Lore & Chronicles


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#1 Mehrsprachig 

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Handschriftliche Kopie der Rede von Luoi Dua-La, heute bekannt als die Weise namens Sap, welche in der Versammlung der Zirkel der Zoraï am7h - Holeth, Floris 12, 3. AZ 2600 gehalten wurde, sowie die Antworten des Stammes der Meister des Goo.

Luoi Dua-La
Meister des Goo, lasst Eure Waffen ruhen, um eurer Schwester im Sap zuzuhören!

Ich bin Luoi Dua-La. Ich komme vom fernen Stamm des getrockneten Sap, und doch bin ich euch ähnlich! Meine und eure Vorfahren verließen Zoran
(1) und dessen schützende Umzäunung, sodass der Erste Große Schwarm nicht das Licht des Auserwählten Volkes (2) auslöschen würde: sie wussten, dass wir es uns nicht leisten konnten, unser Schicksal in die Hände der Né-Kwai zu legen (3) und so wählten sie ein hartes, zurückgezogenes Leben, anstatt die Koexistenz zwischen Ma'Kwai (4) und Hoï-Cho anzuerkennen...

Aber die Zeit dieser Spaltung ist nun vorüber! Wie an mir, so liegt es auch an euch das Auserwählte Volk zu reintegrieren und eine neue Seite in dem Buch ihrer Geschichte zu schreiben!

Vier Jahrhunderte sind vergangen, seit Cho's Pakt jeden Zoraï auf den Pfad der Erleuchtung verpflichtet hat, wie die Maske, die wir seitdem tragen, zeigt. Berührt eure Maske und denkt daran! Fühlt euren heiligen Sap! Fühlt eure göttliche Abstammung, so wie auch ich die meine fühlen kann!

Genau wie ich, seid ihr nun schon geraume Zeit davon überzeugt, dass unsere Zukunft von unserer Fähigkeit abhängt, uns gegen die Einmischung durch die Né-Kwai zu wappnen. Doch eure Führer haben kürzlich euer Vertrauen missbraucht, indem sie sich mit einer fremden, dekadenten und durchmischten Zivilisation verbündet haben! Hört auf die Warnungen unserer Vorfahren: euer heiliger Sap wird sich auflösen, je weiter ihr euch von eurem Volk entfernt und den Marodeuren anpasst...

Was wäre, wenn es für euch an der Zeit wäre, den Platz zurückzuerobern, der euch schon immer gehört hat? Kommt und schließt euch mir an! An meiner Seite werdet ihr helfen, euer Volk zu schützen, anstatt es seinen Feinden zu auszuliefern.

Die Weisheit verlangt von uns, dass wir unsere Pflicht gegenüber unseren Vorfahren und Nachkommen niemals aus den Augen verlieren. Sollte dies nicht sowieso die wichtigste und grundlegendste unserer Aufgaben sein? Die in unserem Sap enthaltenen Möglichkeiten machen uns zur Stimme unserer Vorfahren, aber auch der kommenden Generationen, die sich noch nicht äußern können, um unser heutiges Handeln zu beurteilen. Welche Theokratie werdet ihr ihnen als Vermächtnis hinterlassen? Ein Volk der Zoraï, das vereinigt hinter der Maske steht und vor dem Vormarsch der Barbaren und der Seuche geschützt ist
(5) ? Oder eine zusammengewürfelte Horde, die um die letzten Reste eines vom Goo verwüsteten Landes kämpft und es sogar als Waffe benutzt, wie sie es gerade getan haben?

Niemand kann diese Entscheidung für euch treffen! Aber ob ihr nun die Hand, die ich euch entgegenhalte ergreift oder nicht - ich werde für euch beten, wie für all unsere Brüder und Schwestern im Sap!

Ochi Kami no !

Fao Sao-Ko
Brüder, hört nicht auf diesen Mist! Sie schicken sie, um uns zu auseinander zu treiben! Macht keinen Fehler: wir werden niemals einen Platz unter ihnen haben! Aber mit dem Clan der Hoffnungslosen werden wir das Volk der Zoraï von den Lügen des Usurpators
(6) befreien! Unsere Waffenbrüder, die Marodeure, haben uns bereits bewiesen, dass wir darauf zählen können, dass sie uns zum Sieg führen!

Len Fai-Cu
Und wohin wird uns dieser Sieg führen, Sao-Ko? Unsere Gründerväter waren Veteranen der Großen Mauer von Zoran. Sie waren dem Schutz des maskierten Volkes verpflichtet, auch gegen die Leichtfertigkeit einiger ihrer Führer! Um uns ihrem Erbe als würdig zu erweisen müssen wir erkennen, solange noch Zeit ist, dass Luoi Dua-La Recht hat. Selbst wenn es bedeutet, sich dir zu widersetzen. Wir haben uns selbst in die Irre geführt! Ich stelle mich hinter sie und lade euch alle ein, es mir gleich zu tun!

