça ? Par ta faute, le mektoub est parti et moi je suis coincé ici et le Père Atysoël ne me confiera plus jamais rien !!!
Des sanglots secouent le petit lutrykin de la tête au pieds.
— Je suis vraiment désolé, Ser, si ma présence a causé le moindre problème. Puis-je me permettre de m’en enquérir ? C’est, comment dire, la première fois que je croise une entité de votre espèce et cela m’a surpris, je dois bien l’avouer. J’ai cru pendant un instant avoir découvert une nouvelle variété de fragaria mais je ne connais aucune plante capable de pousser un tel cri ! Je manque à tous mes devoirs ! Je suis Tolo Di Niolo, modeste botaniste du Karan.
— Lillipukin, lutrykin du Père Atysoël et présentement, tellement plein de problèmes, que je ne sais pas si je m’en sortirai un jour.
Et Lillipukin raconte tout, la demande du Père Atysoël, le colporteur disparu et le mektoub envolé.
— Hum, je vois. Est ce que vous me permettriez d’essayer de vous trouver une solution ? J’ai une idée qui me trotte dans la tête depuis que je vous ai vu, mais c’est un peu expérimental !
— Je suis prêt à n’importe quoi pour arriver à prouver que je peux servir à quelque chose !
— Alors voilà mon idée. Peut-être avez-vous déjà remarqué qu’il existe, au Vide, des petits animaux volants avec des hélices. Certains sont verts. Je les appelle des héliarachnes. Ils sont très rapides. Je me disais qu’ils ont juste la bonne taille pour vous servir de monture. Et si vous parvenez à en dompter un, vous pourriez alors vous déplacer à votre gré et retrouver Ke-Piang Geoi pour lui délivrer le message du Père Atysoël.
Le lutrykin bondit sur ses pieds.
— Ouiiiii ! Quelle merveilleuse idée. Allons sur le champ tenter d’en capturer un !
Lillipukin retombe assis, découragé.
— Mais s’ils sont si rapides, comment peut-on en attraper un ?
Le Matis a un sourire en coin.
— Ne vous inquiétez pas trop. Je sais bien que je ne paie pas de mine mais, du fait de mes recherches, j’ai développé une certaine aisance dans la capture de ces petites bêtes. Il y a, juste au dessus de nous, tout ce qu’il faut pour la capture.
— C’est un dorao, on le reconnaît à son long tronc et aux lianes qui pendent de sa frondaison. Avec les lianes et une branche, je peux construire un filet.
Tout en expliquant, Tolo Di Niolo saute pour attraper une ou deux lianes et commencer à les tresser entre elles, fabriquant le filet à la vitesse de l’éclair.
— Et voilà, je suis prêt. Voulez-vous grimper sur mon épaule ? Je connais un coin, un peu plus bas dans la pente, où on trouve souvent des héliarachnes.
Lillipukin bien accroché à son armure, le botaniste s’élance dans la pente, le filet prêt, et, d’un coup d’une habileté certaine, capture une héliarachne.
— Et hop ! Voyons voir notre prise.
Tolo s’empare habilement de la petite bête pour la montrer à Lillipukin toujours perché sur son épaule.
Deux yeux rouges globuleux, un corps tout rond vert brillant et un toupet en forme d’hélice, Lillipukin trouve la petite bête très sympathique.
— En avant Messire Lutrykin, grimpez sur votre monture !
Lillipukin s’installe sur le dos de l’héliarachne et Tolo libère la petite bête qui se met à faire des bonds dans le ciel, espérant désarçonner ce voyageur non désiré. Bientôt, ils disparaissent de la vue de Tolo qui commence à craindre le pire pour son petit compagnon.
Lillipukin, lui, s’accroche désespérément au toupet pour ne pas tomber malgré les vrombissements rageurs. Les virages et autres loopings s’enchaînent mais la prise ne lâche pas ! Il faut dire que le petit lutrykin était habitué à se cramponner au bonnet du Père Atysoël dans toutes les circonstances et avait donc un formidable entraînement. Petit à petit, le rythme des cabrioles ralentit et Lillipukin peut envisager de diriger la manœuvre en déplaçant délicatement le toupet. Il passe près d’un groupe d’autres héliarachnes qui viennent entourer Lillipukin et sa monture, les suivant comme aimantés.
Lillipukin jubile, trop heureux de son dressage et entraîne tout le groupe vers Tolo pour le remercier.
Il le voit, alors, remontant la pente à toute allure, poursuivi par un zerx qui l’a pris en chasse. Il presse sa monture et la lance, ainsi que tout le groupe, à la tête du zerx, vrombissant, tournant, aveuglant et déboussolant la bête immonde par leurs cabrioles. Le botaniste court se mettre à l’abri. Le zerx finit par tomber, essayant d’attraper les héliarachnes qui l’aveuglent, et par rouler au bas de la pente.
Le botaniste est sauvé !
Lillipukin peut se présenter, fièrement monté sur son destrier, devant son ami.
— Je ne pourrai jamais assez vous remercier, messire Lutrykin.
— Tu rigoles botaniste ! Tu viens de me faire le plus beau des cadeaux d’Atysoël, tu m’as rendu ma liberté et la possibilité d’être un lutrykin à part entière. C’est moi qui te dois tout !
La voix profonde et grave du Père Atysoël résonne alors.
— Oui, c’est un cadeau merveilleux que vous vous êtes faits mutuellement.
— Oh ! Père Atysoël ! Tu es là ?
— Quand j’ai vu le mektoub revenir tout seul, je me suis douté qu’il s’était passé quelque chose et je suis arrivé au bon moment pour voir ce combat épique. Tu es un valeureux lutrykin, Lillipukin ! Va vite maintenant trouver Ke-Piang Geoi et rentre à l’atelier ! Ton Héliarachne est tienne à jamais. Quant à toi, Botaniste, je ne peux te faire un don assez précieux pour te remercier d’avoir rendu la joie de vivre à mon petit lutrykin mais j’espère que les bardes chanteront cet épisode longtemps.

