ROLEPLAY


Les larmes de Lyz

La zoraïe était arrivée, et tout avait changé.
Laofa était unique en son genre. Elle venait des Nations, mais sans être ennemie. Elle ne rejoignait pas pour autant le combat des maraudeurs. Elle avait passé du temps avec eux, à discuter de tout et de rien. Elle venait, passait quelques jours parmi eux, puis repartait, pour revenir encore et encore.

Les maraudeurs s'amusaient de l'étrange attitude de la zoraïe. Elle était faible, et ne le cachait même pas. Quand quelqu'un la menaçait ou la bousculait, elle ne répondait pas, elle se contentait de subir en tremblant. Elle attendait que ça passe, comme les esclaves résignés sur leur sort. Mais Laofa n'était pas résignée. Lorsqu'elle subissait les taquineries, son regard n'exprimait que la douleur ; dès qu'on la laissait tranquille, elle se relevait, secouait le masque et reprenait ses discussions, comme si de rien n'était. Posait des questions bizarres et parfois franchement malvenues. Une ou deux fois, elle énerva assez les maraudeurs pour qu'ils ne la relèvent pas après lui avoir fait sentir le poid de leurs armes ou la puissance de leurs sorts ; au bout d'une heure ou deux, elle revenait de là où elle avait ressuscité, et reprenait sa place dans le clan comme si de rien n'était. Jamais elle ne se fâchait. Jamais devant un témoin en tout cas.

Pourtant, une fois, la petite maraudeuse l'avait vu, par la porte entrebaillée, le visage tordu de colère et de haine à frapper un coussin. La gamine s'était faite discrète. C'était un don précieux dans le Clan de savoir se faire oublier. Elle avait observée la zoraie, qui exprimait tout ce qu'elle retenait devant les autres. L'enfant se demandait pourquoi elle se retenait. Une telle démonstration de rage, combiné à son obstination, prouvait que la grande bleue avait du potentiel et sans doute, un des Maîtres aurait accepté de lui enseigner son savoir. Mais devant les autres, elle se contentait de trembler et de boire quand le courage l'abandonnait.

La petite maraudeuse hésitait entre le mépris et l'admiration. Elle n'arrivait pas à savoir si la zoraïe était faible ou forte. Son comportement n'avais pas de sens.
Le même doute contaminait peu à peu le reste du Clan. Tandis que Laofa continuait ses investigations, les maraudeurs continuaient de la tester, elle. Elle demandait rarement pitié ; une ou deux fois, certains virent son masque se figer, ses yeux se remplir de colère, son corps se tendre, prête à riposter, à montrer ce qu'elle valait... Mais jamais Laofa ne franchit le pas.

Sa douceur perturbait tout le monde. Ce n'était pas comme ça qu'on survivait ; pourtant la zoraïe survivait.

Laofa n'embêtait pas tout le temps les gens avec ses questions. Parfois elle se posait, et se contentait d'observer. Elle notait aussi pleins de choses dans un carnet.

Un jour les enfants lui volèrent le carnet. Il y avait des dessins du camp, de certains maraudeurs, et une écriture bizarre qui ne ressemblait à aucun langage connu. Tout ça n'avait aucun intérêt. Ils avaient abandonné le carnet dans un coin de champ. La petite maraudeuse l'avait ramassé puis l'avait ramené à la zoraie en l'observant. Laofa avait eu l'air soulagé et ravie de retrouver son carnet, mais ne s'était pas non plus mis en colère parce que les gamins le lui avait piqué.

L'enfant lui demanda de lui expliquer ce qu'il y avait dans le carnet.

Et à sa grande surprise, Laofa répondit. Elle expliqua qu'elle voulait montrer aux Nations qui étaient les Maraudeurs, afin que la paix puisse régner. Une sottise aux yeux de la maraudeuse : les nations étaient corrompues et personne de sensé ne voudrait commercer avec les gens de là-bas.
Puis Laofa sortit d'autres carnets de son sac et montra à ceux qui se rassemblaient autour d'elle des pages, des dessins, leur racontant la vie dans les Nations, les conflits entre les Puissances, et un tas d'histoires dans le même genre.

