ROLEPLAY


[FR] journal d'une homine sans importance.

[FR]
Nous reprenons notre récit alors que Leeis vient d'arriver devant les portes d'Yrkanis, la Capitale….
Encore étourdie par l'expression du pouvoir de Jena et le voyage, elle avance chancelante vers les nobles Matis attendant derrière leur comptoir que les voyageurs se présentent...
...Notre homine ouvre de grands yeux devant la magnificence des vêtements de ses deux hôtes…
Elle avance, timidement, s'incline avec le plus grand respect devant ces personnages qui doivent être très important pour être exposés à l'entrée de la cité avec autant de faste. Elle attend avec humilité que ces Héros lui adressent la parole pour se redresser…

Au bout de quelques instant, intrigué, le guide touristique lui parle :
« Deles Silam, que puis-je pour ton service toi qui viens de loin ? »

À ces mots, Leeis se redresse avec crainte et regarde avec reconnaissance les deux Matis qui ont daigné s'adresser à elle.

« Ne…
...ne voudrais savoir si ne eis mai imi I Valyenind di Yrkanis Karan ? »


Le guide semble désarçonné, il ne s'attendait pas à entendre parler Mateis..

« Manya !?!!… heu… Excusez-moi... »

Leeis toute contrite de sa maladresse reprend :

« Excusez mon outrecuidance je ne voulais pas vous offenser...
…Je désire savoir si je suis bien arrivés dans la maison du Roi d'Yrkanis ? »


Soulagé :
« … haaa…., nec, le palais de notre Karan respecté se situe au sud de la ville.
Voulez-vous un plan afin de vous guider ? »


étonnée, notre homine répond :

« ...Fila, ne nec besoin d'un plan, ne dois rencontrer quelqu'un de très important... »

Leeis, un peu déstabilisée, salue respectueusement ses interlocuteurs puis s'éloigne doucement.

Autour d'elle, tout l'étonne, il y a beaucoup d'homins qui courent dans toutes les directions, certains la bousculent sans un regard, d'autres la regardent comme on regarde une bête curieuse.
Tant bien que mal, dans la confusion, elle parvient à s'écarter afin de réfléchir et de se reposer un peu.

À genoux les mains posées sur ses cuisses elle se recueille. Puis, elle sort le dernier izams que lui a fait parvenir Serae Zendae-kin. Elle le relit, mais ne trouve aucune trace du moindre lieu de rendez-vous.
Sur Silan, Yrkanis lui semblait un lieu suffisamment précis pour retrouver quelqu'un facilement…
Mais, ici, sur place, les choses sont bien différentes, il y a tellement de monde, comment retrouver quelqu'un dans cette « termitière » sublime ?
Mais qu'importe, si Jena le veux Serae Zendae-kin la trouvera… Alors ne perdons pas espoir. Sinon cela ne valait pas la peine de faire tout ce chemin...
Retrouvant son calme elle remercie Jena pour ses bienfaits, se relève doucement, et observe.
Au bout de quelques instants, elle reconnaît celle qu'elle est venue rencontrer.
La grande homine, aux gestes précis et sûrs, troue la foule, l'aura qu'elle dégage avec ses sœurs, fait comme une lame acérée dans le cuir d'un jeune yubo : tous s'écartent pour l'observer ou ne pas entraver son chemin…
Leeis observe avec plaisir les mouvements souples des guerrières quand son regard tombe sur leur homin domestique… Qui ose les suivre et leur adresser la parole comme s’il était leur égale.

Notre petite homine se lève, hésitante à l'approche de son modèle et commence :

« Deles silam serae kin » en s'inclinant respectueusement en baissant les yeux.

L'Amazone un peu surprise :
« Lordoy la trykette, tu cherches quelqu'un, tu es perdue ? »

À ces mots Leeis se sent fière même si elle ne comprend pas bien ce que veux dire l'Amazone.

« ne…
...nec ! Ne eis où ne veux être ! »


« Tu as pourtant l'air d'ouvrir de grands yeux di amtaki »

« Sil, tout est si différent de ce que j'imaginais e tout est si grand ici »

Zendae s'approche méfiante, « J'ai l'impression que tu me connais ? Suis-je dans l'erreur di amatakima ? »

Toute timide la jeune homine répond :
« Je vous ai vue passer devant la maison de mon….
….de mon Ser-kin »


Abasourdie sous le regard entendus d'Osquallo : « Oooh…
….Mais…. tu n'es pas Matis Di amatakizo !!... »


Leeis ne comprends pas la réaction de son héroïne elle bafouille une excuse et baisse les yeux :

« Je sais que je ne suis pas belle et je suis désolé de vous avoir laissé à penser que je puisse être serae-kin, moi qui ne suis qu'une humble homine-wivan... »

Dans le regard d'Osquallo, Leeis pourrait lire un : « je te l'avais bien dit... » si elle levait les yeux Mais, tout à sa honte d'avoir fait perdre la face à Serae Zendae-kin elle ne peut que bredouiller :
« Je sais que mon état est indigne de votre regard….