C’est la fin de mon histoire mais la prochaine fois que vous irez au Vide, regardez bien si, sur le dos d’un héliarachne, vous ne voyez pas un petit lutrykin, et souvenez-vous de son ami botaniste.

Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 4 ans).

#27 Multilingue 

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Conte, par Lutrykin - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2606 de Jena (29/12/2019)



Caprysmas

Il était une fois un capryni qui était né un jour d’Atysoël. Ses parents l’avaient appelé Caprysmas.
On aurait dit que le père Atysoël et toutes les fées s’étaient penchés sur sa naissance.
Il était beau, fort, endurant, habile de sa corne et de ses sabots et tellement courageux qu’il était un pilier du troupeau qui vivait près d'Avalae.
Pour autant, il n’était pas aimé car il se montrait fort orgueilleux de tous ses avantages.
Il n’avait qu’un ami, un capryni tellement gentil que tout le troupeau l’adorait.
Cet ami admirait Caprysmas, qui savait, en retour, se montrer charmant et prodiguer plein de conseils judicieux.
Avec tous les autres, Caprymas se révélait hautain et sans cœur.
Il était particulièrement dur avec un petit capryni, très faible mais dont le plus grand défaut, aux yeux de Caprysmas, était d’avoir de la répartie et l’habitude de se défendre par la dérision.
Un jour débarqua dans le troupeau, un capryni auréolé de son appartenance à un troupeau d’Yrkanis.
Bien évidemment, ce jeune capryni fringuant et très coquet devint très rapidement la coqueluche du troupeau, déclenchant l’hostilité de Caprysmas.
À l’insu de tous, il partit pour Yrkanis et apprit que son rival en avait été chassé pour avoir mis tout le troupeau en danger en s’enfuyant un jour où il était censé monter la garde.
Revenu à Avalae, Caprysmas était bien décidé à faire éloigner le nouveau-venu sans pour autant dévoiler son secret, préférant le garder pour lui pour avoir une emprise sur son rival.
Mais, le petit capryni à la langue bien pendue était tombé sous le charme du nouveau-venu et il réussit à éviter qu’il ne soit définitivement banni bien que relégué à une place très subalterne.
Bientôt une grande nouvelle arriva : le Père Atysoël cherchait des coureurs pour compléter l’attelage de son traîneau.
Caprysmas partit, en toute confiance, trouver le Père Atysoël : il était persuadé que la place de chef de l’attelage était la sienne, qu’elle n’attendait que lui.
Les mots peinent à décrire la rage qui le saisit quand le Père Atysoël refusa sa déclaration, lui démontrant combien son attitude pleine d’orgueil lui faisait commettre de vilenies.
Refusant d’écouter plus avant, il se réfugia auprès de son seul ami et essaya d’oublier le traîneau d’Atysoël.
Mais peine perdue, tout le troupeau était en ébullition : le Père Atysoël organisait une grande course entre Yrkanis et Fairhaven pour trouver les membres de son attelage.
Ce ne fut que préparatifs et entraînements, chacun cherchant à donner le meilleur de lui-même pour cette grande fête.
Borné dans son refus, Caprysmas tenta d’abord d’empêcher son ami de se joindre aux autres mais il repensa aux reproches du Père Atysoël et, la mort dans l’âme, le laissa participer, à la fois envieux et heureux de le voir aussi joyeux.
Le grand jour arriva. Tous les coureurs d’Atys étaient rassemblés devant Yrkanis, prêts à s’élancer.
Au dernier moment, Caprysmas décida de prendre le départ et quand le signal retentit, il bondit comme les autres.
Mais lui seul manquait totalement d’entraînement et il se retrouva très rapidement vers la fin du peloton.
Humilié, il était sur le point de renoncer quand il vit revenir vers lui son ami avec quelques membres du troupeau qui venaient l’encourager.
Cette bonté lui redonna du cœur à l’ouvrage et petit à petit, il regagna le terrain perdu car malgré tous ses défauts, il restait un champion parmi les caprynis.
En vue du Labyrinthe des Lutins, il avait rejoint la tête de la course.
C’est alors qu’il aperçut son rival qui essayait de tricher en prenant un raccourci, entraînant à sa suite le petit à la langue acérée.
Bien que sachant le coin rempli de dangereux cuttlers, Caprysmas, n’écoutant que son courage, se lança à leur poursuite.
Au détour du chemin, il fallut se rendre à l’évidence, le rival s’était servi du petit comme bouclier et l’avait lâchement abandonné aux prises avec les cuttlers.
Caprysmas plongea dans la mêlée embrochant les cuttlers et les repoussant de ses puissants sabots arrières.
Le petit capryni refusa de s’enfuir et resta à combattre à ses côtés dans une bataille épique mais inégale et vouée à l’échec.
C’était sans compter sur l’ami de tous qui, rameutant tout le troupeau, vint porter secours à Caprysmas.
C’est uni dans le combat que les caprynis arrivèrent à Fairhaven, épuisés mais fiers d’eux-mêmes.

