ROLEPLAY


Petite pousse deviendra grande !...

Atys, 2559

Shinki était un jeune homin de 26 ans désormais. Il était finalement rentré de son long séjour dans le Désert Ardent, où il avait beaucoup appris. Durant cette période il avait rejoint les Eclaireurs d'Atys, et s'était fait de nouveaux amis, tout en se frottant davantage aux menaces qui empoisonnent Atys.

Atys, ce nom raisonnait toujours dans son esprit, comme un doux murmure.

Atys, la merveilleuse. Si belle dans ses moindres recoins. Il l'avait parcourue de part en part comme une feuille baladée par les vents, et partout il se sentait chez lui. Même dans les cavités inhospitalières des Primes Racines, où il s'était initié au forage.

Oui, Atys était son Pays, sa Maison.

Ainsi il lui apparût comme une évidence qu'il ne pouvait se revendiquer que d'un seul peuple : l'Hominité
et ne reconnaître qu'une seule frontière : le Ciel.

C'est dans cet état d'esprit que Shinki était revenu à Fairhaven, où il s'occupait maintenant de la gestion d'un petit entrepôt avec son collègue Kyai. Rien n'avait vraiment changé, les Lacs étaient toujours tourmentés par les conflits internes, et nombre de ceux qui se revendiquaient d'une même Nation se disputaient comme des ragus autour d'une carcasse de yubo. La religion, que Shinki avait toujours considéré comme une liberté intime, nourrissait sans cesse la haine des extrémistes.

Malgré tout Shinki avait un espoir pour l'Hominité, le rêve de la voir s'unir au lieu de se déchirer.
Ses parents et sa sœur ayant disparus depuis longtemps, il avait renoncé à revoir ses proches. Mais il ne se considérait pas seul pour autant, car tous les Homins étaient devenus ses frères. Après tout, ils étaient tous des enfants d'Atys. L'Hominité était sa nouvelle famille.

Néanmoins, il n'osait pas tisser de lien trop forts avec les autres, et vivait en solitaire, sans doute par peur d'être abandonné de nouveau. C'était si dur de perdre les siens, de n'avoir aucune idée de leur sort. Mais tel était le lot de nombreux réfugiés, et il avait fini par se résigner.

Jusqu'au jour où une mystérieuse lettre arriva à son appartement, Façade des Vents. Une missive de Melonez, qui se présentait comme la mère adoptive de Melowen, et souhaitait le rencontrer.
Shinki n'avait jamais connu aucun de ses grand-parents, et son cœur se remplît de joie à l'idée de cette rencontre. Il avait hâte d'entendre des histoires sur sa mère, de savoir comment elle était quand elle était enfant, et toute autre anecdote que Melonez aurait à lui raconter.

Ce soir là, au moment de se coucher, Shinki médita cette pensée :
La solitude est comme l'obscurité, elle n'est totale que si l'on choisit de s'enfermer.

Car pour celui qui garde espoir, il y aura toujours une étoile, aussi ténue soit-elle, pour le guider dans les ténèbres.
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