Lui coupant la parole agacée : « Mais, arrête de te rabaisser tout le temps di amataki !

Je t'ai promis de t'aider à ton arrivée et ma parole est précieuse. Allons visiter la ville puisque tu es ici »


Leeis regarde avec méfiance Osquallo qui hausse les épaules en soupirant…

« Puisque nous allons t'escorter : les présentations ! »

« Osquallo, Thalys, voici Leeis Necyene dont je vous ai parlé…. »

Leeis intimidée observe avec attention…

« Leeis…..,
….Voici Thalys, ma Soeur Amazone et Osquallo, sigisbae... »


Tous s'inclinent cérémonieusement…

« Quant à moi, tu peux m'appeler Zendae et laisse de côté toutes les cérémonies je ne suis pas plus Serae que Kin di amataki et notre noblesse est d'une autre sorte que celle qui se pratique ici de nos jours »

à ces mots un petit sourire narquois se devine sur le visage d'Osquallo alors qu'interloquée Leeis demande naïve : « Il y a donc plusieurs noblesses ? »

Prudente, l'Amazone élude la question et s'amuse de la mise de notre petite homine et baissant la voix : « Il est indiscutable que les Amazones Mystiques soient nobles par nature….

...mais commençons la visite ».


La visite fut longue, chaque endroit visité était l’occasion pour la guide d'afficher un mélange de dédain et de fierté pour les grandioses réalisations passées et présentes du peuple Matis. Alors que Leeis ne cessait jamais de s'étonner et de poser des questions plus naïves les unes que les autres sur la serre, les marchés ou le palais.
Elle amusait grandement Osquallo et les Amazones lorsqu'elle saluait comme de grands seigneurs les marchands ou les gardes et fonctionnaires du palais…

Enfin le temps passant le soleil se couchait et l'atmosphère se détendait. Leeis se prenait à espérer, elle aimait la compagnie de ces homins. Peut-être lui feraient-ils une petite place dans leur famille….
Le groupe se dirigeait vers une petite plaine à l'est d'Yrkanis au bord du vide, Leeis est surprise de voir la fleur qu'Osquallo coince délicatement dans les cheveux flamboyant de Serae Zendae-kin… Mais l'absence de réactions de son modèle à l'homin la désarçonne encore plus….

« Admirez Sagaritis dans le ciel…. »

Thalys comme transparente écoute le vent et est attentive aux sensations qui la traverse, elle irradie la sérénité et la quiétude. Leeis ignore si elle pourra atteindre ce niveau d'abandon un jour…
Elle envie la grande Matis… Au loin, des créatures fabuleuses font entendre leur rugissement.

Les immenses branches dans le ciel lui permettent de percevoir la grandeur d'Atys et de la Mère….

Leeis se sent bien…

… Mais tout a une fin :

« As-tu aimé la visite di amatakima ? »

« Sil…
...fila pour ce cadeau… »


« Si l'histoire du royaume Matis t’intéresse, il te faudra refaire cette visite avec un spécialiste…
...nous ne sommes pas d'ici après tout di amataki….
….Mais je repense à tes izams….

...j'étais flattés que tu nous ais pris comme modèle di amataki... »


Leeis semble étonnée.

« …Ulca, une trykette…, comment ai-je ….
… Mais tu es une homine…
…Il y a longtemps les trykers étaient les esclaves de nos anciens…
...mais les Amazones Mystiques refusaient de rabaisser les homines qui sont par nature les plus proches de la Déesse…
...di amasatie. »

Leeis fronce les sourcils inquiète.
« ...Tu sembles avoir du courage di amataki…
...Mais cela ne suffit pas… »


Les doigts de notre petite homine glissent sensuellement sur la lame di Serkin qui se trouve dans sa poche.

« ...J'ai pensé avoir affaire à une recrue potentielle….
...mais, une amazone trykette, cela ne s'est jamais vu….

...Ateande ne le voudrait pas... »
Leeis baisse les yeux, consciente de son insuffisance première.

« Il faudrait un signe indiscutable de La Déesse... »

Avec un air triste : « Je comprends...
...Vous rencontrer est déjà pour moi une récompense que Jena notre Mère m'accorde... »


Zendae continue en souriant : « Malgré cela, je vais te faire un autre cadeau di amataki...