Ce fut un mektoub qui gagna la course mais le père Atysoël, qui avait tout vu, donna une place dans l’attelage à Caprysmas qui sut se contenter de cette place et, quand il revenait dans son troupeau, tout le monde lui faisait fête.

Et son rival, me direz-vous ? J’ai bien peur qu’il n’ait fini dans l’estomac d’un torbak mais ce n’est pas à dire dans un conte d’Atysoël.

#28 Multilingue 

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Conte dit par Lutrykin - Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2606 de Jena (29/12/2019)
Initialement écrit et dit pour Atysoël 2011 par Napseis.

Les arbres d'Atysoël

Ce soir, je vais vous conter l'aventure - l'histoire vraie ! - de quatre homins.
Notre groupe d'amis comporte donc un Tryker, un Matis, un Fyros et un Zoraï, réunis pour célébrer Atysoël dans la paix.
Ayant décidé de fêter cela aux Sommets Verdoyants, nos quatre compères se retrouvent à Yrkanis et décident d'aller profiter du spectacle que leur offre la forêt enneigée.
Celle-ci les entoure, blanche et pure dans son cocon de neige.
Espiègle comme à son habitude, le tryker batifole dans la neige.
Se retrouvant en avant de ses compères, il décide de cacher des feux d'artifices dans un sapin pour surprendre ses amis.
Et quelle ne fut pas leur surprise !
Le sapin se dressait là, majestueux et illuminé ! Devant tant de beauté, ils se dirent qu'ils devaient absolument en faire profiter d'autres homins.
Ho, qu'ils aimeraient admirer ces enchantements, tous les soirs, au calme dans leur maison, en fumant de la bonne mousse parfumée à la sève d'enola !
Sans tarder, nos amis se mettent à réfléchir. Le Fyros leur propose directement de couper l'arbre et de le ramener.
Le Matis leur dit qu'il saura conserver la belle plante, bien qu'estimant le procédé un peu brutal.
Le Zoraï, enfin, leur annonce qu'il saura enchanter le sapin pour qu'il ne cesse jamais de briller.
De retour à la ville, les enfants se pressent autour de l'étrange cortège, ravis et surexcités. C'est beau, c'est grand, et ça brille !
Attendris par les cris ravis de leurs enfants, les parents décident de demander aux homins de partager leur trouvaille.
Et c'est ainsi que, désormais, chez chaque homin à Atysoël, trône un beau sapin tout illuminé, symbole de l'union des pétillants Trykers, des rusés Matis, des sages Zoraï et des industrieux Fyros.

Dernière édition par Lutrykin Storyteller (il y a 3 ans).