Fao Sao-Ko
Du bist verrückt, wenn du denkst, dass du die Theokratie vor sich selbst retten kannst, ohne auf Waffen zurückzugreifen! Ihr, die ihr den Spuren von Luoi Dua-La folgt, gebt jede Hoffnung auf, denn ihr habt euch selbst dazu verdammt durch meine Hand zu sterben!

* Auszug einer Reder aus dem Buch Luoi Dua-La, Der Ruf des Sap,
* by Din Ha-Zhia

[OOC]
(1) Zoran war die Hauptstadt der Zoraï in den Alten Ländern.
(2) Das auserwählte Volk: das Volk der Zoraï.
(3) Né-Kwai: Wort für "Ohne Maske" in taki zoraï, d. h. "nicht Zoraï von Geburt an".
(4) Ma'Kwai: die "Große Maske" in taki zoraï; er leitet die Theokratie.
(5) Die Geißel: Begriff, der sich auf das Goo bezieht.
(6) Der Usurpator ist der Name, den die Meister des Goo dem Großen Weisen Mabreka Cho geben, dem Führer der Theokratie.
[/OOC]

7 mal geändert | Zuletzt geändert von Chronicles of Atys (vor 5 Jahren)

#2 Mehrsprachig 

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À mesure que nous approchions du lieu du Laï-le Ban (1), nos pieds nus s'enfonçaient dans la fine couche de neige qui commençait à recouvrir la Cité-Temple. Autour de nous, des flocons virevoltaient, nous caressaient le masque ou venaient s'accrocher à nos cheveux. Devant moi, Len Fai-Cu ouvrait la marche. Je fixais son dos marqué des nombreux stigmates d'une vie de combats et de chasses. Comme lui, nous ne portions pour l'occasion qu'un simple pagne de feuilles tressées. En dépit du froid qui nous mordait la peau, je crois pouvoir dire qu'un même sentiment de confiance emplissait nos cœurs. Nos pas nous portaient vers une espérance commune qui effaçait toute incertitude.

Lorsque nous parvînmes en surplomb des gradins bondés de l'auditorium, les regards se tournèrent vers nous et une sourde rumeur parcourut l'assistance. En contrebas, nous distinguâmes une silhouette masculine vêtue d'une longue robe mauve. Nous comprîmes qu'il s'agissait du maître de cérémonie lorsqu'il frappa le sol d'un long bâton pour réclamer le silence avant de déclarer avec solennité : « Que s'avance à moi la source de notre trouble ! »
En entendant ces mots, nous descendîmes l'un après l'autre au centre de l'édifice et prîmes place devant lui. Je remarquais alors la peinture qui décorait son masque de parenté. Elle était d'un bleu particulièrement clair qui m'évoqua la pureté limpide du ciel après le passage d'une averse.

Abattant une nouvelle fois son bâton sur le sol, le maître de cérémonie énonça : « Nous sommes ici assemblés pour progresser ensemble sur le chemin de l'Illumination. Puisse la Sagesse guider nos paroles en ce jour. Nous ne sommes que d'humbles bourgeons sur l'Écorce, et aspirons à devenir de puissants Doraos. Puissent les Kamis nous préserver du Vide qui ronge et détruit, tout au long de ce chemin périlleux. J'ai pour nom Wan Fai-Du et je serai le Kai-ho
(2) de ce Laï-le Ban. Je ne suis ici que pour rappeler à tous les principes qui animent notre sève : la Préservation d'Atys, la Sagesse et la recherche de l'Illumination. Que le Grand Masque Mabreka-Cho soit le modèle qui m'inspire et me guide, moi qui suis ici tel le Grand Masque face à vous. Ochi kami no (3). »
Un murmure déférent parcourut la foule qui répéta en chœur « Ochi kami no ».