Elle parla longuement et parut étonnée, en relevant les yeux, de voir que non seulement les enfants l'écoutaient, mais aussi nombre d'adultes.

Alors, nuit après nuit un petit rituel se mit en place.
La gamine venait, prenait un carnet au hasard dans le sac et le tendait à Laofa, la regardant d'un air sérieux :
"Raconte !" lui ordonnait-elle.
Laofa racontait. Parfois des contes, parfois des histoires de héros ; parfois elle décrivait la vie là-bas, les habitudes des gens, la manière dont ils vivaient. Les autres enfants arrivaient pour écouter ; les adultes, eux, faisaient semblant de s'occuper à autre chose mais écoutaient aussi.

Certains soirs, des maraudeurs d'autres clans venaient aussi écouter. Parfois même des Chefs. Un jour, la gamine crut même apercevoir Akilia, la fille du Varinx Noir. Mais elle avait sans doute mal vu.

Les menaces concernant un nouvel Essaim se faisaient de jour en jour plus précise. Durant un temps, Laofa fut moins souvent là. Puis les peuples se réunirent au Bois d'Almati et les Maraudeurs firent le choix de se battre. Le lendemain, Laofa revint, et ne repartit plus.

Pourquoi n'avait-elle pas choisi de fuir avec les autres pleutres, elle qui était incapable d'affronter un simple cuttler et qui tremblait à la mention des kinchers ?
Elle disait qu'elle devait finir son reportage. Que leur clan était le seul qui l'acceptait sans condition. La gamine trouvait ça idiot. La zoraïe aurait du fuir se cacher. D'autant qu'il se murmurait qu'elle avait défié Akilia lors de la réunion. Si c'était vrai, c'était surprenant qu'elle soit encore en vie.

Enfin, un jour, Laofa reçut une convocation. Elle paraissait heureuse comme une gamine à qui on vient de donner une sucrerie. Pourtant, se faire inviter par les chefs était rarement bon signe et même parmi les Maraudeurs les plus agguerris, l'idée de devoir adresser la parole à certains Chefs les rendaient nerveux.

Laofa, elle, partit d'un pas allègre, son petit carnet à la main.

La petite maraudeuse ne réussit pas à apprendre comment tout ça s'était passé. Mais, un soir, elle se rendit compte que les adultes chuchotaient beaucoup, surveillaient les alentours d'un air inquiet, se taisaient quand quelqu'un approchait... Bref, il y avait quelque chose de grave dans l'air. L'essaim ? Non, les maraudeurs évoquaient les kitins sans inquiétude, sûrs de leur survivre.

La tension augmentait. Elle voyait son père revenir le soir, laissant tomber le controle de son visage pour prendre l'air hagard une fois la porte du foyer refermée. Sa mère semblait tout aussi troublée.
Une nuit, elle surprit une de leur conversation :
"Je n'en peux plus de l'entendre chanter, expliquais son père. Jamais Kaunera ne la laissera mourir tant qu'elle ne cèdera pas. Elle lui tient tête ! Elle est à la merci des plus terribles d'entre nous, et elle résiste ! Si seulement elle s'inclinait...
-Elle tiendra. Tu as bien vu, ces derniers mois. Ou alors elle ne sait rien.
-Je crois que ce ne sont plus ses secrets qui les intéressent. Ils s'acharnent parce qu'elle ose leur tenir tête."
Ses parents observèrent un silence, inconscients de la présence attentive de leur fille. Puis sa mère repris, d'un ton sourd :
"On a tout ce qu'il faut. Ils ne seront pas assez fort pour résister à notre attaque. Nous n'avons pas à supporter ça plus longtemps.
-Ils nous massacreront... personne n'est plus fort qu'eux. Mais s'il y a une chance... Son courage doit être honoré. Et je ne tiens plus... sa chanson me rend fou."