#29 Multilingue 

Multilingue | English | [Français]
La Grande Bibliothèque conserve ICI les six contes entendus lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2611 de Jena (27/12/2020) :

• La Princesse et le Slaveni
• Le vrai fyrak
• Ce que dit la lumière
• La balade d'Atysoël de Chiang
• Vive la bière
• Allumer les étoiles

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 1 an).

#30 Multilingue 

Multilingue | English | [Français]
La Grande Bibliothèque conserve ICI les cinq contes entendus lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2616 de Jena (26/12/2021) :

• Poème d'Atysoël
• Osco le Coriace
• Nennorae la Blanche
• Pour Atys avec reconnaissance
• La fonte du Roi

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 1 an).

#31 Multilingue 

Multilingue | English | [Français]
La Grande Bibliothèque conserve également quatre contes entendus lors d'une veillée d'Atysoël plus ancienne (pour l'instant dans leur seule version en langue française) :

Conte du Noël gourmand
L'Esprit de Noël
La légende du Labyrinthe des Lutins
Un chant d'Atysoël

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 1 an).

#32 Multilingue 

Multilingue | English | [Français]
Sont désormais accessibles* dans la (Grande Bibliothèque) les histoires, contes et autre performance musicale entendues lors de la Veillée des contes d'Atysoël de l'année 2621 de Jena (27/12/2022).
À savoir :
• Le petit gubani de Vao
• Le yubo morose
• La charge des shalah
• La voie du Sage
• La lanterne du réfugié
• Être ou ne pas être sage
• La rosæ de l'espoir
———
* En DE, EN, ES et FR

Edité 2 fois | Dernière édition par Maupas (il y a 1 an).

#33 Multilingue 

Multilingue | English | Deutsch
Frido the Frippo
Near a meadow where mektoubs and raspal were grazing, there was an old root thicket. In this thicket, near a barn and granary, there lived a family of talkative frippos. But the homins had moved on, barn and granary were empty. And as it turned to become winter soonish, the frippos started to gather grains and nuts and jubula and staw. All frippos laboured day and night. All, but the frippo Frido. ``Frido, why don't you work?'' they asked. ``I am working'' replied Frido, ``I'm collecting sun rays for the cold and dark winter days''. And as they saw Frido sitting there, gazing at the meadow, they said ``And now, Frido? We are all working, what do you do?'' ``I'm collecting colours'' he said, ``as the winter is long and grey.'' And once it looked like Frido was half asleep while all others were working hard. ``Are you dreaming, Frido?'' the frippos asked with contempt. ``Heck, no'', he said, ``I'm collecting words. There are long and dark winter days and we will not know what we shall talk about.'' As winter was approaching, and the first snow fell, the five small Frippos retreated into their hide-out between the roots and branches. In the first days they still had plenty to eat and the Frippos told many stories about singing Varinx and dancing Tyranchas. The whole family of Frippos was happy! But more and more of the nuts and Jubula eaten, the straw ran empty and the grains were only a remote memory. It suddenly became quite cold between the roots and branches of the old root, and no-one felt anymore like talking. Then they suddenly remembered when Frido talked about sun rays, colours and words. ``Frido!'' they called, ``what abour your provisions?'' ``Close your eyes'' he replied and climbed a large root. ``Now I'm sending you sun rays. Do you already feel how warm they are? Warm, nice and golden?'' And while Frido was telling about the Sun, the four Frippos already felt much warmer. Was it Fridos voice? Or was it some magic? ``And what about the colours?'' they asked excitedly. ``Close your eyes again.'' said Frido. And as he talked about blue Liosta and orange Gonji in the yellow fields of Ba-Che and of green leaves of the Jubula bushes, then they saw the colours so clearly and vibrantly as if they had been painted within their small Frippo heads. ``And the words, Frido?'' Frido cleared his throat, waited a moment and then told from a small stage: ``Who scatters the snow flakes, who melts the ice?'' Who makes the loud weather, who makes it silent? Who brings the lucky clover in Frutor? Who dims the day, who lights the Moon? Four small Frippos like you and me, live in heaven and think of you. The first Frippo in spring makes the rain laugh. The summer Frippo is the painter and has to colour the flowers. The autumn frippo sends his regards with nuts and Bac-Che. The winter frippo needs warm shoes for his cold feet. Spring, summer, autumn and winter are the four seasons, no more, no less. Four different happiness``. As Frido finished all Frippo clapped jollily, laughed and shouted ''Firdo, you are a poet!`` Firdo blushed, bowed and said humbly ''I know, you beloved Frippo-faces.``

Edité 3 fois | Dernière édition par Elke (il y a 4 mois).

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