Soulevant une étoffe, Wan Fai-Du révéla alors trois objets au scintillement électrique qui reposaient sur un socle : un sceptre, un bouclier d'ambre et une courte lance. Il saisit cette dernière avant de s'avancer vers la tribune principale.
Seuls trois Zoraïs l'occupaient. Je reconnus aussitôt la plus jeune, dont les longues mèches blondes tombaient en cascade sur les frêles épaules. Il s'agissait de la Sage Sève, celle-là même que nous avions décidé de suivre pour réintégrer notre peuple. À sa gauche, un homin à l'âge vénérable scrutait chacun de nous avec intensité. J'appris plus tard que ce Sage portait le nom de Sens et qu'il était le frère du Grand Masque et le doyen de la Théocratie. À ses côtés, siégeait sa disciple, une Éveillée discrète au crâne rasé et au masque peint pourvu de longues cornes.
Leur remettant respectueusement la lance, le Kai-ho s'adressa à eux : « Il vous revient à vous, les Voix du Jugement, de trouver le sentier qui nous mènera hors de ce marais ténébreux. »

Wan Fai-Du s'empara ensuite du sceptre avant de rejoindre la tribune de droite pour y questionner les quelques Initiés présents : « Qui parmi vous veut pointer le trouble qui nous inquiète ? » Un Kwaï
(4) se saisit de l'objet et prit la parole : « Les Pai-ho'i (5) ont pris part à une attaque des Maîtres de la Goo sur notre Cité au cours de laquelle la Goo a été utilisée comme arme pour semer la mort. »
Une fois les faits rappelés par l’accusation, le Kai-ho se munit du bouclier d'ambre, se dirigea vers la tribune de gauche et s'enquit auprès des Initiés qui l'occupaient : « Qui parmi vous pense que les traits doivent frapper ailleurs ? » Un Kwaï accepta la rondache, avant d'indiquer : « Contre toute attente, les Pai-ho'i se sont opposé à leur cheffe et ont choisi de rejoindre nos rangs. Cela doit peser en leur faveur. »
Une fois entendu cet exposé de la défense, Wan Fai-Du revint se placer à nos côtés et entreprit de distribuer la parole tandis que débutaient les débats.
L'accusateur brandit son sceptre et, d'un signe de tête, Wan Fai-Du l'autorisa à nous interroger.

Accusateur
« Avez-vous, oui ou non, traité avec la secte des Illuminés afin d'obtenir les armes à Goo qui ont été utilisées pour attaquer Zora ? »

Len Fai-Cu
« Oui, mais nous désapprouvions ce choix de nos dirigeants ! Nous souhaitions combattre ces fanatiques et non traiter avec eux. Nous n'avons hélas pas été entendus. »

Le défenseur éleva à son tour son bouclier d'ambre et attendit un signe du Kai-ho avant de nous questionner.

Défenseur
« Vous dites que vous n'avez pas été entendus mais qu'avez-vous fait au juste pour dissuader vos dirigeants ? »

Len Fai-Cu
« Selon les coutumes en usage parmi les Maraudeurs, j'ai dû affronter en combat singulier le chef du Clan des Sans-Espoir pour faire entendre notre désaccord mais ma défaite nous a contraints à nous plier à leur décision. »

Accusateur
« Pourquoi vous être pliés aux coutumes du Clan des Sans-Espoir ? »

Len Fai-Cu
« À la mort de notre chef, sa fille lui a succédé. C'est elle qui a noué l'alliance avec ces Maraudeurs en notre nom à tous. Nous étions plusieurs à réprouver cette nouvelle allégeance mais nous n'avions d'autre choix que de nous y soumettre tant que nous étions membres de la tribu. »

Défenseur
« Pouvez-vous nous en dire plus sur le contexte qui a conduit à cette alliance ? »

Len Fai-Cu
« Lorsque l'expansion de la Goo s'est déclarée dans la région du Vide, nous en avons été les premières victimes. Notre camp fut submergé et plusieurs des nôtres furent contaminés et périrent. Des Maraudeurs et des Rangers nous vinrent alors en aide et nous pûmes rejoindre un refuge à la frontière avec le Bosquet Vierge. Notre tribu était donc particulièrement vulnérable lorsque s'est présentée l'opportunité d'une alliance. »

Défenseur
« Pai-ho'i, vous avez choisi de votre plein gré de vous repentir et de rejoindre la Théocratie. Qu'est-ce qui a motivé votre décision ? »

Len Fai-Cu
« Au-delà de nos doutes quant aux actions de notre tribu face à l'expansion de la Goo, ce sont les mots de Luoi Dua-La qui nous ont convaincus de franchir ce pas qu'aucun des nôtres n'avait franchi jusque-là. À nos yeux, elle représente l'essence de ce que le peuple Zoraï devrait être : uni et indivisible comme il l'était du temps de Zoran. La voir consacrée comme Sage par les Kamis nous a démontré que nous avions raison de croire en elle pour nous guider vers cet âge d'ambre que nous avions tort de croire perdu à jamais. »