Le lendemain, l'enfant se rapprocha du quartier général des Marchands de Sciure Noire. Les gamins s'amusaient parfois à tester leur courage en écoutant les cris des prisonniers. Mais tandis qu'elle s'approchait, monta de la prison un bruit peu habituel. Une homine chantait d'une voix pure :

"Le roi yubo est parti
Dans un lointain pays
Yubette ne pleure pas
Le roi reviendra

Le roi yubo bientôt
Gouvernera Atys
Réparera l'injustice
Faite aux petits yubos

Yubette croit en ton roi
Yubette garde la foi
Le roi yubo reviendra
Bientôt il sera là."

Cela lui rappelait une comptine d'enfant, mais les paroles n'étaient pas les mêmes.

La gamine resta un moment, cachée dans un buisson, à écouter le chant. Puis la voix se tut, vite remplacée par des cris plus classiques.

Le soir, elle demanda à sa mère :
"Est-ce que Laofa reviendra nous raconter ses histoires ?"
Pour toute réponse, elle reçut une gifle.
"Ne prononce plus ce nom, plus jamais !!!"
Mais derrière la colère de sa mère, elle voyait des larmes briller.

Durant quelques jours, la gamine alla écouter le chant qui s'échappait des geôles, avant que les cris ne commencent. Et le soir, elle voyait le clan se préparer à la guerre dans le silence. Elle n'était pas sûr que les kitins soient les seuls destinataires des lames qui s'affûtaient.

Un matin, elle trouva sa mère, seule, dans la petite cuisine. Elle ne demanda pas où était son père. Il était trop tôt pour qu'il soit déjà parti au travail.
Dans les jours qui suivirent, pas de nouvelle de son père. Ce n'était pas le seul du clan qui manquait à l'appel. La gamine fit comme si elle ne voyait pas les yeux rougis de larmes de sa mère. Sa mère n'était pas faible, elle le savait.

La prisonnière chantait toujours le matin et le soir. La voix un peu plus cassée, le soir. Elle semblait bien plus faible à présent.

Deux jours plus tard, sa mère la serra dans ses bras, fort, comme quand elle était petite. En d'autre circonstances, la gamine se serait débattu mais pas là. Elle était assez grande pour comprendre.
Elle ne pleura pas non plus. C'était les faibles et les bébés qui pleuraient. A huit ans, elle n'avait plus l'âge d'être faible.

Sa mère sortit, rejoignant sur la place d'autres homins au visage résolu. Les armes étaient affûtés, les armures sans failles. Il restait peu d'adultes de côté, qui regardait la petite armée avec une expression d'angoisse... de peur. Mais ceux qui partaient étaient résolus, fiers. Ils étaient Maraudeurs, ils décidaient de leur destin et nul ne pouvait leur imposer quelque chose.

Groupe compact de guerriers déterminés, ils se dirigèrent vers les portes du quartier général des Marchands de Sciure Noire.

La gamine les regarda s'éloigner. Elle avait confiance en eux. Elle savait qu'ils avaient raison. Mais les Assassins n'avaient pas gagnés leur titre en se laissant faire.

Glissant dans les ombres, courant de buissons en cachettes, la gamine se rapprocha de la prison par l'arrière. La voix chantait encore, mais ce n'était plus qu'un faible chantonnement à présent, aux paroles inaudibles.
L'enfant entama l'escalade du bâtiment. Il y avait peu de prise mais assez pour une petite légère et agile comme elle. Plus lourde, l'écorce se serait sans doute effritée sous son poid, mais là, elle avançait.
Les barreaux de la fenêtre étaient étroits aussi. Encore une fois, elle avait l'avantage de ne pas être assez grande et se glissa à l'intérieur, avec quelques difficultés quand même.
Sans bruit, elle tomba sur le sol, s'approchant du chevalet où la zoraïe était attachée. Elle ne détourna pas les yeux des blessures et de la sève qui suintait. L'odeur était écœurante. Le corp nu de la zorai n'était plus qu'une gigantesque plaie ; l'os d'une jambe saillait. Et son avant-bras droit était comme putréfié. Et pourtant, elle chantait doucement, comme si tout allait bien.
Laofa dut sentir sa présence, car elle tourna la tête vers elle, arrêtant son chant. Puis elle tendit l'oreille vers la porte de la geôle, chuchotant à l'enfant :
"Sauve-toi, ne reste pas là."