... Une amazone se doit de maîtriser les quatre armes mystiques di amasatie…

... Ces armes, affûtées quotidiennement, renforcent l'homine sur la voie de la Déesse…

... Aussi je vais te présenter ces armes, il n'y a pas de mal à cela.

… Quel que soit ton chemin, cela pourra t'aider, en tant qu'homine ! »


Osquallo approuve ces paroles : « Sil, prendre exemple sur les Amazones est une bonne chose... »

Zendae se lève alors, s'écarte du groupe.

Elle semble comme transfigurée.
Leeis fait mine de se lever pour la suivre, mais Talys la retient doucement en lui effleurant la main…
« ...Ne bouge pas et observe... »

Zendae semble comme entièrement repliée en elle, sa concentration est totale, le silence étouffant.

Quand elle saisit sa première Arme elle crie d'une voie de stentor et le rêve démarre,
Ces instants volés à Jena laissent à notre étrange petite homine une impression de couleur, de lumière mais surtout de force maîtrisée. Un déluge d'énergie et de beauté qui envahit tout l'espace. Leeis se sent à la fois immense et négligeable. Au fond d'elle-même elle ressent l'infini potentiel de la puissance de la mère et l'obscur piège qui la guette. À cet instant Leeis sent le début et la fin de toutes choses, l'infiniment grand et l'infiniment petit le tout et le vide…

Leeis se sent heureuse et vivante…

Lorsque la sublime Amazone achève la profonde cérémonie martiale, Leeis se sent seule et abandonnée… Mais les regards amicaux lui font entrevoir le possible…

Elle se lève, caressant dans sa poche, le couteau volé dans la cuisine de son ancien maître…
...Elle s'approche doucement de Zendae affermissant sa prise sur le manche de l'outil effilé…
Pesant tous ses mots :
« Vous venez de me montrez plus que je n'aurai jamais pu espérer.…
...Et je suis très loin de comprendre moins que le début…
...je suis aussi très loin de pouvoir ne serais-ce que singer grossièrement cela…
...Mais...

(sortant le couteau de cuisine et le brandissant devant elle)

...il n'y a pas si longtemps je n'aurais pas pu utiliser cela... »

Zendae, impassible, modifie imperceptiblement ses appuis et jette un œil à Thalys et Osquallo…

« ...autrement que pour couper un morceau de bodoc…
... Je lui ai trouvé d'autres usages depuis…
... Cette lame grossière m'a libérée de la grossièreté d'un homin vulgaire.... »


Zendae comprend…

« …cette lame insignifiante est pour moi le symbole que je suis beaucoup plus...
.....que ce que je n'étais pour ce petit maître…
...mais, Il ne l'ignore plus maintenant... »


S'approchant doucement de Zendae, elle tend l'outil à l'homine :

« Aussi, acceptez s'il vous plait, cet objet frustre comme symbole ...

...de ce que je peux devenir, je ne connais comme limites que celles que Jena me fixera et celles de ma volonté... »


Quand Zendae saisit le modeste couteau, Leeis semble soulagée d'un poids énorme.

Leeis continue :

«Ce que je fus est en moi et le sera toujours....»

L'Amazone regarde l'objet et :

« Cet objet domestique, c'est ta liberté, mais c'est aussi ton lourd passé di amataki.

... Mais… Prenons l'astre Alyenaia à témoin. Venez approchons nous du bord… »


Au loin l'orage gronde et les éclaires illuminent le ciel. Zendae présente le couteau aux éléments.

« Écoutez bien ciels, vents, nuages, pluies, éclairs !
Leeis ici présente, prend en main son Destin ! »


Les quatre homins sont au bord de la racine, à l'est D'Yrkanis les éclaires découpent leurs silhouettes en ombres chinoises étranges. Alors d'un geste ample Zendae jette de toutes ses forces l'objet honni et adoré dans le vide où il disparaît en sifflant...

« Voilà, Leeis,

Sois libre… »


Leeis regarde tour à tour les trois Matis et le vide… Puis sourit soulagée.

Le groupe se dirige alors d'un commun accord vers l'ouest de la ville, Leeis s'arrête aux portes de la capitale du Royaume, et salue les trois homins.

Son regard suit Serae Zendae et ses sœurs qui s'éloignent.

Elle est encore abasourdie de ce qu'elle vient de vivre, même si la déception peu se lire dans son regard. Elle est heureuse, elle est Quelqu'un !

Mais ceci est une autre histoire…

(à suivre)

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Neeis
En charge des fonctions de vicomtesse d'Avalae
Valyenae di Karan-valyenind e Aiyae di Lumnimae --o§O§o-- Gardienne du Royaume et Bénie de La Mère
Le nec ne nacharaias ilne! --o§OoO§o-- Tu ne me chassera plus jamais!
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