Après plusieurs heures de débats, Wan Fai-Du récupéra le sceptre des mains des accusateurs et le bouclier des mains des défenseurs puis les reposa cérémonieusement sur leur socle avant de s'adresser à la tribune centrale : « Il vous appartient désormais de déceler la lueur dans l'ombre, le chemin parmi les broussailles, l'ambre parmi l'écorce ».
Il s'inclina avec respect puis se retourna vers le reste de l'assemblée pour annoncer : « Nous nous sommes perdus pour mieux nous retrouver. Puissent les Kamis guider nos pas et nous mener sur le chemin de l'Illumination. Nous nous reverrons pour entendre des paroles de Sagesse. »
Son bâton frappa le sol et les gradins se vidèrent de leurs occupants. Nous suivîmes la foule hors du bâtiment, laissant le Kai-ho seul avec les trois Voix du Jugement.

Les délibérations se prolongèrent longtemps après la tombée du jour et c'est à la lumière de lanternes que nous regagnâmes l'auditorium pour entendre le verdict. Comme nous reprenions nos place, notre attention fut attirée par la Sage Sève qui se tenait debout face à Wan Fai-Du. Avec gravité, ce dernier l'interrogea.

Wan Fai-Du
« Sœur, quel est ce trouble qui a gagné nos sèves ? »

Sève
« Le 5 Fallenor, du troisième cycle atysien de l'année 2600, nous avons été témoins d'un crime effroyable : les Maîtres de la Goo ont répandu le Fléau au cœur de notre Cité-Temple dans le but de semer la mort et le chaos. »

Wan Fai-Du
« Sœur, en quoi nos frères Pai-ho'i sont-ils responsables de cela ? »

Sève
« Les Pai-ho'i ont tenté de dissuader leur cheffe de répandre la Goo mais se sont sentis contraints de lui obéir malgré leur désaccord. La Voie de l'Illumination est parfois tortueuse ! De même que le papillon doit parvenir à déchirer sa chrysalide pour déployer ses ailes, il a fallu que les Pai-ho'i prennent part à cette attaque pour qu'ils décident d'abandonner leur ancienne vie pour nous rejoindre. Nous, les Voix du Jugement, croyons en leur sincérité. »

Wan Fai-Du
« Sœur, que devons-nous faire pour apaiser nos sèves ? »

Sève
« Les repentis devront être purifiés de la souillure des Maraudeurs puis ils seront tenus d’œuvrer durant une année à soulager les malades contaminés par la Goo sous la supervision de la Guérisseuse Dynastique et de moi-même. C'est ainsi que l'équilibre sera restauré. »

Le Kai-ho s'inclina alors respectueusement en énonçant la formule consacrée, que toute l'assemblée reprit en chœur : « Ochi Kami no ».
Wan Fai-Du reprit la lance des mains de Sève en déclarant : « Puissent les Kamis vous protéger, frères et sœurs, pour nous avoir montré le chemin ». Puis il replaça l'arme sur son socle et rabattit une étoffe sur celui-ci. Se retournant vers l'assistance, il frappa plusieurs fois le sol de son bâton et annonça solennellement : « Ce qui a été perdu a été retrouvé. Les errants ont retrouvé le sentier. La fleur a retrouvé le soleil. Puissions-nous tirer enseignement de tout cela ». Avant de ranger son bâton, il ajouta enfin : « J'ai pour nom Wan Fai-Du et je ne suis plus qu'un frère parmi ses frères ».

L'aube froide éclairait nos masques tandis que nous quittions l'auditorium pour prendre la direction de la jungle. En arrivant devant une cascade, nous quittâmes nos pagnes et entrâmes dans l'eau glacée sans hésiter. En posture de méditation, nous ouvrîmes notre cœur à Ma-Duk en toute confiance. Tandis que la chute d'eau emportait avec elle nos égarements passés, un sentiment de plénitude me saisit. Le chemin de la rédemption s'ouvrait enfin à nous.

* Extrait de l'ouvrage Luoi Dua-La, l'appel de la Sève,
* par Din Ha-Zhia, 2601


[HRP]
(1) Laï-le Ban : Procès traditionnel Zoraï (litt. Cérémonie d'éclaircissement)
(2) Kai-ho : Observateur. Sa neutralité lui permet de distribuer équitablement la parole entre les tribunes.
(3) Ochi Kami no : Ainsi soit-il (litt. Ainsi le veulent les Kamis)
(4) Kwaï : mot signifiant « masque » en taki zoraï, c'est-à-dire « Zoraï de naissance » dans ce contexte.
(5) Pai-ho : Accusé (litt. Celui qui pose problème)
[/HRP]

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