L'enfant savait que les geôliers allaient être trop occupés pour venir ici durant quelques temps. Elle répondit, tout doucement :
"Nani. On a un peu de temps. Comment tu tiens ?"
La zoraïe émit un petit rire pitoyable tandis qu'une larme coulait le long des entailles de son masque :
"Je ne tiens pas. J'essaie juste de partir à mon rythme.
-Tu chante. Tu les énervent. Tu ne cède pas. C'est ce qu'ils disent.
-Céder, pourquoi ? Les secrets qu'ils veulent, je leur aurais donné s'ils m'avaient donnés les leurs. Certains, en tout cas, peut-être. Mais si je dois mourir, alors mes secrets me suivront."
Un sourire étrange plana alors sur son masque ravagé :
"Ce n'est pas complètement vrai. Ma mort va faire remonter des secrets qu'ils ne veulent pas voir révélés. Je leur ai dit, ils ne me croient pas... Le réseau de renseignement d'Alriccio n'était pas si bon que ça, ou alors ils ne l'ont pas écouté..."
La gamine contemplait Laofa d'un air pensif. Elle avait considéré la zoraïe comme un étrange professeur et elle s'était douté que la faiblesse de l'homine n'en était pas vraiment. Mais de la voir, là, mutilée et souffrant visiblement, trouver encore le courage de sourire et de se moquer... Ce n'était pas la force du varinx, qui combat, vainc ou meurt, mais c'était bien plus impressionant, d'une certaine façon.
"Tu as fait quoi pour être là ?
-Comme d'habitude. Trop de questions. Je les ait forcé à réfléchir ? Et ils se demandés si je n'étais pas plus dangereuse que je n'en avais l'air, sous prétexte que j'étais de toutes les réunions politiques. Comme si ça comptait encore."
La gamine comprenait. Oui, Laofa était dangereuse, pas en tant que guerrière, mais avec ses mots. Son clan mourrait pour ses mots, en ce moment-même, et elle-même risquait gros en restant. Elle avait insufflé parmi eux un vent de changement.

Des bruits de combats se faisaient entendre. Laofa tourna la tête, une expression de curiosité sur le masque. Comment pouvait-elle montrer encore de la curiosité alors qu'elle était visiblement mourante ?
La gamine soupira :
"Peut-être qu'ils vont y arriver... Mais si ce n'est pas le cas, mon clan sera mort pour toi. Ils détruiront toutes les graines de vie."

Laofa ferma les yeux, une expression de souffrance encore plus grande la traversant :
"Je ne voulais pas ça...
-Un peu trop tard. Fallait pas résister comme ça. Si tu avais été une vraie faible, personne ne t'aurait prêté attention. Si tu avais été une vraie forte, tu serais morte depuis longtemps, ou tu aurais obtenu ce que tu voulais. Ce que tu es... je ne sais pas, mais les gens en perdent leurs repères. Bon, maintenant, je te détache ?"

La gamine n'était pas sûre que la zoraïe puisse marcher. Ni qu'elle pourrait sortir. Mais chacun doit se battre où il peut, non ?

Laofa secoua le masque :
"Né, oublie-ça. Je vais mourir. Bientôt. J'attendais... peut-être toi. Je n'ai plus besoin de me battre. Mes affaires. Elles sont dans la pièce. Il y a un pendentif, et mes carnets. C'est tout ce qui compte."

La gamine trouva rapidement les affaires en question. Le pendentif ressemblait à un cadeau d'enfant. Une main malhabile avait gravé "Ano du roi Yubo". Une autre main avait complété par la mention "Trésor des Corsaires". Il y avait aussi une peluche yubo qui avait visiblement vécu beaucoup d'aventures. Et trois carnets.

"Tu veux que j'en fasse quoi ?
-Si tu peux... fais parvenir ça aux Nations. Certains homins ont les codes de mes carnets. Ils pourront les déchiffrer. Mais l'anneau... l'anneau du roi yubo... C'est le plus important."

La gamine regarda d'un air dubitatif l'anneau qui pendait au bout d'une ficelle. Il n'avait même pas de magie. La zoraï, la voix de plus en plus faible, donnait les dernières indications :
"Fais-le amener aux Cercles Zoraïs. Il y aura là-bas un homin à qui il doit revenir. Je l'ai assez porté, c'est à lui de l'avoir à présent. Il faut qu'il l'ait, c'est vital. Avec ce message : le roi Yubo est mort, mais son royaume reste."
Laofa toussa, sans voir qu'elle crachait du sang en même temps.
"J'espère qu'il comprendra. Mort, sans espoir de retour. Il est l'heure de laisser ma place."
Elle soupira, luttant visiblement pour respirer mais souriant pourtant :
"Je vais rejoindre Anyumé... Et l'anneau retrouvera sa place.
-Tu n'est pas en train de délirer, là ? Un anneau de gosse et des carnets pleins de contes dans un code bizarre, et pour ça je risquerais ma vie à rejoindre les Nations ? Tu es au courant que les kitins sont chaque jour plus nombreux ?"

Laofa ne répondit pas. La gamine se rapprocha, observa l'immobilité qui avait pris possession de la zoraïe, le petit filet de sang qui finissait de couler de ses lèvres. Elle avait déjà vu assez de gens mourir pour comprendre que Laofa était en fin de contrat et que ses dernières forces la quittait.

Elle fixa les traits étrangement sereins, comme pour les marquer dans sa mémoire, hésitant entre la colère que la zoraïe abandonne maintenant le combat alors que le clan se battait contre les assassins, et la tristesse en comprenant, tandis que les échos de batailles se faisaient plus faibles, que ce combat était effectivement perdu. Ses parents avaient du mourir, et Laofa n'avait pas été sauvée.
La gamine s'obligea à rester impassible et murmura :
"Puisse tes kamis t'apporter ce que tu désire."

Puis elle se retourna, repassa par la fenêtre, un peu plus lourde avec les carnets, et se prépara à partir dès qu'elle aurait eu des nouvelles de son clan. Si tout allait bien, d'autres qu'elle porterait l'héritage de Laofa. Elle était forte, mais elle n'avait que huit ans !

Cela aurait pu finir bien plus tragiquement pour la gamine et ceux qui n'avaient pas osé se rebeller. Mais, alors que midi approchait, on entendit un cliquetis sourd envahir l'horizon. Puis l'alerte sonna.

"Kitins ! Kitins Zënarhï !!!"
La voix affolée du guetteur présageait le pire.

Le campement, affaibli par les récentes dissensions, ne put faire face à l'Essaim qui déferlait sur eux. Ce fut un massacre. Certains, pourtant en réchappèrent. La fuite, parfois, permet de survivre, même si c'est le choix des faibles.

La gamine, bien plus tard, observa à l'horizon ce qui restait de l'endroit où elle avait grandi. Elle serrait dans son petit poing l'ano du roi Yubo et ses yeux ne reflétaient que la colère.

"Rhalushazzë. J'ai une mission, et plus d'endroit où revenir. Qui se souviendra de ce clan trop faible pour se défendre ? Pas moi."

Elle tourna le dos à son passé, abandonnant tout ce qui la reliait aux ruines fumantes, en dehors du testament de la zoraïe.
Chuchotant dans le silence enfin revenu, elle s'adressa à la nuit qui tombait :
"Dorénavant, je serais Anyumé Sans Terre, porteuse du rheczzëkal."

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